44 résultats pour "instinct"
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PASCAL: Raison humaine et instinct animal
N'est-ce pas indignement traiter la raison de l'homme que de la mettre en parallèle avec l'instinct des animaux, puisqu'on en ôte la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse au lieu que l'instinct demeure toujours dans un état égal ? Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière. Il en est de même de tout ce que les a...
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KANT: Juste après l'instinct de nutrition...
"Juste après l'instinct de nutrition, par lequel la nature conserve chaque individu, le plus important est l'instinct sexuel grâce auquel la nature pourvoit à la conservation de chaque espèce. Or la raison, une fois éveillée, ne tarda pas non plus à manifester, ici aussi, son influence. L'homme ne tarda pas à comprendre que l'excitation sexuelle, qui chez les animaux repose seulement sur une impulsion passagère et le plus souvent périodique, était susceptible chez lui d'être prolongée et m...
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FREUD: Une violente répression d'instincts
Une violente répression d'instincts puissants exercée de l'extérieur n'apporte jamais pour résultat l'extinction ou la domination de ceux-ci, mais occasionne un refoulement qui installe la propension à entrer ultérieurement, dans la névrose. La psychanalyse a souvent eu l'occasion d'apprendre à quel point la sévérité indubitablement sans discernement de l'éducation participe à la production de la maladie nerveuse, ou au prix de quel préjudice de la capacité d'agir et de la capacité de jouir...
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FREUD: les passions instinctives sont plus fortes que les intérêts rationnels
Sujet 2074 L'homme est-il naturellement violent ? PRESENTATION DU "MALAISE DANS LA CIVILISATION" DE FREUD Freud (1856-1939) propose ici une réflexion sur la dimension tragique de la condition humaine. Pour cerner l'origine du « malaise » de l'homme civilisé, il s'appuie sur l'hypothèse, introduite dans Au-delà du principe de plaisir (1920), d'un dualisme fondamental du psychisme humain, divisé entre les pulsions de vie (pulsions sexuelles et d'autoconservation) et les pulsions de mort (p...
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L'homme doit il regretter de ne pas avoir d'instinct ?
Analyse du sujet : Le sujet prend la forme d'une question fermée, à laquelle il s'agira de répondre par « oui » ou « non » en conclusion avec les nuances qui s'imposent, au terme d'une argumentation documentée. L'instinct possède d'abord un sens biologique : il est une faculté d'adaptation innée à un environnement. C'est un caractère héréditaire qui caractérise une espèce et non seulement un individu. Nous disons par exemple que le Lion possède un instinct de chasseur. L'instinct possède deuxièm...
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Nietzsche
Je considère la mauvaise conscience comme le profond état morbide où l'homme devait tomber sous l'influence de cette transformation, la plus radicale qu'il ait jamais subie – de cette transformation qui se produisit lorsqu'il se trouva définitive- ment enchaîné dans le carcan de la société et de la paix. (... ) Tous les instincts qui n'ont pas de débouché, que quelque force répressive empêche d'éclater au-dehors, retourne en dedans – c'est là ce que j'appelle l'intériorisation de l'homme : de ce...
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La morale est-elle le produit de l'instinct ?
Y a-t-il de la morale dans la nature ? L'animal fait-il bien ou mal les choses ? Agir par instinct, c'est agir de manière strictement mécanique. L'instinct est une des expressions du couple " stimulus - réaction ". Un geste, même humain, peut être instinctif. Retirer sa main de l'eau parce qu'elle est trop chaude relève d'un mouvement instinctif. Mais la morale peut-elle être assimilée à ce genre de geste ? L'idée même de la morale, produite par l'instinct a-telle un sens ? La morale étant le ré...
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Alain: Peut-on refuser l'inconscient ?
Être conscient, c'est d'abord être affecté par quelque chose, aussi la conscience peut-elle apparaître comme essentiellement réceptive, voire passive. La conscience est-elle libre, ou déterminée ? La conscience signifie-t-elle l'acceptation résignée de l'ordre des choses, ou se définit-elle au contraire par sa capacité à le transcender, voire à le refuser ? Se définit-elle dans la soumission ou dans la révolte ? Paradoxalement, le fait de prendre conscience de sa propre impuissance peut auss...
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La société et la répression des instincts
VOCABULAIRE: Société : association d'individus qui constitue le milieu où chacun s'intègre. Toute espèce vivante est plus ou moins sociale ; mais tandis que les sociétés animales sont naturelles et gouvernées par l'instinct, les sociétés humaines, organisées selon des institutions mobiles, véhiculent une culture. Instinct • Comportement automatique et inconscient des animaux, sous la forme d'actions déterminées, héréditaires et propres à une espèce, ordonnées en vue de la conservation de la vie....
