719 résultats pour "chose"
-
Peut-on être conscient de tout ?
Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « Peut-on » : désigne la possibilité et la légitimité de faire, d'accomplir, de penser, de tourner son action vers quelque chose. - « Etre conscient » : c'est avoir une aperception plus ou moins immédiate pour le sujet de ce qui se passe en dehors de lui ou en lui. Cela désigne la conscience psychologique qui se présente comme une forme particulière de savoir, un savoir immédiat. C'est la relation qu'un sujet entretient avec une réalité interne...
-
MALEBRANCHE et l'erreur
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA RECHERCHE DE LA VERITE" DE MALEBRANCHE Cette première oeuvre de Malebranche (1638-1715), imposante, et qu'il ne cessera de compléter et de parfaire au point qu'on ne puisse la lire sans ses nombreux Éclaircissements, est de dix années postérieure à son ordination et à sa découverte simultanée et enflammée de la philosophie de Descartes. Sa vocation uniment religieuse et philosophique va consister à compléter et à corriger l'un par l'autre Saint Augustin et l'aute...
-
Le travail peut-il être pour l'homme autre chose que le moyen de subvenir à ses besoins ?
Analyse du sujet : Le sujet prend la forme d'une question fermée, à laquelle il s'agira de répondre par « oui » ou « non » en conclusion, au terme d'une argumentation documentée. Le travail peut être défini comme l'activité consistant à transformer la nature (au sens large) en vue de la satisfaction de besoins. Il est donc avant tout un moyen dont la fin est de subvenir aux besoins. Le sujet nous invite à nous demander s'il n'est que ça : Il pourrait en effet être le moyen d'autres fins, comme l...
-
Pascal: L'imagination est-elle incompatible avec la raison ?
Les données sensibles, plus immédiates et passives, permettent d'appliquer des raisonnements par induction dont la pertinence logique est tout aussi incertaine que ceux de la déduction. Ce qui nous fait soupçonner que les erreurs des sens pourraient parfois être des illusions de la raison elle-même. Cette dernière n'est-elle qu'un artifice ? Passer de l'idée d'avoir raison à la raison met en lumière l'importance de l'activité proprement argumentative de la raison. On peut en gros distinguer troi...
-
KANT: L'art est distingué de la nature comme le «faire»
"L'art est distingué de la nature comme le «faire» (facere) l'est de l'« agir» ou du « causer » en général (agere), et le produit ou la conséquence de l'art se distingue en tant qu'oeuvre (opus) du produit de la nature en tant qu'effet (effectus). En droit, on ne devrait appeler art que la production par liberté, c'est-à-dire par un libre arbitre, qui met la raison au fondement de ses actions. On se plaît à nommer une oeuvre d'art (Kunstwerk) le produit des abeilles (les gâteaux de cire r...
-
Sujet : La recherche du bonheur est-elle raisonnable ?
Demande d'échange de corrigé de coco alex ([email protected]). Sujet déposé : La recherche du bonheur est-elle raisonnable ? Sujet : La recherche du bonheur est-elle raisonnable ? Nous aspirons tous au bonheur. En effet, quelque soit le moment de l'histoire, l'être humain a toujours cherché à être heureux parfois en ne pensant qu'à lui, et n'ayant pour unique but que la satisfaction entière de ses désirs. Néanmoins, en introduisant la notion de morale dans cette quête du bonheur, demeure telle l...
-
Pascal: L'imagination est-elle incompatible avec la raison ?
Les données sensibles, plus immédiates et passives, permettent d'appliquer des raisonnements par induction dont la pertinence logique est tout aussi incertaine que ceux de la déduction. Ce qui nous fait soupçonner que les erreurs des sens pourraient parfois être des illusions de la raison elle-même. Cette dernière n'est-elle qu'un artifice ? Passer de l'idée d'avoir raison à la raison met en lumière l'importance de l'activité proprement argumentative de la raison. On peut en gros distinguer troi...
-
Alain
"L'homme est obscur en lui-même; cela est à savoir. Seulement il faut éviter ici plusieurs erreurs que fonde le terme d'inconscient. La plus grave de ces erreurs est de croire que l'inconscient est un autre Moi; un Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses, une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller. Contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a point de pensées en nous sinon par l'unique sujet, Je. Cette remarque est d'ordre moral. Il ne faut point se dire qu'en rêvant on se met à pe...
