94 résultats pour "particuliers"
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DESCARTES: Intérêt général et intérêt particulier
Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties d e cet État, de cette société, d e cette famille, à laquelle on est...
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Dans une page demeurée célèbre du Manifeste du surréalisme, André Breton écrit à propos des romanciers et de leurs oeuvres : « Le caractère circonstanciel, inutilement particulier, de chacune de leurs notations, me donne à penser qu'ils s'amusent à mes d
Dans une page demeurée célèbre du Manifeste du surréalisme, André Breton écrit à propos des romanciers et de leurs circonstanciel, inutilement particulier, de chacune de leurs notations, me donne à penser qu'ils s'amusent à mes dépens. hésitations du personnage : sera-t-il blond ? Comment s'appellera-t-il ? Autant de questions résolues une fois pour toutes, au laissé d'autre pouvoir discrétionnaire que de fermer le livre, ce dont je ne me fais pas faute aux environs de la première page. » l'arbi...
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Montesquieu: Les êtres particuliers intelligents
Les êtres particuliers intelligents peuvent avoir des lois qu'ils ont faites : mais ils en ont aussi qu'ils n'ont pas faites. Avant qu'il y eût des êtres intelligents, ils étaient possibles ; ils avaient donc des rapports possibles, et par conséquent des lois possibles. Avant qu'il y eût des lois faites, il y avait des rapports de justice possibles. Dire qu'il n'y a rien de juste ni d'injuste que ce qu'ordonnent ou défendent les lois positives, c'est dire qu'avant qu'on eût tracé de cercle,...
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HEGEL: Dans l'histoire universelle...
Dans l'histoire universelle nous avons affaire à l'Idée telle qu'elle se manifeste dans l'élément de la volonté et de la liberté humaines. Ici la volonté est la base abstraite de la liberté, mais le produit qui en résulte forme l'existence éthique du peuple. Le premier principe est constitué par les passions humaines. Les deux ensemble forment la trame et le fil de l'histoire universelle. L'Idée en tant que telle est la réalité ; les passions sont le bras avec lequel elle gouverne […] Ici ou là,...
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PEUT-ON ETRE JUSTE TOUT EN RECHERCHANT SON PROPRE INTERET ?
La justice consiste à la fois dans une institution et dans une disposition morale qui visent au respect du droit, ainsi que dans une volonté d'équité, c'est-à-dire d'accorder à chacun ce qui lui est dû, et d'égalité, qui est d'appliquer la même loi et les mêmes peines à chacun sans discrimination. Se demander si l'on peut être juste tout en recherchant son propre intérêt amène à s e poser une double question. En effet, on peut penser qu'être juste tout en recherchant son propre intérêt signif...
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Peut-il exister une vérité particulière ?
ANALYSE ET PROBLEMATISATION DU SUJET. § La vérité semble bien dépendre, de prime abord, d'un sujet qui la possède et qui l'énonce. Dès lors, elle semble être subjective et c'est cela que le sujet interroge. En effet, si la vérité est subjective, il semble bien alors que chacun possède sa propre vérité, indépendamment des autres. Parler de vérité particulière reviendrait alors à dire que la vérité est toute subjective, dépendant des sujets dans lesquels elle s'incarne. § Mais dire cela, n'est-ce...
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l'intérêt général est-il l'intérêt particulier ?
Analyse. Nous avons, avec ce sujet, une question de définition ; en effet, il s'agit ici de déterminer si l'intérêt est le même, qu'il soit général ou particulier. Pour commencer, nous pourrons d'abord définir, selon l'usage, ce que nous comprenons sous ces deux termes : o L'intérêt général. Sous ce terme, nous comprenons généralement ce qui va dans l'intérêt du tout que représente l'humanité ou, tout du moins, un groupe défini d'individus. Aussi, l'intérêt général est représenté par les états....