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La sexualité humaine relève-t-elle de l'instinct ?
[L'homme a un peu trop vite cru s'être détaché de la nature et des instincts qui l'animent. Derrière ce qu'il appelle «conscience», «liberté», «volonté», on retrouve la force de l'instinct sexuel.] L'homme vit dans l'illusion Schopenhauer, dans sa Métaphysique de l'amour, montre que c'est une pure illusion de penser que l'on est libre d'aimer. En fait, toutes les choses de l'amour sont gouvernées par l'instinct sexuel; lequel ne vise qu'un but: la procréation. Les hommes ne s'accouplent pas au g...
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Société et répression des instincts ?
VOCABULAIRE: Société : association d'individus qui constitue le milieu où chacun s'intègre. Toute espèce vivante est plus ou moins sociale ; mais tandis que les sociétés animales sont naturelles et gouvernées par l'instinct, les sociétés humaines, organisées selon des institutions mobiles, véhiculent une culture. Instinct • Comportement automatique et inconscient des animaux, sous la forme d'actions déterminées, héréditaires et propres à une espèce, ordonnées en vue de la conservation de la vie....
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Nietzsche: Du danger de l'intériorisation des instincts
Tout instinct qui ne trouve pas de débouché naturel, en se réalisant ou en se satisfaisant, est intériorisé. Le psychisme conscient, qui à l'origine devait être faible et de peu d'importance, est constitué par l'intériorisation de cette énergie vacante. Sous l'effet des entraves de la civilisation, la conscience a pu s'accroître et se développer. C'est le propre de toute organisation sociale d'élever ainsi des bastions pour se protéger contre les instincts individuels et primitifs de liberté, en...
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Auguste COMTE
COMTE : LA SOCIÉTÉ HUMANISE L'INDIVIDU A Schopenhauer semble répondre exactement Auguste Comte. D'où, en effet, l'individu tire-t-il son humanité, sinon de la société qui l'éduque, qui le forme, qui développe en lui langage, pensée, savoir etc., sans lesquels il ne serait précisément pas un être humain, mais un simple individu biologique ? « Il n'est pas question de nier la puissance de l'industrie qui attache l'individu à lui-même, ni même de nier la prépondérance naturelle, fixée dans notre c...
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KANT: une propriété du pouvoir de la raison
« Une propriété de la raison consiste à pouvoir, avec l'appui de l'imagination, créer artificiellement des désirs, non seulement sans fondements établis sur un instinct naturel, mais même en opposition avec lui ; ces désirs, au début, favorisent peu à peu l'éclosion de tout un essaim de penchants superflus, et qui plus est, contraires à la nature, sous l'appellation de « sensualité ». L'occasion de renier l'instinct de la nature n'a eu en soi peut-être que peu d'importance, mais le succès d...
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Nietzsche
La valeur d'une chose réside parfois non dans ce qu'on gagne en l'obtenant, mais dans ce qu'on paye pour l'acquérir, - dans ce qu'elle coûte. Je cite un exemple. Les institutions libérales cessent d'être libérales aussitôt qu'elles sont acquises : il n'y a, dans la suite, rien de plus foncièrement nuisible à la liberté que les institutions libérales. On sait bien à quoi elles aboutissent : elles minent sourdement la volonté de puissance, elles sont le nivellement de la montagne et de la vallée é...
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KANT
« La discipline transforme l'animalité en humanité. Par son instinct un animal est déjà tout ce qu'il peut être ; une raison étrangère a déjà pris soin de tout pour lui. Mais l'homme doit user de sa propre raison. Il n'a point d'instinct et doit se fixer lui - même le plan de sa conduite. Or puisqu'il n'est pas immédiatement capable de le faire, mais au contraire vient au monde [pour ainsi dire] à l'état brut, il faut que d'autres le fassent pour lui. (...) L'homme ne peut devenir homme que par...
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Saint Thomas d'Aquin
L'homme est libre: sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains. Pour mettre en évidence cette liberté, on doit remarquer que certains êtres agissent sans discernement, comme la pierre qui tombe, et il en est ainsi de tous les êtres privés du pouvoir de connaître. D'autres, comme les animaux, agissent par un discernement, mais qui n'est pas libre. En voyant le loup, la brebis juge bon de fuir, mais par un discernement naturel et non libre,...
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DESCARTES: Les animaux sont comme des machines.