-
-
KANT: «Nous ne connaissons a priori
des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes.»
VOCABULAIRE: A priori: C e qui précède l’expérience, et n’est tiré que de l’esprit ou de la raison. C hez Kant, les formes a priori de la sensibilité (l’espace et le temps) et de l’entendement (les catégories) rendent possible l’expérience (l’a priori est ici transcendantal). Les marques de l’a priori sont l’universalité et la nécessité. L’expérience, quant à elle, n’offre que des généralisations et du contingent. La raison peut atteindre, dans le réel, ce à quoi elle donne elle–même sa forme. «...
-
ce que j'appelle moi" est il autre chose qu'un personnage ?"
Introduction : Si on me demande qui je suis, je me définirai par un nom, un ensemble de traits distinctifs, et un ensemble d'évènements, une histoire. Cette définition pourrait aussi bien être celle du concept de « personnage ». Qu'est ce qui distingue le moi d'un personnage ? On peut dire que le moi est réel alors que le personnage est une représentation. Mais le moi n'est il pas lui aussi une représentation, une histoire que l'on raconte ? Bien que le moi se rapporte à une réalité, ce rapport...
-
Vivre et exister, est-ce la même chose ?
Les êtres vivants viennent au monde avec le même bagage; c'est cette force mystérieuse qui leur donne la capacité de se mouvoir, de produire de la matière d'eux-mêmes, de se reproduire : la vie. Ainsi, l'on pourrait dire des animaux ou des hommes qu'ils possèdent, dès le départ, par nature, la même animation vitale en tant qu'ils appartiennent tous les deux à l'ordre du vivant et c'est là le fondement même de leur existence. Mais le sujet nous invite pourtant à distinguer ces deux notions qui...
-
Montaigne: Barbarie et sauvagerie
Texte à commenter : « Or je trouve [...] qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ; comme de vrai il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idée des opinions et usances du pays ou nous sommes. Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, le parfait et accompli usage de toutes choses. Ils sont sauvages, de même que nous appelion...
-
Nietzsche
Exiger de la force qu'elle ne se manifeste pas comme telle, qu'elle ne soit pas une volonté de terrasser et d'assujettir, une soif d'ennemis, de résistance et de triomphes, c'est tout aussi insensé que d'exiger de la faiblesse qu'elle manifeste de la force. Une quantité de force répond exactement à la même quantité d'instinct, de volonté, d'action — bien plus, la résultante n'est autre chose que cet instinct, cette volonté, cette action même, et il ne peut en paraître autrement que grâce aux séd...
- « C'est un fait d'expérience courante qu'il y a une foule de choses contradictoires, d'institutions contradictoires, etc., dont la contradiction n'a pas seulement sa source dans la rétlexion extérieure, mais réside dans les choses et les institutions ell
-
Nietzsche
L'affirmation des valeurs suppose d'abord un renversement des illusions aliénantes : il faut se libérer de l'illusion de l'au-delà, de l'illusion des « arrière-mondes ». Derrière les actes il y aurait un sujet, un moi : tel est le grand postulat de toute morale. Mais est-ce réellement pensable ? « Exiger de la force qu'elle ne se manifeste pas comme telle, qu'elle ne soit pas une volonté de terrasser et d'assujettir, une soif d'ennemis, de résistance et de triomphes, c'est tout aussi insensé que...
-
Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
-
-
Occurrence du mot "abstenir" dans l'oeuvre de Descartes
Occurrence du mot "abstenir" dans l'oeuvre de Descartes MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième. d'où il suit que je suis entièrement indifférent à le nier, ou à l'assurer, ou bien même à m'abstenir d'en donner aucun jugement. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L'AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS. Et quoique le fer et le feu ne se manient jamais sans péril par des enfants ou par des imprudents, néanmoin...
-
Les religions sont-elles prisonnières de la superstition ?
A la question posée par le sujet, on serait tenté de répondre très vite que non d'un point de vue extérieur à la religion, seulement la question semble après réflexion plus difficile que cela à résoudre. Le dictionnaire nous dit que la superstition consiste en une croyance irraisonnée ou au pouvoir occulte et fatal d'un acte, d'un signe. Ainsi le sujet nous demande si les religions sont totalement prisonnières de la superstition ? On verra donc dans un premier cas que la définition de la sup...