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PLATON: De la nécessaire obéissance aux lois
Texte Les hommes doivent nécessairement établir des lois et vivre selon des lois, sous peine de ne différer en aucun point des bêtes les plus totalement sauvages. La raison en est qu'aucune nature d'homme ne naît assez douée pour à la fois savoir ce qui est le plus profitable à la vie humaine en cité et, le sachant, pouvoir toujours et vouloir toujours faire ce qui est le meilleur.// La première vérité difficile à connaître est, en effet, que l'art politique véritable ne doit pas se soucier du b...
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Kant: le jugement de gout et le jugement d'agrément
En ce qui concerne l'agréable, chacun consent à ce que son jugement fondé sur un sentiment particulier et par lequel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à une seule personne. Il admet donc quand il dit: le vin des Canaries est agréable, qu'un autre corrige l'expression et lui rappelle qu'il doit dire : il m'est agréable ; il en est ainsi non seulement pour le goût de la langue, du palais et du gosier, mais aussi pour ce qui plaît aux yeux et aux oreilles de chacun (...). Il en...
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L'intérêt général n'est-il que la somme des intérêts particuliers ?
Personne ne paie ses impôts de gaieté de cœur, pourtant chacun sait que l'Etat a besoin de la fiscalité pour assurer une survie des institutions publiques que sont les écoles, les hôpitaux ou les routes, etc. Dans ce cas, l'intérêt général, semble s'opposer à l'intérêt particulier: comment donc le premier pourrait-il être la somme du second ? [L'intérêt général n'est que la résultante de tous les intérêts particuliers.] Il n'y a pas d'intérêt «général» Pour les défenseurs du libéralisme ou de l...
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L'INTÉRÊT GÉNÉRAL EST-IL LA SOMME DES INTÉRÊTS PARTICULIERS ?
Un citoyen ne paye certainement pas ses impôts de bon coeur, mais il peut savoir que sa contribution aux finances publiques est nécessaire pour la survie de l'État dont il fait partie. Dans ce cas, l'intérêt général, celui de la collectivité, semble s'opposer à l'intérêt particulier: comment pourrait-il dès lors être défini comme la somme des intérêts particuliers? Par définition, l'intérêt particulier concerne un individu théoriquement isolable des autres, ou qui se conçoit lui-même comme...
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L'homme occupe-t-il une place particulière dans le monde?
Termes du sujet: PARTICULIER (adj. et n. m.) 1. — Qui est un individu ; opposé à général, abstrait. 2. — Qui appartient en propre à un individu (SYN. singulier) ou à une classe restreinte d'individus ; qui est un terme, ou du moins une classe restreinte ; opposé à universel. 3. — Remarquable, exceptionnel ; SYN. singulier, sens 3. 4. — Proposition particulière (logique class.) : proposition où l'extension du sujet est restreinte par le mot « quelque » ; cf. un et zéro ; opposée à universelle et...
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La philosophie est-elle une science particulière ou la science universelle ?
Bien comprendre le sens des mots : « science particulière », « science universelle » ; on demande en quel sens elle pourrait être l'une et l'autre. Grouper les idées sous les trois chefs suivants : 1° En quel sens la philosophie est-elle une science particulière ? Primitivement la philosophie était l'effort vers la science universelle ; embrasser d'un seul coup l'univers dans sa totalité. Entreprise reconnue bientôt irréalisable. Des sciences particulières se constituèrent, ayant chacune un obje...
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DESCARTES
Et je m'étais ici particulièrement arrêté à faire voir que, s'il y avait de telles machines, qui eussent les organes et le figure d'un singe, ou de quelque autre animal sans raison, nous n'aurions aucun moyen pour reconnaître qu'elles ne seraient pas en tout de même nature que ces animaux ; au lieu que, s'il y en avait qui eussent la ressemblance de nos corps et imitassent autant nos actions que moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour reconnaître qu'el...
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DESCARTES et le machinisme
Et je m'étais ici particulièrement arrêté à faire voir que, s'il y avait de telles machines, qui eussent les organes et le figure d'un singe, ou de quelque autre animal sans raison, nous n'aurions aucun moyen pour reconnaître qu'elles ne seraient pas en tout de même nature que ces animaux ; au lieu que, s'il y en avait qui eussent la ressemblance de nos corps et imitassent autant nos actions que moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour reconnaître...
