Thème 3.A : Comportement, mouvement et système nerveux
Publié le 14/01/2023
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Thème 3.A : Comportement, mouvement et
système nerveux
Chapitre 1 : Les reflexes
I)
Quels sont les caractéristiques du reflexe myotatique ?
La réponse reflexe du muscle se manifeste par une modification de l’état
électrique du muscle consistant en une seule oscillation.
Dans le cas d’un reflexe myotatique cette contraction est involontaire (se
produit après un bref délai qui suit le stimulus).
La répétition de ce même
stimulus montre que la réponse reflexe est stéréotypée.
C’est-à-dire que
l’amplitude de la réponse et le temps de latence reste le même.
Reflexe myotatique => contraction involontaire d’un muscle et un
stimulus qui est son propre étirement.
Schéma de l’arc reflexe
II)
Quelles sont les structures nerveuses du reflexe myotatique ?
La moelle épinière (centre nerveux) logée dans la colonne vertébrale est
composée de 2 parties :
-
La substance grise centrale contenant les corps cellulaires
La substance blanche périphérique contenant les axones
Les neurones sont le support cellulaire du reflexe myotatique :
Neurones afférents (en T) ont leur corps cellulaire dans les ganglions
des racines dorsales de la moelle épinière.
Leurs extrémités sont en liaison
avec les récepteurs sensoriels appelés les fuseaux neuromusculaires.
Ces
neurones véhiculent l’information sensorielle du fuseau à la moelle.
Enfin,
leurs terminaisons axoniques se trouvent dans la substance grise.
Neurones efférents (motoneurone) ont leur corps cellulaire dans la
substance grise de la moelle épinière.
Ils véhiculent l’information motrice
en empruntant la racine ventrale et en aboutissant sur les fibres
musculaires effectrices.
Le circuit nerveux du reflexe myotatique fait donc intervenir successivement :
Des récepteurs sensoriels, fuseaux neuromusculaires, dans les muscles et
tendons à l’origine du message nerveux.
Des fibres nerveuses sensitives afférentes dans un nerf rachidien
conduisant le message nerveux vers le centre nerveux.
Le centre nerveux traitant le message nerveux sensitif en un message
moteur.
Des fibres nerveuses motrices dans le nerf rachidien conduisant le
message nerveux efférent vers les muscles.
Un organe effecteur, le muscle, dont les fibres se contractent à la
réception du message.
Ce circuit neurotique est dit monosynaptique car le neurone moteur et sensitif
sont connectés directement par une synapse unique.
Il est dit excitateur car
cette synapse permet la naissance d’un message nerveux moteur à l’origine de la
contraction musculaire.
III)
Quelle est la nature du message nerveux dans les neurones ?
Au repos, la membrane de toutes les cellules possède un potentiel électrique
basal => potentiel de repos (-70mV).
La stimulation d’un axone fait apparaître un signal nerveux correspondant à une
inversion brutale et transitaire du potentiel de membrane au repos => potentiel
d’action.
La phase de dépolarisation correspond à la variation du potentiel de 100mV
(de -70 à +30mV) entre le moment du stimulus et le potentiel d’action.
La phase de repolarisation permet à la membrane de revenir à son potentiel
de repos.
Il constitue le signal électrique élémentaire des messages nerveux et possède 3
caractéristiques :
-
Obéit à la loi du tout ou rien, si le seuil de dépolarisation n’est pas atteint
(-50mV), le potentiel d’action n’apparaît pas.
Si le seuil de dépolarisation est atteint l’amplitude du P.A est maximal et
ne varie pas quelque soit l’intensité de la stimulation.
Il se propage de manière automatique le long de la fibre nerveuse sans
atténuation et en conservant toutes ces caractéristiques.
Schéma d’un potentiel
d’action
L’intensité du message nerveux est codée en fréquences de potentiel
d’action.
Ainsi quand l’intensité de la stimulation augmente, la fréquence des
potentiels d’action augmente, sans modification de l’amplitude.
IV)
Comment l’arrivée d’un message nerveux au niveau du muscle
induit-il sa contraction ?
Les neurones pour transmettre le message nerveux à d’autres cellules ou à des
cellules musculaires effectrices passent par l’intermédiaire de synapse
neuromusculaires.
Au niveau d’une synapse l’information nerveuse électrique doit de manière
unidirectionnelle traverser :
-
La membrane du 1er neurone => membrane pré-synaptique
L’espace intercellulaire => fente synaptique
La membrane du neurone suivant => membrane post-synaptique
Le neurone pré-synaptique possède de nombreuses vésicules contenant des
neurotransmetteurs libérés dans la fente synaptique.
Le message nerveux est
ensuite
traduit
en
message
chimique
codé
en
concentration
de
neurotransmetteurs.
Ces molécules se fixent sur des récepteurs spécifiques de la
membrane post-synaptique.
Plus la quantité de neurotransmetteurs libérés dans la fente synaptique est
importante, plus la fréquence du potentiel d’action est importante dans la
membrane post-synaptique.
Dans le cas de la synapse neuromusculaire le
neurotransmetteur est l’acétylcholine.
Le message nerveux est bioélectrique (chimique et électrique)
Molécules antagonistes des
neurotransmetteurs peuvent empêcher le bon
fonctionnement synaptique en bloquant par
exemple les récepteurs post synaptiques :
curare.
Molécules agonistes peuvent mimer l’action
des neurotransmetteurs et amplifier,
prolonger son action.
Au niveau d’une plaque motrice (synapse
neuromusculaire) l’arrivée de potentiel d’action
provoque la libération d’acétylcholine.
La fixation de ces neurotransmetteurs sur des récepteurs membranaires de la
cellule musculaire induit une dépolarisation membranaire => potentiel d’action
musculaire (PAM)
Leur propagation entraîne l’ouverture....
»
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