dissert philo: Pour être libre, faut-il se détacher des autres ?
Publié le 29/01/2023
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dissert philo: Pour être libre, faut-il se détacher des autres ?
Pour commencer mes relations avec les autres sont toujours asservissantes et de ce
fait m’empêchent d'être libre.
En effet, cela se traduit tout d’abord par l’impossibilité de
contrôler le comportement des individus qui m’entourent.
Nous ne pouvons pas faire faire ce
que nous voulons aux autres, ce qui est tout à fait normal, dans un contexte de liberté totale
le meurtre, le banditisme ou les crimes de manière générale seraient tolérés en tant
qu’expression de sa liberté ce qui choque le public rien qu’à l’idée d’y penser, puisque cela
renverse toute morale.
D’autre part, notre influence dans les relations cette fois-ci, est
également limitée par celui ou celle avec qui l’on compose et tout ne dépend pas que de
nous.
Par exemple dans le cas d’une relation amoureuse, l’état de liberté de total ne peut
exister, de part son opposition au respect mutuel, qui implique une compréhension et un
partage de certaines valeurs.
La liberté de faire ce que l’on voudrait serait contraire au
respect des autres dans nos relations.
Aujourd’hui le libertinage sans accord avec son
partenaire est très mal vu et peut être considéré comme de la tromperie.
Par ailleurs cela
s’applique réciproquement on est dépendant de celui ou celle avec qui nous avons des
interactions, nous pouvons trahir comme être trahi, et de ce fait nous ne sommes pas libre
de toute emprise
De plus, il est impossible de contrôler notre propre comportement dans nos relations
avec les autres dans le sens où l’on ne peut pas contenir nos émotions ou sentiments: ils
nous échappent.
D’ailleurs le plus souvent ce sont seulement nos émotions qui sont volatiles
puisque, par définition le sentiment est la prise de conscience d’un état émotionnel et
lorsque ce ressenti purement subjectif n’est pas contrôlé par la personne, elle ne peut pas
s’en rendre compte, du moins pas immédiatement.
Cela se produit autant chez une
personne qui présente des risques plus élevés de surréagir involontairement, à cause de
certaines prédispositions mentales maladives, comme la bipolarité, la schizophrénie et bien
d'autres maladies pas assez connues aujourd'hui malheureusement, ou naturelles, comme
le fait de s’énerver très vite ou d'être submergé par une forte tristesse ou chez une personne
qui vient d’apprendre une nouvelle importante, comme le décès d’un proche ou l’obtention
d’un diplôme, d’un travail.
En outre, la connaissance de nouvelles bouleversantes mais cette
fois-ci plus souvent négatives peut déclencher des réactions imprévisibles et dans le pire
des cas, peut survenir un crime causé par la passion, la vengeance, la jalousie et étant
punis par la loi cela s’opposent à la liberté totale de chacun, liberté qui est évidemment
poussée à l’extrême pour montrer plus tard qu’il est impossible de répondre de manière à
cette problématique de la liberté et des autres.
Enfin la solution pourrait être de se détacher de toute relations que l’on possède
avec les autres, cela réglerait le problème d’éthique et de morale énoncé précédemment.
Cela se traduirait par l’image du Saint reclu dans un couvent ou un monastère à la
montagne, qui impliquerait évidemment le sens fort du détachement physique et émotionnel
défini plus haut.
Cet exil engagerait une mise au silence forcée des sentiments qui
caractérise l'être social qu’est l' humain puisqu’il ne serait avec personne pour partager ses
sensations.
Néanmoins il pourrait jouir de son entière liberté et employer son temps comme
bon lui semble à se pencher sur lui-même, sans avoir besoin de soucier des autres.
D’emblée on remarque que la liberté totale comporte des limites et se heurte à des
problématiques sociétales, comme la morale ou l’éthique, cela semble normal aujourd'hui de
ne pas pouvoir attenter au jours d’un autre parce que l’on voudrait.
