719 résultats pour "chose"
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chose vue un jour de printemps
Chose vue un jour de printemps, Victor Hugo : introduction « Chose vue un jour de printemps » de Victor Hugo a été publié dans le recueil Les Contemplations en 1856. Les Contemplations sont une sorte d’autobiographie poétique, organisée en deux parties, « Aujourd’hui » et « Autrefois », la césure se situant au livre IV « Pauca meae » évoquant la mort de Léopoldine, la fille de Victor Hugo. Dans « chose vue un jour de printemps », livre 3, en ayant recours à des images et à des parol...
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L'expression: voir les choses telles qu'elles sont a-t-elle un sens ? (Pistes de réflexion seulement)
éléments de réflexion • Réfléchir sur le dualisme « être apparent-être vraiment réel », « sensible-intelligible » que l'on retrouve dans de nombreuses philosophies depuis Platon (Cf. la célèbre allégorie de la caverne et « la réalité vraiment réelle ») jusqu'à Hegel. • Bien appréhender l'enjeu philosophique (métaphysique) de la réflexion engagée par le sujet. • Hegel soutient, en un certain sens, que la dualité du « phénomène » et de « la chose en soi » n'est qu'un fauxsemblant, suscité par la d...
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Aristote
"Pour ce qui est des choses susceptibles d'être autrement, il en est qui relèvent de la création (poïesis), d'autres de l'action (praxis), création et action étant distinctes (...). Aussi la disposition accompagnée de raison (logos) et tournée vers l'action est-elle différente de la disposition, également accompagnée de raison, tournée vers la création; aucune de ces notions ne contient l'autre; l'action ne se confond pas avec la création, ni la création avec l'action. Puisque l'architecture est...
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De quelle façon Hegel nous montre que l’homme, n’est pas qu’une chose de la nature ?
Explication de texte Plan : La thèse de l’auteur : la thèse de l’auteur est : « Les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon, tandis que l'homme, parce qu'il est esprit, à une double existence » Ce qu’elle veut dire : Toutes les choses de la nature existent juste pour exister, l’animal est conscient de son environnement, il est seulement capable de saisir ce qui lui arrive, mais contrairement à l’animal, l’homme ne se contente pas d’exister, l’homme réfléchit, i...
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A.Camus:"l'héroïsme est peu de chose, le bonheur est plus difficile." ?
La phrase de Camus frappe pour deux raisons : tout d'abord parce qu'elle s'offre à n o u s c o m m e u n e affirmation paradoxale, en effet selon le sens commun le héros est un être singulier, rare, courageux, et, suivant la même doxa le bonheur ne fait pas problème, il est une simple circonstance dont on ne peut que se réjouir. Or Camus renverse ces représentations en disant en somme qu'il est plus difficile de faire l'expérience du bonheur que d'être un héros. Mais c'est tout autant pour sa fo...
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Aristote: Langage et vérité
Attacher une valeur égale aux opinions et aux imaginations de ceux qui sont en désaccord entre eux, c'est une sottise. Il est clair, en effet, que ou les uns ou les autres doivent nécessairement se tromper. On peut s'en rendre compte à la lumière de ce qui se passe dans la connaissance sensible : jamais, en effet, la même chose ne paraît, aux uns, douce, et, aux autres, le contraire du doux, à moins que, chez les uns, l'organe sensoriel qui juge des saveurs en question ne soit vicié et endommagé...
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HEGEL: L'art comme imitation de la nature.
"Quel but l'homme poursuit-il en imitant la nature ? Celui de s'éprouver lui-même, de montrer son habileté et de se réjouir d'avoir fabriqué quelque chose ayant une apparence naturelle. Mais cette joie et cette admiration de soi-même ne tardent pas à tourner en ennui et mécontentement, et cela d'autant plus vite et plus facilement que l'imitation reproduit plus fidèlement le modèle naturel. Il y a des portraits dont on a dit assez spirituellement qu'ils sont ressemblants jusqu'à la nausée...
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Aimer, est ce la même chose qu'etre amoureux ?
Le substantif « amour » (qui vient du latin « amor ») est largement polysémique. Il évoque l'attachement affectif, allant du degré le plus faible jusqu'à l'exclusivité, d'un sujet à des objets qui peuvent être variés. Un individu peut aimer une chose, une activité, une abstraction : le jardinage, la musique, Dieu (s'il est croyant) ou sa patrie ; il peut ressentir de l'amour pour un ou plusieurs individus : lui-même (« amour propre » ou « amour de soi »), un autre ou sa famille toute entière par...
