57 résultats pour "puisqu"
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« L’œuvre d’art a de la valeur par la puissance de sa fiction, puisqu’elle est fiction avant tout, puisqu’elle est une construction imaginaire. » Eugène IONESCO
COLLE FRANÇAIS : INTRODUCTION : STENDHAL décrit le roman comme « un miroir que l'on promène le long d'un chemin ». Le lien qu’il fait entre miroir et roman vient de l’idée que celui-ci reflète la réalité sans pour autant la retranscrire telle qu’elle est. Ce décalage entre réalité et roman réaliste ouvre la voie à la fiction qui prend la place qui lui revient dans l’œuvre littéraire. « L’œuvre d’art a de la valeur par la puissance de sa fiction, puisqu’elle est fiction avant tout, puisqu’...
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Aristote: Puisqu'on doit connaitre l'existence de la chose...
"Puisqu'on doit connaître l'existence de la chose comme quelque chose de donné, il est évident que ce qu'on cherche, c'est pourquoi la matière est telle chose. Par exemple : ces matériaux sont une maison, pourquoi ? Parce que à ces matériaux appartient la quiddité de la maison. On dira de même que cette chose-ci est un homme, ou plutôt ce corps possédant telle forme est un homme. De sorte que ce que nous recherchons, c'est la cause (c'est-à-dire la forme), en raison de laquelle la matière est qu...
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Epicure: la pensée de la mort
"Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité. En effet, il n'y a plus d'effroi dans la vie pour celui qui a réellement co...
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Epicure et l'impossible pensée de la mort
"Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité. En effet, il n'y a plus d'effroi dans la vie pour celui qui a réellement co...
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« C'est vrai puisque je l'ai vu ! » ?
Ce sujet nous invite à mettre en question la croyance largement répandue qui s'énonce sous la forme : « c'est vrai puisque je l'ai vu ». Une telle formule signifie que l'expérience sensible d'une chose est la condition d'un savoir qui peut prétendre au caractère de la vérité. C'est pour autant que nous aurons vu une chose que nous pourrons affirmer avec certitude, d'une part, que cette chose existe, et d'autre part, qu'elle a telle ou telle propriété. Le mot vrai dans ce contexte a deux sens : u...
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Y a-t-il de l'indésirable ?
Une vie sans désirs ne vaut pas la peine d'être vécue : cela laisse à penser que le désir joue un rôle très important dans la vie de chacun. Aussi, on peut admettre que le désirable existe, mais la question qui se pose est de savoir s'il y a ou non de l'indésirable dans nos vies. Cette question est ambiguë car le mot « indésirable » semble avoir deux sens. Pour l'opinion commune, l'indésirable désigne « ce que l'on ne désire pas », mais plus précisément, ce mot équivaut plutôt à « ce que l'on ne...
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Aristote
"L'universel, ce qui s'applique à tous les cas, est impossible à percevoir, car ce n'est ni une chose déterminée, ni un moment déterminé, sinon ce ne serait pas un universel, puisque nous appelons universel ce qui est toujours et partout. Donc, puisque les démonstrations sont universelles, et que les notions universelles ne peuvent être perçues, il est clair qu'il n'y a pas de science par la sensation. Mais il est évident encore que, même s'il était possible de percevoir que le triangle a ses an...
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Le droit (cours complet)
1/28 Le droit I. Notions: A) Distinction entre droit et fait Le droit s’oppose d’abord au fait. Un fait, c’est un événement, qui obéit aux lois de la nature, qui se produit ici et maintenant. Ce fait peut être révoltant : tel individu se fait dépouiller de son maigre bien par une crapule, tel individu se voit assassiné « sous prétexte qu’il est né » (c’est ainsi qu’est défini le crime contre l’humanité), tel peuple se voit colonisé, maltraité, exploité. « Le fait est (que) », comme on...
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Aristote
L'universel, ce qui s'applique à tous les cas, est impossible à percevoir, car ce n'est ni une chose déterminée ni un moment déterminé, sinon ce ne serait pas un universel, puisque nous appelons universel ce qui est toujours et partout. Donc, puisque les démonstrations sont universelles, et que les notions universelles ne peuvent être perçues, il est clair qu'il n'y a pas de science par la sensation. Mais il est évident encore, que même s'il était possible de percevoir que le triangle a ses angl...
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Leibniz: La raison provient-elle de l'expérience sensible ?