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GÉNÉRAL - GÉNÉRALITÉ - GÉNÉRALISER - GENRE - GÉNÉRIQUE - GENÈSE - GÉNÉTIQUE ?
Général s'oppose au particulier ; il exprime ce qui s'applique à tout un ensemble (ou genre). Sont génériques, les caractères résultant du genre (les caractères génériques d'une plante). Généraliser, c'est étendre la détermination saisie sur un cas particulier à tous les cas du même genre (par exemple : la chute des corps, d'après un cas particulier). Les généralités sont des observations qui, ne concernant rien en particulier, peuvent parfois servir à s'orienter, mais n'apportent aucun contenu...
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Faut-il reconnaître à l'homme une place particulière dans le monde ?
Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « Homme » : le terme est très vague et n'invite pas à considérer l'être humain dans un domaine particulier comme celui de la politique (on aurait alors parlé de citoyen), mais plutôt de la manière la plus générale possible. Il s'agit de regrouper tous les individus conscients. - « Monde » : désigne le plus généralement l'ensemble de la réalité matérielle qui se trouve sur le globe terrestre, et le globe lui-même. Il peut s'agir aussi du sens qu...
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Faut-il reconnaître à l'homme une place particulière dans le monde ?
Termes du sujet: MONDE: ensemble des réalités matérielles qui constitue l'univers, mais aussi le monde humain, les relations entre les hommes. PARTICULIER (adj. et n. m.) 1. — Qui est un individu ; opposé à général, abstrait. 2. — Qui appartient en propre à un individu (SYN. singulier) ou à une classe restreinte d'individus ; qui est un terme, ou du moins une classe restreinte ; opposé à universel. 3. — Remarquable, exceptionnel ; SYN. singulier, sens 3. 4. — Proposition particulière (logique cl...
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Peut-on fonder la morale sur l'intérêt particulier bien compris ?
On voyait jadis dans le bon père de famille un type supérieur de moralité. Nous en avons connu, au moins par la lecture de biographies ou de romans, de ces hommes qui ont fait une» maison ou l'ont maintenue au niveau auquel d'autres l'avaient haussée : d'une dignité de vie irréprochable, maîtres d'eux-mêmes, leur grand souci était de préparer l'avenir de leurs enfants, moins en augmentant les biens qu'ils leur légueraient qu'en inculquant de nobles idées. De tels hommes étaient une de ces! « aut...
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En quoi l'homme occupe-t-il une place particulière dans la
nature ?
Termes du sujet: PARTICULIER (adj. et n. m.) 1. — Qui est un individu ; opposé à général, abstrait. 2. — Qui appartient en propre à un individu (SYN. singulier) ou à une classe restreinte d'individus ; qui est un terme, ou du moins une classe restreinte ; opposé à universel. 3. — Remarquable, exceptionnel ; SYN. singulier, sens 3. 4. — Proposition particulière (logique class.) : proposition où l'extension du sujet est restreinte par le mot « quelque » ; cf. un et zéro ; opposée à universelle et...
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Dans quelle mesure l'homme occupe-t-il une place particulière dans la nature ?
FORMULATION DE L'ENJEU D'UNE QUESTION Caractérisation du sujet. - La question ne nie pas l'appartenance de l'homme à la nature. L'homme est un être naturel, mais une telle affirmation ne peut valoir comme définition. Définir, c'est énoncer les propriétés distinctives d'un être par rapport aux autres. Envisager ici la « place particulière » de l'homme dans la nature, c'est se poser la question de ce qui le différencie de tous les autres êtres naturels. L'expression « dans quelle mesure » semble i...
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Expliquez cette assertion d'Aristote : Il n'y a pas de science du particulier : il n'y a de science que du général ?
Expliquer cette assertion d'Aristote : Il n'y a pas de science du particulier : il n'y a de science que du général. A. — La connaissance du particulier est forcément, pour nous, inadéquate à son objet : il nous est, en effet, impossible de connaître tous les cas possibles, passés, présents, futurs, car leur nombre est indéfini; impossible aussi de connaître à fond, d'épuiser la compréhension d'un seul individu, parce que cette compréhension est pour ainsi dire illimitée. C'est pourquoi l'individ...
