50 résultats pour "plutot"
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DESCARTES: Changer mes desirs plutot que l'ordre du monde.
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DISCOURS DE LA METHODE DE DESCARTES Premier texte philosophique paru en langue française, préfaçant les Essais scientifiques, le Discours de la méthode retrace le parcours intellectuel de son auteur, depuis l'incertitude de l'école et de ses livres jusqu'à la fondation inébranlable du cogito et des fruits qui en découlent. Descartes (1596-1650) prend ses distances avec le long héritage aristotélicien véhiculé par la philosophie scolastique : cela se lit aussi bien...
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DESCARTES et le stoïcisme : Changer mes désirs plutôt que l'ordre du monde.
Changer mes désirs plutôt que l'ordre du monde. Dans la troisième partie du « Discours de la méthode », Descartes affirme qu’une de ses règles d’action est « de tâcher plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs plutôt que l’ordre du monde » (« Fortune » désigne ici le cours changeant de la nature). Pour comprendre cette maxime, qui semble d’un conformisme révoltant, il faut savoir qu’elle fait partie d’une morale « par provision », c’est-à-dire qu’elle ne correspond pas à...
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DESCARTES: libre arbitre et volonté
Je ne puis pas aussi me plaindre que Dieu ne m'a pas donné un libre arbitre, ou une volonté assez ample et parfaite ; puisqu'en effet je l'expérimente si vague et si étendue, qu'elle n'est renfermée dans aucunes bornes. Et ce qui me semble bien remarquable en cet endroit, est que de toutes les autres choses qui sont en moi, il n'y en a aucune si parfaite et si étendue, que je ne reconnaisse bien qu'elle pourrait être encore plus parfaite. Car, par exemple, si je considère la faculté de con...
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DESCARTES: Je ne puis pas aussi me plaindre que Dieu ne m'a pas donné un libre arbitre
« L'indifférence est le plus bas degré de la liberté » Le « je pense, puis la parole m'ont manifesté la liberté : je ne suis pas déterminé par un enchaînement causal, à la différence des animaux ou les êtres matériels en général. Mais la liberté se définit-elle seulement de façon négative, comme le fait de ne pas être déterminé ? « Je ne puis pas aussi me plaindre que Dieu ne m'a pas donné un libre arbitre, ou une volonté assez ample et parfaite ; puisqu'en effet je l'expérimente si vague...
- La barbarie plutôt que l'ennui Théophile Gautier
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Le droit (cours complet)
1/28 Le droit I. Notions: A) Distinction entre droit et fait Le droit s’oppose d’abord au fait. Un fait, c’est un événement, qui obéit aux lois de la nature, qui se produit ici et maintenant. Ce fait peut être révoltant : tel individu se fait dépouiller de son maigre bien par une crapule, tel individu se voit assassiné « sous prétexte qu’il est né » (c’est ainsi qu’est défini le crime contre l’humanité), tel peuple se voit colonisé, maltraité, exploité. « Le fait est (que) », comme on...
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Etre moral, est-ce vouloir le bien d'autrui ?
Analyse du sujet - - - - - Etre moral consiste moins en un état de fait que dans une action perpétuelle. La moralité n'est pas à proprement parler, elle s'exerce sans cesse, elle fait l'épreuve de la réalité. Et c'est pour cette raison que la question de la morale relativement au rapport qu'elle doit entretenir avec autrui est fondamentale. On peut en effet, parce que la morale est avant tout un exercice de soi en tant qu'on se rapporte au monde et à ceux qui le composent, s'interroger sur...
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Alain: Faut-il distinguer artiste et artisan ?
Lorsqu'il s'agit du beau et de l'art, l'opinion oscille souvent entre deux attitudes contradictoires. Tantôt on souligne la relativité des jugements qui s'y rapportent, celle des « goûts et des couleurs ", en s'en remettant à la subjectivité de chacun. Tantôt, au contraire, on se rapporte à un étalon ou à une mesure objective, qui se trouverait dans la connaissance des experts ou des artistes officiels, pour décider de ce qui est beau ou non, artistique ou pas. Cette hésitation fait ressorti...
