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Comment les modalités des recompositions sociales tendent-elles à définir un nouveau modèle de société ?

Publié le 04/01/2023

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« Enseignement Moral et Civique Comment les modalités des recompositions sociales tendent-elles à définir un nouveau modèle de société ? Thème 1 : La promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes : orientation, représentation, salaire, formation, emploi/travail, reconnaissance. Introduction : L’égalité des genres, aussi connue sous les termes d’égalité des sexes, est le principe selon lequel les femmes et les hommes doivent recevoir un traitement égal et ne doivent pas être victimes de discriminations basées sur leur appartenance à l’un ou l’autre genre, hormis les cas où une différence de traitement serait normalisée (ex : cadre sportif) .La promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes est un axe central de toute politique de cohésion sociale et de lutte contre les discriminations et elle constitue un des fondements de notre société.

Elle répond en effet à des considérations de justice et d’égalité (égal accès aux fonctions, aux rémunérations) et constitue donc une obligation démocratique.

Mais elle est aussi un facteur de modernisation et d’enrichissement économique et culturel. La question de l’égalité entre les femmes et les hommes a pris une importance grandissante en Europe et en Amérique du Nord depuis plusieurs décennies sous la pression conjointe des mouvements féministes et des organisations internationales.

Si les enjeux relatifs à l’égalité entre les femmes et les hommes sont multiples et touchent à de nombreux secteurs, les questions liées à l’égalité et l’interdiction des discriminations dans la vie professionnelle représentent des facettes clé de la promotion de l’égalité de genre.

Les incitations à promouvoir l’égalité de genre dans le monde du travail ont d’abord visé principalement le secteur privé. 1- Egalité entre homme et femme : la parité La parité signifie que chaque sexe est représenté à égalité dans les institutions. C'est un instrument au service de l'égalité, qui consiste à assurer l'accès des femmes et des hommes aux mêmes opportunités, droits, occasions de choisir, conditions matérielles tout en respectant leurs spécificités. La notion de parité constitue le fondement des politiques de lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes. Au nom de ce principe ont été édictées plusieurs lois visant à réduire les disparités dans les domaines des salaires, de l'emploi, de l'éducation, de la représentation des femmes dans les instances de pouvoir politique et économique. Ainsi, depuis 1850, un certain nombre de lois ont fait en sorte d'avancer vers l'égalité entre les femmes et les hommes, par exemple : ● les femmes mariées peuvent disposer librement de leur salaire (1907) ; ● les femmes obtiennent le droit de vote et l'éligibilité (1944) ; ● le préambule de la Constitution pose le principe de l'égalité des droits entre hommes et femmes (1946) ; ● le principe de l'égalité de rémunération entre les femmes et les hommes pour les travaux de valeur égale est retenu (1972) ; Plus récemment, les lois du 6 juin 2000, du 10 juillet 2000, du 11 avril 2003, du 31 janvier 2007, du 28 février 2008 et du 17 mai 2013 tendent à promouvoir la parité entre femmes et hommes pour les mandats électoraux et les fonctions électives. Enfin, la loi du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes vise à combattre les inégalités entre les femmes et les hommes dans les sphères privée, professionnelle et publique.

Elle prévoit notamment de réformer le congé parental pour y inclure une période réservée au second parent, de renforcer la protection des femmes victimes de violences, de renforcer les compétences du Conseil supérieur de l'audiovisuel pour assurer le respect des droits des femmes dans les médias, ou encore de transposer les dispositions relatives au harcèlement moral et au harcèlement sexuel dans le code de la défense. 2- Orientation "Seuls 17 % des métiers comportent entre 40 et 60 % des deux sexes.

Cela contribue directement au renforcement des stéréotypes chez les jeunes".

C'est l'un des constats du rapport "Lutter contre les stéréotypes filles-garçons – un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance", remis mercredi 15 janvier 2014 par le Commissaire général à la stratégie et à la prospective à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes.

Il dresse une liste de 8 propositions concernant l'orientation et les métiers.

Parmi celles-ci, l'idée de dupliquer les actions sur le thème "les filles et les sciences" en campagne sur "les filles et la technologie", dont l’informatique.

