47 résultats pour "proposer"
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DESCARTES: Me proposant de traiter ici de la lumière
" Me proposant de traiter ici de la lumière, la première chose dont je veux vous avertir est qu'il peut y avoir de la différence entre le sentiment que nous en avons, c'est-à-dire l'idée qui s'en forme en notre imagination par l'entremise de nos yeux, et ce qui est dans les objets qui produit en nous ce sentiment, c'est-à-dire ce qui est dans la flamme ou dans le Soleil, qui s'appelle du nom de Lumière. Car encore que chacun se persuade communément que les idées que nous avons en notre pen...
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Dans une page demeurée célèbre du Manifeste du surréalisme, André Breton écrit à propos des romanciers et de leurs oeuvres : « Le caractère circonstanciel, inutilement particulier, de chacune de leurs notations, me donne à penser qu'ils s'amusent à mes d
Dans une page demeurée célèbre du Manifeste du surréalisme, André Breton écrit à propos des romanciers et de leurs circonstanciel, inutilement particulier, de chacune de leurs notations, me donne à penser qu'ils s'amusent à mes dépens. hésitations du personnage : sera-t-il blond ? Comment s'appellera-t-il ? Autant de questions résolues une fois pour toutes, au laissé d'autre pouvoir discrétionnaire que de fermer le livre, ce dont je ne me fais pas faute aux environs de la première page. » l'arbi...
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En vous appuyant sur votre expérience personnelle, vous commenterez ce propos par lequel Romain Rolland définit le lien entre la lecture et la connaissance de soi : « On ne lit jamais un livre. On se lit à travers les livres, soit pour se découvrir, soit
En vous appuyant sur votre expérience personnelle, vous commenterez ce propos par lequel Romain Rolland définit le lien entre la lecture et la connaissance de soi : « On ne lit jamais un livre. On se lit à travers les livres, soit pour se découvrir, soit pour se contrôler ». « Ce vice impuni : la lecture » déclarait Valéry Larbaud. Les lecteurs ne sont pas des fumeurs d'opium : mais il y a bien une sorte de « toxicomanie » dans cette habitude dont on ne se débarrasse presque jamais. A quoi tient...
- Dans son essai Croissance zéro, Alfred Sauvy écrit, à propos de la fascination qu'exerce sur l'homme l'idée du retour à la nature : « ... L'idée séduisante de retour à l'état naturel, à une vie végétale, ne dure guère qu'un été et d'une façon très relati
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Au terme de l'Avant-propos placé en tête de son livre Matière et Lumière, Louis de Broglie écrit : « On peut légitimement aimer la science pour ses applications, pour les soulagements et les commodités qu'elle a apportés à la vie humaine, sans oublier to
Au terme de l'Avant-propos placé en tête de son livre Matière et Lumière, Louis de Broglie écrit : « On peut légitimement aimer la science pour ses applications, pour les soulagements et les commodités qu'elle a apportés à la vie humaine, sans oublier toutefois que la vie humaine restera toujours, de par sa nature même, précaire et misérable. Mais on peut, pensons-nous, trouver une autre raison d'aimer l'effort scientifique, en appréciant la valeur de ce qu'il représente. En effet, comme toutes...
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Lecture analytique sur Victor Hugo, Les Contemplations, A propos d’Horace Poème Vers 173 à 201
Lecture analytique sur Victor Hugo, Les Contemplations, A propos d’Horace Poème Vers 173 à 201 De là mes cris. Un jour, quand l'homme sera sage, Lorsqu'on n’instruira plus les oiseaux par la cage, Quand les sociétés difformes sentiront Dans l'enfant mieux compris se redresser leur front, Que, des libres essors ayant sondé les règles, On connaîtra la loi de croissance des aigles, Et que le plein midi rayonnera pour tous, Savoir étant sublime, apprendre sera doux. Alors, tout en laiss...