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HEGEL: la détermination pure de la volonté par soi
Autant il est essentiel de souligner la détermination pure de la volonté par soi, sans condition, comme la racine du devoir et autant, par conséquent, il est vrai de dire que la reconnaissance de la volonté a attendu la philosophie kantienne pour gagner son fondement solide et son point de départ, autant l'affirmation du point de vue simplement moral qui ne se transforme pas en concept de moralité objective réduit ce gain à un vain formalisme et la science morale à une rhétorique sur le devoir e...
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Est-il plus facile de connaître un homme en général qu'un individu particulier
Introduction. — La connaissance de l'homme est autrement difficile que celle de la matière : l'avance que la physique a prise sur la psychologie suffirait à le prouver. Mais de la psychologie individuelle et de la psychologie générale, laquelle présente; plus de difficulté ? Il est plus facile, a répondu quelqu'un, de connaître l'homme en général qu'un individu en particulier ». Évidemment, en parlant de « connaître un individu », l'auteur n'envisage pas le savoir grâce auquel, à propos de passa...
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Une culture peut elle etre porteuse de valeurs universelles ?
Problématique Dans les Lettres Persanes, Montesquieu manie l'ironie avec talent pour montrer à quel point le regard d'un individu baigné d'une culture différente de la culture occidentale peut être surpris par les modes de vie des parisiens, empesés à ses yeux par des conventions et des codes inutiles voire vains. Au-delà de l'amusement suscité par la lecture des différentes lettres échangées par Rica et Iben, l'ouvrage ne manque pas de poser la question du relativisme culturel, et résonne aujou...
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L'homme occupe-t-il une place particulière dans la nature?
Introduction La place qu'occupe l'homme dans l'univers est-elle centrale, sa position est-elle de supériorité, celle d'un maître et possesseur de la nature ? Ou bien n'est-elle que celle d'un être naturel parmi les autres? Et s'il y a supériorité de sa position, en quoi consiste cette supériorité et est-elle fondée ? Légitime ? 1) Point de vue scientifique : même si notre espèce est convaincue de sa prétendue supériorité, sa place ne serait particulière que comme est particulière la place de cha...
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Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)
Seule l'histoire ne peut vraiment pas prendre rang au milieu des autres sciences, car elle ne peut pas se prévaloir du même avantage que les autres : ce qui lui manque en effet, c'est le caractère fondamental de la science, la subordination des faits connus dont elle ne peut nous offrir que la simple coordination. Il n'y a donc pas de système en histoire, comme dans toute autre science. L'histoire est une connaissance, sans être une science, car nulle part elle ne connaît le particulier par le m...
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DESCARTES: de telles machines qui eussent les organes et la figure extérieure
Et je m'étais ici particulièrement arrêté à faire voir que, s'il y avait de telles machines qui eussent les organes et la figure extérieure d'un singe ou de quelque autre animal sans raison, nous n'aurions aucun moyen pour reconnaître qu'elles ne seraient pas en tout de même nature que ces animaux ; au lieu que, s'il y en avait qui eussent la ressemblance de nos corps, et imitassent autant nos actions que moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour re...
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A-t-on besoin d'une culture universelle ?
L'idéal unificateur de l'Humanisme est-il en train de devenir réalité, une réalité qui tournerait au cauchemar, identifié par Jacques Lesourne sous l'expression de «culture universelle »? Celle-ci paraît être d'abord le produit d'une époque de communication. Elle s'exprime en anglais, dans les aéroports, les grands hôtels, les centres économiques des mégapoles, les séminaires des chercheurs. Bref, c'est la culture d'une certaine jet set qui ne concerne qu'une « élite » internationale, habituée a...
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Faut-il reconnaître à l'homme une place particulière dans le monde ?