Ce secteur fait en effet figure d’exception parmi les métiers qualifiés, pour lesquels la mixité progresse. A l’instar des plans déjà menés pour inciter les filles à devenir ingénieures, le rapport conclut que "les démarches ciblées donnent des résultats".

En effet, les femmes représentent aujourd'hui 34% des nouveaux entrants dans le métier, contre 3% il y a trente ans.

Les préconisations visent donc à faire porter l’action publique sur des secteurs et des métiers "stratégiques pour la montée en mixité", c’est-à-dire "à la fois non-mixtes, porteurs d’emploi et embauchant des jeunes".

Une manière de déconstruire les représentations genrées des métiers et d'élargir le champ des possibles des filles et des garçons en matière d'insertion professionnelle. 3- Droit au travail : Des millions de femmes et d’hommes dans le monde sont privés de l’accès à l’emploi et à la formation, confinés dans certaines activités ou inférieurement rémunérés du seul fait de leur handicap, de leur origine ethnique, de leur statut autochtone ou tribal, de leur race, religion, sexe, orientation sexuelle, identité sexuelle, de leurs opinions politiques ou autres opinions, du statut VIH/sida réel ou présumé ou d’un autre statut.

La discrimination à laquelle font face certains groupes, comme les femmes, les minorités ethniques ou raciales et les migrants sur le marché du travail les rend hautement vulnérables à l’exploitation et aux abus, comme le travail forcé.

Les obstacles aux emplois décents contraignent souvent les parents appartenant à une minorité ethnique de recourir au travail de leurs enfants pour joindre les deux bouts. Mais bien que la discrimination se manifeste de diverses manières, elle est souvent subtile et insidieuse et ébranlant la dignité et l’avenir des personnes.

La discrimination prive les personnes de leur droit de s’exprimer au travail et de leur capacité à participer pleinement.

La discrimination anéantit les possibilités d’épanouissement, en gaspillant les talents humains nécessaires au progrès économique, et accentue les tensions sociales et les inégalités.

La discrimination est source d’exclusion sociale et de pauvreté. Un point de départ important pour surmonter la discrimination est le droit à l’égalité des chances et de traitement s’agissant l’emploi et le travail.

Et la clé du succès pour promouvoir l’égalité sur le marché du travail est la participation active des organisations de travailleurs, des organisations d'employeurs et d’autres parties prenantes.

L’absence de discrimination est un droit de l’homme fondamental et est essentielle pour que les travailleurs puissent choisir librement leur emploi, développer pleinement leur potentiel et récolter les fruits économiques de leur mérite.

Instaurer l’égalité sur le lieu de travail recèle également d’importants avantages économiques.

Les employeurs qui veillent à l’égalité ont accès à une main-d'œuvre plus vaste et plus diversifiée.

Les travailleurs qui jouissent de l’égalité ont un meilleur accès à la formation, reçoivent souvent des rémunérations plus élevées, et améliorent la qualité globale de la main-d'œuvre.

Les profits d’une économie globalisée sont distribués plus équitablement dans une société où règne l’égalité, ce qui conduit à une plus grande stabilité sociale et à un plus large soutien public pour la poursuite du développement économique. 4- Rémunération/Salaire Sur le principe d’égalité de rémunération entre hommes et femmes, tous les employeurs ainsi que les salariés sont concernés, qu’ils relèvent ou non du Code du travail.

Les salariés du secteur public sont donc également visés.

La rémunération définie toutes les sommes payées directement ou indirectement, en espèces ou en nature au salarié en raison de son emploi.

Elle englobe ainsi le salaire de base et tous les autres avantages et accessoires (primes, bonus, gratifications, avantages en nature…), quelle qu’en soit l’origine : accord collectif (convention collective, accord d’entreprise), usage de l’entreprise, décision de l’employeur. Les différents éléments composant la rémunération doivent être établis selon des normes identiques pour les femmes et les hommes : ainsi, les catégories et les critères de classification et de promotions professionnelles ainsi que toutes les autres bases de calcul de la rémunération, notamment les modes d’évaluation des emplois, doivent être communs aux salariés des deux sexes. L’inspecteur du travail.... »

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