637 résultats pour "dissertations philo kant"
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Seriez-vous disposé à dire avec Kant : On n'apprend pas la philosophie, on apprend à philosopher ?
Seriez-vous disposé à dire avec Kant : On n'apprend pas la philosophie, on apprend à philosopher ? INTroDucTioN. - Autrefois, l'instruction était principalement, et elle reste encore dans une grande mesure, affaire de mémoire : passe pour bon élève celui qui a appris ses leçons et les a retenues. Cependant, enregistrer le contenu des manuels ou des exposés du maître n'est pas tout : il n'y a pas de formation ou de culture sans réflexion personnelle. Cette réflexion est particulièrement in...
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Le matérialiste a-t-il raison de ne pas croire en Dieu ?
George Berkeley 1732 Le maté ialiste a·t il raison de ne pas croire n Dieu? ~Tout est matière. Il ne saurait donc y avoir un Dieu spirituel et invisible. 48 «C 'est la matière qui n 'existe pas. Seuls Dieu et les esprits existent» (Berkeley).
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La métaphysique doit-elle être rejetée ?
1931 Le D é p asseIDent de la IDétaphysique par l'a n al se logiqu e du langage La métaphy ique doit-elle être rejetée? ~ La métaphysique est vaine car elle produit des énoncés qui ne sont pas vérifiables. 49 La métaphysique relève certes du non-sens, mais c'est un non-sens important.
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La métaphysique est-elle forcément une réflexion sur Dieu ?
Aristote 350 av. J.-C. env. . ......,...... La métap ysique e telle forcé· ment un réflexion ur Dieu? ~ Si la métaphysique est une réflexion sur l'«Être en tant qu'être», elle est forcément une réflexion sur Dieu. 48 La métaphysique n'est pas au-dessus des sciences et elle ne s'occupe pas seulement de Dieu.
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La bonne volonté a-t-elle une valeur ?
Emmanuel Kant 1785 Foodem La bonne vo~onté a-t-ell une valeur? ~La valeur m orale se situe dans la bonne volonté qui con siste à faire son devoir par respect de la loi. La bonne volonté est une fiction. L'homme agit toujours selon ses désirs, ses inclinations ou ses intérêts. ce
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Le bonheur n'est pas de ce monde, mais dans l'éternité de la vie éternelle. ?
w cc Examen ou Concours (.) i.LI Spécialité/option : w Repère de l'épreuve : w Épreuve/sous-épreuve : a: z a: z Série* : Numérotez chaque page (dans le cadre en bas de la page) et placez les feuilles intercalaires dans le bon sens. (Préciser. s'il y a lieu, le sujet choisi) L ~~ ~ , ~~--.,- • Uniquement s'il s'agit d'un examen. =-' ss--.;~rït i ~\\\ïïi:l I;J~~~~~ ~~~1:.~;k-.tj ~J' ii~;;f. ....... :....... ~ ...... .: ....... :....... ~ ...... .: ....... :....... ~. : : ~...
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La beauté sensible est-elle une preuve de l'existence de Dieu ?
Simone Weil 1950 La beauté sensible est-elle une preuve de l'existence de Dieu? ~ Il y a, au niveau du sensible, une beauté qui est l'indice manifeste de l'incarnation de Dieu dans le monde. La beauté sensible ne témoigne que d'elle-même. Elle ne peut pas faire oublier toutes les laideurs qui font douter de Dieu. C>
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Le respect de la loi est-il réductible à l'intérêt bien compris ?
S ujet: L erespectdelaloiest-ilréductibleàl'intérêtbiencom pris ? A nalysedu sujet: - L esujetdem andesil'intérêtn'estpasl'uniqueraisondu respectdelaloim oraleou politique. L aform ulationdu sujetestquelquepeu provocatrice,carintuitivem ent,onatendanceà opposerlaloietlam oraleàl'intérêt,com m eonopposeraitl'altruism e,lebiencom m unàl'égoï sm e, l’intérêtparticulier.Ilestcourantdeconsidérerquecequiestm oralestdésintéressé,etquecequi estintéresséestim m oral. Aussi,sil'onn'étaitrespectueux de...
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L'homme est-il libre par rapport à la volonté de Dieu ?