-
DESCARTES
Mais, parce que nous savons que l'erreur dépend de notre volonté, et que personne n'a la volonté de se tromper, on s'étonnera peut-être qu'il y ait de l'erreur en nos jugements. Mais il faut remarquer qu'il y a bien de la différence entre vouloir être trompé et vouloir donner son consentement à des opinions qui sont cause que nous nous trompons quelquefois. Car encore qu'il n'y ait personne qui veuille expressément se méprendre, il ne s'en trouve presque pas un qui ne veuille donner son consente...
-
Aristote
Puisque toute connaissance, tout choix délibéré aspire à quelque bien, les hommes, et il ne faut pas s'en étonner, paraissent concevoir le bien et le bonheur d'après la vie qu'ils mènent. La foule et les gens les plus grossiers disent que c'est le plaisir : c'est la raison pour laquelle ils ont une préférence pour la vie de jouissance. C'est qu'en effet les principaux types de vie sont au nombre de trois : celle dont nous venons de parler, la vie politique, et en troisième lieu la vie contemplat...
-
La conception pragmatiste de la vérité et ses conséquences métaphysiques ?
Kant disait qu'en cherchant à répondre à la question: qu'est-ce que la vérité ? on risque, si l'on y prend pas garde, "de donner le ridicule spectacle de deux personnes dont l'une trait le bouc (comme disaient les Anciens) tandis que l'autre tient une passoire". Et en effet il n'est pas facile de préciser le sens exact de cette question puisque, comme les Sceptiques savaient déjà bien le faire remarquer, pour lui donner une réponse convenable, c'est-à-dire vraie, il faudrait être d'accord au...
-
Aristote: une communauté d'intérêts
« Ce n'est pas entre deux médecins que naît une communauté d'intérêts, mais entre un médecin par exemple et un cultivateur, et d'une manière générale entre des contractants différents et inégaux qu'il faut pourtant égaliser. C'est pourquoi toutes les choses faisant objet de transaction doivent être d'une façon quelconque commensurables entre elles. C'est à cette fin que la monnaie a été introduite, devenant une sorte de moyen terme, car elle mesure toutes choses et par suite l'excès et le défaut...
-
Vouloir dire la vérité n'est-il qu'un idéal vain ?
Introduction : La vérité peut se définir comme un discours vrai c'est-à-dire un jugement correspondant adéquat entre l'objet et le discours proféré. Or il y a essentiellement deux dimensions dans la vérité : une formelle, logique qui marque la cohérence du discours. Elle est la non-contradiction. Et par rapport au contenu : elle est la vérité correspondance : accord avec les phénomènes. En ce sens, la vérité apparaît comme une norme c'est-à-dire règle, modèle, type idéal indiquant ce qui doit êt...
-
LOCKE: la terre et toutes les créatures inférieures
LOCKE : LA PROPRIÉTÉ, EST UN DROIT NATUREL Contrairement à Hobbes, le philosophe anglais John Locke (1632-1704), estime, lui, que la propriété est bien un droit naturel. « Si la terre et toutes les créatures inférieures appartiennent à tous, du moins chaque homme détient-il un droit de propriété sur sa propre personne ; et sur elle aucun autre que lui n'a de droit. Par suite, son travail personnel et l'oeuvre de ses mains lui appartiennent en propre. Or chaque fois qu'il retire une chose q...
-
-
Tout savoir n'est-il au fond qu'une croyance ?
Introduction Quelle différence peut-il y avoir entre savoir et croire que l'on sait ? La différence consiste essentiellement dans le fait que celui qui sait détient une vérité, tandis que celui qui croit quelque chose ou croit en quelque chose peut se tromper. Pourtant, il arrive aussi que l'on croit avec justesse : la croyance ne se distingue donc pas du savoir par le simple critère de la vérité. Il semblerait plutôt que la différence provienne de l'attitude face à l'objet de connaissance : cel...
-
LE SUJET PEUT-IL SE DELIVRER PAR LUI-MEME DES APPARENCES ?
Intro: Quels sont les voies possibles d'une connaissance autonome? Tout passe par la question de l'évidence. Peut-on fonder l'évidence de manière autonome? Peut-on accepter les évidences comme vérité autrement que par un acte de foi? Å La raison au secours de l'évidence Descartes prend en main ce problème. L'enjeu en est la constitution d'un connaissance autonome. Lisons un extrait de son célèbre Discours de la Méthode. a) Nécessité et difficulté de la métaphysique Je ne sais si je dois vous en...
