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Descola – Philosophie des sciences humaines

Publié le 02/01/2023

Extrait du document

« Descola – Philosophie des sciences humaines Altérité que rencontre l’anthropologue, ethnologue.

La méthode structurale. Séjour en Amazonie.

Ouverture à l’altérité.

Représentant courageux, critique, philosophe. Mode de vie des Achuar Essaie d’assumer cette altérité, la chasse et plus précisément la prédation.

Les Achuars sont les jibaro, Descola met au jour un mode de vie inquiétant pour l’occidental moyen.

Les Achuar ont tous au moins déjà tué un homme, mode de vie normal ce mode de guerre face aux ennemis comme face aux animaux, la prédation est une attitude commune au rapport aux ennemis et aux animaux, et vise à refuser la réciprocité et sacraliser le rapport à l’autre qui devient consubstantiel.

« Ce refus ne visait pas à annihiler autrui, mais la chasse les meurtres mettaient en évidence un chef de la prédation comme indispensable à la perpétuation de sa propre existence » condition de ma propre vie (prédation). Respect d’autrui même si on le capture (femme), affection, forme de vie naturelle, besoin d’elle donc ouverture à l’altérité, on tue le mari sans chercher à massacrer la tribu mais c’est comme cela qu’on survit, se développe comme vivant.

En vivant avec eux, il comprenait, pas totalement scandaleux dans cette forme de guerre, pas à hiérarchiser à l’intérieur ce primat de la prédation (pas l’attitude la plus violente de l’humain).

Essayer de comprendre de l’intérieur des choses qui nous choquent, relativiser le mode de vie. Relative tranquillité face au travail des Achuar Vivent dans une certaine abondance, habitude frugale, milieu où il y a plus de richesses et nourriture que n’en a besoin la population, quelques heures de travail suffisent, frome de vie philosophique le « bien vivre », où ça n’aurait aucun sens d’accumuler les richesses, travailler plus que le voisin (shiir waras), Descola ne comprend plus ensuite notre obsession de la compétition, de l’accumulation de richesse que nous avons.

Evoque aussi le rapport à la forêt de cocréation, le bien vivre est aussi l’occasion de profiter de ce que la foret donne comme richesse, déplacer le jardin et laisser la place à la foret de se reconstruire encore plus riche qu’avant, cette vie tranquille et sans violence est transversal par rapport au rapport nature culture : la nature est construite par cette culture, la foret est culturelle et naturelle, comme la vie humaine. Il a d’abord vécu avec des gens qu’il ne comprenait pas, il ne parlait pas la langue, commence par des pratiques partagées, des connivences infra langagières, permet de comprendre mieux que par le langage.

Plus proche de l’ethologie ? vit avec des êtres dont on ne partage pas la mode de communication principal, mais on peut suivre les habitudes, gestes et voir comment, l’essentiel de la vie achuar est comprise dans ces gestes partagés, acquérir une compréhension par cette immersion, comme la vie de Proust dans les salons, perçoit que les signes infra langagiers.

Proximité de l’ethnologue au peuple, similaire à celui des enfants au monde des adultes = cherche pas le sens caché mais capte le sens du jeu, entrer dans le même cercle de pratique, l’ethnologue comprend la situation grâce à deux pistes, celle de l’enfant, du mondain, ethnologue = 1) ne pas commettre d’impair, ne pas plomber 2) l’enfant veut comme l’ethnologue jouer à tous les jeux, stimulant, capacité de compréhension, de saisir ce qui se passe qui remplace le langage et fait écho à ce qui est dynamisant.

Dimension ludique est importante : Descola évoque le fait qu’il avait un fusil (tous les achuar en ont en cas d’ennemi), demandait son fusil, il invente une histoire plausible, donné par le grand-père, promit de ne tuer personne avec, sinon ensorcelé.

Et on le croit.

Créé du lien avec les achuar en gardant son intégrité, façon d’être avec autrui.... »

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