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Baruch SPINOZA
PRESENTATION DU "TRAITE THEOLOGICO-POLITIQUE" DE SPINOZA Dans la deuxième moitié du xviie siècle, le durcissement des sectes religieuses fait planer l'ombre de l'intolérance sur la ville d'Amsterdam, jusqu'alors réputée pour sa libéralité. La situation réveille les consciences philosophiques : Spinoza (1632-1677) abandonne provisoirement l'Éthique pour défendre la liberté de pensée. Il montre que foi et raison sont dissociées, « l'une et l'autre ont leur royaume propre » (XV). Pour examiner les...
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DESCARTES: L'indifférence me semble signifier proprement l'état dans lequel se trouve la volonté...
« L'indifférence me semble signifier proprement l'état dans lequel se trouve la volonté lorsqu'elle n'est pas poussée d'un côté plutôt que de l'autre par la perception du vrai ou du bien ; et c'est en ce sens que je l'ai prise lorsque j'ai écrit que le plus bas degré de la liberté est celui ou nous nous déterminons aux choses pour lesquelles nous sommes indifférents./ Mais peut-être d'autres entendent-ils par indifférence la faculté positive de se déterminer pour l'un ou l'autre de deux contr...
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Que pensez-vous du roman de Reverdy ?
Demande d'échange de corrigé de POTICO-BABIX Jessica ([email protected]). Sujet déposé : Que pensez-vous du roman de Reverdy ? La publication au XVIIe du premier grand texte écrit en prose poétique, Les Aventures de Télémaque, provoque en France un débat littéraire : cette oeuvre est-elle plutôt un roman ou plutôt un poème lyrique ? L'hésitation marque la difficulté d'établir à l'époque une distinction nette entre roman et poème. Au XX° siècle, Pierre Reverdy s'y essaie encore sans utiliser les...
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Que penser de la formule: "vaincre ses désirs plutôt que l'ordre du monde" ?
Termes du sujet: MONDE: ensemble des réalités matérielles qui constitue l'univers, mais aussi le monde humain, les relations entre les hommes. ORDRE: (n. m., étym. : latin ordo : file, disposition régulière) 1. — Arrangement, disposition ; principe de disposition ; en part., logique : « L'ordre consiste en cela seulement que les choses qui sont proposées les premières doivent être connues sans l'aide des suivantes » (DESCARTES) ; « Le coeur a son ordre, l'esprit a le sien qui est par principe et...
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Liberté d'indifférence, libre-arbitre et liberté rationnelle ?
a) La liberté d'indifférence. On appelle ainsi l'indétermination radicale de la conscience en présence des sollicitations contraires qu'elle subit. C'est la situation psychologique où nous nous trouvons dans l'indécision radicale, lorsque le moi oscille sans conviction entre le pour et le contre et finit par se stabiliser dans une sorte d'équilibre entre les forces antagonistes qui se neutralisent en lui en s'opposant. Situation qui ne saurait se prolonger en raison de sa neutralité même et...
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DESCARTES: Troisième maxime
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DISCOURS DE LA METHODE DE DESCARTES Premier texte philosophique paru en langue française, préfaçant les Essais scientifiques, le Discours de la méthode retrace le parcours intellectuel de son auteur, depuis l'incertitude de l'école et de ses livres jusqu'à la fondation inébranlable du cogito et des fruits qui en découlent. Descartes (1596-1650) prend ses distances avec le long héritage aristotélicien véhiculé par la philosophie scolastique : cela se lit aussi bien dans...
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DESCARTES: Pour le libre arbitre, je suis entièrement d'accord avec ce qui a été écrit par le Révérend Père
Pour le libre arbitre, je suis entièrement d'accord avec ce qui a été écrit par le Révérend Père'. Et pour expliquer plus nettement mon opinion, je désire que l'on remarque sur ce point que l'indifférence me semble signifier proprement cet état dans lequel la volonté se trouve, lorsqu'elle n'est point portée, par la connaissance du vrai ou du bien, à suivre un parti plutôt qu'un autre; et c'est en ce sens que je l'ai prise, quand j'ai écrit que le plus bas degré de la liberté consistait à no...