Martin Luther La Llbertf du chritlen Le chrétien est-il libre par rapport à la volonté de Dieu? c:,m, Seule la foi est rédemptrice. Le chrétien est libre lorsque, grâce à elle, il accepte le don de Dieu. En tant qu'être corporel, le chrétien n'est pas libre. Il lui faut combattre toute forme de concupiscence. 48
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N'y a-t-il de sens que dans une conception scientifique du monde ?
Rudolph Carnap 1928 N'y a·t·il esens que dans une conception scientifique du monde? ~ Seuls les énoncés scientifiques peuvent prétendre à la vérité et sont «dotés de sens», les autres propositions en sont dénuées. Ce qui n 'est pas théorie scientifique ne peut pas, peut-être, prétendre à la vérité mais n 'est pas, pour autant, dépourvu de toute signification. 48
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Les sociétés modernes s'opposent-elles à la raison ?
Adorno et Horkheimer 1 944 Les sociétés mo�ernes s'oppose t·elles à la raison? � Les progrès techniques, les impératifs économiques et leurs violences sont autant d'éléments qui nient la raison. e. Grâce à la raison, aux progrès des sciences, des techniques, du savoir, l'homme maîtrise toujours mieux la nature et son propre destin.
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La raison est-elle l'instrument privilégié de la connaissance ?
La raison privilégié strume nt issance? ~La raison est l'instrument privilégié de la connaissance. Pour atteindre la vérité, il suffit de bien conduire sa raison. C'est par le cœur, plus que par la raison, que nous pouvons atteindre certaines vérités essentielles. 48
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L'habitude n'est-elle qu'un phénomène humain ?
.......... L'habitude n~•1 t·elle ·qu'un ph' nomine humain? ~Il n'y a que l 'homme qui ait des habitudes. L'habitude est donc un comportement purement humain. 48> L'habitude est une forme de mécanisme. On peut donc dire que la nature aussi a des habitudes.
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Peut-on concilier les lois de la nature et la volonté de Dieu ?
Gottfried \Vilhelm Leibniz Principes de 1718 {posth.J dés en raison Peut-on concilier les lois de la nature et la volonté de Dieu? ~Tous les éléments de l'univers sont liés entre e ux selon une harmonie voulue par Dieu. Les corps de l'univers obéissent à des lois mathématiques indépendantes de la volonté divine. G>
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Le progrès est-il garanti par le triomphe de la raison ?
Alain Touraine 1992 Critique de la modernité Le progrès est-il g ranti par le triomphe de la raison? ~ La raison assure le confort matériel et garantit nos droits fondamentaux. ~ La raison seule, tant s'en faut, ne suffit pas à assurer le bonheur des hommes.
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L'absolu peut-il être atteint par la raison ?
L'Abs atteint il être ison? ~ Dieu est accessible à l'intelligence. Foi et savoir sont conciliables. La raison peut donc atteindre !'Absolu. L'Absolu est ineffable. Dieu est absolument autre. On ne peut le concevoir. Seule la foi nous conduit à lui. C9
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Le christianisme s'est-il opposé au progrès de la raison ?
Christianisme Le christianisme s'est-il opposé au progrès de la raison?
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Le philosophie peut-il raisonnablement parler de la science ?
1940 La Pblloeophle da - Le philosophe peut·il raisonna· blement arler de la science? ~ La science n 'est pas seulement la stricte observation des faits. La raison œuvre dans l' expérimentation. C9 La science est avant tout explication des faits. Cette tâche est l'affaire du chercheur, du spécialiste.
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KANT: Etre bienfaisant... est un devoir...
"Être bienfaisant, quand on le peut, est un devoir, et de plus il y a de certaines âmes si portées à la sympathie, que même sans un autre motif de vanité ou d'intérêt elles éprouvent une satisfaction intime à répandre la joie autour d'elles et qu'elles peuvent jouir du contentement d'autrui en tant qu'il est leur oeuvre. Mais je prétends que dans ce cas une telle action, si conforme au devoir, si aimable qu'elle soit, n'a pas cependant de valeur morale véritable, qu'elle va de pair avec d'...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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KANT
« La métaphysique est une connaissance rationnelle spéculative tout à fait à part, qui s'élève entièrement au-dessus des leçons de l'expérience, en ne s'appuyant que sur de simples concepts (et non en appliquant comme les mathématiques ces concepts à l'intuition), et où, par conséquent, la raison doit être son propre élève. [...] On a admis jusqu'ici que toutes nos connaissances devaient se régler sur les objets ; mais, dans cette hypothèse, tous nos efforts pour établir à l'égard de ces objets...
