La réforme protestante
Publié le 07/12/2022
Extrait du document
«
Leçon 4 – La réforme protestante
Jérémie Foa, Ceux qui tombent
L'Eglise a été fortement fragilisée par les membres de l'institution
ecclésiastique.
J.
Delumeau et D.
Crouzet considèrent que c'est moins la
crise à l'intérieur de l'Eglise que les « temps angoissés ».
Luther a été un
homme, qui par ses préoccupations personnelles, révélateur de ce trouble.
La
réforme est née de ça.
Ces mouvements de dissidence reflétaient une forme
d'omniprésence des angoisses eschatologiques.
D.
Crouzet se demande
pourquoi autant de gens en Europe ont rejoint ce mouvement de réforme.
Selon lui, ce mouvement répondait à une angoisse collective.
C'est une période
traversée par les épidémies et par la guerre.
Il y a une recherche de réponses
à ces malheurs.
On rappelle la complexité du processus de réforme et des
causes de celle-ci.
Le protestantisme justifie la foi, le ??? universel et
l'infaillibilité des textes sacrés.
L'humanisme a entre autre participé à ce
mouvement par sa contribution au retour aux textes sacrés.
Il a questionné la
hiérachie du culte des saints.
J.
Delumeau trouve que les humanistes
n'apportaient pas de réponses aux angoisses du temps au contraire, une
réponse moraliste qui n'était pas suffisante.
Mélanchton écrit en 1530 La
confession d'Augsbourg.
Les chrétiens n'avaient pas besoin d'une morale, ils
avaient besoin d'une foi à cette époque.
Le terme de « réforme protestante » n'apparaît qu'au XVIIème siècle.
Ce mouvement de Luther apparaît d'abord comme une hérésie.
« protestant », naît d'abord d'un versant négatif, pour protester contre
quelque chose.
Il a cette notion de celui exprime sa protestation.
Protestatio,
acte juridique reconnu par la constitution royale.
Il permet à certains princes
de l'Empire de contester certaines décisions prises à la Diète.
Dans le versant
positif, ce mot fait référence à une démarche individuelle du protestant qui
témoigne teste de la vraie foi devant pro la communauté.
C'est un croyant qui
affirme la vérité du Christ.
Luther, Luder, est latinisé en Eleutherius, celui qui est libre en 1517.
C'est un homme qui a été diabolisé par l'Eglise catholique.
Mais également
héroïsé par la réforme protestante.
Il est un fils d'entrepreneur.
Il a reçu une
éducation traditionnelle et une formation solide.
À la fin XVème siècle, il
découvre les Frères de la vie commune, mouvement actif de la devotio
moderna.
Il a suivi un cursus universitaire et devient docteur en art et
continue d'enseigner.
Il enseigne le « nominalisme occamiste », du nom de
Guillaume Occam, doctrine qui alerte sur un esprit humain trop submergé
par le péché et qui l'empêcherait de penser en raison.
Elle défend la
formation d'un esprit chrétien libre.
Il parle d'un être qui illustre le
« surangoissement de la mort ».
Il est hanté par la certitude qu'il est
incapable de dominer le péché.
D.
Crouzet considère qu'il est un homme
marqué par la « pastorale de la peur », (proposé par J.
Delumeau).
Il
montre comment cette « pastorale de la peur » a accompagné toute
l'activité de religion.
J.
Delumeau, Le péché et la peur, la culpabilisation en
Occident, est une approche avec une histoire des mentalités.
Luther a vécu
un moment de peur qu'il a confronté à la mort, il a donc décidé de devenir
prêtre.
Il va s'adonner véritablement à une étude stricte de théologie.
Il
devient docteur en théologie en 1512.
C'est un homme qui a réfléchi à la place
du péché dans l'économie du Salut.
II – Les grands écrits réformateurs des années
1520, Luther pamphlétaire
Luther publie une série de pamphlets où à l'intérieur il élabore sa
doctrine : La Papauté de Rome, 1520, il expose l'opposition entre la véritable
Eglise « invisible » à l'Eglise hiérarchique.
Il dénonce cette dernière
comme corrompue par l'argent et l'ignorance et défend cette Eglise invisible
qui réunirait une communauté d'individus caractérisée par le fait qu'ils aient la
vraie foi.
Dans cette dernière, la hiérarchie n'existe pas.
Chaque individu
possède un statut « égal ».
L'appel à la noblesse s'attaque d'abord à la
supposée puissance pontificale, au fait que le Pape s'arroge le droit
d'interpréter les écritures, et au fait qu'il impose son autorité sur les consignes.
C'est une accusation contre « la tyrannie de Rome ».
Il appelle les
nobles, les princes à rejoindre le processus réformateurs.
Ils ont eu un
succès éditorial.
La bonne réception de ces pamphlets témoignent d'une
attente de la population, elle était réceptive.
Luther devient un auteur majeur,
étant le plus diffusé et pose les trois piliers de la rupture avec Rome : Sola
fide, sola gracia, sola scriptura
Pour Luther, il ne reste que 2 sacrements : le baptême et l'eucharistie.....
»
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