Faut-il reconnaître à l’homme une place particulière dans le monde ? L'homme est un être qui se questionne sur des problèmes extérieurs et sur sa propre existence. Il désire comprendre la nature du monde ainsi que sa propre nature. Or, parmi toutes les conceptions possibles des rapports de l'homme et du monde, il en est une qui insiste sur le caractère exeptionnel de cet « animal possédant la raison », doté de la conscience morale, être quasi surnaturel qui occupe une place de première im...
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Les règles de l'art sont-elles d'un type particulier ?
Introduction : L'art s'oppose à l'artisanat et à la technique car il consiste en une production désintéressée, qui n'a pas d'autre but que la beauté et le plaisir, tandis que l'artisanat et la technique produisent en vue d'un intérêt pratique, d'une utilité, relativement à un besoin. L'art semble s'inscrire davantage dans la sphère du loisir et de l'agrément que du travail et de la contrainte. En ce sens, il apparaît alors paradoxal d'assigner à l'art des règles, donc des contraintes et restrict...
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Aristote
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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Peut-on reconnaître à l'homme une place particulière dans la nature ?
Introduction La place qu'occupe l'homme dans l'univers est-elle centrale, sa position est-elle de supériorité, celle d'un maître et possesseur de la nature ? Ou bien n'est-elle que celle d'un être naturel parmi les autres? Et s'il y a supériorité de sa position, en quoi consiste cette supériorité et est-elle fondée ? Légitime ? 1) Point de vue scientifique : même si notre espèce est convaincue de sa prétendue supériorité, sa place ne serait particulière que comme est particulière la place de cha...
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DESCARTES: le tout et la partie
Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on e...
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DESCARTES: Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile
Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cet terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on es...
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Peut-on juger objectivement la valeur d'une culture ?
Demande d'échange de corrigé de elie audrey ([email protected]). Sujet déposé : Introduction L'ethnocentrisme est la tendance poussant un groupe social à évaluer les autres par rapport à lui-même, comme s'ils devaient s'y rapporter à la manière des points de la circonférence du cercle à son centre. L'ethnologie en fait la critique en objectant que l'on ne peut juger de la valeur d'une culture à partir d'une autre, car le jugement que l'on formule ainsi n'est pas objectif et neutre,...
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HOBBES
Je remarque les maladies de la République qui procèdent du poison des doctrines séditieuses. L'une de ces doctrines, c'est que chaque particulier est juge des actions bonnes ou mauvaises. C'est vrai dans l'état de pure nature, ou n'existent pas de lois civiles ; c'est vrai aussi sous un gouvernement civil, dans les cas qui ne sont pas réglés par la loi. Mais dans les autres cas, il est évident que c'est la loi civile qui est la mesure des actions bonnes ou mauvaises ; et que c'est le législateur...
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DESCARTES: «Il y a une petite glande
dans le cerveau en laquelle l'âme exerce ses fonctions plus
particulièrement que dans les autres parties.»
Thème 362 DESCARTES: «Il y a une petite glande dans le cerveau en laquelle l'âme exerce ses fonctions plus particulièrement que dans les autres parties.» Le corps et l'âme sont reliés par un organe spécifique. affectifs. «Il y a une petite glande dans le cerveau en laquelle l'âme exerce ses fonctions plus particulièrement que dans les autres parties.» Descartes, Les Passions de l'âme (1649). • Dans la lignée de Platon, puis de Thomas d'Aquin, Descartes maintient l'idée d'une séparation entre d...
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Aristote: le rôle du poète est de dire non pas ce qui a réellement eu lieu mais ce à quoi on peut s'attendre
De ce qui a été dit il résulte clairement que le rôle du poète est de dire non pas ce qui a réellement eu lieu mais ce à quoi on peut s'attendre, ce qui peut se produire conformément à la vraisemblance ou à la nécessité. En effet, la différence entre l'historien et le poète ne vient pas du fait que l'un s'exprime en vers ou l'autre en prose (on pourrait mettre l'oeuvre d'Hérodote en vers, et elle n'en serait pas moins de l'histoire en vers qu’en prose); mais elle vient de ce fait que l'un...
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KANT: l'agréable et le beau
PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement, moyen terme qui permettrait de saisir dans le monde les effet...