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KANT
« Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect (respect lié à la crainte) par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n'est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même, mais elle est inhérente à son être. Elle le suit comme son ombre quand il pense lui échapper. Il peut sans doute par des plaisirs ou des distractions s'étourdir ou s'endormir, mais il ne saurait éviter parfois de revenir à soi ou de se révei...
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KANT
Sujet : commentaire du texte de Kant. Analyse. · Thème : Le thème est ici clairement donné : la liberté de penser. Nous pouvons considérer que ce terme regroupe l’ensemble des théories d’autonomie de la pensée : la liberté de pensée est l’affirmation de la possibilité pour l’homme de choisir par lui-même, en conscience. · Thèse. La thèse de Kant suit le principe de ce que nous venons de voir : la liberté de penser est la marque d’une autonomie pour l’homme .Autonomie de la raison avant tout,...
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KANT
«Ainsi on peut bien apprendre tout ce que Newton a exposé dans son oeuvre immortelle, les Principes de la philosophie de la nature, si puissant qu'ait dû être le cerveau nécessaire pour ces découvertes; en revanche on ne peut apprendre à composer des poèmes d'une manière pleine d'esprit, si précis que puissent être tous les préceptes pour l'art poétique, et si excellents qu'en soient les modèles. La raison en est que Newton pouvait rendre parfaitement clair et déterminé non seulement pour lui-mê...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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KANT
"J'avoue ne pas pouvoir me faire très bien à cette expression dont usent aussi des hommes sensés : un certain peuple (en train d'élaborer sa liberté légale) n'est pas mûr pour la liberté; les serfs d'un propriétaire terrien ne sont pas encore mûrs pour la liberté; et, de même aussi les hommes ne sont pas encore mûrs pour la liberté de conscience. Dans une hypothèse de ce genre, la liberté ne se produira jamais; car on ne peut mûrir pour la liberté, si l'on n'a pas été mis au préalable en liberté...
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KANT
Commentaire de texte Que toute notre connaissance commence avec l'expérience, cela ne soulève aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets qui frappent nos sens et qui, d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations, et d'autre part, mettent en mouvement notre faculté intellectuelle, afin qu'elle compare, lie ou sépare ces représentations et travaille ainsi la matière brute des impressions sensibles po...
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KANT
« Accéder aux Lumières consiste pour l'homme à sortir de la minorité où il se trouve par sa propre faute. Être mineur, c'est être incapable de se servir de son propre entendement sans la direction d'un autre. L'homme est par sa propre faute dans cet état de minorité quand ce n'est pas le manque d'entendement qui en est la cause mais le manque de décision et de courage à se servir de son entendement sans la direction d'un autre. Sapere aude! [Ose savoir!] Aie le courage de te servir de ton propre...
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KANT
PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement, moyen terme qui permettrait de saisir dans le monde les effet...
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KANT
KANT : DOUTE SCEPTIQUE ET MÉTHODE SCEPTIQUE La philosophie de Kant est une philosophie critique, non parce qu'elle critique livres et systèmes antérieurs, mais parce qu'elle critique le pouvoir de connaître en général : elle s'interroge sur la manière dont notre raison peut construire des connaissances universelles et nécessaires. Elle détermine par conséquent aussi les limites de ce qu'il nous est réellement possible de connaître. C'est dans ce cadre qu'elle donne toute sa valeur à l'examen sc...
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KANT
« J'accorde volontiers qu'aucun homme ne peut avoir conscience en toute certitude d'avoir accompli son devoir de façon tout à fait désintéressée car cela relève de l'expérience interne, et pour avoir ainsi conscience de l'état de son âme il faudrait avoir une représentation parfaitement claire de toutes les représentations accessoires et de toutes les considérations que l'imagination, l'habitude et l'inclinaison associent au concept de devoir, or une telle représentation ne peut être exigée en a...