-
Platon
"Vois-tu, bienheureux Simmias, il est à craindre que ce ne soit pas là, par rapport à la vertu, le mode correct d'échange : celui qui consiste à échanger des plaisirs contre des plaisirs, des peines contre des peines, une peur contre une peur, une plus grande quantité contre une plus petite, comme si c'était de la monnaie ! que cette monnaie ne soit seule de bon aloi et contre quoi doivent s'échanger toutes ces choses : (b) la pensée ! que ce soit là ce que, toutes, elles valent, et le prix dont...
-
Descartes: désir et liberté
Il me semble que l'erreur qu'on commet le plus ordinairement touchant les désirs est qu'on ne distingue pas assez les choses qui dépendent entièrement de nous de celles qui n'en dépendent point: car, pour celles qui ne dépendent que de nous, c'est-à-dire de notre libre arbitre, il suffit de savoir qu'elles sont bonnes pour ne les pouvoir désirer avec trop d'ardeur, à cause que c'est suivre la vertu que de faire les choses bonnes qui dépendent de nous. Et il est certain qu'on ne saurait avoir un...
-
Blaise PASCAL: Cette superbe puissance, ennemie de la raison
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas édito...
- « Il faut considérer que nous pensons à quantités de choses à la fois, mais nous ne prenons garde qu'aux pensées qui sont les plus distinguées : et la chose ne saurait aller autrement, car, si nous prenions garde à tout, il faudrait penser avec attentio
-
Platon
"Quand on dit de chaque être vivant qu'il vit et qu'il reste le même - par exemple, on dit qu'il reste le même de l'enfance à la vieillesse -, cet être en vérité n'a jamais en lui les mêmes choses. Même si l'on dit qu'il reste le même, il ne cesse pourtant, tout en subissant certaines pertes, de devenir nouveau, par ses cheveux, par sa chair, par ses os, par son sang, c'est-à-dire par tout son corps. Et cela est vrai non seulement de son corps, mais aussi de son âme. Dispositions, caractères, op...
-
Nietzsche
Mais ne devrions-nous pas aujourd’hui sentir enfin la nécessité de procéder à un bouleversement radical des valeurs grâce à un nouveau retour sur nous-mêmes, à un approfondissement nouveau de l’homme? Ne sommesnous pas arrivés au seuil d’une nouvelle période que l’on pourrait, négativement d’abord, qualifier d’extra-morale, puisque chez nous au mois, immoralistes, on commence à soupçonner que la valeur décisive d’un acte réside justement dans ce qu’il a de non-intentionnel, et que tout ce qu’il...
-
-
Nietzsche et les immoralistes
Mais ne devrions-nous pas aujourd’hui sentir enfin la nécessité de procéder à un bouleversement radical des valeurs grâce à un nouveau retour sur nous-mêmes, à un approfondissement nouveau de l’homme? Ne sommes-nous pas arrivés au seuil d’une nouvelle période que l’on pourrait, négativement d’abord, qualifier d’extramorale, puisque chez nous au mois, immoralistes, on commence à soupçonner que la valeur décisive d’un acte réside justement dans ce qu’il a de non-intentionnel, et que tout ce q...
-
HEGEL et l'éducation des enfants
À l'école, [...] l'activité de l'enfant commence à acquérir, de façon essentielle et radicale, une signification sérieuse, à savoir qu'elle n'est plus abandonnée à l'arbitraire et au hasard, au plaisir et au penchant du moment ; l'enfant apprend à déterminer son agir d'après un but et d'après des règles, il cesse de valoir à cause de sa personne, et commence de valoir suivant ce qu'il fait et de s'acquérir du mérite. Dans la famille, l'enfant doit agir comme il faut dans le sens de l'obéiss...
-
Epicure et la tripartition des désirs de l'homme
Maintenant, il faut parvenir à penser que, parmi les désirs, certains sont naturels, d'autres sont vains. Parmi les désirs naturels, certains sont nécessaires, d'autres simplement naturels. Parmi les désirs nécessaires, les uns le sont pour le bonheur, d'autres pour le calme du corps, d'autres enfin simplement pour le fait de vivre. En effet, une vision claire de ces différents désirs permet à chaque fois de choisir ou de refuser quelque chose, en fonction de ce qu'il contribue ou non à la...
-
Montaigne: L'ignorance s'oppose-t
-elle à la vérité ?