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Avec le temps, les critères de beauté ont bien évolué… Mais l’on-t-il fait positivement, ou plutôt négativement ?
PRÉPA SCENCES PO Avec le temps, les critères de beauté ont bien évolué… Mais l’on-t-il fait positivement, ou plutôt négativement ? Il s’agit donc de regarder dans un premier temps au niveau de l’évolution des critères de beauté selon les différentes époques. En effet, à l’époque, les critères de beauté étaient tous différents. Progressivement, la forme idéale du corps féminin a bien évolué. Au temps de la préhistoire, la femme était essentiellement perçue avant tout comme une mère, avec un...
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Une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine. Montaigne
Une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine. Montaigne Cette formule se réfère au chapitre XXVI du Livre I des Essais de Montaigne (1533-1592). Dans ce chapitre intitulé «De l'institution des enfants » (c'est-à-dire « De l'éducation des enfants »), Montaigne s'adresse à la comtesse Diane de Foix. Celle-ci qui était enceinte avait demandé à Montaigne des conseils pour l'éducation de l'enfant à venir. Montaigne utilisa la matière de sa réponse pour constituer le chapitre XXVI de son Liv...
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Sujet : La recherche du bonheur est-elle raisonnable ?
Demande d'échange de corrigé de coco alex ([email protected]). Sujet déposé : La recherche du bonheur est-elle raisonnable ? Sujet : La recherche du bonheur est-elle raisonnable ? Nous aspirons tous au bonheur. En effet, quelque soit le moment de l'histoire, l'être humain a toujours cherché à être heureux parfois en ne pensant qu'à lui, et n'ayant pour unique but que la satisfaction entière de ses désirs. Néanmoins, en introduisant la notion de morale dans cette quête du bonheur, demeure telle l...
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LEIBNIZ et le principe de raison suffisante
Maintenant il faut s'élever à la Métaphysique, en nous servant du grand principe peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans une raison suffisante, c'est-à-dire que rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait assez les choses, de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi, et non pas autrement. Ce principe posé, la première question qu'on a droit de faire, sera pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien. Car le rien est plus simpl...
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Baruch SPINOZA
§ 1. Les philosophes conçoivent les affects qui se livrent bataille en nous comme des vices dans lesquels les hommes tombent par leur faute; c'est pourquoi ils ont accoutumé de les tourner en dérision, de les déplorer, de les réprimander, ou, quand ils veulent paraître plus vertueux, de les détester. Ils croient ainsi agir divinement et s'élever au faîte de la sagesse, prodiguant toute sorte de louanges à une nature humaine qui n'existe nulle part, et flétrissant par leurs discours celle qui exi...
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Alain et le pianisme !
«Comment expliquer qu'un pianiste, qui croit mourir de peur en entrant sur la scène, soit immédiatement guéri dès qu'il joue? On dira qu'il ne pense plus alors à avoir peur, et c'est vrai; mais j'aime mieux réfléchir plus près de la peur ellemême, et comprendre que l'artiste secoue sa peur et la défait par ces souples mouvements des doigts. Car, comme tout se tient en notre machine, les doigts ne peuvent se délier si la poitrine ne l'est aussi; la souplesse, comme la raideur, envahit tout; et, d...
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PASCAL: « [Les géomètres] se perdent
dans les choses de finesse, où les principes ne se laissent pas ainsi
manier. On les voit à peine, on les sent plutôt qu'on ne les
voit...»
Thème 410 PASCAL: « [Les géomètres] se perdent dans les choses de finesse, où les principes ne se laissent pas ainsi manier. On les voit à peine, on les sent plutôt qu'on ne les voit...» Il y a un esprit de finesse distinct de l'esprit de géométrie. « [Les géomètres] se perdent dans les choses de finesse, où les principes ne se laissent pas ainsi manier. O n les voit à peine, on les sent plutôt qu'on ne les voit; on a des peines infinies à les faire sentir à ceux qui ne les sentent pas d'euxmême...