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KANT
"Être bienfaisant, quand on le peut, est un devoir, et de plus il y a de certaines âmes si portées à la sympathie, que même sans un autre motif de vanité ou d'intérêt elles éprouvent une satisfaction intime à répandre la joie autour d'elles et qu'elles peuvent jouir du contentement d'autrui en tant qu’il est leur oeuvre. Mais je prétends que dans ce cas une telle action, si conforme au devoir, si aimable qu’elle soit, n'a pas cependant de valeur morale véritable, qu'elle va de pair avec d'autres...
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PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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KANT
Texte à commenter : « Il y a des cas où des hommes, même avec une éducation qui a été profitable à d'autres, montrent cependant dès l'enfance une méchanceté si précoce, et y font des progrès si continus dans leur âge mûr qu'on les prend pour des scélérats de naissance et qu'on les tient, en ce qui concerne leur façon de penser, pour tout à fait incorrigibles ; et toutefois on les juge pour ce qu'ils font et ce qu'ils ne font pas, on leur reproche leurs crimes comme des fautes, bien plus, eux-mê...
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KANT
"La géométrie est une science qui détermine synthétiquement, et pourtant a priori, les propriétés de l'espace. Que doit donc être la représentation de l'espace pour qu'une telle connaissance en soit possible? Il faut qu'il soit originairement une intuition ; car d'un simple concept, on ne peut tirer des propositions qui dépassent le concept, comme cela arrive pourtant en géométrie. Mais, cette intuition doit se trouver en nous a priori, c'est-à-dire antérieurement à toute perception d'un objet,...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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KANT
«Lorsque, dans les matières qui se fondent sur l'expérience et le témoignage, nous bâtissons notre connaissance sur l'autorité d'autrui, nous ne nous rendons ainsi coupables d'aucun préjugé ; car dans ce genre de choses puisque nous ne pouvons faire nous-mêmes l'expérience de tout ni le comprendre par notre propre intelligence, il faut bien que l'autorité de la personne soit le fondement de nos jugements. Mais lorsque nous faisons de l'autorité d'autrui le fondement de notre assentiment à l'égar...
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KANT
"La philosophie n'est que la simple idée d'une science possible qui n'est donnée nulle part in concreto, mais dont on cherche à s'approcher par différentes voies jusqu'à ce qu'on ait découvert l'unique sentier qui y conduit, mais qu'obstruait la sensibilité, et que l'on réussisse, autant qu'il est permis à des hommes, à rendre la copie jusque-là manquée, semblable au modèle. Jusqu'ici on ne peut apprendre aucune philosophie ; car où est-elle, qui la possède et à quoi peut-on la reconnaître ? On...
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KANT
VOCABULAIRE: EMPIRIQUE (adj.): Qui découle de l’expérience ou qui ne se règle que sur elle. Le savoir empirique découle largement de l’habitude, qui lui permet de repérer des régularités dans l’expérience (par exemple, telle plante soulage toujours telle douleur). Ce savoir s’obtient par tâtonnements, par essais et erreurs, mais ce n’est pourtant pas un savoir scientifique ou expérimental. En effet, il ne sait pas vraiment expliquer ce qu’il observe, il ignore les causalités réellement agissante...
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KANT
"L'un des grands problèmes de l'éducation est de savoir comment allier la soumission à la contrainte de la règle et la capacité d'user de sa liberté. Car la contrainte est nécessaire ! Comment cultiverai-je la liberté dans la simultanéité de la contrainte ? Je dois accoutumer mon élève à endurer une contrainte imposée à sa liberté et le conduire en même temps à bien user de celle-là. Sans cela, tout ne sera que mécanisme, et il ne saura pas, au sortir de ses années d'éducation, se servir de sa l...
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KANT
"Les passions, puisqu'elles peuvent se conjuguer avec la réflexion la plus calme, qu'elles ne peuvent donc pas être irréfléchies comme les émotions et que, par conséquent, elles ne sont pas impétueuses' et passagères, mais qu'elles s'enracinent et peuvent subsister en même temps que le raisonnement, portent, on le comprend aisément, le plus grand préjudice à la liberté ; si l'émotion est une ivresse, la passion est une maladie, qui exècre toute médication 2, et qui par là est bien pire que tous...
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KANT
"Le domaine de la philosophie se ramène aux questions suivantes : 1 Que puis-je savoir? 2 Que dois-je faire? 3 Que m'est-il permis d'espérer? 4 Qu'est-ce que l'homme? À la première question répond la métaphysique, à la deuxième la morale, à la troisième la religion, à la quatrième l'anthropologie. Mais, au fond, on pourrait tout ramener à l'anthropologie, puisque les trois premières questions se rapportent à la dernière. Car sans connaissances on ne deviendra jamais philosophe, mais jamais non p...
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KANT
« L'homme doit de bonne heure être habitué à se soumettre aux prescriptions de la raison. Si en sa jeunesse on laisse l'homme n'en faire qu'à sa volonté et que rien ne lui est opposé, il conserve durant sa vie entière une certaine sauvagerie. Et il ne sert en rien à certains d'être en leur jeunesse protégés par une excessive tendresse maternelle, car plus tard ils n'en rencontreront que plus de résistances et ils subiront des échecs dès qu'ils s'engageront dans les affaires du monde. C'est une f...
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KANT
"Lorsque Galilée fit rouler ses boules sur le plan incliné par un degré d'inclinaison qu'il avait lui-même choisi, ou que Torricelli fit porter à l'air d'un poids qu'il savait d'avance égal à une colonne d'eau de lui connue, [...] ils comprirent que la raison n'aperçoit que ce qu'elle produit elle-même d'après son propre plan, qu'elle doit prendre les devants avec les principes qui commandent ses jugements selon des lois fixes et forcer la nature à répondre à ses questions, mais ne pas se laisse...
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KANT
[Introduction] Les débats renaissent périodiquement pour savoir si nous sommes libres ou si nous n'en avons que l'impression. Kant propose ici un critère simple permettant de vérifier que la liberté est bien présente en nous : il suffit d'examiner la conscience du devoir et ce qu'elle nous révèle. [I. On suspend aisément un penchant] a. Le premier exemple esquissé par Kant indique que le plaisir ne constitue pas pour l'homme une obligation véritable : un homme qui affirme ne pouvoir y résister s...
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KANT
« Si l'on demande quelle est donc à proprement parler la pure moralité, à laquelle, comme à une pierre de touche, on doit éprouver la valeur morale de chaque action, alors je dois avouer que seuls des philosophes peuvent rendre douteuse la solution de cette question; car dans la raison commune des hommes elle est, non à la vérité par des formules générales abstraites, mais cependant par l'usage habituel, résolue depuis longtemps comme la différence entre la main droite et la gauche. Aussi voulon...
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KANT
Il ne nous manque (...) pas de termes parfaitement appropriés à chaque espèce de représentations pour que nous n'ayons pas besoin d'empiéter sur la propriété d'un autre. En voici l'échelle graduée. Le terme générique est celui de représentation en général, dont la représentation accompagnée de conscience (perception) est une espèce. Une perception qui se rapporte uniquement au sujet, comme modification de son état, est sensation, une perception objective est connaissance. Cette dernière est ou i...
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KANT
« Dans sa signification subjective l'ignorance peut être ou bien savante, scientifique, ou bien vulgaire. Celui qui voit distinctement les limites de la connaissance, par conséquent le champ de l'ignorance, à partir d'où il commence à s'étendre, [...] est ignorant de façon technique ou savante. Au contraire celui qui est ignorant sans apercevoir les raisons des limites de l'ignorance et sans s'en inquiéter, est ignorant de façon non savante. Un tel homme ne sait même pas qu'il ne sait rien. Car...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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KANT
La forme constante de la réceptivité que nous appelons sensibilité est une condition nécessaire de tous les rapports dans lesquels nous intuitionnons les objets comme extérieurs à nous, et, si l'on fait abstraction de ces objets, elle est une intuition pure qui porte le nom d'espace. Comme nous ne saurions faire des conditions particulières de la sensibilité les conditions de la possibilité des choses, mais celles seulement de leur manifestation phénoménale, nous pouvons bien dire que l'espace c...