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Publié le 27/11/2024
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INTRODUCTION
Fiber Distributed Data Interface (FDDI), développé dans les années 1980 par
l'ANSI, est un protocole de communication reposant sur l'utilisation de fibres
optiques, avec un débit de transmission de données de 100 Mbps sur des
distances pouvant atteindre 200 km.
À cette époque, les technologies
comme Ethernet et Token Ring ne pouvaient offrir ni cette vitesse, ni une
telle portée, limitant leur adoption dans les grandes entreprises et les
environnements critiques.
Le FDDI se démarque également par son
architecture en double anneau garantissant une tolérance aux pannes et une
résilience élevées.
Utilisé principalement comme réseau de dorsale pour
interconnecter des sous-réseaux, le FDDI a été privilégié dans les secteurs
industriels, financiers, et gouvernementaux pour ses capacités à fournir des
communications rapides et stables.
Il a aussi introduit des méthodes d'accès
déterministes, contrairement à l’Ethernet, qui utilisait un système d'accès
aléatoire, assurant ainsi une meilleure gestion du trafic dans les
environnements critiques nécessitant une disponibilité constante.
I.
Présentation du FDDI
Le FDDI a été conçu pour répondre aux besoins des réseaux LAN (Local Area
Network) et MAN (Metropolitan Area Network), avec une portée de 200 km,
bien supérieure à celle des technologies concurrentes.
Dans un LAN, il
permet d'interconnecter des ordinateurs et des serveurs sur un même site,
tandis que dans un MAN, il est utilisé pour relier plusieurs sites distants au
sein d'une ville ou d'une grande zone géographique, ce qui le rend idéal pour
les entreprises ayant des succursales géographiquement dispersées.
En
raison de sa capacité à transmettre des données à haute vitesse sur de
longues distances, le FDDI a été largement adopté dans les réseaux
d’entreprise et pour les infrastructures critiques nécessitant une disponibilité
élevée.
Il existe deux versions du FDDI : le FDDI classique, qui utilise une
architecture en double anneau pour garantir la tolérance aux pannes et un
accès ordonné au réseau, et le FDDI II, qui supporte des applications
multimédias, permettant la transmission simultanée de données, d’audio et
de vidéo avec une qualité de service adaptée.
Fiber Distributed Data Interface (FDDI) est une technologie réseau haut débit
régie par la norme ISO/IEC 9314, qui en décrit les caractéristiques
techniques et les mécanismes de fonctionnement.
Publiée par l'International
Organization for Standardization (ISO) et l'International Electrotechnical
Commission (IEC), cette norme vise à garantir l'interopérabilité des
équipements FDDI à travers le monde.
Elle fixe des spécifications techniques
pour l'architecture du réseau, l'encapsulation des données, les mécanismes
d'accès, ainsi que les méthodes de détection et de correction des erreurs,
assurant ainsi une performance et une fiabilité optimales.
Cependant, l'American National Standards Institute (ANSI) a joué un rôle
crucial dans la standardisation du FDDI.
En tant qu'organisme national
américain de normalisation, l'ANSI a supervisé le développement des
spécifications du FDDI en collaboration avec l'ISO.
L'objectif était de créer
une norme ouverte, permettant à divers fabricants de concevoir des
équipements compatibles entre eux, tout en assurant une performance
homogène à travers le monde.
L'ANSI a également veillé à ce que le FDDI
respecte les exigences de robustesse et de tolérance aux pannes, le rendant
adapté aux environnements industriels et financiers.
II.
Méthodes d'accès et Architecture en Double Anneau
1)Méthode d'Accès par Jeton (Token Passing)
Le FDDI utilise une méthode d'accès par jeton, une technique introduite pour
réguler l'accès aux médias de transmission, en évitant les collisions fréquentes dans
les réseaux à accès libre comme Ethernet.
Le Jeton est une trame de contrôle qui
circule dans le réseau, donnant au nœud qui le détient le droit de transmettre des
données.