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DESCARTES: la machinerie du corps
Enfin il n'y a aucune de nos actions extérieures, qui puisse assurer ceux qui les examinent, que notre corps n'est pas seulement une machine qui se remue de soi-même, mais qu'il y a aussi en lui une âme qui a des pensées, excepté les paroles, ou autres signes faits à propos des sujets qui se présentent, sans se rapporter à aucune passion. Je dis les paroles ou autres signes, parce que les muets se servent de signes en même façon que nous de la voix ; et que ces signes soient à propos, pour e...
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Le «Vivre à propos» de Montaigne.
Montaigne ou l'homme naturel Né au château de Montaigne en Dordogne, Montaigne, de son vrai nom Michel Eyquem de Montaigne, apprend dès son plus jeune âge le latin comme en se jouant : son précepteur allemand, ne connaissant pas le français, ne lui parlait qu'en cette langue. Il étudie le droit, sans doute à Toulouse, succède, à vingt et un ans, à son père comme Conseiller de la Cour de Périgueux, et à vingt-quatre ans entre au Parlement de Bordeaux en tant que magistrat. Il y restera treiz...
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Platon: le juste et l'injuste, le beau et le laid, le bien et le mal
"Socrate. - Les haines et les colères, mon cher ami, n'est-ce pas le dissentiment sur certains sujets qui les provoque ? Réfléchissons un peu : est-ce que, si toi et moi, nous différions d'avis différent sur une question de nombre, savoir laquelle de deux quantités est la plus grande, ce différend ferait de nous des ennemis ? Nous fâcherions-nous l'un contre l'autre ? Ou bien ne suffirait-il pas d'avoir recours au calcul pour nous accorder bien vite sur un tel sujet ? Euthyphron. - Assurément...
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Pensez-vous que nous pouvons être heureux aujourd'hui comme le propose Épicure?
La question qui nous est posée ici est intéressante à bien des égards, puisqu'elle nous propose, non seulement d'étudier la pensée d'Épicure, mais de réfléchir sur sa portée, c'est-à-dire sur le secours que nous, qui réfléchissons au 21 ème siècle, pouvons y trouver. Dès lors, il ne faut pas lire notre sujet de la façon suivante : « Peut-on être heureux aujourd'hui, comme Épicure prétendait qu'il faut l'être », mais bien ainsi : « Peut-on encore aujourd'hui chercher à être heureux à la manière d...
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Charlie Chaplin
Charlie Chaplin 1889-1977 Faut-il distinguer monsieur Charles Spencer Chaplin, dit Charlie Chaplin, né à Londres le 16 avril 1889 et mort à Corsier-sur-Vevey dans la nuit du 24 au 25 décembre 1977, de Charlot ? Sans doute puisque Charlot n'est qu'un personnage et que Chaplin qui l'interprète est aussi l'acteur d'un film comme Le Dictateur. Reste que le propos du réalisateur, qu'il s'agisse de Le Kid ou de La Ruée vers l'or où il est Charlot, des Lumières de la ville ou de Monsieur Verdoux — où i...
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DESCARTES: machine et corps
Enfin il n’y a aucune de nos actions extérieures qui puisse assurer ceux qui les examinent que notre corps n’est pas seulement une machine qui se remue de soi-même, mais qu’il y a aussi en lui une âme qui a des pensées, excepté les paroles, ou autres signes faits à propos des sujets qui se présentent, sans se rapporter à aucune passion. Je dis les paroles, ou autres signes, parce que les muets se servent de signes en mêmes façon que nous de la voix ; et que ces signes soient à propos, pour...
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Alain et le pianisme !
«Comment expliquer qu'un pianiste, qui croit mourir de peur en entrant sur la scène, soit immédiatement guéri dès qu'il joue? On dira qu'il ne pense plus alors à avoir peur, et c'est vrai; mais j'aime mieux réfléchir plus près de la peur ellemême, et comprendre que l'artiste secoue sa peur et la défait par ces souples mouvements des doigts. Car, comme tout se tient en notre machine, les doigts ne peuvent se délier si la poitrine ne l'est aussi; la souplesse, comme la raideur, envahit tout; et, d...
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HOBBES: Egalité naturelle et violence à l'état de nature.