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Pourquoi les hommes parlent-ils plutôt que se taire ?
Définition des termes du sujet : Deux termes importants : parler, se taire. La question « pourquoi ? », quant à elle, demande de chercher une cause, une raison. Parler, c'est user d'un langage articulé dans un but de communication avec l'autre. Cette capacité à user d'un langage articulé est l'une des choses qui distinguent l'homme de l'animal. Se taire, c'est ne pas parler, c'est ne pas user du langage qu'est la parole. Pourtant, l'idée de « se taire » suppose la capacité de parler par ailleurs...
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Pourquoi suis-je moi, plutôt qu'un autre ? (Le problème de l'identité personnelle)
Sujet 3537 Pourquoi suis-je moi, plutôt qu'un autre ? (Le problème de l'identité personnelle) Définition des termes du sujet: POURQUOI: pour quelle raison, quel motif: raison intellectuelle de parler ou d'agir OU pour quel mobile, force irrationnelle qui pousse à parler ou à agir. MOI (n. m.) 1. — Désigne le sujet en tant qu'il se pense lui-même. 2. — Idée que se fait de lui-même un individu quelconque. 3. — (Psychan.) Instance de la seconde topique freudienne (opposé au ça et au surmoi), le moi...
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L'inconscient est-il nature plutôt qu'histoire ?
PROBLEMATIQUE ENVOYEE PAR L'ELEVE: Ici, il faut d'abord comprendre le sens de l'alternative. Si l'inconscient est en nous " nature ", il est quelque chose de donné et non d'acquis. Il ne dépend pas d'un devenir mais apparaît de façon immédiate. En revanche, s'il est " histoire ", il est le fruit d'un processus de construction, de maturation et de développement. Songez alors aux conséquences de ce sujet : si l'inconscient est nature, comment peut-on modifier notre rapport à lui ? Nous ne pouvons...
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L'art est-il un travail plutôt qu'un jeu ?
UNE ANECDOTE POUR COMMENCER (Art & Utilité): Platon raconte que Socrate, avant son exécution jouait de la flûte. Un disciple étonné lui demande: "Socrate, pourquoi, joues-tu de la flûte avant de mourir ?" A cela, le condamné à mort lui répondit: "Je joue de la flûte avant de mourir pour jouer de la flûte avant de mourir." Parties du programme abordées: L'art, le travail. Analyse du sujet: L'activité de l'artiste - celui dont la tâche a pour but la création d'oeuvres belles - relève-t-elle d'un m...
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Baruch SPINOZA
"Si dans une Cité les sujets ne prennent pas les armes parce qu'ils sont sous l'empire de la terreur, on doit dire, non que la paix y règne, mais plutôt que la guerre n'y règne pas. La paix en effet n'est pas la simple absence de guerre, elle est une vertu qui a son origine dans la force d'âme car l'obéissance est une volonté constante de faire ce qui, suivant le droit de la Cité, doit être fait. Une Cité [...] où la paix est un effet de l'inertie des sujets conduits comme un troupeau et formés...
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Blaise PASCAL
Je ne sais qui m'a mis au monde, ni ce que c'est que le monde, ni que moimême; je suis dans une ignorance terrible de toutes choses; je ne sais ce que c'est que mon corps, que mes sens, que mon âme et cette partie même de moi qui pense ce que je dis, qui fait réflexion sur tout et sur ellemême, et ne se connaît non plus que le reste. Je vois ces effroyables espaces de l'univers qui m'enferment, et je me trouve attaché à un coin de cette vaste étendue, sans que je sache pourquoi je suis plutôt pl...
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Bergson
"Il faut un hasard heureux, une chance exceptionnelle, pour que nous notions justement, dans la réalité présente, ce qui aura le plus d'intérêt pour l'historien à venir. Quand cet historien considérera notre présent à nous, il y cherchera surtout l'explication de son présent à lui, et plus particulièrement de ce que son présent contiendra de nouveauté. Cette nouveauté, nous ne pouvons en avoir aucune idée aujourd'hui, si ce doit être une création. Comment donc nous réglerions-nous aujourd'hui su...
