Genre et pratiques patrilinéaires et matrilinéaire
Publié le 04/11/2024
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: Genre et pratiques patrilinéaires et matrilinéaire
Plan
Introduction
I.
Clarification conceptuelle
a.
Le genre et l’approche genre
b.
Stéréotypes
c.
Pratiques patrilinéaire et matrilinéaire
d.
Changements inclusifs
II.
L’impact du genre sur les pratiques patrilinéaire et matrilinéaire au Sénégal
III.
L’approche genre productrice de changements inclusifs : Le cas du système
éducatif Sénégalais
Conclusion
……………………………………………………………………………………………….
Introduction
Les stéréotypes de genre sont des croyances sur les différences entre les hommes et les
femmes, leurs compétences, leurs attitudes psychologiques, leurs ambitions et leurs
comportements.
Ces stéréotypes déterminent le plus souvent les rôles et statuts que l’on
attribue aux hommes et aux femmes dans les sphères sociales.
Ce sont toutes les valeurs
sociales familiales, sociétales qui sont transmises et qui fonctionnent comme des normes dans
un milieu.
Des pratiques comme les systèmes patrilinéaire et matrilinéaire fondent les
manières d’être et de faire dans les sociétés, et eu égards à leur archaïsme, peuvent produire
des inégalités.
Et le genre en tant qu’outil de diagnostic permet de comprendre les pesanteurs
socio culturelles à l’origine des stéréotypes qui engendrent les inégalités, en vue d’aboutir à
des changements inclusifs entre les protagonistes de la société.
Ainsi, pour permettre d’expliciter l’importance du genre dans la déconstruction des clichés
liés aux pratiques patrilinéaire et matrilinéaire et d’analyser l’approche genre comme outil
d’analyse qui engendre des changements inclusifs.
Il nous sera loisible de construire notre
argumentaire ainsi : Dans une (I) analyse conceptuelle, nous définirons les concepts clés du
sujet, étudier (II) l’impact du genre sur les pratiques patrilinéaire et matrilinéaire au Sénégal,
et analyser comment (III) l’approche genre est productrice de changements inclusifs, à partir
de l’exemple du système éducatif sénégalais.
I.
Clarification conceptuelle
a.
Le genre et l’approche genre
Le genre est intimement lié à tous les aspects de la vie économique et sociale, quotidienne et
privée des individus et à ceux de la société qui assigné à chacun des rôles spécifiques.
Il se
réfère aux caractéristiques qui se sont forgées tout au long de l’histoire des relations sociales
Les différences de genre sont socialement édifiées et inculquées sur la base de la perception
que les diverses sociétés ont des différences physiques et des présupposés de goûts, tendances
et capacités des hommes et des femmes.
Alors que l’approche genre suppose de considérer les
différentes opportunités offertes aux hommes et aux femmes, les rôles qui leur sont assignés
socialement et les relations qui existent entre eux.
Il s’agit précisément de composantes
fondamentales qui influent sur le processus de développement de la société et sur
l’aboutissement des politiques, des programmes et des projets des organismes internationaux
et nationaux.
b.
Stéréotypes
Un stéréotype désigne l’image habituellement admise et véhiculée d’un sujet dans un cadre de
référence donné ; cette image peut être négative, positive ou autre, mais elle est souvent
caricaturale.
C’est en ce sens qu’il faut comprendre les stéréotypes liées au genre, en tant
qu’elles constituent un sérieux obstacle à la réalisation d’une véritable égalité entre les
femmes et les hommes et favorisent la discrimination fondée sur le genre.
Ce sont des idées
préconçues qui assignent arbitrairement aux femmes et aux hommes des rôles déterminés et
bornés par leur sexe.
c.
Pratiques patrilinéaire et matrilinéaire
Les pratiques patrilinéaire et matrilinéaire se réfèrent pour la première à une société où la
descendance est de la lignée du père, ou le mariage est patrilocal, où l’héritage des biens et la
succession dans le rang se font en ligne masculine et où l’autorité est détenue par le père et
ses parents ; pour la seconde, une société où la descendance, l’héritage et la succession se
font en ligne féminine où le mariage est matrilocal et où l’autorité sur les enfants est exercée
par les parents de la mère.
On peut noter que les deux types de pratiques peuvent coexistées
au sein d’une même société, compte tenu de la diversité des cultures et du phénomène de
diffusion des cultures dans l’espace et le temps.
d.
