Etude historique de l’évolution de l’engagement bénévole en France depuis 1901
Publié le 03/10/2023
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1-Etude historique de l’évolution de l’engagement bénévole en France depuis
1901
Le terme « bénévolat », issu du latin bene voleus signifiant « qui veut bien »,
s’est construit à partir de deux champs lexicaux : « bien » et « vouloir ».
Le
bénévole est celui qui veut le « bien », il est à la fois « volontaire » et «
bienveillant ».
Le bénévolat associatif se définit comme « une action libre sans
rémunération pour la communauté ».
Ce terme est un concept récent.
Il s’est
peu à peu dégagé des notions de militantisme et d’entraide pour laisser place
au bénévolat à partir des années 80.
Le secteur associatif trouve son origine dans le contexte historique de la loi de
1901.
La loi "1901" fonde le droit d'association sur des bases entièrement
nouvelles.
Ainsi, les citoyens se voient la liberté de s’associer.
Le bénévolat doit aujourd’hui être considéré comme un temps social
particulier, entre le temps libéré du travail (temps libre) et le temps de loisirs.
Ainsi le bénévolat a pu avoir lieu grâce à diverses lois en ce qui concerne le
temps libre : la loi sur la journée des huit heures de travail, le repos
hebdomadaire ainsi que la loi sur les congés payés.
En 1939, une loi a été établie portant sur le statut particulier des associations
étrangères ou associations composées d'étrangers (12 avril 1939).
Il y a
désormais en France, sous le régime de la loi de 1901, deux grands types
d'associations : des associations françaises, et aujourd'hui des associations
étrangères.
En 1950, la liberté de réunion et d’association est établie sous la convention
européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des Libertés
fondamentales.
En 1971, le conseil constitutionnel soumet la liberté d’association à une
autorisation préalable, et fait de la liberté d'association un principe à valeur
constitutionnelle.
En 1990, La Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant
consacre, en son article 15, la liberté d'association des mineurs.
En 1999, La Cour européenne des droits de l'Homme condamne toute adhésion
associative obligatoire comme étant contraire à la Convention européenne de
sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
De nombreux changements ont été réalisés entre 1990 et 2005.
D’une part,
c’est une période marquée par un courant de professionnalisation du
bénévolat associatif.
Depuis le début des années 1990, il y a chaque année
deux fois plus d’emplois dans le secteur associatif que dans la fonction
publique.
Cette volonté de professionnalisation du bénévolat s’est traduite par
la formalisation du parcours autour du recrutement, de la formation ainsi que
du suivi des bénévoles.
Il s’agit désormais d’attirer et de recruter des bénévoles
« professionnels », qui ont des compétences reconnues sur le marché du travail
salarié, et de permettre la valorisation sur le marché du travail des
compétences acquises dans le monde associatif.
La professionnalisation des
bénévoles se construit ainsi dans une passerelle entre engagement et travail,
entre monde associatif et monde du travail.
Dans les années 2000, le discours a
évolué vers une approche fondée sur le management, la gestion des ressources
humaines et la valorisation des compétences des bénévoles.
L’association s’est
ainsi recentrée sur son fonctionnement interne pour construire et renforcer le
lien avec ses bénévoles, afin de recruter, attirer, stabiliser et fidéliser les
personnes compétentes.
Le politologue Daniel Gaxie affirme dans un article publié en 1977 que
l’engagement n’est jamais totalement gratuit et s’accompagne de formes de
rétributions qui peuvent être matérielles ou symboliques.
Cette idée est
aujourd’hui acceptée voire digérée et appropriée par le monde associatif, qui
affirme qu’il est de son devoir de valoriser et faire fructifier l’engagement des
bénévoles.
Des dispositifs ont ainsi été mis en place, comme la VAE ou le
Passeport Bénévole, qui construisent des passerelles entre les parcours
d’engagement et les carrières professionnelles.
Cette évolution participe à
l’individualisation, à la professionnalisation et à la valorisation de
l’engagement.
L’histoire récente du bénévolat montre à la fois son élargissement, sa
reconnaissance mais aussi la restriction de ses ambitions.
A partir d’objectifs variés, l’engagement associatif s’est très fortement orienté
vers l’action sociale, caritative ou humanitaire.
La dynamique associative reste néanmoins alimentée par une diversité
d’implications personnelles et professionnelles.
2- Quel est le profil de l’engagement bénévole en France aujourd’hui ?
Il est compliqué de dresser le portrait-robot du bénévole français du fait
que les formes et les domaines d’engagement sont multiples.
En effet, selon les
domaines, le profil est différent.
Dans les associations sportives, il y a une
participation masculine plus forte alors que dans les associations d’éducation,
c’est l’inverse.
Pour les associations de santé, cela s’équilibre plutôt bien.
Cependant quelques facteurs peuvent influencer le profil des engagés bénévole
comme la corrélation avec le niveau de diplômes.
Les personnes ayant une
tradition d’engagement dans leur famille et ayant un niveau de diplôme élevé
sont plus voués à s’engager.
Depuis la loi de 1901 sur l’autorisation de créer une association, il est constaté
que la vie associative en France évolue constamment, et se classe dans les pays
les plus actifs dans le bénévolat.
En effet, c’est grâce aux bénévoles que les
associations arrivent....
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