La nature a fait les hommes si égaux quant aux facultés du corps et de l'esprit, que, bien qu'on puisse parfois trouver un homme manifestement plus fort corporellement, ou d'un esprit plus prompt qu'un autre, néanmoins, la différence d'un homme avec un autre n'est pas si importante que quelqu'un puisse de ce fait réclamer pour luimême un avantage auquel un autre ne puisse pas prétendre aussi bien que lui ( ... ). De cette égalité des aptitudes découle une égalité dans l'espoir d'atteindre nos fi...
- Expliquez et critiquez ce propos d'un sociologue contemporain: Nous concevons notre société moderne, dans son développement, non pas comme une société qui chasse le mythe pour la rationalité, mais qui suscite de nouveaux mythes et de nouvelles ir
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LES GRANDS COURANTS : LE MOYEN ÂGE, L’EPOQUE MODERNE ET L’EPOQUE CONTEMPORAINE
Grands Courants II UCAO-Licence II 2021-2022 Père Hippolyte YOMAFOU, scj. LES GRANDS COURANTS : LE MOYEN ÂGE, L’EPOQUE MODERNE ET L’EPOQUE CONTEMPORAINE AVANT-PROPOS Que la philosophie antique ait été conçue non seulement comme une théorie, mais comme un mode de vie, c'est ce que nous avons vu l’année dernière, avec l’unité grécoromaine. Vers le Ve siècle, cette unité gréco-romaine, ou méditerranéenne, est brisée en même temps que l’unité politique. Avec la destruction des grande...
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« Nommer un objet, prétend Stéphane Mallarmé, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve... Il doit y avoir toujours énigme en poésie, et c'est le but de la littérature, - il
DIFFICULTÉS... CONSEILS... PROPOSITIONS... • Malgré la phrase « c'est le but de la littérature », l'intitulé vous invite expressément à restreindre votre réflexion au domaine de la poésie. • Comme souvent lorsqu'il s'agit de commenter une opinion tranchée, le plan s'impose facilement : montrer ce que les propos de Mallarmé contiennent du vrai, puis les discuter. Vous pourrez élargir ensuite le débat en les replaçant dans les diverses tendances de la poésie. • Il est bien entendu indispensable de...
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Croyez Vous Qu'Une Bonne Histoire Est Celle Qui Propose Une Fin Inattendue ?
Demande d'échange de corrigé de Bretgne dim ([email protected]). Sujet déposé : C royez V ous Qu'Une Bonne Histoire Est C elle Qui Propose Une Fin Inattendue ? C es derniers siècles ont amenés différents mouvements littéraires. Dans chacun d'eux se trouvent des auteurs aux buts tout aussi variés. Une histoire est constituée d'étapes, qui retraceront l'évolution d'un ou plusieurs personnages, dans environnement réel ou fictif. Tout récit possède une fin. Celle-ci peut être préparer depuis le dé...
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ROUSSEAU: ETAT DE NATURE ET ETAT CIVIL
"Les philosophes qui ont examiné les fondements de la société ont tous senti la nécessité de remonter jusqu'à l'état de nature, mais aucun d'eux n'y est arrivé. Les uns n'ont point balancé à supposer à l'homme, dans cet état, la notion du juste et de l'injuste, sans se soucier de montrer qu'il dût avoir cette notion, ni même qu'elle lui fût utile. D'autres ont parlé du droit naturel que chacun a de conserver ce qui lui appartient, sans expliquer ce qu'ils entendaient par appartenir. D'autres, do...
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Il faut parier. Blaise Pascal
Il faut parier. Blaise Pascal Pascal (1623-1662), qui se proposait d'écrire une apologie (c'est-à-dire une défense) du christianisme, ne put mener son projet à terme. Il laissa donc à sa mort une masse de textes plus ou moins classés et plus ou moins élaborés. A côté de notes brèves jetées sur le papier figurent des développements qui ont déjà fait l'objet d'une mise au point. Ces papiers furent classés par ses héritiers et publiés dans ce qui constitue « l'édition de Port-Royal » des Pensée...
