Pourrait-on vivre sans contraintes ?
Publié le 13/03/2022
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«
Pourrait-on vivre sans contraintes ?
Dans le langage courant les contraintes désignent des liens ou des règles qui
limitent, entravent ou empêchent l’action, elles s’opposent donc à la liberté.
Les contraintes sont également, dans le sens philosophique, des normes
sociales issues des lois et des règlements, ou encore de l’opinion ou des
mœurs.
Ne pas avoir de contraintes, n’est-ce pas en effet le pouvoir, pour
chacun de pouvoir agir comme il le souhaite ? Aussi, la loi semble s’opposer à
cette conception.
Ainsi, elle peut être considérée comme une restriction de la
liberté.
En quoi les contraintes peuvent-elles être une composante de notre
liberté.
Peut-on considérer les contraintes autrement que comme une restriction de
notre liberté ?
Si on ne peut que considérer la liberté comme l’absence de contraintes, il
faudrait donc s’affranchir des contraintes pour vivre librement.
Les contraintes
sont souvent perçues négativement.
Les contraintes nous forceraient à faire
quelque chose que l’on ne souhaite pas nécessairement.
Les contraintes que
nous subissons semblent s’opposer à notre liberté d’agir, de penser, de choisir,
d’être (ou à réduire cette liberté).
Etre libre c’est ne pas être empêché de faire
ce que l’on veut, sortir de chez soi ou quitter son pays par exemple, ou encore
dire sans crainte ce que l’on pense.
La Liberté est désignée habituellement
comme une absence de toute contrainte étrangère.
Cela nous ramène au sens
originel de la liberté.
Dans l’Antiquité grecque, la liberté désignait la libre
condition de l’homme qui n’est pas esclave ou prisonnier.
Contrairement à
l’esclave qui est traité comme un outil, une marchandise et qui est privé de
droit ; le maître de cet esclave ou encore le citoyen peuvent disposer librement
de leur personne et participent à la vie de la cité.
A l’origine, la liberté était
donc un statut, c’est-à-dire une condition sociale et politique garantie par un
ensemble de droits et de devoirs.
Par la suite, elle sera conçue par des
philosophes comme une caractéristique individuelle purement psychologique et
morale.
Bien évidemment, vivre dans un monde sans contrainte est irréalisable dans la
mesure où il y a des contraintes auxquelles on ne peut pas se soustraire
comme les « contraintes naturelles » par exemple, avec la gravité, on ne peut
voler même si on le désir ; l’écoulement du temps est une contrainte naturelle,
nous n’avons et pouvons avoir d’influence sur lui ; le handicap physique ou une
grave maladie qui limitent mes capacités physiques voire psychiques me
contraint dans ma vie de tous les jours, certaines choses me sont impossible.
Pour Descartes nous pouvons choisir de faire ou de ne pas faire une chose
sans y être contraints par une force extérieure.
C’est notre libre volonté.
Il met
en avant deux type de liberté.
La liberté négative appelé « liberté
d’indifférence », elle consiste à choisir quelque chose de faux ou de mal.
Celleci s’oppose à une liberté positive appelé « liberté éclairée », lorsqu’elle est
éclairée et inclinée du côté de la connaissance du bien.
Mais il y a des
contraintes qui sont imposées par des rapports de force.
Dans ce cas elles sont
arbitraires et sont un obstacle évident à la liberté de chacun voire de la liberté
collective car elle dépendent de la seule volonté de quelqu’un et elles nous sont.
»
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