Je sais bien que les bêtes font beaucoup de choses mieux que nous, mais je ne m'en étonne pas ; car cela même sert à prouver qu'elles agissent naturellement et par ressorts, ainsi qu'une horloge, laquelle montre bien mieux l'heure qu'il est que notre jugement ne nous l'enseigne. Et sans doute que, lorsque les hirondelles viennent au printemps, elles agissent en cela comme des horloges. Tout ce que font les mouches à miel est de même nature et l'ordre que tiennent les grues en volant, et cel...
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KANT
Le vice produit la vertu... L'insociable sociabilité de l'homme. La pratique ne se limite pas à l'action personnelle. Il faut aussi comprendre les actions collectives... mais le comportement de l'homme ne se ramène pas aisément à des lois générales. « Considérons les hommes tendant à réaliser leurs aspirations : ils ne suivent pas seulement leurs instincts comme les animaux ; ils n'agissent pas non plus cependant comme des citoyens raisonnables du monde selon un plan déterminé dans ses grandes l...
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KANT
Considérons les hommes tendant à réaliser leurs aspirations : ils ne suivent pas seulement leurs instincts comme les animaux ; ils n'agissent pas non plus cependant comme des citoyens raisonnables du monde selon un plan déterminé dans ses grandes lignes. Aussi une histoire ordonnée (comme par exemple celle des abeilles ou des castors) ne semble pas possible en ce qui les concerne. (...) Puisqu'il est impossible (au philosophe) de présupposer dans l'ensemble chez les hommes et dans le jeu de leur...
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Thomas et la liberté
"L'homme est libre : sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains. Pour mettre en évidence cette liberté, on doit remarquer que certains êtres agissent sans discernement, comme la pierre qui tombe, et il en est ainsi de tous les êtres privés du pouvoir de connaître. D'autres, comme les animaux, agissent par un discernement, mais qui n'est pas libre. En voyant le loup, la brebis juge bon de fuir, mais par un discernement naturel et non libre...
- « Ces formidables bastions que l'organisation sociale a élevés pour se protéger contre les vieux instincts de liberté [...] ont réussi à faire se retourner tous les instincts de l'homme sauvage, libre et vagabond - contre l'homme lui-même. » Nietzsche, L
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Bergson
Si [...] les fourmis, par exemple, ont un langage, les signes qui composent ce langage doivent être en nombre bien déterminé, et chacun d'eux rester invariablement attaché, une fois l'espèce constituée, à un certain objet ou à une certaine opération. Le signe est adhérent à la chose signifiée. Au contraire, dans une société humaine, la fabrication et l'action sont de forme variable, et, de plus, chaque individu doit apprendre son rôle, n'y étant pas prédestiné par sa structure. Il faut donc un l...
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KANT: une histoire conforme à un plan déterminé de la nature.
"Considérons les hommes tendant à réaliser leurs aspirations : ils ne suivent pas simplement leurs instincts comme les animaux ; ils n'agissent pas non plus cependant comme des citoyens raisonnables du monde selon un plan déterminé dans ses grandes lignes. Aussi une histoire ordonnée (comme par exemple celle des abeilles ou des castors) ne semble pas possible en ce qui les concerne. On ne peut se défendre d'une certaine humeur, quand on regarde la présentation de leurs faits et gestes sur l...
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La violence est-elle naturelle ?
De nombreuses perversions de la nature humaine suscitent un intérêt philosophique tout particulier, notamment sur la part d e responsabilité de la société dans ces perversions. La violence est une agressivité brutale dans les actes ou dans les propos. On entend par « naturelle » tout ce qui est inné, c'est-à-dire non obtenu artificiellement, non acquis. En s'interrogeant sur l'origine de la violence, on en vient à se demander si les hommes sont violents par nature ou si cette violence est suggér...
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Thomas d'Aquin: La liberté
s'acquiert-elle ?
Si notre culture et notre éducation nous conditionnent et restreignent notre liberté, en même temps elles nous forment l'esprit en nous dispensant la connaissance et l'apprentissage de la rationalité. Elles apparaissent donc à la fois comme un obstacle et une condition de la liberté, ce qui constitue une problématique. La logique à l'oeuvre dans les événements nous échappe, car ils proviennent de données initiales qui nous demeurent inaccessibles et dont les conséquences ne nous plaisent pas tou...
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Nietzsche
L'ART POUR L'ART. — La lutte contre la fin en l'art est toujours une lutte contre les tendances moralisatrices dans l'art, contre la subordination de l'art à la morale. L'art pour l'art veut dire : « Que le diable emporte la morale ! » Mais cette inimitié même dénonce encore la puissance prépondérante du préjugé. Lorsque l'on a exclu de l'art le but de moraliser et d'améliorer les hommes, il ne s'ensuit pas encore que l'art doive être absolument sans fin, sans but et dépourvu de sens, en un mot,...