On peut identifier deux sources de la connaissance : les sens et la raison. Elles semblent à la fois distinctes et inséparables. Distinctes car elles sont contraires par un aspect essentiel : les sens saisissent immédiatement leur objet, alors que la raison ne peut saisir un objet qu'à travers des médiations, de façon indirecte. Mais en même temps inséparables, car il est tout aussi difficile de comprendre ce que serait une raison pure – un raisonnement sans objet donné – que de comprendre ce qu...
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Blaise PASCAL: le pari
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas édito...
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DESCARTES: l'exemple du morceau de cire
Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il été recueilli ; sa figure, sa couleur, sa grandeur sont apparentes ; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. Enfin toutes les choses qui peuvent faire distinctement connaître un corps se rencontrent en celui-ci. Mais voici que, pendant que je parle, on l'a...
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DESCARTES
Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il été recueilli ; sa figure, sa couleur, sa grandeur sont apparentes ; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. Enfin toutes les choses qui peuvent faire distinctement connaître un corps se rencontrent en celui-ci. Mais voici que, pendant que je parle, on l'a...
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DESCARTES: le morceau de cire et la connaissance
Le doute a montré que j'existe comme chose pensante, que l'âme est en conséquence plus aisée à connaître que le corps. Pour lever les objections qui pourraient encore surgir, Descartes montre que, même un objet matériel simple, un morceau de cire, est connu par l'esprit et non par les sens. « Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il ét...
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DESCARTES: Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche
Le doute a montré que j'existe comme chose pensante, que l'âme est en conséquence plus aisée à connaître que le corps. Pour lever les objections qui pourraient encore surgir, Descartes montre que, même un objet matériel simple, un morceau de cire, est connu par l'esprit et non par les sens. « Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il ét...
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Epicure: L'expérience impossible de la mort
"Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité. En effet, il n'y a plus d'effroi dans la vie pour celui qui a réellement co...
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Platon, Philèbe 21a - 21d.
"SOCRATE - Consentirais-tu, Protarque, à passer toute ta vie dans la jouissance des plus grands plaisirs ? PROTARQUE - Pourquoi non ? - Croirais-tu avoir encore besoin de quelque chose, si tu en avais la jouissance complète ? - Pas du tout - Examine bien si tu n'aurais pas besoin de penser, de comprendre, de calculer tes besoins, et de toutes les facultés de ce genre ? - En quoi en aurais-je besoin ? J'aurais tout, je pense, si j'avais le plaisir. - Alors, en vivant ainsi, tu jouirais des plus g...
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Un monde libre est-il un monde juste ?
La justice désigne ce qui est conforme au droit. Or le droit peut s'entendre de deux façon 1) le droit naturel, qui renvoie à des lois inscrites dans la nature même des choses 2) le droit positif, qui renvoie aux lois qui ont été instituées dans une société particulière. Dans les deux cas la loi désigne une obligation, mais une obligation à laquelle l'homme a le pouvoir de se soustraire (on peut choisir de voler alors que la loi morale ou celle d'un pays donné l'interdisent). Dans cette persp...
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LEIBNIZ: il y a une Lumière née avec nous
Cette considération fait encore connaître qu'il y a une Lumière née avec nous. Car puisque les sens et les inductions' ne nous sauraient jamais apprendre des vérités tout à fait universelles, ni ce qui est absolument nécessaire, mais seulement ce qui est, et ce qui se trouve dans des exemples particuliers, et puisque nous connaissons cependant des vérités nécessaires et universelles des sciences, en quoi nous sommes privilégiés au-dessus des bêtes : il s'ensuit que nous avons tiré ces vérité...
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Peut-on penser l'homme hors de l'histoire ?
Introduction : ‡ Bien définir les termes du sujet : - « Homme » : le terme est très vague et n'invite pas à considérer l'être humain dans un domaine particulier comme celui de la politique ou de la sociologie. Il ne s'agit pas uniquement de considérer, malgré l'absence de majuscule, un seul individu, mais plutôt les hommes en ce qu'ils ont de plus général. Il s'agit ainsi de regrouper tous les individus conscients. - « Histoire » : le terme ici n'a pas non plus de majuscule, et il est possible d...
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Pouvons-nous dire ce que nous voulons dire ?
En cas de pb d'affichage, envoyer un mail ([email protected]) Nous avons tous déjà éprouvé l'indicible. Seul ou face à autrui, trouver ses mots n'est pas toujours facile… Et les malentendus abondent tandis que les mots semblent fuir. Cela implique-t-il qu'il est impossible de tout dire ? Pouvons-nous dire ce que nous voulons dire ? A priori oui, puisque notre langage est infini, puisque notre pensée est faite de mots et est structurée par eux. Comment justifier alors toutes ce...
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Désirer me rend-il heureux ?
