310 résultats pour "jugement"
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FREUD: Les peuples sont représentés à peu près par les États qu'ils forment; les États, par les gouvernements qui les dirigent
« Les peuples sont représentés à peu près par les États qu'ils forment; les États, par les gouvernements qui les dirigent. Chaque ressortissant d'une nation peut, avec horreur, constater au cours de cette guerre ce dont il avait déjà une vague intuition en temps de paix, à savoir que si l'État interdit à l'individu le recours à l'injustice, ce n'est pas parce qu'il veut supprimer l'injustice, mais parce qu'il veut monopoliser ce recours, comme il monopolise le sel et le tabac. L'État en gu...
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Nietzsche
Il ne nous reste aujourd'hui plus aucune espèce de compassion avec l'idée du "libre arbitre" : nous savons trop bien ce que c'est le tour de force théologique le plus mal famé qu'il y ait, pour rendre l'humanité "responsable" à la façon des théologiens, ce qui veut dire : pour rendre l'humanité dépendante des théologiens... Je ne fais que donner ici la psychologie de cette tendance à vouloir rendre responsable. - Partout où l'on cherche des responsabilités, c'est généralement l'instinct de punir...
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Discutez cette pensée de Joubert et vérifiez-la par des exemples empruntés à la littérature des trois derniers siècles : « Les écrivains qui ont de l'influence ne sont que des hommes qui expriment parfaitement ce que les autres sentent, et qui réveillent
Discutez cette pensée de Joubert et vérifiez-la par des exemples empruntés à la littérature des trois derniers siècles : « Les écrivains qui ont de l'influence ne sont que des hommes qui expriment parfaitement ce que les autres sentent, et qui réveillent dans les esprits les idées ou les sentiments qui tendaient à éclore. » Pour transformer ce sujet de dissertation littéraire en sujet de dissertation philosophique, ou plutôt psychologique, il suffit d'omettre la proposition : « et vérifiez-la p...
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Baruch SPINOZA
Il est vrai sans doute qu'on doit expliquer l'Écriture par l'Écriture aussi longtemps qu'on peine à découvrir le sens des textes et la pensée des prophètes, mais une fois que nous avons enfin trouvé le vrai sens, il faut user nécessairement de jugement et de la Raison pour donner à cette pensée notre assentiment. Que si la Raison, en dépit de ses réclamations contre l'Écriture, doit cependant lui être entièrement soumise, je le demande, devons-nous faire cette soumission parce que nous avons une...
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MACHIAVEL: une réputation de bonté
« Un prince doit s'efforcer de se faire une réputation de bonté, de clémence, de piété, de fidélité à ses engagements, et de justice ; il doit avoir toutes ces bonnes qualités mais rester assez maître de soi pour en déployer de contraires, lorsque cela est expédient. Je pose en fait qu'un prince, et surtout un prince nouveau, ne peut exercer impunément toutes les vertus, parce que l'intérêt de sa conservation l'oblige souvent à violer les lois de l'humanité, de la charité et de la religio...
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« La rêverie est le dimanche de la pensée. La flânerie n'est pas seulement délicieuse, elle est utile. C'est un bain de santé qui rend la vigueur et la souplesse à tout l'être, à l'esprit comme au corps, c'est le signe et la fête de la liberté, c'est un
« La rêverie est le dimanche de la pensée. La flânerie n'est pas seulement délicieuse, elle est utile. C'est un bain de santé qui rend la vigueur et la souplesse à tout l'être, à l'esprit comme au corps, c'est le signe et la fête de la liberté, c'est un banquet joyeux et salutaire, le banquet du papillon qui lutine et butine sur les côteaux et dans les prés. Or, l'âme est aussi papillon. » (Amiel, Fragments d'un journal intime.) En faisant appel à vos souvenirs littéraires et à votre expérience...
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KANT
En fait, nous remarquons que, plus une raison cultivée s'occupe de poursuivre la jouissance de la vie et du bonheur, plus l'homme s'éloigne du vrai contentement. Voilà pourquoi, chez beaucoup, et chez ceux-là mêmes qui ont été le plus versés dans l'usage de la raison, il se produit, pourvu qu'ils soient assez sincères pour l'avouer, un certain degré de misologie, c'est-à-dire de haine de la raison. En effet, après avoir fait le compte de tous les avantages qu'ils retirent, je ne dis pas de la dé...