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Nietzsche
PRESENTATION DU "CREPUSCULE DES IDOLES" DE NIETZSCHE Publié la dernière année de la vie consciente et intellectuelle de Nietzsche (1844-1900), le titre parodie avec un humour teinté d'ironie l'Opus de Wagner Le Crépuscule des dieux, le livre se voulant léger, sec et profond à la fois. Placé sous le signe du « renversement des valeurs », il prépare l'avenir en formulant une tâche entièrement pratique : la création de nouvelles valeurs. Nietzsche accomplit un chemin qu'il interprète comme une « fa...
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Discutez cette pensée de Joubert et vérifiez-la par des exemples empruntés à la littérature des trois derniers siècles : « Les écrivains qui ont de l'influence ne sont que des hommes qui expriment parfaitement ce que les autres sentent, et qui réveillent
Discutez cette pensée de Joubert et vérifiez-la par des exemples empruntés à la littérature des trois derniers siècles : « Les écrivains qui ont de l'influence ne sont que des hommes qui expriment parfaitement ce que les autres sentent, et qui réveillent dans les esprits les idées ou les sentiments qui tendaient à éclore. » Pour transformer ce sujet de dissertation littéraire en sujet de dissertation philosophique, ou plutôt psychologique, il suffit d'omettre la proposition : « et vérifiez-la p...
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Aristote
"La compétence technique naît lorsque, d'une multitude de notions d'expérience, se dégage un unique jugement universel, applicable à tous les cas semblables. En effet, former le jugement que tel remède a soulagé Callias, atteint de telle maladie, puis Socrate, puis plusieurs autres pris individuellement, c'est l'affaire de l'expérience; mais juger que tel remède a soulagé tous les individus de telle constitution, rentrant dans les limites d'une classe déterminée, atteints de telle maladie, comme...
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NIETZSCHE: Quand on est jeune
« Quand on est jeune, on vénère ou on méprise sans y mettre encore cet art de la nuance qui forme le meilleur acquis de la vie, et l'on a comme de juste à payer cher pour n'avoir su opposer aux hommes et aux choses qu'un oui et un non. Tout est agencé dans le monde pour que le pire des goûts, le goût de l'absolu, se trouve cruellement berné et maltraité, jusqu'au moment où l'homme apprend à mettre un peu d'art dans ses sentiments, ou même à essayer plutôt de l'artificiel, comme le font les vrais...
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Alain: Faut-il distinguer artiste et artisan ?
Lorsqu'il s'agit du beau et de l'art, l'opinion oscille souvent entre deux attitudes contradictoires. Tantôt on souligne la relativité des jugements qui s'y rapportent, celle des « goûts et des couleurs ", en s'en remettant à la subjectivité de chacun. Tantôt, au contraire, on se rapporte à un étalon ou à une mesure objective, qui se trouverait dans la connaissance des experts ou des artistes officiels, pour décider de ce qui est beau ou non, artistique ou pas. Cette hésitation fait ressortir le...
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Aristote
Puisque toute connaissance, tout choix délibéré aspire à quelque bien, les hommes, et il ne faut pas s'en étonner, paraissent concevoir le bien et le bonheur d'après la vie qu'ils mènent. La foule et les gens les plus grossiers disent que c'est le plaisir : c'est la raison pour laquelle ils ont une préférence pour la vie de jouissance. C'est qu'en effet les principaux types de vie sont au nombre de trois : celle dont nous venons de parler, la vie politique, et en troisième lieu la vie contemplat...
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Nietzsche
L'ART POUR L'ART. — La lutte contre la fin en l'art est toujours une lutte contre les tendances moralisatrices dans l'art, contre la subordination de l'art à la morale. L'art pour l'art veut dire : « Que le diable emporte la morale ! » Mais cette inimitié même dénonce encore la puissance prépondérante du préjugé. Lorsque l'on a exclu de l'art le but de moraliser et d'améliorer les hommes, il ne s'ensuit pas encore que l'art doive être absolument sans fin, sans but et dépourvu de sens, en un mot,...