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Aristote et la justice
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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Aristote: L'équité comme correctif à la loi
Même quand il s'agit des lois écrites, la meilleure solution n'est pas toujours de les conserver immuables. En effet, dans l'ordre politique il est impossible de préciser par écrit tous les détails, car la loi écrite a forcément pour objet le général, tandis que les actions ont rapport aux cas particuliers. Ces considérations montrent donc avec évidence que des changements sont opportuns pour certaines lois et dans certains cas. Mais si on considère les choses sous un autre angle, une grande vig...
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Leibniz: La raison provient-elle de l'expérience sensible ?
On peut identifier deux sources de la connaissance : les sens et la raison. Elles semblent à la fois distinctes et inséparables. Distinctes car elles sont contraires par un aspect essentiel : les sens saisissent immédiatement leur objet, alors que la raison ne peut saisir un objet qu'à travers des médiations, de façon indirecte. Mais en même temps inséparables, car il est tout aussi difficile de comprendre ce que serait une raison pure – un raisonnement sans objet donné – que de comprendre ce qu...
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Hegel: Y a-t-il des leçons de
l'histoire ?
"L'expérience et l'histoire nous enseignent que peuples et gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire, qu'ils n'ont jamais agi suivant les maximes qu'on aurait pu en tirer. Chaque époque, chaque peuple se trouve dans des conditions si particulières, forme une situation si particulière, que c'est seulement en fonction de cette situation unique qu'il doit se décider : les grands caractères sont précisément ceux qui, chaque fois, ont trouvé la solution appropriée. Dans le tumulte des évén...
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Hegel: Y a-t-il des leçons de l'histoire ?
"L'expérience et l'histoire nous enseignent que peuples et gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire, qu'ils n'ont jamais agi suivant les maximes qu'on aurait pu en tirer. Chaque époque, chaque peuple se trouve dans des conditions si particulières, forme une situation si particulière, que c'est seulement en fonction de cette situation unique qu'il doit se décider : les grands caractères sont précisément ceux qui, chaque fois, ont trouvé la solution appropriée. Dans le tumulte des évén...
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En menant une existence relâchée: Aristote
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y...
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Hegel: Les passions font-elles la
grandeur de l'homme ?
"Rien ne s'est fait sans être soutenu par l'intérêt de ceux qui y ont collaboré ; et appelant l'intérêt une passion, en tant que l'individualité tout entière, en mettant à l'arrière-plan tous les autres intérêts et fins que l'on a et peut avoir, se projette en un objet avec toutes les fibres intérieures de son vouloir, concentre dans cette fin tous ses besoins et toutes ses forces, nous devons dire d'une façon générale que rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion. [...] La pass...
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Blaise PASCAL
" L'homme [... ] n'est produit que pour l'infinité. Il est dans l'ignorance au premier âge de sa vie ; mais il s'instruit sans cesse dans son progrès : car il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs, parce qu'il garde toujours dans sa mémoire les connaissances qu'il s'est une fois acquises, et que celles des anciens lui sont toujours présentes dans les livres qu'ils en ont laissés. Et comme il conserve ces connaissances, il peut aussi les au...
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Gaston Bachelard: La science, dans son besoin d'achèvement
PRESENTATION DE "LA FORMATION DE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE" DE BACHELARD Gaston Bachelard (1884-1962), de formation scientifique et philosophique, a profondément renouvelé l'approche de l'histoire des sciences. La révolution introduite en physique par la théorie de la relativité l'a conduit à critiquer la conception linéaire du progrès scientifique : celui-ci suppose au contraire des ruptures épistémologiques (changement de méthode et de concepts), résultant d'une victoire de l'esprit sur ses...
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HUME et l'identité personnelle ?
Demande d'échange de corrigé de De oliveira Thomas ([email protected]). Sujet déposé : Commentaire d'un texte de Hume, tiré du "Traité sur la nature humaine" : Pour ma part, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j'appelle moi, je bute toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaud ou de froid, de lumière ou d'ombre, d'amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne peux jamais me saisir, moi, en aucun moment sans une perception et je ne peux rien observe...