Par ailleurs la volonté
d’une liberté totale mènerait à un isolement social si l’on souhaitait être libre de toute
potentielle emprise, mais serions nous réellement libre ? Comme on observe cette extrême
difficulté de se détacher entièrement des autres, est-ce donc possible d’être libre ? La liberté
ne devrait elle pas pour autant composer avec les autres et donc cela nécessiterait de
redéfinir ce qu’est la liberté, qui ne serait donc pas seulement l’Indépendance.
Être libre n’implique pas nécessairement de se détacher des autres, au contraire
l’autre nous rend libre.
En outre une liberté conditionnée par n’importe quelle condition, n’est
donc plus vraiment une liberté, on serait libre sous contrainte, tout de suite cela sonne faux
et nous allons donc voir pourquoi dans cette partie.
Tout d’abord par le fait qu’il est
impossible de se détacher complètement des autres.
Si l'on se penche sur notre vie
quotidienne, on remarque instantanément que l’on entretient constamment des relations
avec les autres même lorsque l’on ne s’en doute pas.
Prenons une personne qui n’as pas de
relations amoureuses ou amicales particulières, le simple fait de se déplacer pour se rendre
à son lieu de travail, de formation, ou encore aller faire des courses implique une interaction
avec la société même si l’on utilise un véhicule individuel on dépend des actions des autres,
comme un accident par exemple, et ainsi une vie libre des autres ne peut être compatible
avec nos sociétés actuelles entraînant un détachement des autres physiquement et
mentalement impossible.
Nous aurons des connexions avec les autres quoiqu’il arrive.
Le
problème d’une réclusion totale c’est que l’on doit compter uniquement sur soi-même que ce
soit sur l'approvisionnement en nourriture, et pour nos besoins naturels premièrement puis
ceux que l’on a créés au cours de l’histoire comme l’éducation jusqu'à l'électricité, ce qui
individuellement impossible.
Notre liberté doit exister avec les autres sinon nous ne serons
jamais libres.
Par ailleurs une vie sans aucune relation avec les autres n’est pas souhaitable; cela
rend malheureux inévitablement.
Cela peut parfaitement à travers le syndrôme de la solitude
qui touche 60% des 18-34 ans au Royaume-Uni et 46% de la population des Etats-Unis: il
faut tout d’abord différencier le fait de se sentir seul du fait d’être seul: le premier est une
expérience humaine purement subjective et c’est cela que nous traiterons plus en détail:
pour bien comprendre il faut remonter à la préhistoire où les connections avec les autres
signifiaient clairement être en vie, être seul entraînait la mort.
Le cerveau humain a su
s’adapter à cela et a ancré biologiquement la sociabilité dans un désir de survie et de
préservation poussé à l’extrême: il fait en sorte de supprimer un comportement qui nous
isolerait du groupe .
Mais en quoi cela est-il néfaste pour notre santé psychique comme
physique, penserez-vous ? Le stress généré par cette solitude est littéralement la plus
mauvaise chose expérimenté par l’être humain, il entraîne un vieillissement plus rapide, la
possibilité d’un cancer plus meurtrier, dégénérescence de la mémoire connue sous le nom
d’Alzheimer plus rapide, ainsi qu’un système immunitaire plus faible.
En comparaison, cela
est deux fois plus meurtrier que l’obésité, et aussi néfaste que fumer un paquet de cigarette
par jour.
Un autre problème plus dangereux encore survient lorsque cela devient chronique
qui se traduit par la difficulté du cerveau à interagir avec les autres.
Cet exemple médical
encore peu connu jusqu’à présent, une vraie menace pour notre société, présente
explicitement en quoi l’isolement est encore moins souhaitable et mène vers une mort
sociale.
La liberté et le bonheur doivent ainsi être liés, quel est intérêt d’être libre si l'on est
malheureux, et ces deux concepts ne sont envisageable qu’au sein des relations, sans quoi
nous aurions une vie de....
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