Demande d'échange de corrigé de Magne Charles ([email protected]). Sujet déposé : Désirer me rend-il heureux ? Désirer est consubstantiel à l'homme et correspond à la recherche de la réduction d'une tension issue d'un sentiment de manque. Le désir est une tendance devenue consciente d'elle-même et qui est à distinguer du besoin et de la nécessité, qui sont impersonnels. D'ailleurs, si quelque chose me rend heureux, me fait passer à un état de bonheur, cela implique bien un aspect subjecti...
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PASCAL: Raison humaine et instinct animal
N'est-ce pas indignement traiter la raison de l'homme que de la mettre en parallèle avec l'instinct des animaux, puisqu'on en ôte la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse au lieu que l'instinct demeure toujours dans un état égal ? Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière. Il en est de même de tout ce que les a...
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Une culture peut elle etre porteuse de valeurs universelles ?
Problématique Dans les Lettres Persanes, Montesquieu manie l'ironie avec talent pour montrer à quel point le regard d'un individu baigné d'une culture différente de la culture occidentale peut être surpris par les modes de vie des parisiens, empesés à ses yeux par des conventions et des codes inutiles voire vains. Au-delà de l'amusement suscité par la lecture des différentes lettres échangées par Rica et Iben, l'ouvrage ne manque pas de poser la question du relativisme culturel, et résonne aujou...
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Aristote, Métaphysique : L'Etonnement philosophique
Demande d'échange de corrigé de Bouniol Nicolas ([email protected]). Sujet déposé : A ristote, Métaphysique : L'Etonnement philosophique « C 'est, en effet, l'étonnement qui poussa, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. A u début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l'esprit; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lu...
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ROUSSEAU: LA FORCE, LE DROIT ET LA MORALE
"Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe : Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-...
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La vérité est-elle un idéal inaccessible ?
• Un idéal Quand il s'agit de science physique ou mathématique, la pensée tente d'être en accord avec tout ce qu'elle voit et elle s'évertue à rendre le mieux possible la réalité qu'elle observe. En revanche, la vérité ambitionne un accord de la pensée avec elle-même, une sorte de cohérence logique. Car il ne peut plus s'agir de dire la réalité puisque l'esprit exige de la rendre intelligible. Un discours logique se constitue. Il peut parfois m'égarer et je surveille le langage, puisqu'il co...
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HEGEL et le sérieux de la philosophie
"Il paraît particulièrement nécessaire de faire de nouveau de la philosophie une affaire sérieuse. Pour toutes les sciences, les arts, les talents, les techniques, prévaut la conviction qu'on ne les possède pas sans se donner de la peine et sans faire l'effort de les apprendre et de les pratiquer. Si quiconque ayant des yeux et des doigts, à qui on fournit du cuir et un instrument, n'est pas pour cela en mesure de faire des souliers, de nos jours domine le préjugé selon lequel chacun sait...
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Epicure et la tripartition des désirs de l'homme
Maintenant, il faut parvenir à penser que, parmi les désirs, certains sont naturels, d'autres sont vains. Parmi les désirs naturels, certains sont nécessaires, d'autres simplement naturels. Parmi les désirs nécessaires, les uns le sont pour le bonheur, d'autres pour le calme du corps, d'autres enfin simplement pour le fait de vivre. En effet, une vision claire de ces différents désirs permet à chaque fois de choisir ou de refuser quelque chose, en fonction de ce qu'il contribue ou non à la...
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La morale ne peut-elle être fondée que sur une religion ?
Dans la mesure ou l'esprit religieux admet que Dieu est créateur de tout, il lui est évident que la morale elle-même, avec ses principes ou ses lois, ne peut-être que la stricte obéissance à des principes formulés par Dieu lui-même. La thèse est d'autant plus séduisante que les religions (notamment les religions monothéistes) affirment aussi que Dieu est omniscient: la connaissance du bien et du mal lui appartient donc, et les principes qu'il impose aux hommes en sont nécessairement la conséquen...
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Rousseau: Où chercher la vérité : dans les sens ou dans la raison ?
J'existe, et j'ai des sens par lesquels je suis affecté. Voilà la première vérité qui me frappe et à laquelle je suis forcé d'acquiescer. Ai-je un sentiment propre de mon existence, ou ne la sens-je que par mes sensations ? Voilà mon premier doute, qu'il m'est, quant à présent, impossible de résoudre. Car, étant continuellement affecté de sensations, ou immédiatement, ou par la mémoire, comment puis-je savoir si le sentiment du moi est quelque chose hors de ces mêmes sensations, et s'il peut êtr...
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L'Etat est-il le cimetière pour les libertés individuelles ?