Comme l'a montré Platon, il faut faire un effort, une sorte de pari, pour penser la vérité, pour concevoir l'idée d'une vérité qui serait autre chose qu'une simple opinion parmi d'autres. Une telle idée semble naître de deux sources. D'abord, nous sommes toujours contraints de comparer nos idées à celles des autres, si bien qu'on en vient naturellement à se demander s'il n'existerait pas une mesure extérieure aux diverses considérations exprimées, une mesure fiable et connaissable, capable de dé...
-
BERNARD: «Un phénomène vital a, comme
tout autre phénomène, un déterminisme rigoureux [qui] ne saurait être
autre chose qu'un déterminisme physico-chimique. La force vitale, la
vie, appartiennent au monde métaphysique... »
Thème 352 BERNARD: «Un phénomène vital a, comme tout autre phénomène, un déterminisme rigoureux [qui] ne saurait être autre chose qu'un déterminisme physico-chimique. La force vitale, la vie, appartiennent au monde métaphysique... » Il faut distinguer la science et la métaphysique. «Un phénomène vital a, comme tout autre phénomène, un déterminisme rigoureux [qui] ne saurait être autre chose qu'un déterminisme physico-chimique. La force vitale, la vie, appartiennent au monde métaphysique; leur ex...
-
Lévinas: La technique, asservissement ou libération ?
évinas: Il serait urgent de défendre l'homme contre la technologie de notre siècle. L'homme y aurait perdu son identité pour entrer comme un rouage dans une immense machinerie où tournent choses et êtres. Désormais, exister équivaudrait à exploiter la nature ; mais dans le tourbillon de cette entreprise qui se dévore elle-même, ne se maintiendrait aucun point fixe. Le promeneur solitaire qui flâne à la campagne avec la certitude de s'appartenir, ne serait, en fait, que le client d'une industrie...
-
BERKELEY
Demande d'échange de corrigé de liardon audrey ([email protected]). Sujet déposé : " L'être n'existe pas en soi, mais seulement en tant qu'il est perçu. Or, pour être perçu, il faut qu'il y ait quelqu'un qui le perçoive: D'où la seconde formule: être, c'est percevoir" L'évêque George Berkeley (12 mars 1685 - 14 janvier 1753) était un empiriste irlandais. L'empirisme est un courant philosophique prônant l'expérience et la perception. Pour Berkeley, il n'existe pas de monde extérieur indépendamment de...
-
Un monde libre est-il un monde juste ?
La justice désigne ce qui est conforme au droit. Or le droit peut s'entendre de deux façon 1) le droit naturel, qui renvoie à des lois inscrites dans la nature même des choses 2) le droit positif, qui renvoie aux lois qui ont été instituées dans une société particulière. Dans les deux cas la loi désigne une obligation, mais une obligation à laquelle l'homme a le pouvoir de se soustraire (on peut choisir de voler alors que la loi morale ou celle d'un pays donné l'interdisent). Dans cette persp...
-
-
Bergson
Si [...] les fourmis, par exemple, ont un langage, les signes qui composent ce langage doivent être en nombre bien déterminé, et chacun d'eux rester invariablement attaché, une fois l'espèce constituée, à un certain objet ou à une certaine opération. Le signe est adhérent à la chose signifiée. Au contraire, dans une société humaine, la fabrication et l'action sont de forme variable, et, de plus, chaque individu doit apprendre son rôle, n'y étant pas prédestiné par sa structure. Il faut donc un l...
-
Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)
Si on situe généralement la naissance de la philosophie dans l’antiquité, à travers l’existence de Socrate et de Platon, l’origine même du sentiment philosophique reste un problème. On reconnaît certes que l’homme est un être qui fait exception dans la nature, de par sa conscience. Il est vrai que seuls, les hommes ont réellement bâti des civilisations et la philosophie apparaît souvent comme une haute forme de culture. Pourtant, qu’est-ce qui nous pousse à philosopher ? Schopenhauer, dans ce te...
-
Beaux-Arts: La peinture contemporaine
La peinture contemporaine Si l'expressionnisme, dont les origines remontent au moins à Goya et à Daumier, et à qui l'apport de Van Gogh, de Toulouse-Lautrec, d'Ensor et de MunchA095 donna une décisive impulsion, est la caricature passionnée et tragique qui définit l'art de Rouault, de Soutine, de Kokoschka, de Permeke, de Solana, de Diego Rivera, etc., mais aussi celui de Vlaminck, de Kirchner et de leurs émules, il n'est guère contestable qu'il faille voir en lui une des idées-forces les plus a...