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La logique nous apprend-elle quelque chose ?
Il s'agit ici de s'interroger sur la logique et plus particulièrement sur ce qu'elle nous enseigne. La logique est la science des propositions, c'est-à-dire, l'étude formelle du langage. La logique est une science très ancienne, elle est fondée par le philosophe grec Aristote qui y dresse en quelque sorte la description du discours valide et par opposition, celui qui ne l'est pas... Mais tout le problème est que la logique se limite justement aux conditions formelles du discours sans être réelle...
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La logique nous apprend-t-elle quelque chose ?
Il s'agit ici de s'interroger sur la logique et plus particulièrement sur ce qu'elle nous enseigne. La logique est la science des propositions, c'est-à-dire, l'étude formelle du langage. La logique est une science très ancienne, elle est fondée par le philosophe grec Aristote qui y dresse en quelque sorte la description du discours valide et par opposition, celui qui ne l'est pas... Mais tout le problème est que la logique se limite justement aux conditions formelles du discours sans être réelle...
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Autrui peut-il être autre chose pour moi qu'un obstacle ou un moyen ?
Introduction Il y a en moi, comme en tout homme, deux mouvements opposés. Le premier me fait entrer en société car je ne peux me passer des autres pour vivre humainement : en ce sens, autrui est un moyen sans lequel mon but ne saurait être atteint. Le second me fait m'opposer aux autres car nous désirons la même chose : en ce sens, autrui est un obstacle qui m'empêche d'atteindre mon but, de satisfaire mon désir. Ne pouvant me passer de la société des autres, mais continuant à ne penser qu'à moi...
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Avons-nous quelque chose à apprendre de nos erreurs ?
Introduction L'erreur est le contraire de la vérité. Une erreur, par définition, ne nous apprend donc rien. En revanche, nous avons sans doute quelque chose à apprendre de l'erreur démasquée. L'enseignement d'une telle découverte peut n'être que pratique : humilité, prudence, vigilance... Nos erreurs ne nous révéleraient rien d'assuré, seulement une possibilité, un risque de pouvoir encore nous tromper. Mais ne peuvent-elles pas nous apprendre davantage encore ? Toute erreur démasquée ne conduit...
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La poésie peut-elle quelque chose contre la laideur du monde ?
LA POÉSIE PEUT-ELLE QUELQUE CHOSE CONTRE LA LAIDEUR DU MONDE ? « Est-ce que c'est la rime qui compte, les vers bien troussés, ou est-ce que ce sont les mots, tels qu'on les dit, des phrases simples qui expriment la réalité ? À moins que ce soit tout simplement les bruits, ceux de la rue, de la vie quotidienne, le vacarme des usines et les hurlements des combats. » Cette citation de Xavier Mauméjean (Wayne Barrow) suggère que la poésie existe aussi grâce à la réalité terrestre, souvent du...
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Le hasard fait-il bien les choses ?
[Le hasard fait bien les choses. La vie est elle-même la résultante d'un hasard.] L'univers, tout comme la vie, aurait pu ne pas exister Que l'univers soit ce qu'il est, n'est pas, pour le physicien d'aujourd'hui, le résultat d'une nécessité. Il aurait pu être autre, il aurait pu même ne pas exister du tout. De même concernant l'apparition de la vie sur terre. Jacques Monod, dans Le Hasard et la nécessité, pense qu'il n'y avait qu'une chance sur plusieurs milliards pour que l'ensemble des condit...
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Le hasard peut-il bien faire les choses ?
[Le hasard fait bien les choses. La vie est elle-même la résultante d'un hasard.] L'univers, tout comme la vie, aurait pu ne pas exister Que l'univers soit ce qu'il est, n'est pas, pour le physicien d'aujourd'hui, le résultat d'une nécessité. Il aurait pu être autre, il aurait pu même ne pas exister du tout. De même concernant l'apparition de la vie sur terre. Jacques Monod, dans Le Hasard et la nécessité, pense qu'il n'y avait qu'une chance sur plusieurs milliards pour que l'ensemble des condit...
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Platon
"Quand on a cru, sans connaître l'art de raisonner, qu'un raisonnement est vrai, il peut se faire que peu après on le trouve faux, alors qu'il l'est parfois et parfois ne l'est pas, et l'expérience peut se renouveler sur un autre et un autre encore. Il arrive notamment, tu le sais, que ceux qui ont passé leur temps à controverser finissent par s'imaginer qu'ils sont devenus très sages et que, seuls, ils ont découvert qu'il n'y a rien de sain ni de sûr ni dans aucune chose ni dans aucun raisonnem...
