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Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ?

Publié le 18/09/2022

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« Questionnement 1 : Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ? Dans les sociétés démocratiques, les citoyens ont déjà acquis de nombreux droits et libertés, notamment par un système politique qui repose sur des principes tels que la garantie des libertés, une égalité des droits, des institutions représentatives librement choisies et une possibilité d'alternance politique, mais aussi par une organisation sociale. Ainsi, il est intéressant de s’interroger sur l’EP dans les sociétés démocratiques car il est possible, ce qui n’est pas le cas dans les sociétés ou l’autoritarisme règne. o Engagement politique : ensemble des comportements individuels qui aspirent à faire évoluer la société, à interpeller les décideurs politiques, aider les minorités.

L’individu embrasse une cause et prend parti/position sur des problèmes par différentes manières : actions individuelles, actions collectives (manifestations) ou discours. Mais l’engagement politique ne se limite pas à la sphère politique, il peut aussi passer par la société civile organisée (SCO : associations, syndicats, mouvements sociaux). Les formes d’engagement politique ayant le plus changé entre 2018 et 2019 sont les manifestations et les élections.  Ecart en point : t1-t0  Taux de variation Va-Vd/Vdx100 I/ Les formes possibles de l’engagement politique 1.

S’engager par le vote a) Le vote, pilier des sociétés démocratiques Dans les sociétés démocratiques, voter est un pilier (obligatoire parfois).

Le vote est institutionnalisé dans les démocraties, c’est aussi un rituel pour les citoyens.

Voter est une démarche/un engagement politique, on choisit un décideur politique et un programme, on veut faire évoluer la société dans un sens ou dans un autre. Le vote est un acte et un choix individuel qui additionné aux autres choix individuels donne lieu à un choix politique qui permet de designer le(s) vainqueur(s). b) L’abstention, une forme d’engagement politique Il est aussi possible de voir l’abstention de certain citoyen comme une forme d’engagement politique : Anne Muxel désigne deux types d’abstentions : - Hors-jeu : manque d’intégration - Dans le jeu : citoyens très informés qui choisissent de ne pas aller voter pour manifester un mécontentement. 2.

S’engager en militant Militer correspond à un engagement fort.

Les militants adhèrent et agissent activement le plus bénévolement, dans une organisation pour défendre une cause.

Il s’agit d’un engagement politique fort.

Ils disposent de moyens d’actions divers qui changent selon le type d’organisation : - Dans un syndicat, les militants peuvent tracter, coller des affiches, être candidat à une élection. - Dans un parti politique, les militants peuvent manifester, organiser une grève. - Dans une association (autorisées depuis 1901), on peut trouver des actions plus originales, a l’image d’Act Up, comme - le sit-in ou la chaine humaine. L’adhésion peut être passive (être un simple membre) mais aussi plus active avec une participation aux débats internes et aux actions définies collectivement. 3.

L’engagement associatif Les associations politiques peuvent être spécialisées dans le débat d’idées, le soutien de l’action d’une personnalité politique ou encore la collecte d’un financement pour soutenir des acteurs ou des partis politiques.

Ainsi, des personnes peuvent organiser des actions collectives menées par des associations. 4.

La consommation engagée La consommation est une fonction économique qui utilise les biens et les services pour satisfaire nos besoins. La consommation engagée est une forme d’engagement politique qui se développe dans les sociétés démocratiques modernes.

Elle renvoie à l’idée que nos choix peuvent aller au-delà de nos désirs, pour prendre en compte des objectifs collectifs.

La consommation devient alors raisonnée par des principes éthiques, sociaux ou politiques. A travers ses choix de consommation, l’individu cherche à faire évoluer une cause politique, notamment par les boycotts/buycott de marques aux pratiques irrespectueuses pour les travailleurs ou l’environnement, par des choix de produits dont la production est organisée selon une logique que l’on valorise (BIO). Cette consommation est un acte individuel qui s’inscrit dans une action collective.

Les consommateurs engagés peuvent s’appuyer sur des associations. Les associations font partis de l’ESS (économie sociale et solidaire). II/ Pourquoi s’engager ? 1.

Le paradoxe de l’action collective et les raisons qui motivent, tout de même, les individus à s’engager. Que nous apprend le paradoxe de l’action collective ? Marc Olson (1932-1998) est un économiste américain connu pour ses travaux sur les logiques de l’action collective. D’après Olson, l’homme est rationnel -> calculs, couts, bénéfice. Les couts vont être individuels, en faisant la grève, les salariés ne sont pas payés, mais les bénéfices vont être collectifs, tout le monde va bénéficier des améliorations après la grève. o Comportement de passager clandestin : un individu ne va pas participer à une action collective car il sait qu’il va quand même pouvoir bénéficier des avantages, résultats de la grève.

Le but d’Olson est d’éviter ses comportements. L’action collective est une action commune et concertée des membres d’un groupe en vue d’atteindre des objectifs communs.

Lorsque l’action collective conduit à une forme de changement social, on peut considérer qu’elle devient un mouvement social. Les raisons qui motivent les individus à s’engager dans des actions collectives Des approches doivent être mobilisées pour comprendre dans quelles conditions une action collective se tient. o Les incitations sélectives récompensent uniquement les individus qui s’engagent dans l’action collective (pas de passager clandestin).

Il existe 2 formes d’incitations sélectives :  Les rétributions symboliques (= incitations positives) dans le cadre d’une action collective.

C’est une récompense/un avantage, leur nature est variée : financière, matérielle… Certains groupes mettent en place ce type d’incitations sélectives pour favoriser l’engagement et limiter les comportements de passagers clandestins. Ex.

l’adhésion à une organisation (syndicat, parti politique, association) conditionne l’accès à un bien, un emploi, des services. Elles sont bénéfiques pour l’individu car elles permettent par exemple d’avoir une meilleure estime de soi, d’être intégrer au groupe mobilisé avec une multiplication des liens sociaux, d’avoir capital social…  Les incitations négatives peuvent être des pressions psychologiques, des radiations. Les individus sont pénalisés lorsqu’ils ne participent pas à l’action collective Ex.

dans les années 60 en France le syndicalisme des producteurs de légumes en Bretagne pour faire pression sur les exploitants agricoles récalcitrants (dégonflage des pneus, sucrer l’essence… o La SOP (structure des opportunités politiques) : désigne l’environnement politique auquel sont confrontés les actions collectives et mouvements sociaux, et qui peut selon la conjecture exercer une influence positive ou négative sur leur émergence et développement. Si cette structure est défavorable à.... »

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