-
Y a-t-il quelque chose d'injuste à supporter passivement d'être l'objet d'une injustice ?
L'idée de justice implique pour nous la notion de rapports entre des hommes, et nous ne songeons guère, comme le voulait Platon, à l'appliquer à la conduite de l'individu en lui-même. Il en est de même en ce qui concerne l'idée corrélative d'injustice. Apparemment, on n'est ni juste ni injuste envers soi-même. Mais les actes d'autrui retentissent sur nous, et il est difficile de ne pas se demander si l'appréciation des événements qui nous intéressent peut ignorer les règles de la morale sociale....
-
Bergson: Pouvons-nous concevoir un rapport entre le beau et le vrai ?
On s'accorde en général à lier l'idée de la beauté avec celle du plaisir : le beau, c'est d'abord, semble-t-il, ce qui plaît. Cette notion nous renvoie au domaine des sens ou de la sensibilité. Le statut de la pensée, ou de la réflexion, devient dès lors problématique : doit-elle être exclue du plaisir esthétique, comme quelque chose qui en quelque sorte le " parasiterait », ou peut-elle au contraire y être associée ? Quels rapports entretiennent alors la sensibilité et la raison dans l'expérien...
-
L'art nous apprend-il à percevoir ?
Demande d'échange de corrigé de morand renaud ([email protected]). \Sujet déposé : L\'art nous apprend-il à percevoir ? Introduction L'art par son étymologie tekné renvoie à une forme de savoir-faire. L'art médical, l'art de la rhétorique ou encore l'art culinaire nécessitent une habileté que l'on peut acquérir par un apprentissage. L'art est en ce sens nécessairement didactique puisqu'il est un savoir qui se transmet : l'art nous apprend alors à faire quelque chose. Mais l'art désigne, en...
-
Descartes: L'argument d'autorité est-il conforme à la raison ?
On doit lire les livres des Anciens, du moment qu'il est fort avantageux pour nous de pouvoir profiter des travaux d'un si grand nombre d'hommes, soit pour connaître les inventions déjà faites autrefois avec succès, soit aussi pour être informés de ce qu'il reste encore à trouver dans toutes les disciplines. Cependant, il y a péril extrême de contracter peut-être quelques souillures d'erreur en lisant ces livres trop attentivement, souillures qui s'attacheraient à nous, quelles que soient nos ré...
-
STRAUSS: «...il y a dans l'homme
quelque chose qui n'est point totalement asservi à sa société et par
conséquent [...] nous sommes capables, et par là obligés, de rechercher
un étalon qui nous permette de juger de l'idéal de notre société comm
Le droit ne peut pas faire abstraction de la notion de justice. «Mais le simple fait que nous puissions nous demander ce que vaut l'idéal de notre société montre qu'il y a dans l'homme quelque chose qui n'est point totalement asservi à sa société et par conséquent que nous sommes capables, et par là obligés, de rechercher un étalon qui nous permette de juger de l'idéal de notre société comme de tout autre.» Léo Strauss, Droit naturel et histoire (1953). • Pour Léo Strauss, qui réagit contre le p...
-
-
MARC AURÈLE (121-180)
C e n'est pas de transpirer comme les plantes qui a du prix, ni de respirer comme les bestiaux et l e s bêtes sauvages, ni d'être impress ionné par l'imagination, ni d'être manoeuvré comme une marionnette par les inclinations, ni de se rassembler en troupeau ni de se nourrir, car c'est même chose que de rejeter les résidus de la nourriture. A lors, qu'est-c e qui a du prix? Soulever des claquements de mains? Non point. C e n'est pas non plus soulever des claquements de langues, car les acclamati...
-
Kant: On ne flétrira pas leurs erreurs
Texte : « On ne flétrira pas leurs erreurs sous le nom d'absurdités, de jugements ineptes, etc., mais on supposera plutôt qu'il doit y avoir dans leurs opinions quelque chose de vrai, et on l'y cherchera ; en même temps aussi, on s'appliquera à découvrir l'apparence qui les trompe (le principe subjectif des raisons déterminantes de leurs jugements, qu'ils prennent par mégarde pour quelque chose d'objectif) et, en expliquant ainsi la possibilité de leurs erreurs, on saura garder encore un certain...