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Nietzsche
Pour Nietzsche, le christianisme est le dernier symptôme de valeurs. la décadence, contre lequel il faut opérer un renversement des Nietzsche forme une attaque virulente contre la religion, et principalement le christianisme, dont saint Paul est, pour lui, le véritable fondateur. Mais la religion chrétienne n’est que l’aboutissement extrême de l’idéalisme, du moralisme, qui se font jour dès « le cas Socrate ». comprendre les attaques de Nietzsche, c’est comprendre ce qu’il entend par le renver...
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Nietzsche
« L'art est le plus grand stimulant à la vie » La doctrine de l'art pour l'art est, dans une certaine mesure, une révolte contre la subordination de l'art à un idéal « plus haut ». Cependant cela ne suffit pas à comprendre la nature de l'art. « L'ART POUR L'ART. — La lutte contre la fin en l'art est toujours une lutte contre les tendances moralisatrices dans l'art, contre la subordination de l'art à la morale. L'art pour l'art veut dire : « Que le diable emporte la morale ! » — Mais cette inimit...
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Les passions: entre vices et vertus ?
Si toute la philosophie, qui est une méditation de la vie, se propose de distinguer ce que l'homme doit poursuivre et ce qu'il doit craindre, donc de reconnaître les biens et les maux, on ne peut guère concevoir une analyse des passions à part d'une théorie des vertus. Il n'y a pas de psychologie sans quelque idée de l'homme et de ses fins; c'est sa manière d'être positive. La passion, tout simplement, c'est Phèdre. Si la littérature ne s'y est pas trompée, les philosophes n'ont pas été aussi un...
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FREUD et l'agressivité humaine
"L'homme n'est point cet être débonnaire, au coeur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d'agressivité. Pour lui, par conséquent, le prochain n'est pas seulement un auxiliaire et un objet sexuel possibles, mais aussi un objet de tentation. L'homme est, en effet, tenté de satisfaire son besoin d'agression aux dépens de son prochain, d'exploiter son travail sans dédom...
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Nietzsche
PRESENTATION DU "CREPUSCULE DES IDOLES" DE NIETZSCHE Publié la dernière année de la vie consciente et intellectuelle de Nietzsche (1844-1900), le titre parodie avec un humour teinté d'ironie l'Opus de Wagner Le Crépuscule des dieux, le livre se voulant léger, sec et profond à la fois. Placé sous le signe du « renversement des valeurs », il prépare l'avenir en formulant une tâche entièrement pratique : la création de nouvelles valeurs. Nietzsche accomplit un chemin qu'il interprète comme une « fa...
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Bergson et le langage
Si […] les fourmis, par exemple, ont un langage, les signes qui composent ce langage doivent être en nombre bien déterminé, et chacun d’eux rester invariablement attaché, une fois l’espèce constituée, à un certain objet ou à une certaine opération. Le signe est adhérent à la chose signifiée. Au contraire, dans une société humaine, la fabrication et l’action sont de forme variable, et, de plus, chaque individu doit apprendre son rôle, n’y étant pas prédestiné par sa structure. Il faut donc un lan...
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Nietzsche
Exiger de la force qu'elle ne se manifeste pas comme telle, qu'elle ne soit pas une volonté de terrasser et d'assujettir, une soif d'ennemis, de résistance et de triomphes, c'est tout aussi insensé que d'exiger de la faiblesse qu'elle manifeste de la force. Une quantité de force répond exactement à la même quantité d'instinct, de volonté, d'action — bien plus, la résultante n'est autre chose que cet instinct, cette volonté, cette action même, et il ne peut en paraître autrement que grâce aux séd...
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Nietzsche
L'affirmation des valeurs suppose d'abord un renversement des illusions aliénantes : il faut se libérer de l'illusion de l'au-delà, de l'illusion des « arrière-mondes ». Derrière les actes il y aurait un sujet, un moi : tel est le grand postulat de toute morale. Mais est-ce réellement pensable ? « Exiger de la force qu'elle ne se manifeste pas comme telle, qu'elle ne soit pas une volonté de terrasser et d'assujettir, une soif d'ennemis, de résistance et de triomphes, c'est tout aussi insensé que...
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Pascal: La raison peut-elle faire l'économie de la croyance ?
Le plus souvent, avoir raison, c'est s'imaginer que l'on dispose d'une opinion certaine ou que l'on peut l'imposer par la persuasion ou la force : " avoir le dernier mot ". Mais une telle conviction apparaît vite comme peu solide et nous conduit au relativisme : chacun a raison s'il croit avoir raison. D'où la tentation de chercher dans la sensation un critère plus fiable de la vérité. Hélas la sensibilité ne nous permet pas davantage d'échapper au relativisme. En tout ceci, la raison risque de...