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l'art nous révèle-t-il quelque chose du réel ?
Remarques sur l'intitulé du sujet : · A priori, l'art est : 1- copie du réel ou 2- divertissement, donc éloignement de la réalité · Dans les deux cas, l'art ne révèle rien, car révéler = faire connaître à quelqu'un quelque chose qui était ignoré, inconnu, ou caché (= dévoiler). · Mais d'emblée, on a un paradoxe : comment révéler quelque chose du réel puisque le réel est, par définition, ce qui est donné et non absent ? · D'où le présupposé du sujet : le réel ne se donne pas immédiatement....
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La vraie liberté est-elle de pouvoir toutes choses sur soi (Montaigne) ?
Forme de l'énoncé. Énoncé-citation 1. Nous allons (1°) supprimer le nom de l'auteur, (2°) supprimer les guillemets et la consigne « Peuton dire...? », (3°), mettre la proposition indicative qui fait le contenu de la citation sous forme interrogative. En fin de compte notre énoncé sera : « La vraie liberté, est-ce de pouvoir toutes choses sur soi ? ». C'est donc une question avec réponse proposée. Derrière cette question, nous trouverions celle-ci : « En quoi consiste la vraie liberté? » qui sera...
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L'oeuvre d'art nous apprend elle quelque chose sur le réel?
Partie du programme abordée : L'art. Analyse du sujet : Un sujet très classique, mais assez difficile à traiter en profondeur sur les rapports de l'art et du réel. La notion à expliciter est celle de révélation, découvrir ce qui était recouvert d'un voile, faire apparaître ce qui était secret ou latent, etc. Conseils pratiques : Chaque mot compte dans cet énoncé. Attachez-vous à leur donner un sens précis. Par exemple, qui est le nous à qui l'art peut révéler quelque chose ? Pourquoi ? Comme pou...
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LES OEUVRES D'ART NOUS ENSEIGNENT-ELLES QUELQUE CHOSE ?
Il est fréquent que des reproductions d'oeuvres soient utilisées — dans un ouvrage d'histoire, de littérature, etc. — à titre de documents: le lecteur est invité à vérifier dans un tableau ou sur une sculpture le costume de l'époque, la façon dont on s'assoit au Moyen Age, ou les indices de hiérarchie sociale lors du couronnement de Napoléon. Mais on peut se demander si, ainsi utilisées, les oeuvres d'art sont bien respectées pour ce qu'elles sont: les oeuvres d'art nous enseignent-elles quelque...
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Toute chose inutile est-elle pour autant dénuée de valeur ?
Termes du sujet: UTILE / UTILITÉ (adj.) 1. — (Sens objectif) Tout ce qui peut servir valablement de moyen en vue d'une fin quelconque. 2. — (Sens subjectif) Tout ce qui est apte à satisfaire un besoin, ou à contribuer à un résultat désirable. 3. — (Sens vulg.) Tout ce qui peut servir au développement écon. d'une société, au progrès*, à la vie. 4. — Utilitaire : a) Qui concerne l'utile ; par ext., qui concerne ou considère seulement la vie pratique*. b) Qui concerne l'utilitarisme. 5. — Utilitari...
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Sociologie: faits sociaux comme des choses (Durkheim) ?
Envisageons quelques exemples de ce que l'on a coutume d'appeler un «fait social», soit passager soit plus ou moins permanent : une émeute, une mode, une coutume immémoriale. Il sera facile d'y reconnaître l'action mutuelle et la sorte de contrainte qu'exercent les individus les uns sur les autres. De la constatation de l'élément social, on peut tirer la définition suivante : «Le fait social est une manière d'être ou d'agir résultant d'un groupement humain momentané ou stable ». Auguste Comte a...
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Chacune de nos perceptions s'accompagne de la conscience... Sartre
Chacune de nos perceptions s'accompagne de la conscience que la réalité humaine est « dévoilante », c'est-à-dire que par elle « il y a » de l'être, ou encore que l'homme est le moyen par lequel les choses se manifestent ; c'est notre présence au monde qui multiplie les relations, c'est nous qui mettons en rapport cet arbre avec ce coin de ciel ; grâce à nous, cette étoile, morte depuis des millénaires, ce quartier de lune et ce fleuve sombre se dévoilent dans l'unité d'un paysage ; c'est la vite...