Changements inclusifs
Le changement inclusif repose sur le principe du respect des droits humains et met l’accent
Sur l’égalité des chances et la participation non discriminatoire.
Appliqués au genre les
changements inclusifs impliquent l’égalité des droits des responsabilités et des chances des
femmes et des hommes des filles et des garçons surtout l’implication des femmes dans le
processus du développement socio-économique.
II.
L’impact du genre sur les pratiques patrilinéaire et matrilinéaire au Sénégal
Le genre, en tant qu’approche, a un impact certain dans l’identification et la déconstruction
des stéréotypes liés aux pratiques patrilinéaire et matrilinéaire.
En effet, il permet de
s’interroger sur les normes sociales et économiques qui sous-tendent ces pratiques et qui
contribuent à reproduire les inégalités de genre.
Dans l’analyse de genre, il est possible de
mettre en évidence les rapports de pouvoir et les inégalités engendrées par ces pratiques aussi
bien au niveau des femmes que des hommes, ainsi que leurs répercussions sur l’aptitude et les
possibilités de participation au développement des hommes et des femmes.
C’est ainsi qu’au
Sénégal les rôles sociaux sont traduits à travers des stéréotypes qui en font les portraits imagés
facilement intériorisés comme étant dévolus aux hommes et aux femmes en fonction de
capacités féminines/masculines « normales » et « naturelles ».
Ces stéréotypes renvoient, selon les contextes, à une image dévalorisante de la femme et, dans
certains cas, à une image d’acceptation ou de rattrapage social venant moduler la première.
Les stéréotypes liés à ces pratiques patrilinéaire et matrilinéaire, sont une richesse culturelle
fièrement affichée, sont souvent confondus à dessein ou inconsciemment avec les sources
religieuses.
Ils gardent une force et un poids moral et psychologique à travers les générations.
De façon générale, ces pratiques produisent une inégalité sociale dans les rôles des hommes et
des femmes et créent des disparités au niveau social.
La société, en les préparant
différemment leur a donné des capacités différentes et de plus, en conférant aux hommes un
pouvoir et une autorité structurants, a généré une certaine masculinité qui oriente les
dimensions de la vie sociale et culturelle.
Sous ce rapport, la domination masculine privilégie
les pratiques patrilinéaires dans la société sénégalaise sous tendu par des lois et coutumes
patriarcales qui trouvent leur fondement dans les religions pratiquées et l’héritage des
puissances coloniales.
Conception qu’il faut relativiser, car au plan historique, des études ont
montré que le Sénégal, à travers ses ethnies et ses royaumes a vécu dans un système
matrilinéaire.
Et que dans des ethnies comme les diolas de la Casamance, on peut retrouver
des survivances de ces pratiques matrilinéaires.
Et beaucoup d’études sur le genre confirment
cette vérité historique.
Ainsi des leviers de rééquilibrage existent et permettent d’atténuer
cette perception du patrilignage qui, en dernière analyse, relève plus de stéréotypes.
C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre que l’approche genre permet de produire
des changements inclusifs qui puissent engendrer des processus favorable à l’équité et à
l’égalité entre les hommes et les femmes.
II.
genre productrice de changements inclusifs : Le cas du système éducatif
Sénégalais
.
L’approche genre peut permettre de produire des changements inclusifs et contribue à
combattre les stéréotypes liés au genre.
Dans la mesure ou l’inclusion du genre est un
processus qui se réfère à la façon dont les femmes et les hommes sont inclus en tant
qu’acteurs d’égale valeur dans les initiatives
Les projets de genre inclusif, les programmes, les processus politiques et les services d’un
gouvernement qui s’y réfèrent sont ceux qui mettent en place des protocoles pour s’assurer
que les femmes et les hommes (garçons et filles, le cas échéant) sont inclus, que leurs voix
sont entendues et que leurs opinions ont même valeur.
Il s’agit de l’intégration des politiques d’égalité entre les hommes et les femmes, les garçons
et les filles : C’est le processus d’évaluation de leur implication dans toutes les actions
envisagées, y compris la législation, les politiques ou les programmes, dans tous les domaines
et à tous les niveaux.
Si nous nous référons au système éducatif du Sénégal, on peut trouver un exemple concret de
cette prise en compte de l’approche genre qui permet d’engendrer des changements inclusifs.
Si l’école est terreau favorable qui permet de déconstruire les stéréotypes, c’est parce qu’elle
est....
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