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Vocabulaire: CONSCIENCE.
CONSCIENCE. MÉTA. : Intuition, plus ou moins claire et plus ou moins complète, mais essentiellement personnelle, que nous avons des états et des actes de notre esprit. — Conscience spontanée : sentiment global et immédiat de notre vie psychologique. — Conscience réfléchie : acte par lequel le sujet revient sur soi et se prend pour objet : il y a opposition de ce qui connaît et de ce qui est connu. — Pour Aristote, la conscience (qu'il ne nomme cependant pas) rassemble tous les faits intérieurs....
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Blaise PASCAL: Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le coeur...
La mutuelle tromperie entre les hommes - PASCAL Si Pascal affirme que les hommes ne font que se mentir entre eux, ce n'est pas qu'ils sont foncièrement mauvais mais que le mensonge est nécessaire à l'amour-propre de chacun. "La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entretromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu...
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Que pensez-vous de cette assertion dun philosophe contemporain : « Les opinions auxquelles nous tenons le plus sont celles dont nous pourrions le plus malaisément rendre compte, et les raisons mêmes par lesquelles nous les justifions sont rarement celles
Que pensez-vous de cette assertion d'un philosophe contemporain : « Les opinions auxquelles nous tenons le plus sont celles dont nous pourrions le plus malaisément rendre compte, et les raisons mêmes par lesquelles nous les justifions sont rarement celles qui nous ont déterminés à les adopter » Ce texte de Bergson se trouve dans le chapitre II des Données immédiates de la conscience (dans les anciennes éditions, p. 102). Ce chapitre a pour but de montrer que, à la différence de l'espace dans leq...
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Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)
Toute inclination amoureuse [...] pour éthérée que soient ses allures, prend racine uniquement dans l'instinct sexuel... La passion amoureuse est le thème éternel des romanciers, des poètes, elle joue dans la vie de l'homme un rôle primordial. Pourtant les philosophes, à l'exception de Platon dans Le Banquet et Phèdre, semblent, pendant longtemps, ne s'être guère préoccupés de la question. S'il est vrai que Kant évoque, dans Doctrine de la vertu, la tendance à ce plaisir qui s'appelle amour de...
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Rousseau et le sujet
Le penchant de l’instinct est indéterminé. Un sexe est attiré vers l’autre, voilà le mouvement de la nature. Le choix, les préférences, l’attachement personnel sont l’ouvrage des lumières*, des préjugés, de l’habitude ; il faut du temps et des connaissances pour nous rendre capables d’amour, on n’aime qu’après avoir jugé, on ne préfère qu’après avoir comparé. Ces jugements se font sans qu’on s’en aperçoive, mais ils n’en sont pas moins réels. Le véritable amour, quoi qu’on en dise, sera toujours...
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Bergson
"Qui ne voit que la cohésion sociale est due, en grande partie, à la nécessité pour une société de se défendre contre d'autres, et que c'est d'abord contre tous les autres hommes qu'on aime les hommes avec lesquels on vit ? Tel est l'instinct primitif. Il est encore là, heureusement dissimulé sous les apports de la civilisation; mais aujourd'hui encore nous aimons naturellement et directement nos parents et nos concitoyens, tandis que l'amour de l'humanité est indirect et acquis. A ceux-là nous...
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Bergson
L'instrument fabriqué intelligemment est un instrument imparfait. Il ne s'obtient qu'au prix d'un effort. Mais, comme il est fait d'une matière inorganisée, il peut prendre une forme quelconque, servir à n'importe quel usage, tirer l'être vivant de toute difficulté nouvelle qui surgit et lui conférer un nombre illimité de pouvoirs [...]. Surtout, il réagit sur la nature de l'être qui l'a fabriqué, car, en l'appelant à exercer une nouvelle fonction, il lui confère, pour ainsi dire, une organisati...
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Le travail est-il la seul forme d'intelligence ?
Introduction: - On appelle travail l'activité qui consiste, pour un sujet, à fournir un effort répété en vue de la production ou de la modification d'un objet. L'intelligence, quant à elle, est un mode de rapport au monde dont la spécificité est la conscience et la réflexion. En ce sens, elle s'oppose à d'autres rapport au monde comme par exemple l'instinct qui, lui, est immédiat et irréfléchi. - Le propre de l'intelligence est de rompre l'immanence du sujet au monde. En effet, pour l'être intel...