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Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. Descartes
Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. Descartes Par cette phrase débute la première partie du Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences (1637) du philosophe français René Descartes (1596-1650). Ce que Descartes entend entreprendre dans son Discours de la méthode, il en donne le sens dans la première partie de son ouvrage. Comme il l'écrit, il s'agit pour lui de représenter sa vie « comme en un tableau afin que chacun en puisse...
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Husserl, « Toute conscience est
conscience de quelque chose »
Thème 265 Husserl, « Toute conscience est conscience de quelque chose » Indications générales Husserl (1859-1938) a posé les bases d'une nouvelle philosophie appelée la phénoménologie. Il s'agit de «faire de la philosophie une science rigoureuse»: non pas en lui appliquant les méthodes des sciences expérimentales, qui sont justement jugées trop peu rigoureuses, mais en prenant pour modèle, à la suite de Descartes, la géométrie. Celle-ci en effet travaille sur de pures idéalités dégagées de la qu...
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HUME: Supposez qu'un homme...
Quelle est la relation exacte entre la cause et l'effet dont dépendent un si grand nombre des connaissances humaines ? Y-a-t-il dans la cause quelque chose qui permette de comprendre l'effet qu'elle engendre ? Ainsi, la diminution de la température de l'eau contient-elle en elle-même la cause de son effet, qui est la transformation de cette même eau en glace ? Ce n'est bien entendu pas le cas. En vérité, certains philosophes du XVIIe siècle se sont posé la question de savoir d'où venait la capac...
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RUSSELL
Il semble assez évident que, s'il n'y avait pas de croyance, il ne pourrait y avoir rien de faux ni rien de vrai, dans le sens où le vrai est un corrélatif du faux. Si nous imaginons un monde uniquement matériel, il n'y aurait là aucune place pour le faux et bien qu'il dût contenir ce qu'on peut appeler « des faits », il ne contiendrait pas de vérités dans le sens où le vrai est une entité du même ordre que le faux. En réalité, le vrai et le faux sont des propriétés que possèdent les croyances e...
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DESCARTES: «Le bon sens est la chose
du monde la mieux partagée...»
Thème 358 DESCARTES: «Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée...» PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DISCOURS DE LA METHODE DE DESCARTES Premier texte philosophique paru en langue française, préfaçant les Essais scientifiques, le Discours de la méthode retrace le parcours intellectuel de son auteur, depuis l'incertitude de l'école et de ses livres jusqu'à la fondation inébranlable du cogito et des fruits qui en découlent. Descartes (1596-1650) prend ses distances avec le long héritage aristo...
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Platon, L'apologie de Socrate, paragraphe XXa
Introduction Pour comprendre ce texte, il fallait être attentif au paragraphe 19 où Socrate met une objection populaire : a-t-il eu raison de se livrer à des actes qui était visiblement risqué ? N'était-il pas plus sage de craindre la mort et de s'abstenir. Socrate a répondu au contraire que la mort ne doit jamais être pris en considération quand il faut choisir entre le bien et le mal : dans notre texte il va essayer de montrer que craindre la mort n'a jamais sage. Plan Partie un : phrase un...
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David HUME et la question de l'identité personnelle
Pour moi, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j'appelle moi-même, je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur, de froid, de lumière ou d'ombre, d'amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne parviens jamais, à aucun moment, à me saisir moi-même sans une perception et je ne peux jamais rien observer d'autre que la perception. Quand mes perceptions sont absentes pour quelque temps, quand je dors profondément, par exemple, je suis, pendant...
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ALAIN: Penser et Croire
Penser n'est pas croire. Peu de gens comprennent cela. Presque tous, et ceux-là même qui semblent débarrassés de toute religion, cherchent dans les sciences quelque chose qu'ils puissent croire. Ils s'accrochent aux idées avec une espèce de fureur ; et, si quelqu'un veut les leur enlever, ils sont prêts à mordre. [...] Lorsque l'on croit, l'estomac s'en mêle et tout le corps est raidi ; le croyant est comme le lierre sur l'arbre. Penser, c'est tout à fait autre chose. On pourrait dire : pens...
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Le désir est-il une misère pour l'homme ?
Problématique : Poser que le désir est une misère, c'est inscrire le désir dans une anthropologie pessimiste. Si le désir signale certes notre imperfection, étant aussi tension vers ce qui nous manque, et en cela, désignant ce qui est susceptible de nous mettre en mouvement, n'est-il pas dans ce cas un bienfait ? N'y a-t-il pas une certaine positivité à manquer au sens où comme le dit Rousseau, « vivre sans peine n'est pas un état d'homme ; vivre ainsi, c'est être mort » ? La misère ne sera...
