« De l’hétérogénéité des classes populaires (et de ce que l’on peut en faire) » Joanie Cayouette-Remblière (résumé)
Publié le 17/04/2024
Extrait du document
«
« De l’hétérogénéité des classes populaires (et de ce que l’on peut en
faire) »
Joanie Cayouette-Remblière
Dans cette article Cayouette-Remblière développe l’idée qu’il est nécessaire de parler de classes
populaires et non plus seulement de la classe populaire.
Il mène son étude en croisant méthode
quantitative et qualitative.
En effet il étudie les dossiers scolaires des enfants rentrant au collège
public et en parallèle il mène des entretiens avec ces élèves qui lui serve à illustrer sa typologie.
Pour commencer, elle souligne un changement dans l’appréhension de la classe populaire
depuis 1990.
Elle continue en faisant une première approche des classes sociales par les PCS.
Ce
qui lui permet de mettre en lumière une diagonal de l’amour qui illustre une forte homogamie.
Elle
mobilise ensuite d’autre informations pour approcher les classes sociales de manières plus précises,
notamment l’histoire migratoire et le lieu d’habitation.
Concernant le lieu d’habitation elle prend
l’exemple de la commune de Vimont.
Elle y distingue 4 types d’habitations en ce qui concerne les
classes populaires : cité ; logements sociaux de centre-ville ; les immeubles dans les quartiers
hétérogènes et les pavillons pour les plus favorisés.
Elle souligne ainsi une fragmentation entre les individus de classe populaires causé par
hétérogénéité en ce qui concerne les habitats.
Les familles populaires sont sujettes à un double mouvement.
D’abord un mouvement de
distinction face aux classes favorisées et ensuite mais aussi de différenciation entre elles.
Pour étudier une ou des classes il est nécessaire de se pencher sur les frontières de celle-ci.
L’auteure explique qu’il faut penser les positions sociales les unes par rapports aux autres, tout en
prenant en compte les complexités de chacune des frontières.
Elle construit donc espace social
figuré.
Celui-ci se compose 3 axes : - volume du K - résidence et situation familiale - travail plus ou
moins public ou privé.
Elle en fait ressortir une typologie des positions sociales, il y en a 9 différentes donc 5 qui
représentent les classes populaires :
Pôle cité [familles immigrées]
Ces familles connaissent une forte histoire migratoire.
Elles habitent en cité.
Le père est
généralement salarié d’exécution ou au chômage et la mère est inactive ou travail
ponctuellement en tant que salarié d’exécution non qualifié
Pôle cité [familles fragilisées]
Ces familles connaissent une absence symbolique du père.
Elles habitent en cité.
La mère
est salarié d’exécution avec un emploie instable
Elite ouvrière
Ce sont des familles plutôt stables.
Elles habitent en cité.
Le père qualifié travaille dans le
secteur privé alors que la mère est inactive.
Ces familles connaissent une division sexuée
des tâches très fortes.
Elles sont également l’expression d’une volonté de distinction
culturelle.
Familles populaires entre‐deux
Ce sont des familles souvent symbolisées par le fameux couple ouvrier/employé.
Il y a une
certaine valorisation du travail rémunéré féminin.
Les mères sont salariées d’exécution du
secteur privé.
Il y a une plus grosse fragilité du couple....
»
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