Aide en Philo

La communication a-t-elle fait perdre son sens à la politique ?

Publié le 26/05/2024

Extrait du document

« Sujet : La communication a-t-elle fait perdre son sens à la politique ? Durant ses années au sein du gouvernement Macron, Marlène Schiappa s’est affichée comme une “star” sur les réseaux sociaux en participant à plusieurs “trends”, ce qui lui a valu une décrédibilisation de son statut de femme politique au profit de celui d’influenceuse.

L’opposition ne s’est d’ailleurs pas empêchée de la mettre en lumière afin de montrer que ce type de communication la ridiculisait non seulement elle mais aussi le monde politique en général.

Prenons l’exemple des propos d’Eric Zemmour qui illustre bien notre idée précédente: «Tous les Français vont se moquer d’elle, et ce n’est pas la première fois».

Cette manière de communiquer en tant que personnalité politique ridiculise-t-elle réellement la politique en elle-même ou seulement la personne qui tient ce discours ? La politique représente tout ce qui est relatif à l’organisation du pays.

Ici, quand on parle de politique, on entend la façon de faire de la politique, les procédés utilisés par les dirigeants pour faire passer un message.

Le terme “communication” renvoie au fait d’établir un contact avec une personne extérieure.

Ainsi, le cœur de notre sujet est de comprendre quel est le lien entre communication et politique.

Aujourd’hui, les moyens de communication se sont transformés avec notamment l’avènement des réseaux sociaux et l’émergence de nombreux métiers relatifs à la communication au point de devenir un enjeu majeur de notre société et qui s’est donc logiquement propagé au sein du monde politique. Dès lors, quel sens donner de nos jours à la politique dans un monde où la communication règne et est instrumentalisée par toutes les personnalités politiques ? A première vue, la place que prend la communication dans les actions des personnalités publiques a une réelle influence et peut altérer la qualité de leur discours.

Ces nouvelles formes de communication avec en première ligne les réseaux sociaux impliquent une certaine réactivité permanente et une immédiateté décisionnelle pour les politiciens. Lorsqu’un événement marquant a lieu dans le monde, de nombreux dirigeants réagissent en premier lieu sur les réseaux sociaux et notamment X (ex-Twitter).

Cela peut s’apparenter à une course à la réaction politique et peut mener à des prises de position trop hâtives en fonction du contexte.

Par exemple, lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, certains dirigeants ont tenu des propos dans des tweets qu’ils ont par la suite tempérés ou modifiés.

D’ailleurs, l’évolution des termes utilisés pour qualifier ce conflit ont caractérisé une évolution de la position de la France entre les réactions immédiates et les suivantes.

Ce souci de communiquer rapidement amène à cette culture du coup d’éclat pour se faire remarquer et illustre la volonté de certains de se retrouver sur le devant de la scène médiatique.

Récemment, le journal Le Monde titrait un de leurs articles “Gabriel Attal ou le coup de com permanent”.

Autant dire que ce dernier exemple montre bien l’importance accordée à la communication et le fait qu’elle puisse représenter un risque plus qu’un avantage si on ne la maitrise pas.

L’influence de ce secteur dans le monde politique est telle que les politiciens s’entourent de professionnels en la matière afin d’établir des stratégies. L’élaboration de ces dernières amène les candidats à consacrer une partie conséquente de leur budget pour les réunions publiques.

Selon Les Echos, en 2022, Jean-Luc Mélenchon a dépensé 7,8 millions d’euros pour ce secteur sur les 13,7 de dépenses totales pour sa campagne, soit environ 57%.

Étant l’un de ceux qui innove énormément dans ce domaine avec par exemple ses meetings où il est présent sous la.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles