244 résultats pour "actions"
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Une action volontaire est-elle une action libre ?
action Chez Aristote, l'action (praxis, en grec), s'oppose à la production (poïésis) : alors que la production a sa fin en dehors d'elle-même dans une oeuvre achevée, l'action a son sens en elle-même et a donc une plus haute dignité. Les activités techniques, subalternes, doivent être subordonnées à une praxis, par exemple une action morale, un savoir désintéressé. I. Qu'est-ce précisément qu'une action volontaire? – L'action volontaire n'est pas l'action velléitaire. On ne doit pas confondre la...
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Bergson: Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'etre spontanee pour devenir automatique ?
Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s'en retire. Dans l'apprentissage d'un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu'il vient de nous, parce qu'il résulte d'une décision et implique un choix; puis, à mesure que ces mouvements s'enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de c...
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Toute action illégale est-elle une action injuste ?
On peut penser que loi et justice se situent à des niveaux différents, la loi renvoyant à un ensemble de règles qui organisent la vie en commun, et la justice renvoyant à une morale, à un ensemble de valeurs. Cependant, il semble possible de rapprocher les deux notions si nous pensons que la loi est fondée sur la justice, notamment sur ses valeurs d'équité et d'égalité, qu'elle se donne pour but de garantir, et que la justice ne se définit pas seulement comme un principe moral, mais comme ce qui...
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Discuter ce jugement de G. Lanson : « Le reproche qu'on pourrait faire à Corneille, ce serait plutôt, tout au contraire de ce qu'on a dit, d'avoir trop exclusivement tiré l'action des caractères : à tel point que sa tragédie a parfois quelque chose de fa
Discuter ce jugement de G. Lanson : « Le reproche qu'on pourrait faire à Corneille, ce serait plutôt, tout au contraire de ce qu'on a dit, d'avoir trop exclusivement tiré l'action des caractères : à tel point que sa tragédie a parfois quelque chose de factice, l'air d'un jeu concerté, d'une partie liée et soumise à des conventions préalables. Les personnages ne comptent pas assez avec le hasard et les circonstances... Rien n'intervient qui dérange leur action; et le miracle, précisément, c'est q...
- DESCARTES: Que ce qui est passion au regard d'un sujet est toujours action à quelque autre égard
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QUELLES SONT LES LIMITES DE l'ACTION ?
Sujet : LES LIMITES DE L'ACTION La question des limites est originairement une question géographique – elle est le point, la ligne ou la surface qui marque la séparation entre deux régions de l'espace, et plus précisément deux territoires. Dès lors, la question des limites de l'action nous incite à élaborer en quelques sortes une géographie de l'action. Autrement dit dans un premier temps il va s'agir de délimiter le champ de l'action – de le définir. Cependant l'expression « les limites de l'a...
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Le respect du devoir rationnellement défini suffit-il à établir la moralité de l'action humaine ?
Le devoir est-il la notion fondamentale de la morale ? INTRODUCTION. - La morale est assez couramment conçue comme la science du devoir ou des devoirs, en sorte que la notion de devoir serait la notion fondamentale de la morale. Mais il est étrange de constater que l'importance attribuée à l'idée de devoir est assez récente : on a pu dire que les Grecs n'avaient pas de terme qui lui correspondît : nous savons qu'en latin officium signifie office, charge, plutôt que devoir; dans l'Évangile, le Ch...
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Suis-je le sujet de mes pensées et de mes actions ?
Analyse et problèmes • Le sujet est l'être considéré dans son individualité, le « moi ». C'est, comme dans le sens grammatical, l'auteur, celui auquel se rapporte les pensées et les actions. Dans un autre sens, le sujet est également le thème, le propos. Enfin, il faut tenir compte du troisième sens : le sujet est celui qui est soumis à une autorité souveraine. • Les pensées, entièrement dans l'intériorité, se rapportent plus profondément au sujet. Elles sont l'oeuvre d'une conscience. Cependant...
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Action et pensée ?
Définition des termes du sujet: PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal. Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. « Au commencement était le verbe », murmure le Faust de Goethe en parcourant les livres sacrés. Mais il rectifie vivement...
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Est-ce dans l'action que l'on est libre ?
Analyse du sujet Eléments de définition Action = Disposition de moyens en vue d'une fin visant à introduire un certain changement. 1- Opposée à la contemplation dans la pensée antique, aucun œuvre humaine n'égalant le cosmos éternel. Aristote valorise l'action comme actualisation de puissances immanentes, selon une hiérarchie de formes, essences ou « actes » dont le modèle est l'Acte pur. - Aristote, Ethique à Nicomaque, I, ch.6, 1098a. - Aristote, La Métaphysique, Livre θ, 45, 1047b30. 2- A la...
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L'action collective
DM : Sujet : À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les objets de l’action collective se sont transformés. Mouvement social contre la réforme des retraites, marches pour le climat, les luttes minoritaires… L’actualité de la société française contemporaine est riche d’actions collectives qui résultent de l’engagement pour défendre une cause ou faire valoir des idées ou des revendication. Toutes ces mobilisations sont-elles de même nature ? Nous montre...
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Passion et action ?
Le thème de cet énoncé porte sur la relation qu'entretiennent réciproquement passion et action (la relation est thématisée pas le conjoncteur). Comprendre la relativité de l'action à la passion, et vice versa, suppose un ancrage commun en un troisième terme extérieur à la relation. L'ancrage commun est ainsi nécessaire parce qu'en lui s'organise la possibilité de l'articulation des termes (passion et action). Cet ancrage commun réside en l'homme, car l'expression de la relation entre action et p...
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Aristote
« Pour les actes accomplis par crainte de plus grands maux ou pour quelque noble motif (par exemple, si un tyran nous ordonne d'accomplir une action honteuse, alors qu'il tient en son pouvoir nos parents et nos enfants, et qu'en accomplissant cette action nous assurerions leur salut, et en refusant de le faire, leur mort), pour de telles actions la question est débattue de savoir si elles sont volontaires ou involontaires. C'est là encore ce qui se produit dans le cas d'une cargaison que l'on je...
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Désir et action ?
VOCABULAIRE: DÉSIR : Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir. Comme objet, c'est ce à quoi nous aspirons; comme acte, c'est cette aspiration même. Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en vue d'une fin. Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la v...
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Suffit-il de vouloir pour pouvoir ?
Vouloir : La volonté se définit comme la faculté de choix : pouvoir de se déterminer librement à agir ou à s'abstenir d'agir, en vertu de motifs. La volonté implique une délibération consciente : par ce trait, l'acte volontaire s'oppose à l'acte qui procède de l'instinct, de l'impulsion, d'un réflexe ou d'une habitude. Vouloir, c'est donc poursuivre une fin déterminée et conscient. On peut déjà noter que la volonté inclue également une faculté de représentation. Pouvoir : Etre en capacité de fai...
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PRESENTATION DE L'ETHIQUE A NICOMAQUE DE ARISTOTE
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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La conscience et l'action
Définitions: La conscience vient du latin conscientia, qui signifie « accompagné » (cum) de « savoir » (scire). Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit. Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie, conscience qui se saisit elle-même comme conscience. La première consiste à « avoir conscience », tandis que la seconde consiste à « être consci...
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Quelle action avons-nous sur nos émotions ?
Les parents connaissent bien ces colères soudaines et brutales qui éclatent parfois chez tel ou tel de leur grand garçon, spectacle affligeant d'un ; abandon du self-control, spectacle grotesque d'une impuissance furieuse. Ils n'ignorent pas non plus ces peurs irraisonnées qui ravagent l'enfance. Or, la peur, la colère, nous apparaissent comme des émotions types. Quelques auteurs ont voulu même y ramener toutes les autres; nous ne pensons pas qu'une pareille réduction soit justifiée par l'expéri...
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Etre moral, est-ce vouloir le bien d'autrui ?
Analyse du sujet - - - - - Etre moral consiste moins en un état de fait que dans une action perpétuelle. La moralité n'est pas à proprement parler, elle s'exerce sans cesse, elle fait l'épreuve de la réalité. Et c'est pour cette raison que la question de la morale relativement au rapport qu'elle doit entretenir avec autrui est fondamentale. On peut en effet, parce que la morale est avant tout un exercice de soi en tant qu'on se rapporte au monde et à ceux qui le composent, s'interroger sur...
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Aristote
"Pour ce qui est des choses susceptibles d'être autrement, il en est qui relèvent de la création (poïesis), d'autres de l'action (praxis), création et action étant distinctes (...). Aussi la disposition accompagnée de raison (logos) et tournée vers l'action est-elle différente de la disposition, également accompagnée de raison, tournée vers la création; aucune de ces notions ne contient l'autre; l'action ne se confond pas avec la création, ni la création avec l'action. Puisque l'architecture est...
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Dans une action collective, qui est responsable ?
Contrairement à l'action individuelle, qui est celle d'un individu unique, l'action collective est celle de plusieurs individus. Le première question qui se pose quand on passe du singulier au pluriel est de savoir si l'action collective doit être comprise comme une somme d'action individuelle, ou bien si elle constitue une réalité à part entière, que l'on ne peut pas comprendre seulement en additionnant les actions individuelles. On peut prendre l'exemple d'une manifestation, qui est une action...
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« Savoir, c'est pouvoir », a dît François Bacon. « Pour pouvoir, il faut croire et vouloir », a dit un sage. Vous vous efforcerez de déterminer dans quelle mesure savoir, croire et vouloir sont nécessaires à l'homme pour pouvoir, et vous chercherez si l'
« Savoir, c'est pouvoir », a dît François Bacon. « Pour pouvoir, il faut croire et vouloir », a dit un sage. Vous vous efforcerez de déterminer dans quelle mesure savoir, croire et vouloir sont nécessaires à l'homme pour pouvoir, et vous chercherez si l'une de ces deux conditions ou deux d'entre elles y sont suffisantes. Introduction. —: « Au commencement était l'action », a écrit Gœthe. Le besoin d'agir est le plus essentiel à l'homme. Cependant, notre action effective ou productrice est b...
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Emmanuel KANT: Principe universel du droit
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcu...
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l'action peut-elle se passer de la réflexion ?
Analyse du sujet : Ce sujet est formulé sous forme d'une question totale, autrement dit qui exige une réponse par oui, ou par non : soit l'action peut se passer de la réflexion, soit elle ne le peut pas. En effet si on se limite à l'opinion commune, l'action semble s'opposer à la réflexion. L' homme d'action serait celui qui agit dans l'immédiat, alors que la réflexion, en revanche, exigerait étant donné la mouvement de retour sur elle-même qu'elle implique et qu'elle exige une certaine durée, a...
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l'action ne vise-t-elle que l'efficacité ?
Dans un monde où nous sommes jugés sur nos actes, sur ce qu'ils manifestent de ce que nous sommes dans le monde, il parait normal d'attribuer pour unique visée de ceux-ci et de l'action en général, l'efficacité. C'est ainsi que l'homme politique par exemple, est écarté du pouvoir si ces actions sont jugées inefficaces. Pourtant, pour naturel que cela paraisse, on peut toutefois se demander si l'action ne vise que l'efficacité. En effet, viennent aussi à l'esprit des actions qui semblent sortir d...
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L'action requiert-elle décision d'un sujet ?
Introduction : 1/ Commençons par une analyse des termes du sujet : - L'Action peut être définie comme un effet de la volonté (en ce sens, un effet sans volonté n'est pas une action). L'action comprise en ce sens est ce qui permet de faire ce qu'on veut, et par la même, d'être libre. L'action semble donc impliquer une soumission du corps à l'âme (et c'est en ce sens qu'elle serait libre). En ce sens, l'action serait à opposer à la passion : dans ce cas, c'est semble t-il le corps qui commande, et...
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Expliquez et appréciez cette pensée de Marcel Proust : « Une personne est une ombre où nous ne pouvons jamais pénétrer, pour laquelle il n'existe pas de connaissance directe, au sujet de quoi nous nous faisons des croyances nombreuses à l'aide de paroles
Expliquez et appréciez cette pensée de Marcel Proust : « Une personne est une ombre où nous ne pouvons jamais pénétrer, pour laquelle il n'existe pas de connaissance directe, au sujet de quoi nous nous faisons des croyances nombreuses à l'aide de paroles et d'actions, lesquelles les unes et les autres ne nous donnent que des renseignements insuffisants et d'ailleurs contradictoires ». INTRODUCTION Remarquer que d'une part nous nous vantons toujours de bien connaître nos semblables, mais que d'au...
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ARISTOTE : LA VERTU COMME JUSTE MILIEU (Éthique à Nicomaque, II, 6)
ARISTOTE : LA VERTU COMME JUSTE MILIEU (Éthique à Nicomaque, II, 6) PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaî...
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Rapports de la croyance et de l'action
Le travail consiste ici dans le rapprochement à établir entre des faits décrits et analysés dans tous les Cours ou Manuels. Deux modes de présentation sont possibles. 1). On pourrait partir d'une analyse des deux faits. L'action prend un caractère de plus en plus intellectualisé à mesure du développement mental, mais il est bien évident que l'action dépend surtout des puissances expansives qui nous constituent, le fond en est la tendance. La croyance porte sur des jugements ; nous cherchons, pou...
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La pensée naît-elle de l'action ?
Au premier abord, il semble que la pensée ne naisse pas de l'action mais bien au contraire de l'inaction. Plus d'un philosophe affirme, en effet, qu'il faut se détourner de l'action pour philosopher, et que penser est l'inverse d'agir. Nul n'affirme cette idée avec plus de force que Platon. Selon lui, mute action est un affaiblissement de la pensée. La découverte du vrai exige une véritable conversion : se détacher des apparences d'ici-bas et contempler les Idées. Pourtant, la pensée de Platon e...
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KANT: Etre bienfaisant... est un devoir...
"Être bienfaisant, quand on le peut, est un devoir, et de plus il y a de certaines âmes si portées à la sympathie, que même sans un autre motif de vanité ou d'intérêt elles éprouvent une satisfaction intime à répandre la joie autour d'elles et qu'elles peuvent jouir du contentement d'autrui en tant qu'il est leur oeuvre. Mais je prétends que dans ce cas une telle action, si conforme au devoir, si aimable qu'elle soit, n'a pas cependant de valeur morale véritable, qu'elle va de pair avec d'...
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L’action politique est-elle un travail ?
Définition des termes du sujet Le concept d' « action politique » est plus précis et plus limité que celui de politique. Si la politique en effet est art de gouverner l'Etat, et si l'on qualifie de « politique » tout ce qui concerne ce gouvernement, l' « action politique » désigne la pratique effective de la politique et place donc la politique dans le champ du concret. C'est cette mise en place d'un lien de la politique avec le concret qui pose problème ici, et il faudra l'interroger sous l'écl...
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Baruch SPINOZA
Une opinion vulgairement répandue nomme esclave celui qui agit sur l'ordre d'un autre, et homme libre celui qui se conduit comme il le veut. Cette manière de voir n'est pas tout à fait conforme à la vérité. En fait, l'individu entraîné par une concupiscence personnelle au point de ne plus rien voir ni faire de ce qu'exige son intérêt authentique est soumis au pire des esclavages. Au contraire, on devra proclamer libre l'individu qui choisit volontairement de guider sa vie sur la raison. Quant à...
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Kant: L'inconscient m'empêche-t-il d'être libre ?
ANT: Le Je » prouve que j'agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat. J'ai conscience des déterminations et des actions, et un sujet qui a conscience de ses déterminations et de ses actions a une absolue liberté. Que le sujet possède une liberté absolue, parce qu'il est conscient, prouve qu'il n'est pas un sujet qui pâtit, mais qui agit. C'est seulement dans la mesure où j'ai conscience d'une action effective, dans la mesure où j'agis à partir du principe interne de l'activité...
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L'erreur provient de l'ignorance - SPINOZA
L'erreur provient de l'ignorance L'erreur consiste dans une privation de connaissance ; mais, pour l'expliquer plus amplement, je donnerai un exemple : les hommes se trompent en ce qu'ils se croient libres ; et cette opinion consiste en cela seul qu'ils ont conscience de leurs actions et sont ignorants des causes par où ils sont déterminés ; ce qui constitue donc leur idée de la liberté, c'est qu'ils ne connaissent aucune cause de leurs actions. Pour ce qu'ils disent en effet : que les actions h...
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Kant: L'inconscient m'empêche-t-il d'être libre ?
ANT: Le Je » prouve que j'agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat. J'ai conscience des déterminations et des actions, et un sujet qui a conscience de ses déterminations et de ses actions a une absolue liberté. Que le sujet possède une liberté absolue, parce qu'il est conscient, prouve qu'il n'est pas un sujet qui pâtit, mais qui agit. C'est seulement dans la mesure où j'ai conscience d'une action effective, dans la mesure où j'agis à partir du principe interne de l'activité...
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Le bonheur peut-il être la fin de notre action?
La poursuite du bonheur constitue une fin universelle de la nature humaine. C'est ce que Pascal a vu très tôt dans ses Pensées : "Tous les hommes recherchent d'être heureux . Cela est sans exception, quelques différents moyens qu'ils y emploient." . Pourtant il est compliqué de définir explicitement ce qu'est le bonheur. En effet, la plupart du temps on entend par bonheur la satisfaction absolue. En fait, comme le dit Schopenhauer, le bonheur n'est qu'un état durable et constant de sérénité et d...
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KANT
Le philosophe doit se pencher aussi sur la question de la pratique. Que répondre à la question « que dois-je faire ? » ? « Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de...
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Est-il suffisant de suivre la morale établie pour être moral ?
Introduction : ● Bien définir les termes du sujet : - « Suffisant » : est suffisant ce qui suffit, ce qui n'a pas besoin d'autre chose que de lui-même. Ici, il s'agit d'une condition suffisante – suivre la morale – c'est ce qui se suffit à lui-même pour entraîner une conséquence. - « Morale établie » : contrairement à l'éthique, les principes devant régir l'action ne sont pas déterminés par le sujet individuellement, mais par un groupe qui les pose comme un ensemble de règles à suivre. Autrement...
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KANT
Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de tout autre but, objectivement nécessaire. (...) Il y a un impératif qui nous ordonne immédiatement une certaine conduite,...
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Peut-on juger une action sur sa seule efficacité ?
INTRODUCTION Le jugement est une faculté de l'esprit qui, d'une manière générale, attribue la vérité ou la fausseté à une proposition. Toutefois dans le domaine de l'action, le jugement concerne plutôt la valeur de ce qui est jugé ; il s'agit donc d'apprécier ce qui est bien mal dans une conduite. L'action, c'est ce que fait quelqu'un, c'est ce par quoi il réalise une intention ou une impulsion. Cependant, si une intention précède une action, il y a aussi des conséquences en suivent. Comment alo...
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DESCARTES: Pour le libre arbitre, je suis entièrement d'accord avec ce qui a été écrit par le Révérend Père
Pour le libre arbitre, je suis entièrement d'accord avec ce qui a été écrit par le Révérend Père'. Et pour expliquer plus nettement mon opinion, je désire que l'on remarque sur ce point que l'indifférence me semble signifier proprement cet état dans lequel la volonté se trouve, lorsqu'elle n'est point portée, par la connaissance du vrai ou du bien, à suivre un parti plutôt qu'un autre; et c'est en ce sens que je l'ai prise, quand j'ai écrit que le plus bas degré de la liberté consistait à no...
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Dans quelles expériences se manifeste la conscience morale ?
Avant de nous poser la question de la nature et de l'origine de la conscience morale, nous tenterons de la saisir dans ses manifestations concrètes. — I — La mauvaise conscience. Il semble qu'on ne puisse décrire « la mauvaise conscience » que par référence à « la bonne conscience ». Mais la bonne conscience est presque inconscience morale parce qu'elle est absence de souci moral, elle est demiconscience. Si, à propos d'un devoir accompli, la conscience s'aiguise dans une affirmation de sati...