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Nietzsche
« L'art est le plus grand stimulant à la vie » La doctrine de l'art pour l'art est, dans une certaine mesure, une révolte contre la subordination de l'art à un idéal « plus haut ». Cependant cela ne suffit pas à comprendre la nature de l'art. « L'ART POUR L'ART. — La lutte contre la fin en l'art est toujours une lutte contre les tendances moralisatrices dans l'art, contre la subordination de l'art à la morale. L'art pour l'art veut dire : « Que le diable emporte la morale ! » — Mais cette inimit...
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Platon: L'État doit-il se conformer au droit ?
D'un côté, la société semble subie : les règles et coutumes sont léguées par la tradition, les sociétés antérieures, que nous n'avons pas choisies. D'un autre côté, elle résulte de l'action humaine, elle est instituée : les lois qui organisent les affaires humaines proviennent de la décision des hommes, ce qui implique qu'ils agissent librement dans la société. Bien entendu, ce second caractère sera d'autant plus effectif que le citoyen possède la possibilité de participer au processus de décisi...
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Locke: La connaissance implique-t-elle nécessairement la conscience ?
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "ESSAI SUR L'ENTENDEMENT HUMAIN" DE LOCKE Avec l'Essai, John Locke (1632-1704) s'impose comme une figure majeure de l'empirisme anglo-saxon. Loin de se réduire à la doctrine de la « table rase », cette oeuvre inaugure surtout ce que Kant appellera plus tard le projet critique : réfléchir sur notre pouvoir de connaître et ses limites pour fixer les conditions de son bon usage. Car la cible de Locke est moins le rationalisme que le dogmatisme sous toutes ses formes. L'Ess...
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Alain
"Aucune conception n'est oeuvre. Et c'est l'occasion d'avertir tout artiste qu'il perd son temps à chercher parmi les simples possibles quel serait le plus beau; car aucun possible n'est beau; le réel seul est beau. Faites donc et jugez ensuite. Telle est la première condition en tout art, comme la parenté des mots artiste et artisan le fait bien entendre; mais une réflexion suivie sur la nature de l'imagination conduit bien plus sûrement à cette importante idée, d'après laquelle toute méditatio...
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Alain: De la distinction entre l'artiste et l'artisan
"Aucune conception n'est oeuvre. Et c'est l'occasion d'avertir tout artiste qu'il perd son temps à chercher parmi les simples possibles quel serait le plus beau; car aucun possible n'est beau; le réel seul est beau. Faites donc et jugez ensuite. Telle est la première condition en tout art, comme la parenté des mots artiste et artisan le fait bien entendre; mais une réflexion suivie sur la nature de l'imagination conduit bien plus sûrement à cette importante idée, d'après laquelle toute médit...
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A QUOI SERT LA TECHNIQUE ?
REMARQUES SUR LE SUJET Nous suggérons de commencer par réfléchir sur les significations possibles du verbe « servir ». Il conviendrait aussi d'éviter le verbiage humaniste généralement de mise dès que l'on parle de technique. Par exemple on pourrait, à propos de ce sujet, affirmer en un premier temps que la technique est utile à l'homme dans la mesure où elle sert à développer son bien-être, puis, prendre dans un deuxième temps le contre-pied radical de cette position en déclarant que loin de s...
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Que vaut une preuve contre un préjugé ?
Demande d'échange de corrigé de Leray Victor ([email protected]). Sujet déposé : Que vaut une preuve contre un préjugé ? Rappel de l'analyse du sujet : - De l'analyse de la formulation du sujet, nous avons vu qu'il ne peut s'agir de montrer uniquement la supériorité de la preuve sur le préjugé d'un point de vue théorique. Ce serait éviter le problème que pose la question, à savoir : que se passe-t-il lors de la confrontation réelle entre preuve et préjugé ? La préposition « contre » i...
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Vaut-il mieux changer nos désirs plutôt que l'ordre du monde ?