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Schopenhauer: l'homme, cet "animal métaphysique" (Commentaire de texte)
Schopenhauer: l'homme, cet "animal métaphysique" (Commentaire de texte) Selon Schopenhauer, bien que, comme tout être, l'Homme meurt, cet « animal métaphysique » est particulier, car il ne peut s'empêcher de s'étonner de son existence, et se poser la question de la Création. L'étonnement, c'est là la base de la philosophie. Ayant accédé à la conscience de soi, doué d'intelligence, et conscient de sa finitude, l'Homme voudrait comprendre pourquoi il existe. Il est ainsi différent de tous le...
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Merleau-Ponty: La perception d'autrui
" Il y a un objet culturel qui va jouer un rôle essentiel dans la perception d'autrui : c'est le langage. Dans l'expérience du dialogue, il se constitue entre autrui et moi un terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu'un seul tissu, mes propos et ceux de l'interlocuteur sont appelés par l'état de la discussion, ils s'insèrent dans une opération commune dont aucun de nous n'est le créateur. [...] Nous sommes l'un pour l'autre collaborateurs dans une réciprocité parfaite, nos perspectives...
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Merleau-Ponty: Dialogue et perception d'autrui
" Il y a un objet culturel qui va jouer un rôle essentiel dans la perception d'autrui : c'est le langage. Dans l'expérience du dialogue, il se constitue entre autrui et moi un terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu'un seul tissu, mes propos et ceux de l'interlocuteur sont appelés par l'état de la discussion, ils s'insèrent dans une opération commune dont aucun de nous n'est le créateur. [...] Nous sommes l'un pour l'autre collaborateurs dans une réciprocité parfaite, nos perspectives...
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Expliquez et discutez l'une des trois assertions suivantes : 1° la perception est une hallucination vraie (TAINE); 2° les enfants, n'étant pas capables de jugement, n'ont pas de véritable mémoire (ROUSSEAU); 3° en réalité, la conscience est une conséquen
Expliquez et discutez l'une des trois assertions suivantes : 1° la perception est une hallucination vraie (TAINE); 2° les enfants, n'étant pas capables de jugement, n'ont pas de véritable mémoire (ROUSSEAU); 3° en réalité, la conscience est une conséquence de la personnalité et nullement son constitutif (DALBIEZ). Cette unique question englobant les trois sujets entre lesquels les candidats avaient à choisir nous invite à proposer un exercice de réflexion sur le travail si important du choix pré...
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Platon
Or voici qu'un jour j'entendis faire une lecture dans un livre qui était, disait-on, d'Anaxagore et où était tenu ce langage : « C'est en définitive l'Esprit qui a tout mis en ordre, c'est lui qui est cause de toutes choses. » Une telle cause fit ma joie; il me sembla qu'il y avait, en un sens, avantage à faire de l'Esprit une cause universelle : s'il en est ainsi, pensai-je, cet Esprit ordonnateur, qui justement réalise l'ordre universel, doit aussi disposer chaque chose en particulier de la me...
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alain et l'astronomie
« J\'ai vu la lune dans des lunettes; et ce n\'était pas désagréable. Pourtant la vue de ces montagnes éclairées par le soleil ne m\'a pas instruit. Car il y a un ordre à suivre et je n\'en étais point là, mais plutôt à suivre la vagabonde d\'étoile en étoile, et à bien marquer son chemin. Et, malgré tant d\'observations, qui me rendaient peu à peu vraiment attentif à ce qui importe, la chose ne m\'est pas encore familière. Autant à dire du soleil, des étoiles, des planètes; je les veux loin. La...
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François Mauriac nous livre cette réflexion, à propos du roman : « Nous devons donner raison à ceux qui prétendent que le roman est le premier des arts. Il l'est, en effet, par son objet qui est l'homme. Mais nous ne pouvons donner tort à ceux qui en par
Sujet : François Mauriac nous livre cette réflexion, à propos du roman : « Nous devons donner raison à ceux qui prétendent que le roman est le premier des arts. Il l'est, en effet, par son objet qui est l'homme. Mais nous ne pouvons donner tort à ceux qui en parlent avec dédain, puisque, dans presque tous les cas, il détruit son objet en falsifiant la vie. » Si tout roman comporte en effet une part de vérité et une part d'imagination, quel est l'aspect qui vous touche le plus ? Peut-on condamner...