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Faut-il opposer pensée et action ?
Introduction. — Les hommes d'affaires manifestent parfois le plus grand mépris pour le philosophe retiré dans sa tour d'ivoire, même pour le penseur qui cherche dans l'observation de lui-même ou dans la méditation du passé une meilleure compréhension de l'homme et de la vie. C'est dans l'action, pensent-ils, que l'on apprend, non seulement à agir utilement, mais encore à se connaître et à connaître les autres. Repliée sur elle-même, la pensée rend inapte à l'action et ne produit, dans le domaine...
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Faut-il être juste par devoir ou par intérêt ?
Introduction La notion de justice est l'un des fondements de notre civilisation. Nous savons tous, de manière plus ou moins claire, ce que signifie être juste. Cette expression désigne la conformité à un droit, qu'il soit naturel (la loi de la nature), moral ou positif (institutionnel et usuel). L'action juste peut, en outre, reposer distinctement sur des principes juridiques, moraux ou religieux. La philosophie relève alors une problématique : qu'est-ce qui fonde et légitime mon action juste ?...
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Suis-je bien le sujet de toutes mes pensées et mes actions ?
Analyse et problèmes • Le sujet est l'être considéré dans son individualité, le « moi ». C'est, comme dans le sens grammatical, l'auteur, celui auquel se rapporte les pensées et les actions. Dans un autre sens, le sujet est également le thème, le propos. Enfin, il faut tenir compte du troisième sens : le sujet est celui qui est soumis à une autorité souveraine. • Les pensées, entièrement dans l'intériorité, se rapportent plus profondément au sujet. Elles sont l'oeuvre d'une conscience. Cependant...
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Cl. Bernard écrit : « Dans sa marche à travers les siècles, la médecine constamment forcée d'agir, a tenté d'innombrables essais dans le domaine de l'empirisme et en a tiré d'utiles enseignements. Si elle a été sillonnée et bouleversée par des systèmes d
Cl. Bernard écrit : « Dans sa marche à travers les siècles, la médecine constamment forcée d'agir, a tenté d'innombrables essais dans le domaine de l'empirisme et en a tiré d'utiles enseignements. Si elle a été sillonnée et bouleversée par des systèmes de toute espèce que leur fragilité a fait successivement disparaître, elle n'en a pas moins exécuté des recherches, acquis des notions et entassé des matériaux précieux, qui auront plus tard leur place et leur signification dans la médecine scient...
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Alain et le pianisme !
«Comment expliquer qu'un pianiste, qui croit mourir de peur en entrant sur la scène, soit immédiatement guéri dès qu'il joue? On dira qu'il ne pense plus alors à avoir peur, et c'est vrai; mais j'aime mieux réfléchir plus près de la peur ellemême, et comprendre que l'artiste secoue sa peur et la défait par ces souples mouvements des doigts. Car, comme tout se tient en notre machine, les doigts ne peuvent se délier si la poitrine ne l'est aussi; la souplesse, comme la raideur, envahit tout; et, d...
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KANT: Prenons un acte volontaire, par exemple un mensonge pernicieux
Prenons un acte volontaire, par exemple un mensonge pernicieux, par lequel un homme a introduit un certain désordre dans la société, dont on recherche d'abord les raisons déterminantes qui lui ont donné naissance, pour juger ensuite comment il peut lui être imputé avec toutes ses conséquences. Sous le premier point de vue, on pénètre le caractère empirique de cet homme jusque dans ses sources que l'on recherche dans la mauvaise éducation, dans les mauvaises fréquentations, en partie aussi...
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Le Bonheur peut-il être la fin de notre action morale ?
Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : 1. Bonheur : Le Bonheur est souvent défini comme la fin ultime de toute vie humaine : chaque homme le désire pour lui-même. En ce sens il est éternel. Mais, il peut être aussi défini comme l'apaisement - par satisfaction (hédonisme) ou par négation (renoncement)) de tous les désirs de l'homme (ataraxie). En ce sens il apparaît comme seulement momentané. Dans la perspective plus particulièrement religieuse, on distingue le bonheur terrestre du bonhe...