PROBLEMATIQUE ENVOYEE PAR L'ELEVE: Il s'agit ici d'une citation de Descartes extraite du Discours de la méthode, troisième maxime de la morale par provision, texte dans lequel Descartes dit qu'il vaut mieux toujours de changer ses désirs que l'ordre du monde. Vous pouvez consulter ce texte en vous rendant sous la rubrique "Textes" de l'espace terminale. On vous demande donc de discuter cette affirmation. Pourquoi vaudrait-il mieux changer ses désirs que l'ordre du monde ? Est-ce parce que nos dé...
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Discuter ce jugement de G. Lanson : « Le reproche qu'on pourrait faire à Corneille, ce serait plutôt, tout au contraire de ce qu'on a dit, d'avoir trop exclusivement tiré l'action des caractères : à tel point que sa tragédie a parfois quelque chose de fa
Discuter ce jugement de G. Lanson : « Le reproche qu'on pourrait faire à Corneille, ce serait plutôt, tout au contraire de ce qu'on a dit, d'avoir trop exclusivement tiré l'action des caractères : à tel point que sa tragédie a parfois quelque chose de factice, l'air d'un jeu concerté, d'une partie liée et soumise à des conventions préalables. Les personnages ne comptent pas assez avec le hasard et les circonstances... Rien n'intervient qui dérange leur action; et le miracle, précisément, c'est q...
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Rien ne semble plus faux que la maxime socratique : « Connais-toi toi-même. » C'est absurde, on ne se connaît pas soi-même, parce que le fond de soi-même n'est rien, c'est le néant. Le vrai moyen de se connaître serait plutôt : « Oublie-toi. Oublie-toi p
Rien ne semble plus faux que la maxime socratique : « Connais-toi toi-même. » C'est absurde, on ne se connaît pas soi-même, parce que le fond de soi-même n'est rien, c'est le néant. Le vrai moyen de se connaître serait plutôt : « Oublie-toi. Oublie-toi pour être absorbé dans le spectacle qui s'offre à toi. » (P. CLAUDEL, N.R.F., juin 1953.). Appréciez la valeur littéraire de ces deux attitudes en face de l'homme et du monde. Comme l'indique l'adjectif « littéraire » de la consigne formulée...
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L'apologue, petit récit à visée morale est une forme d'argumentation indirecte dont le but est de faire passer un message. Est-il selon vous plus efficace d'argumenter à l'aide de récits imagés plutôt que de manière directe ?
Demande d'échange de corrigé de nogues pascale ([email protected]). Sujet déposé : L'apologue, petit récit à visée morale est une forme d'argumentation indirecte dont le but est de faire passer un message. Est-il selon vous plus efficace d'argumenter à l'aide de récits imagés plutôt que de manière directe ? Voltaire a beaucoup écrit pour exprimer ses idées et a employé des genres très différents, recourant aussi bien à l'argumentation directe dans ses essais qu'à l'argumentation indire...
- Blaise PASCAL: Quand je considère la petite durée de ma vie
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Arendt et la « nécessité de subsister »
Commentaire : Ce texte d’Hannah Arendt, extrait de son ouvrage La condition de l’homme moderne, traite du travail et de sa nature à travers un jeu d’oppositions et d’assimilations. En effet, Arendt assimile d’abord le travail et la consommation dans un même cycle ; en somme, on travaille pour manger et l’on mange pour travailler. Cependant, cette assimilation a pour contrepoids l’opposition du travail à l’œuvre : « par opposition à l’œuvre qui… ». Arendt nous suggère donc une analyse même...
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Machinisme et Culture à partir d'un texte de BERGSON
Commentaire de Texte : Les trois humiliations de Sigmund FREUD Ce texte «Les trois humiliations » est un essai dont l'auteur est Sigmund FREUD (1848-1925), grand médecin et inventeur de la psychanalyse. Il est extrait de l'Introduction à la psychanalyse, 3ème partie, chapitre 13, écrite en 1916. Le thème de ce texte est l'ethnocentrisme de l'Homme, selon Freud la science rejetterait la supériorité que l'Homme s'est attribué face aux autres espèces. Mais « Les Trois humiliations » pose aussi le p...