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Alain-Fournier, dans son roman, Le Grand Meaulnes, fait dire à l'un de ses personnages : « Et puis j'apprendrais aux garçons à être sages... Je ne leur donnerais pas le désir de courir le monde... Je leur enseignerais à trouver le bonheur qui est tout pr
Alain-Fournier, dans son roman, Le Grand Meaulnes, fait dire à l'un de ses personnages : « Et puis j'apprendrais aux garçons à être sages... Je ne leur donnerais pas le désir de courir le monde... Je leur enseignerais à trouver le bonheur qui est tout près d'eux et qui n'en a pas l'air .» Où trouve-t-on, à votre avis, le bonheur ? Est-ce dans l'aventure, ou le découvre-t-on, proche et caché, dans la vie quotidienne ? CONSEILS Plan proposé : — Difficulté de parvenir au bonheur, — Explication de l...
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Pourquoi parle-t-on de création à propos de l'activité artistique?
VOCABULAIRE: CRÉER / CRÉATION (n. f.) 1. — (Lato) Toute production, avec l'idée d'une nouveauté de son objet (création du monde, d'une route, d'une oeuvre d'art). 2. — Dans la tradition judéo-chrétienne, acte par lequel Dieu donne naissance au monde : en ce sens, la Création est création à partir de rien (creatio ex nihilo). 3. — Apparition de quelque chose qui ne résulte pas des données : en ce sens, on a tendance à faire de toute création une création ex nihilo, quelque chose de mystérieux ; c...
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Pourquoi parle-t-on de «création» à propos de l'activité artistique ?
VOCABULAIRE: CRÉER / CRÉATION (n. f.) 1. — (Lato) Toute production, avec l'idée d'une nouveauté de son objet (création du monde, d'une route, d'une oeuvre d'art). 2. — Dans la tradition judéo-chrétienne, acte par lequel Dieu donne naissance au monde : en ce sens, la Création est création à partir de rien (creatio ex nihilo). 3. — Apparition de quelque chose qui ne résulte pas des données : en ce sens, on a tendance à faire de toute création une création ex nihilo, quelque chose de mystérieux ; c...
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Commenter et discuter cette idée de Kant : « Assurer son propre bonheur est un devoir (au moins indirect); car le fait de ne pas être content de son état, de vivre pressé de nombreux soucis et au milieu de besoins non satisfaits pourrait devenir aisément
Commenter et discuter cette idée de Kant : « Assurer son propre bonheur est un devoir (au moins indirect); car le fait de ne pas être content de son état, de vivre pressé de nombreux soucis et au milieu de besoins non satisfaits pourrait devenir aisément une grande tentation d'enfreindre ses devoirs. » (Fondements de la Métaphysique des Moeurs). Le texte proposé ne répond pas au problème classique : le bonheur est-il la fin générale de la conduite (problème résolu affirmativement par les eudémon...
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Les philosophies de l'art
Le titre de ce chapitre est sans doute trop ambitieux. Il aurait peut-être mieux valu dire « quelques idées sur l'Art au XXe siècle ». Tout d'abord, faut-il de la théorie, de la philosophie, en Art ? Oui, répond André Lhote, mais à condition qu'il ne s'agisse surtout pas d'une théorie a priori décrétant ce qui est beau, ou ce que doit être l'Art. Ce serait absurde : toute théorie est une formule, ou un ensemble de formules que l'artiste découvre pour son propre compte au bout de ses interrogatio...
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DESCARTES: l'arithmétique et la géométrie sont bien plus certaines que toutes les autres disciplines
De là se conclut avec évidence la raison pour laquelle l'arithmétique et la géométrie sont bien plus certaines que toutes les autres disciplines : c'est qu'elles seules traitent d'un objet si pur et si simple qu'elles n'admettent absolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières à tirer des conséquences par voie de déduction rationnelle. Elles sont ainsi les plus faciles et les plus claires de toutes, et elles ont un objet tel que celui que nous exi...