Dans le FDDI, un jeton (un paquet de données spécial) circule en permanence à
travers les stations connectées au réseau.
Lorsqu'une station souhaite transmettre
des données, elle doit attendre de recevoir ce jeton.
Une fois le jeton reçu, la
station capture le jeton, le remplace par une trame de données et l'envoie sur le
réseau.
Une fois la transmission terminée, elle libère le jeton, permettant à une
autre station de l'acquérir pour transmettre ses données.
Ce mécanisme garantit un
accès équitable et ordonné, car une seule station à la fois peut émettre des
données.
Cela permet d'éviter les conflits et les collisions de trames, problème
récurrent dans d'autres technologies réseau, notamment Ethernet qui, à l'époque,
utilisait un système d'accès par compétition avec détection des collisions.
Mécanisme de passage des jetons
PRÉAMBULE : Le préambule (PA)
DÉLIMITEUR DE DÉPART : La
séquence du délimiteur de départ (SO)
CONTRÔLE DE TRAME : Le champ de
contrôle de trame (FC)
DÉLIMITEUR DE FIN DE JETON : Le
délimiteur de fin de jeton (ED)
2)Architecture en Double Anneau
Le FDDI est structuré autour d'une topologie en double anneau, l'une de ses
caractéristiques les plus innovantes.
Ce réseau se compose de deux anneaux
concentriques : l'anneau principal (Primary Ring) et l'anneau secondaire
(Secondary Ring).
L'anneau principal est utilisé en temps normal pour la
transmission des données.
L'anneau secondaire, quant à lui, est là pour des
raisons de redondance.
En cas de défaillance d'un segment de l'anneau
principal (par exemple, une rupture de la fibre ou une panne d'une station),
l'anneau secondaire prend immédiatement le relais, rétablissant ainsi la
communication de manière quasi instantanée.
Chaque anneau a une
longueur maximale de 100 km, permettant une portée totale de 200 km.
Cette architecture assure une haute disponibilité du réseau et permet au
FDDI de maintenir son fonctionnement même en cas de panne.
Contrairement à d'autres technologies qui subissent des interruptions totales
en cas de défaillance, le double anneau du FDDI permet de garantir une
continuité du service, ce qui était crucial pour les entreprises et organisations
ayant des besoins critiques en termes de communication.
De plus, ce système de redondance est géré de manière automatique : dès
qu'une panne est détectée sur l'anneau principal, l'anneau secondaire
s'active et le réseau reconfigure ses trajets pour acheminer les données via
l'anneau fonctionnel.
Cette conception en double anneau combinée à la
méthode d'accès par jeton fait du FDDI une technologie particulièrement
fiable, adaptée aux environnements nécessitant des performances élevées et
une disponibilité continue.
III.
Les couches du modèle FFDI
L'architecture de FDDI est divisée en plusieurs couches qui reflètent le
modèle de référence OSI, deux couches principales jouent un rôle essentiel :
la couche physique et la couche liaison de données ; mais les couches clés de
FDDI sont la couche PHY, la couche PMD et la couche de contrôle d'accès au
support (MAC).
1)Couche physique
Cette couche est divisée en deux sous couches :
Physical layer Medium Dependent (PMD) : Spécifie les
caractéristiques du support de la fibre optique, y compris les
connecteurs, la génération de signaux et les taux de transmission.
Elle indique également les limites de distance du réseau.
Physical Layer Protocol (PHY) : Définit les procédures
d’encodages/décodages des données, le traitement de l’horloge, les
états de la ligne et de la trame et bien d’autres fonctions.
2)Couche Liaison des données
Elle est aussi divisée en deux sous couches :
Media Access Control (MAC) : La sous-couche MAC gère l'accès
aux trames de données et leur transmission sur le réseau.
Elle
garantit que tous les dispositifs de l'anneau peuvent transmettre
des données en gérant le flux de jetons qui circulent dans le réseau.....
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