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Platon
SOCRATE. – En effet, c'est en vue des biens qu'il faut tout faire – c'était notre opinion, à Polos et a moi-même, te rappelles-tu? Es-tu d'accord, toi aussi, pour dire avec nous que le bien est la fin de toute action, et que c'est en vue du bien que tout le reste doit être fait, au lieu de faire le bien en vue du reste. Donne ton suffrage, comme cela tu seras le troisième à être d'accord! CALLICLÈS. – Oui, je suis d'accord. SOCRATE. – Tout le reste, les choses agréables surtout, est donc à faire...
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Lévinas: La technique, asservissement ou libération ?
évinas: Il serait urgent de défendre l'homme contre la technologie de notre siècle. L'homme y aurait perdu son identité pour entrer comme un rouage dans une immense machinerie où tournent choses et êtres. Désormais, exister équivaudrait à exploiter la nature ; mais dans le tourbillon de cette entreprise qui se dévore elle-même, ne se maintiendrait aucun point fixe. Le promeneur solitaire qui flâne à la campagne avec la certitude de s'appartenir, ne serait, en fait, que le client d'une industrie...
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Baruch SPINOZA
... Pour ma part, je qualifie de libre une chose qui existe et agit par la seule nécessité de sa nature ; j'appelle contrainte celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir selon une loi précise et déterminée. Dieu par exemple, existe librement (quoique nécessairement) parce qu'il existe par la seule nécessité de sa nature... Vous voyez donc que je place la liberté non dans un libre décret mais dans une libre nécessité. Mais descendons au niveau des choses créées qui toutes sont dét...
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DESCARTES et le mécanisme
"Je ne reconnais aucune différence entre les machines que font les artisans et les divers corps que la nature seule compose, sinon que les effets des machines ne dépendent que de l'agencement de certains tuyaux, ou ressorts, ou autres instruments, qui, devant avoir quelque proportion avec les mains de ceux qui les font, sont toujours si grands que leurs figures et mouvements se peuvent voir, au lieu que les tuyaux ou ressorts qui causent les effets des corps naturels sont ordinairement trop...
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BERGSON : L'Homo Faber
Dans des milliers d'années, quand le recul du passé n'en laissera plus apercevoir que les grandes lignes, nos guerres et nos révolutions compteront pour peu de chose, à supposer qu'on s'en souvienne encore ; mais de la machine à vapeur, avec les inventions de tout genre qui lui font cortège, on parlera peut-être comme nous parlons du bronze ou de la pierre taillée ; elle servira à définir un âge. Si nous pouvions nous dépouiller de tout orgueil, si, pour définir notre espèce, nous nous en te...
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Le temps est-il ce qui passe, ou ce en quoi éternellement toute chose passe ?
Problématique Le temps est une notion difficile à expliquer. En effet, on a plus souvent tendance à parler du temps de quelque chose, il est une façon de calculer qui est insaisissable en dehors de son objet. Pour St Augustin, le temps est évident lorsque je cherche à l'expliquer. Le problème posé est de savoir si on peut distinguer le temps de ses objets. Il paraît difficile de définir le temps en dehors de l'action qu'il contient mais également de l 'intégrer dans les attributs de ses objets....
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SPINOZA: RAISON ET PASSIONS
Introduction Le désir pour Spinoza est une puissance d'affirmation de soi. Le désir est source de toute évaluation, la mise en relief du monde à partir des valeurs qu'il produit. Nous ne désirons pas une chose parce que nous la jugeons bonne. C'est au contraire parce que nous la désirons que nous la jugeons bonne. Telle est la thèse que l'on doit tirer de Ethique, Troisième partie proposition 6. Selon Spinoza le désir exprime le conatus c'est-à-dire l'effort pour persévérer dans l'être, qui défi...
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La force, la violence peuvent quelque chose, mais non pas toujours tout (Montaigne)
« La force, la violence, peuvent quelque chose, mais non pas toujours tout. » Montaigne Commentaire d'une citation Explication de la citation ● La citation discute les limites du pouvoir de la force et de la violence. Le plus notable, et l'intérêt de cette affirmation de Montaigne, est l'emploi de deux indéfinis : quelque chose, et non pas toujours tout. Il est en effet paradoxal de définir l'extention et les limites d'une notion par deux indéfinis : c'est ainsi l'existence même de la limite...
