Thème 3A – Comportements, mouvement et système nerveux : Chapitre 8 Terminale Spécialité SVT CHAPITRE 8 : Les réflexes et les mouvements
Publié le 31/05/2023
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Thème 3A – Comportements, mouvement et système nerveux : Chapitre 8
Terminale Spécialité SVT
CHAPITRE 8 : Les réflexes et les mouvements
volontaires
Introduction : Notre organisme réalise en permanence des mouvements assurés par la contraction des muscles résultant d’une
commande nerveuse.
Mais le mouvement induit peut-être volontaire ou involontaire (ex fuite, équilibre, posture…).
Par exemple
la posture ou position de notre corps dans l’espace, est à tout instant réalisée grâce à l’action coordonnée de muscles qui
agissent sur les os de notre squelette de façon à s’opposer à l’action qu’exerce sur eux la gravité.
Pour maintenir la tête en
position verticale, des muscles situés à l’arrière tirent sur le crâne exerçant une force opposée à la pesanteur.
La posture est
maintenue en partie par une activité reflexe appelée reflexe myotatique.
I- Un exemple de reflexe : Le réflexe myotatique
Comment l'étude des réflexes permet-elle d'apprécier l'intégrité du système neuromusculaire ? Quelles sont les
caractéristiques des réflexes ?
Quelles sont les structures nerveuses mises en jeu dans le réflexe myotatique et quel est le trajet du message nerveux lors du
réflexe ?
ACTIVITÉ 1
1.
Etude expérimentale du réflexe achilléen/rotulien
À retenir : Un réflexe est une réaction motrice involontaire et stéréotypée (toujours la même) en réponse à une stimulation
Le réflexe myotatique sert d’outil diagnostique pour les médecins pour apprécier l’intégrité du système neuromusculaire.
Par exemple, on peut réaliser un réflexe myotatique achilléen en stimulant le tendon d’Achille (avec un choc léger= stimulus).
Cela entraîne la contraction du muscle étiré.
La contraction du muscle est donc déclenchée par son propre étirement : c’est un réflexe d’étirement ou réflexe myotatique.
Au cours de ce réflexe myotatique, deux muscles antagonistes entrent jeu : le muscle étiré se contracte pendant
que le muscle antagoniste se relâche.
Cela se manifeste par une modification de l’état électrique du muscle qui consiste en
une seule oscillation traduisant une contraction unique et brève du muscle.
La réponse réflexe est RAPIDE et INVOLONTAIRE.
L’intensité de la réponse dépend de l’intensité de la stimulation.
L’EMG obtenu lors d’un réflexe achilléen montre que la réponse du muscle se produit après un léger délai (30 ms), ce qui
indique que le muscle ne se contracte pas tout seul, il y a intervention d’un centre nerveux : la MOELLE EPINIERE.
.
2.
Les éléments de l’arc-réflexe
L’observation de cas cliniques montre que ce réflexe met en jeu successivement :
A.
Les récepteurs sensoriels
Ø Les récepteurs sensoriels, les fuseaux
neuromusculaires
(=
de
type
mécanorécepteur qui perçoit le stimulus
d’étirement au niveau du muscle et le
transforme en message nerveux.) , inclus
dans le muscle, stimulés par l’étirement
provoqué par le choc
è Transforment le stimulus en message
nerveux
B.
Les fibres nerveuses sensitives
Les fibres nerveuses sensitives
du
nerf
rachidien
qui
conduisent le message nerveux
afférent émis par les
récepteurs en direction de la
moelle épinière.
Les neurones afférents ou neurones sensitifs relient directement les
récepteurs à la moelle épinière.
Leurs corps cellulaires se trouvent dans
les ganglions spinaux (neurones en T).
Ces neurones afférents
gagnent la moelle par la racine dorsale d'un nerf rachidien.
C.
Le centre nerveux
Un
centre nerveux réflexe, la moelle épinière, qui intègre les
différents messages afférents et élabore-les messages
efférents.
La moelle épinière est composée de tissu nerveux
et se trouve dans le canal interne des vertèbres.
Elle est
composée de 3 zones principales :
- La substance grise, située au centre et composée des corps cellulaires des neurones (observation de leurs noyaux).
- La substance blanche, située autour de la substance grise et composée uniquement d’axones et de dendrites des
neurones.
- Les ganglions spinaux (ou rachidiens), placés sur les racines dorsales de la moelle épinière
Chapitre 8
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D.
Les fibres nerveuses motrices
Des fibres nerveuses motrices du nerf sciatique (nerf mixte)
qui conduisent le message nerveux efférent en
direction du muscle concerné
Les neurones efférents ou motoneurones relient
directement la moelle épinière aux cellules
musculaires.
Les corps cellulaires de ces neurones sont
situés dans la substance grise de la moelle épinière.