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L'HOMME ET LA MORALE chez SPINOZA
L'homme n'est pour Spinoza qu'une petite partie de la nature. Il est un mode fini de la substance infinie : nous pouvons nous le représenter sous deux aspects, sous deux attributs de la substance : un corps, c'est-à-dire un tout petit fragment de l'étendue infinie, une âme, parcelle infime de la Pensée infinie. Comme tous les êtres de la nature, l'homme se propose de «persévérer dans son être», c'est-à-dire d'augmenter sa puissance. Mais n'oublions pas que ce mode fini que je suis est enserré pa...
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Aristote
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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NIETZSCHE: Quand on est jeune
« Quand on est jeune, on vénère ou on méprise sans y mettre encore cet art de la nuance qui forme le meilleur acquis de la vie, et l'on a comme de juste à payer cher pour n'avoir su opposer aux hommes et aux choses qu'un oui et un non. Tout est agencé dans le monde pour que le pire des goûts, le goût de l'absolu, se trouve cruellement berné et maltraité, jusqu'au moment où l'homme apprend à mettre un peu d'art dans ses sentiments, ou même à essayer plutôt de l'artificiel, comme le font les vrais...
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Platon: De l'opinion vraie et du savoir
SOCRATE - Qu'on ne puisse bien diriger ses affaires qu'à l'aide de la raison, voilà ce qu'il n'était peut-être pas correct d'admettre ? MENON - Qu'entends-tu par là ? SOCRATE - Voici. Je suppose qu'un homme, connaissant la route de Larisse ou de tout autre lieu, s'y rende et y conduise d'autres voyageurs, ne dirons-nous pas qu'il les a bien et correctement dirigés ? MENON - Sans doute. SOCRATE - Et si un autre, sans y être jamais allé et sans connaître la route, la trouve par une conject...
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Nietzsche et le perspectivisme
Texte de Nietzsche "Mais comment nous retrouver nous-mêmes? Comment l'homme peut-il se connaître? C'est une chose obscure et voilée. Et s'il est vrai que le lièvre a sept peaux, l'homme peut se dépouiller de septante fois sept peaux avant de pouvoir se dire : Voici vraiment ce que tu es, ce n'est plus une enveloppe. C'est par surcroît une entreprise pénible et dangereuse que de fouiller ainsi en soi-même et de descendre de force, par le plus court chemin, jusqu'au tréfonds de son être. Combien l...
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Kant, Leçons d'éthique
Kant Leçons d'Ethique Sujet : « L'éthique peut proposer des lois de moralité qui sont indulgentes et qui s'ordonnent aux faiblesses de la nature humaine, et ainsi elle s'accommode à cette nature en ne demandant rien de plus à l'homme que ce qu'il est en mesure d'accomplir. Mais l'éthique peut aussi être rigoureuse et réclamer la plus haute perfection morale. En fait, la loi morale doit elle-même être rigoureuse. Une telle loi, que l'homme soit en mesure ou non de l'accomplir, ne doit pas être i...
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A QUOI SERT LA TECHNIQUE ?
REMARQUES SUR LE SUJET Nous suggérons de commencer par réfléchir sur les significations possibles du verbe « servir ». Il conviendrait aussi d'éviter le verbiage humaniste généralement de mise dès que l'on parle de technique. Par exemple on pourrait, à propos de ce sujet, affirmer en un premier temps que la technique est utile à l'homme dans la mesure où elle sert à développer son bien-être, puis, prendre dans un deuxième temps le contre-pied radical de cette position en déclarant que loin de s...
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Résumé du Tartuffe de Molière ?
Résumé de Tartuffe, Molière Cette comédie en cinq actes et en vers de Molière a été créée au théâtre du Palais Royal à Paris le 5 février 1669 et a été publiée la même année chez Pierre Ribou. Acte I Acte I : La vieille et atrabilaire Madame Pernelle, rangée du côté de son fils Orgon, reproche à son entourage , ses petits enfants Damis et Marianne , sa bru Elmire et le frère de celle-ci, Cléante, ainsi qu 'à Dorine, la suivante , une attitude trop mondaine , en totale contradiction avec le...