Introduction : L'Etat est en effet une structure juridique, puisqu'il se définit comme un Pouvoir doté d'organes politiques et administratifs ainsi que d'un appareil répressif, comme une autorité souveraine détenue par la Société et s'exerçant sur l'ensemble d'un seule et d'un territoire déterminé. Quelle est la fonction de l'Etat ? Il permet d'échapper à l'instabilité et aux luttes. Facteur d'ordre, de régulation et de stabilité dans la dynamique sociale et politique. L'Etat est un instrum...
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David HUME
Il est certain qu'aucune inclination de l'esprit humain n'a à la fois une force suffisante et une orientation appropriée pour contrebalancer l'amour du gain et changer les hommes en membres convenables de la société, en faisant qu'ils s'interdisent les possessions d'autrui. La bienveillance à l'égard de ceux qui nous sont étrangers est trop faible pour cette fin; quant aux autres passions, elles attisent plutôt cette avidité, quand nous observons que plus étendues sont nos possessions, plus gran...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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Aristote
"Pour ce qui est des choses susceptibles d'être autrement, il en est qui relèvent de la création (poïesis), d'autres de l'action (praxis), création et action étant distinctes (...). Aussi la disposition accompagnée de raison (logos) et tournée vers l'action est-elle différente de la disposition, également accompagnée de raison, tournée vers la création; aucune de ces notions ne contient l'autre; l'action ne se confond pas avec la création, ni la création avec l'action. Puisque l'architecture est...
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Comte - Définition de la science.
Définition de la science - COMTE « C'est dans les lois des phénomènes que consiste réellement la science, à laquelle les faits proprement dits, quelque exacts et nombreux qu'ils puissent être, ne fournissent jamais que d'indispensables matériaux. Or, en considérant la destination constante de ces lois, on peut dire, sans aucune exagération, que la véritable science, bien loin d'être formée de simples observations, tend toujours à dispenser, autant que possible, de l'exploration directe, en y sub...
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Malebranche : Sapientis oculi in capite ejus, stultus in tenebris ambulat .
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA RECHERCHE DE LA VERITE" DE MALEBRANCHE Cette première oeuvre de Malebranche (1638-1715), imposante, et qu'il ne cessera de compléter et de parfaire au point qu'on ne puisse la lire sans ses nombreux Éclaircissements, est de dix années postérieure à son ordination et à sa découverte simultanée et enflammée de la philosophie de Descartes. Sa vocation uniment religieuse et philosophique va consister à compléter et à corriger l'un par l'autre Saint Augustin et l'aute...
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Karl Heinrich MARX : Plus on remonte dans le cours de l'histoire...
MARX : MÊME L'INDIVIDUALISME EST PRODUIT SOCIAL Chaque homme se développe dans une société, ensemble plus vaste que lui. Mais ce développement peut paradoxalement être celui de l'individualisme : les liens sociaux peuvent devenir si complexes qu'ils font éclater les solidarités traditionnelles et le thème de l'incommunicabilité, auquel nous sommes si sensibles, accompagne un développement sans précédent des rapports sociaux. « Plus on remonte dans le cours de l'histoire, plus l'individu - et p...
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KANT
"Le génie est le talent (don naturel) qui donne des règles à l'art. Puisque le talent, comme faculté productive innée de l'artiste, appartient lui-même à la nature, on pourrait s'exprimer ainsi : le génie est la disposition innée de l'esprit (ingenium) par laquelle la nature donne des règles à l'art. Quoi qu'il en soit de cette définition, qu'elle soit simplement arbitraire, ou qu'elle soit ou non conforme au concept que l'on a coutume de lier au mot de génie (ce que l'on expliquera dans le para...
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De quelle liberté l'art témoigne-t-il ?
Donner une définition simple et univoque de la liberté n'est possible qu'au prix d'une simplification inacceptable du concept de liberté. En effet, pour définir la liberté, il faut nécessairement faire référence à un terme qui s'oppose à elle. Ainsi on peut définir la liberté par opposition à l'esclavage : alors elle est la condition d'une personne qui n'est pas sous la dépendance d'une autre. Elle s'oppose également à la contrainte, puisqu'elle est le pouvoir de faire ce que l'on veut ; mais el...
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Les preuves de l'existence de Dieu et leur critique ?
On comprendra aisément que la philosophie médiévale ait consacré de nombreuses recherches aux démonstrations de l'existence de Dieu, et mis au point bien des arguments. Ce fut un des mérites de Kant que d'en tenter la systématisation. A vec lui nous distinguerons d'abord les preuves rationnelles de la preuve morale. a) Les arguments rationnels peuvent être ramenés à trois : 1. L'argument dit « physico-théologique » ou argument de la « contingence du monde ». Si nous considérons un événement quel...