Leurs axones passent par les racines ventrales des
ganglions rachidiens, et constituent les fibres nerveuses
efférentes.
E.
L’effecteur
Un effecteur, le muscle extenseur du pied, qui effectue une réponse en se contractant, ce qui provoque
l’extension du pied.
À noter, Le motoneurone est connecté aux cellules musculaires par une synapse neuromusculaire
appelé plaque motrice.
Ce circuit nerveux est nommé arc réflexe.
Il est constitué de deux neurones connectés par une seule synapse (réflexe
monosynaptique) au niveau de la substance grise de la moelle épinière.
La synapse est une zone de jonction entre les axones des neurones afférents et les corps cellulaires et/ou dendrites des
neurones efférents dans la moelle épinière.
Il n'y a donc qu'une seule synapse impliquée dans le réflexe myotatique : il est
qualifié de réflexe monosynaptique.
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II- La commande volontaire du mouvement
1.
Les cellules du cerveau
Le cerveau est composé de neurones et de cellules gliales :
- les neurones assurent le traitement et la transmission des messages nerveux.
- les cellules gliales assurent diverses fonctions qui assurent le bon fonctionnement de l’ensemble du système
nerveux.
Il en existe plusieurs types
o
Astrocytes
o
Oligodendrocytes
o
les cellules de la microglie
2.
Le cortex moteur et la voie motrice
A.
Communication entre les zones du cerveau
➢ Le cortex moteur : Le cortex moteur désigne une région à la surface du cerveau responsable de la motricité dans chaque
hémisphère.
Chaque cortex moteur est constitué d’une aire motrice primaire, qui commande
directement les mouvements et une aire prémotrice qui joue un rôle dans la
planification de l’exécution d’un mouvement.
Ces aires coopèrent entre elles dans l’exécution d’un mouvement.
C’est de la
substance grise, contenant les corps cellulaires de neurones pyramidaux.
Chaque zone de l’aire motrice contrôle une partie particulière du corps.
La cartographie des aires motrices conduit à la construction d’un homonculus
moteur (la représentation surdimensionnée des mains, visage et langue
correspond aux régions où la motricité fine est la plus importante = nombre plus
important de motoneurones vers les mains).
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➢ La voie motrice
Les messages nerveux moteurs qui partent du cerveau cheminent par des
faisceaux de neurones dits pyramidaux
dont les axones descendent vers la moelle épinière jusqu’aux neurones
moteurs ou motoneurones.
Ces derniers
intègrent ainsi un ensemble de messages nerveux.
Ces voies motrices sont croisées (au niveau du bulbe rachidien), expliquant
la commande controlatérale des
mouvements volontaires.
3.
La plasticité cérébrale
A.
Plasticité et apprentissage
La comparaison des cartes motrices de plusieurs individus montre des
différences qui peuvent être importantes.
C’est le cas notamment
entre les droitiers/gauchers mais également en fonction des
apprentissages (musique, dactylographie, ...).
Exemple : un entraînement quotidien au piano développe chez l’individu certains territoires de l’aire motrice primaire
contrôlant les muscles de la main.
Le cortex moteur présente donc des capacités de remaniement au cours de la vie : c’est la plasticité.
La plasticité
du cortex moteur est à la base du processus d’apprentissage.
B.
Plasticité cérébrale et récupération
La plasticité cérébrale explique aussi les capacités de récupération du cerveau après la perte de fonction accidentelle
d’une petite partie du cortex moteur.
Suite à un AVC par exemple, il subsiste une zone nécrosée dans le cerveau.
La récupération progressive du déficit moteur repose sur des remaniements impliquant des territoires situés dans
les hémisphères, proches de la zone initialement touchée.
Des neurones intacts, qui ne participaient pas
directement à l’exécution de tel ou tel mouvement avant l’AVC, migrent, établissent de nouveaux contacts et sont
intégrés dans de nouveaux circuits commandant les muscles.
Même observation après une greffe de la main.
Les cartes motrices sont modifiées afin de compenser les pertes.
Il peut se différencier de nouveaux neurones établissant de nouveaux contacts dans des réseaux préexistants mais
en faible quantité.
La plasticité du cortex existe tout au long de la vie d’un individu, mais les capacités de remaniements, de même
que le nombre de cellules nerveuses se réduisent avec l’âge.
C’est donc un capital à préserver et entretenir grâce à un comportement responsable en matière de santé.
Il
existe des facteurs de vie favorisant leur apparition : obésité, tabagisme, sédentarité, stress.
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III- Le message nerveux
1.
Caractéristique du message nerveux
A.
Caractéristiques structurales et fonctionnelles du neurone
Un neurone est une cellule nerveuse composé d’un corps cellulaire contenant le noyau.
Des expansions cytoplasmiques,
dendrite et axone, constituent des....
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