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Averroès
Averroès 1126-1198 De l'Orient du Dâr al-Islâm, nous passons à son Extrême-Occident. Le climat spirituel est autre ; tandis qu'en Orient s'élabore le platonisme néo-zoroastrien de Sohramardî (préfigurant le dessein du Byzantin Gémiste Pléthon), nous venons ici en un climat où domine un penseur qui se veut consciemment et délibérément aristotélicien. La réputation des grands philosophes de l'Andalousie (Ibn Masarra, Ibn Badja, Ibn Tofayl) pâlit quelque peu devant le nom d'Averroès (Ibn Ruchd...
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« L'étude de l'histoire littéraire est destinée à remplacer en grande partie la lecture directe des Oeuvres de l'esprit humain. » A cette affirmation de Renan, Lanson répond dans l'avant-propos de son Histoire de la Littérature française : « Je voudrais
« L'étude de l'histoire littéraire est destinée à remplacer en grande partie la lecture directe des Oeuvres de l'esprit humain. » A cette affirmation de Renan, Lanson répond dans l'avant-propos de son Histoire de la Littérature française : « Je voudrais que cet ouvrage ne fournît pas une dispense de lire les Oeuvres originales, mais une raison de les lire, qu'il éveillât les curiosités au lieu de les éteindre. » Étudier ces deux jugements. INTRODUCTION. -- Les siècles passés nous ont transmis u...
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Paul Valéry donne à l'écrivain ce conseil : « Entre deux mots, il faut choisir le moindre» (Tel Quel, Littérature, 1929). Vous rapprocherez cette boutade de la définition qu'André Gide propose du classicisme : « Le classicisme - et par là j'entends : le
Paul Valéry donne à l'écrivain ce conseil : « Entre deux mots, il faut choisir le moindre» (Tel Quel, Littérature, 1929). Vous rapprocherez cette boutade de la définition qu'André Gide propose du classicisme : « Le classicisme - et par là j'entends : le classicisme français - tend tout entier vers la litote. C'est l'art d'exprimer le plus en disant le moins. » (Billets à Angèle, 1921, dans Incidences.) Vous vous demanderez quel aspect du classicisme et, d'une façon générale, quelles positions li...
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HOBBES ET LA FELICITE
HEGEL: La double existence de l'homme Les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon, tandis que l'homme, parce qu'il est esprit, a une double existence ; il existe d'une part au même titre que les choses de la nature, mais d'autre part, il existe aussi pour soi. Il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n'est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. Cette conscience de soi, l'homme l'acquiert de deux manières : primo, théoriquement, pa...
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COMMENTAIRE DE LA PRÉFACE ET DU LIVRE l DE L'ÉMILE OU DE L 'ÉDUCATION DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU
UNIVERSlTÉ DU QUÉBEC MÉMOIRE PRÉSENTÉ À L' UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES COMME EXIGENCE PARTIELLE DU PROGRAMME DE MAÎTRISE EN PHILOSOPHIE PAR VALÉRIE HÉBERT COMMENTAIRE DE LA PRÉFACE ET DU LIVRE l DE L 'ÉMILE OU DE L 'ÉDUCATION DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU MARS 2011
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Vigny écrit dans le Journal d'un poète : « J'aime peu la comédie, qui tient toujours plus ou moins de la charge et de la bouffonnerie ». Il précise plus loin sa pensée en disant : « Je sais apprécier la charge dans la comédie, mais elle me répugne parce
Vigny écrit dans le Journal d'un poète : « J'aime peu la comédie, qui tient toujours plus ou moins de la charge et de la bouffonnerie ». Il précise plus loin sa pensée en disant : « Je sais apprécier la charge dans la comédie, mais elle me répugne parce que, dans tous les arts, elle enlaidit et appauvrit l'espèce humaine et, comme homme, elle m'humilie ». Qu'en pensez-vous ? La comédie, dans le sens d e cette pièce de théâtre qui représente de façon plaisante les caractères et les mœurs des homm...