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Aristote et l'amitié
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y op...
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alain et l'astronomie
« J\'ai vu la lune dans des lunettes; et ce n\'était pas désagréable. Pourtant la vue de ces montagnes éclairées par le soleil ne m\'a pas instruit. Car il y a un ordre à suivre et je n\'en étais point là, mais plutôt à suivre la vagabonde d\'étoile en étoile, et à bien marquer son chemin. Et, malgré tant d\'observations, qui me rendaient peu à peu vraiment attentif à ce qui importe, la chose ne m\'est pas encore familière. Autant à dire du soleil, des étoiles, des planètes; je les veux loin. La...
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Averroès
Averroès 1126-1198 De l'Orient du Dâr al-Islâm, nous passons à son Extrême-Occident. Le climat spirituel est autre ; tandis qu'en Orient s'élabore le platonisme néo-zoroastrien de Sohramardî (préfigurant le dessein du Byzantin Gémiste Pléthon), nous venons ici en un climat où domine un penseur qui se veut consciemment et délibérément aristotélicien. La réputation des grands philosophes de l'Andalousie (Ibn Masarra, Ibn Badja, Ibn Tofayl) pâlit quelque peu devant le nom d'Averroès (Ibn Ruchd...
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« Les propriétés des animaux et leurs divers caractères y sont exprimés ; par conséquent les nôtres aussi, puisque nous sommes l'abrégé de ce qu'il y a de bon et de mauvais dans les créatures irraisonnables », écrit La Fontaine dans sa Préface au premier
La citation expose une conviction du fabuliste, fortement argumentée («par conséquent»). Bien dépeindre les animaux équivaut à bien dépeindre les hommes. De fait les fables illustrent en permanence le «passage de l'animal à l'homme». C'est à la fois un artifice poétique et une conviction philosophique. I. De l'animal à l'homme La Fontaine peint les animaux pour eux-mêmes et pour leur ressemblance avec les hommes. Des animaux décrits pour eux-mêmes Dans la fable ésopique, les animaux étaient de...
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Autrui n'est-il qu'un objet ?
Demande d'échange de corrigé de Lhassani Souleyman ([email protected]). Sujet déposé : A utrui n'est-il qu'un objet? A utrui est d'une façon particulière le moi qui dit je sans être totalement moi. En effet, il peut être définit comme étant étranger, différent de moi. D'autre part, autrui est aussi mon semblable puisque c'est également un sujet pour lui-même. En effet, l'autre a une conscience pour soi et en soi, comme moi. Dès lors autrui n'est-il qu'un objet ? A ussi, la relation sujet-o...
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Arendt: la permanence de l'art
En raison de leur éminente permanence, les oeuvres d'art sont de tous les objets tangibles les plus intensément du monde ; leur durabilité est presque invulnérable aux effets corrosifs des processus naturels, puisqu'elles ne sont pas soumises à l'utilisation qu'en feraient les créatures vivantes [...] qui ne peut que les détruire. Ainsi leur durabilité est-elle d'un ordre plus élevé que celle dont tous les objets ont besoin afin d'exister ; elle peut atteindre à la permanence à travers les si...
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Epicure et l'expérience impossible de la mort
"Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité. En effet, il n'y a plus d'effroi dans la vie pour celui qui a réellement co...
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Hegel: Dialectique du maître et de l'esclave
Hegel, dans la phénoménologie de l'Esprit, développe un système philosophique qui fonde toute sa pensée : la dialectique. Cette dialectique hégélienne désigne l'accès à la vérité et à l'idéalisme absolu via des idées contradictoires. C'est de la confrontation des contraires et de leur dépassement dans la synthèse des deux que la pensée se construit pour le philosophe. Ainsi, la négation n'est jamais pensée comme un échec chez Hegel, mais plutôt comme une étape nécessaire et constructive ve...
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Sommes-nous maîtres de nos pensées ?
Demande d'échange de corrigé de MA SSON Marine ([email protected]). \Sujet déposé : Sommes-nous maître de nos pensées? Problématique : sommes-nous maîtres de nos pensées ? L'Homme doit affirmer une certaine maîtrise de lui-même, tant dans sa vie ordinaire que dans ses comportements plus spécifiquement moraux. Pour cela, il se doit de penser. Dans ce cas, il est conscient de ses actes. Il décide donc d'agir ou de ne pas agir, d'accepter ou de refuser certaines affirmations. Mais, cette p...