le malade imaginaire acte 3 scene 12
Publié le 25/06/2023
Extrait du document
«
Quelques éléments d’analyse pour la lecture linéaire n° 2 :LE MALADE
IMAGINAIRE, Molière ?(acte III, scène 12) « Toinette, feignant de ne pas voir
Béline.-Ah ! mon Dieu ! Ah malheur ! Quel étrange accident !...Voilà un avis au
lecteur qui me rendra sage à l’avenir, et qui m’empêchera de faire bien des
choses.
»
Phrase amorce
Présentation de l’extrait + situation par rapport à l’intrigue
Argante , riche bourgeois qui se croit toujours malade, fait une confiance aveugle
aux médecins et à sa femme, Béline.
Or , celle-ci attend la mort de son mari
pour hériter et le pousse à enfermer sa fille, Angélique, au couvent, au lieu de la
laisser épouser Cléante.
Béralde, le frère d’Argan, et Toinette, la servante,
cherchent à aider le jeune couple d’amoureux et à faire éclater la vérité.
Enjeu du texte
Annonce du plan
« feignant de ne pas voir Béline » comique de situation, de gestes ,inspirés de la
farce.
1° réplique Toinette surjoue le faux désespoir, le chagrin :anaphore de
l’interjection « Ah ! »/ interjection invoquant Dieu/ phrase nominale exclamative
précédée du nom « malheur », sous-entend un coup du sort douloureux et
instaure une certain suspense, confirmé par la réponse à la question logique de
Béline « Qu’est-ce Toinette ? », « Ah ! madame ! » .
La servante identifie sa
maîtresse d’où l’apostrophe respectueuse « madame ».
La simulation du chagrin
se poursuit par l’emploi de points d’exclamation , mais la cause du trouble de
Toinette n’est toujours pas précisée.
3° réplique de Toinette : annonce directe et brutale de la mort d’Argan, sous la
forme d’une phrase déclarative.
La périphrase choisie « Votre mari » rappelle
volontairement le lien sacré qui unit Béline à Argan.
Réponse surprenante de Béline sous la forme d’une question totale, ne
comportant aucune trace d’émotion, de chagrin.
Elle veut s’assurer de la mort de
son époux , en reprenant les mots de Toinette, seule l’actualisation du
déterminant possessif souligne son statut d’épouse et conséquemment de veuve,
au vu de la nouvelle.
4° réplique de Toinette : confirmation du chagrin au moyen de l’interjection
« Hélas ! ».
L’adverbe d’affirmation « oui » répond efficacement et simplement à
l’interrogation de Béline.
La tautologie qui suit relève du comique de mots « Le
pauvre défunt est trépassé.
» (pléonasme)
Béline poursuit sa quête de validation de la mort de son mari, au moyen d’un
adverbe « Assurément ? »/ phrase interrogative non verbale, totale
5° réplique de Toinette qui est stratégiquement très efficace pour piéger sa
maîtresse vénale : reprise de la phrase non verbale transformée en phrase
déclarative « Assurément.
» / intégration de deux éléments importants quant à
l’information de la mort d’Argan : la nouvelle n’a pas été encore diffusée
« Personne ne sait encore cet accident-là » et justification redondante quant à la
présence unique de la servante de confiance auprès de son maître « je me suis
trouvée ici toute seule ».
Cette proximité entre Argan et Toinette est confirmée à
travers la phrase déclarative « Il vient de passer entre mes bras.
» Le passé
proche met en relief que la mort est très récente.
Elle a recueilli le dernier souffle
de son maître.
La position spatiale du corps d’Argan fait croire à sa mort « Tenez,
le voilà tout de son long dans cette chaise.
»
La réaction de Béline est encore une fois très surprenante : elle ne s’apparente
pas du tout à l’attitude attendue de la veuve éplorée.
Sa joie est traduite par
l’exclamative qui développe une louange adressée au ciel « Le ciel en soit
loué ! », une sorte de remerciement.
Elle rabroue Toinette quant à sa bêtise
« Que tu es sotte, Toinette » de s’être laissé gagner par le chagrin « de t’affliger
de cette mort ! » (Le déterminant démonstratif « cette » ayant une connotation
très péjorative soulignant l’indifférence de Béline.) Elle exprime aussi son
soulagement d’être débarrassée « délivrée », d’un mari pesant d’où la
chosification « un grand fardeau ».
6° réplique de Toinette : comique de mots mettant en relief la surprise simulée
de Toinette.
Rappel des rites funéraires, du comportement social à adopter, en
cas de deuil.(expression de l’obligation , dans la proposition subordonnée
complétive, par le biais du verbe impersonnel « Il faut », conjugué à l’imparfait
du subjonctif, pour le respect de la concordance des temps quant au verbe de la
proposition principale « Je pensais » « qu’il fallût pleurer »
Béline renforce sa position critique en employant le pronom démonstratif à
valeur péjorative « cela » qui se fait l’écho du déterminant « cette » , sujet du
verbe « valoir » au présent d’énonciation, à la forme négative « cela n’en vaut
pas la peine.
» (négation totale)/ question rhétorique développant la même idée
« Quelle perte est-ce la sienne ? »/ « et de quoi servait-il sur la terre ? » emploi
de l’imparfait de l’indicatif soulignant que Béline croit à la mort de son époux.
Puis, elle se déchaîne en développant un portrait très péjoratif de son mari,
caricatural mettant en relief sa....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- acte 1 scene 5 malade imaginaire
- Séquence 3 : Le Malade imaginaire de Molière. Analyse linéaire n°12 scène 10 acte III
- texte 4 - Molière, Le Malade imaginaire, III, 12 comm linéaire
- texte 2 - Molière, Le Malade imaginaire, I, 1
- le malade imaginaire