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DESCARTES et les sentiments de douleur, de faim, de soif
" La nature m'enseigne aussi, par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc.., que je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement, et tellement confondu et mêlé que je compose comme un seul tout avec lui. Car, si cela n'était, lorsque mon corps est blessé, je ne sentirais pas pour cela de la douleur, moi qui ne suis qu'une chose qui pense, mais j'apercevrais cette blessure par le seul entend...
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A-t-on besoin d'une culture universelle ?
L'idéal unificateur de l'Humanisme est-il en train de devenir réalité, une réalité qui tournerait au cauchemar, identifié par Jacques Lesourne sous l'expression de «culture universelle »? Celle-ci paraît être d'abord le produit d'une époque de communication. Elle s'exprime en anglais, dans les aéroports, les grands hôtels, les centres économiques des mégapoles, les séminaires des chercheurs. Bref, c'est la culture d'une certaine jet set qui ne concerne qu'une « élite » internationale, habituée a...
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Bergson et le langage
L'homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède des moyens tout faits d'atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu'il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme. Chaque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage n'est pas une convention, et il est aussi naturel à l'homme de parler que de marcher. Or, quelle est la fonction primitive du langage ? C'est d'établir une commu...
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La Politique et le droit
Cours 2: La politique et le droit Introduction: Qu’est-ce que la politique ? Qu’est-ce qui fait la spécificité de la politique ? Au sens moderne, la politique désigne l’art de gouverner, plus spécifiquement tout ce qui concerne l’Etat ou le gouvernement. Mais le terme avait un sens plus large au départ. Dans la conception antique, le terme de politique (du grec politikos= qui concerne les citoyens; polis= la cité) désigne ce qui concerne l’ensemble des citoyens ou la vie de la Cité. La po...
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Aristote
La loi est toujours quelque chose de général.. et il v a des cas d'espèces pour lesquels il n'est pas possible de poser un énoncé général qui s'y applique avec rectitude. Dans les matières, donc, où on doit nécessairement se borner à des généralités et où il est impossible de le faire correctement, la loi ne prend en considération que les cas les plus fréquents. sans ignorer d'ailleurs les erreurs que cela peut entraîner. La loi n'en est pas moins sans reproche, car la faute n'est pas à la loi.....
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Bergson
L'homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède des moyens tout faits d'atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu'il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme. C haque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage n'est pas une convention, et il est aussi naturel à l'homme de parler que de marcher. Or, quelle est la fonction primitive du langage ? C 'est d'établir une com...
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DESCARTES et la puissance de bien juger
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DISCOURS DE LA METHODE DE DESCARTES Premier texte philosophique paru en langue française, préfaçant les Essais scientifiques, le Discours de la méthode retrace le parcours intellectuel de son auteur, depuis l'incertitude de l'école et de ses livres jusqu'à la fondation inébranlable du cogito et des fruits qui en découlent. Descartes (1596-1650) prend ses distances avec le long héritage aristotélicien véhiculé par la philosophie scolastique : cela se lit aussi bien...
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Alain
Commentaire d'un texte de Alain Il semble bien difficile d'évacuer cette question qui, depuis l'origine, hante les hommes comme aucune autre. Elle ne tient pourtant qu'à un mot, qui travaille jusqu'à notre propre cœur, et qui pourtant ne peut s'assurer des réponses qu'on lui propose: Pourquoi? Cette simple interrogation semble presque se perdre immédiatement dans l'immensité du cosmos, au point que l'homme parfois fausse le jeu, et présente un réponse en attendant la véritable, celle qui ne semb...
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La contradiction n'est-elle que dans les idées, ou peut-elle se trouver également dans les choses ?
Définition des termes du sujet: CONTRADICTION: (1) Fait de soutenir en même temps une chose et son contraire. (2) En logique, incompatibilité entre deux propositions qui s'excluent mutuellement (exemple : « il pleut » et « il ne pleut pas »). (3) Principe de non-contradiction (parfois appelé principe de contradiction) : en logique, principe selon lequel il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas en même temps au même sujet. IDÉE: Parfois synonyme de représentation me...
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L'essence de toute chose est-elle immuable ?
Parménide L1essen e de toute chose est-e le immuable? ~ Pour Parménide, parvenir à la connaissance de ce qui est , c'est comprendre que l'essence de toute chose est unique et immuable . . , Héraclite, au contraire, dira que la réalité, en son essence, n'est qu'un continuel devenir.