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KANT: art et nature
"Devant une production des beaux-arts, on doit avoir conscience que c'est de l'art et non de la nature, mais il faut aussi que la finalité dans la forme de l'oeuvre paraisse aussi libre de toute contrainte de règles arbitraires que si c'était un produit pur et simple de la nature. C'est sur ce sentiment de liberté – liberté jointe à la finalité–que repose la sorte de plaisir qui est seule universellement communicable, sans cependant se fonder sur des concepts. La nature était belle quand e...
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Aristote
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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Baruch SPINOZA
§ 1. Les philosophes conçoivent les affects qui se livrent bataille en nous comme des vices dans lesquels les hommes tombent par leur faute; c'est pourquoi ils ont accoutumé de les tourner en dérision, de les déplorer, de les réprimander, ou, quand ils veulent paraître plus vertueux, de les détester. Ils croient ainsi agir divinement et s'élever au faîte de la sagesse, prodiguant toute sorte de louanges à une nature humaine qui n'existe nulle part, et flétrissant par leurs discours celle qui exi...
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Vocabulaire: CONSCIENCE.
CONSCIENCE. MÉTA. : Intuition, plus ou moins claire et plus ou moins complète, mais essentiellement personnelle, que nous avons des états et des actes de notre esprit. — Conscience spontanée : sentiment global et immédiat de notre vie psychologique. — Conscience réfléchie : acte par lequel le sujet revient sur soi et se prend pour objet : il y a opposition de ce qui connaît et de ce qui est connu. — Pour Aristote, la conscience (qu'il ne nomme cependant pas) rassemble tous les faits intérieurs....
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KANT: la bonne volonté est seule bonne
« De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une BONNE VOLONTÉ. L'intelligence, le don de saisir les ressemblances des choses, la faculté de discerner le particulier pour en juger, et les autres talents de l'esprit, de quelque nom qu'on les désigne, ou bien le courage, la décision, la persévérance dans les desseins, comme qualités du tempérament, sont sans do...
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HOBBES: La cause finale, le but, le dessein que poursuivent les hommes
La cause finale, le but, le dessein que poursuivent les hommes, eux qui par nature aiment la liberté et l'empire exercé sur autrui, lorsqu'ils se sont imposé des restrictions au sein desquelles on les voit vivre dans les républiques, c'est le souci de pourvoir à leur propre préservation et de vivre plus heureusement par ce moyen : autrement dit de s'arracher à ce misérable état de guerre qui est, je l'ai montré, la conséquence nécessaire des passions naturelles des hommes, quand il n'exist...
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LE DEVOIR (cours de philosophie)
Lorsque nous hésitons entre deux partis possibles, nous ne nous demandons pas ce que notre nature nous porte à faire, mais ce que nous devons faire. I. ANALYSE DE LA NOTION - A - Idées d'obligation - Devoir et liberté. L'idée de devoir implique celle d'obligation-mais l'obligation morale est d'un tout autre ordre que la nécessité physique car elle suppose la liberté: «Tu dois, donc tu peux» (Kant). Je ne me sentirais pas obligé si je ne me sentais pas libre. C'est dire que le devoir est de l'esp...
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Levi-Strauss et la barbarie
Commentaire d'un texte de Lévi Strauss « Chacun appelle barbarie ce qui n'est point de son usage » nous explique déjà, au XVIe siècle, Michel de Montaigne dans ses Essais. Le barbare, c'est étymologiquement, l'étranger (βαρβαρος) pour les grecs, celui qui s'exprime par onomatopées – bar-bar – au lieu de s'exprimer dans le logos, le langage grec. Et il faut réfléchir à cet idée d'étranger, cette altérité cristallisée par l'appréhension et l'angoisse des hommes. L'étranger, c'est cet autre pr...
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Russell: La valeur de la philosophie
Russell La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère incertain même. // Celui qui n'a aucune teinture de philosophie traverse l'existence, prisonnier de préjugés dérivés du sens commun, des croyances habituelles à son temps ou à son pays et de convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de la raison. Pour un tel individu, le monde tend à devenir défini, fini, évident ; les objets ordinaires ne font pas naître de questions et les pos...
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MACHIAVEL: Un prince doit s'efforcer de se faire une réputation de bonté
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL Machiavel (1469-1527) est conseillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. Ces derniers n'hésitent pas à s'allier à la France et à l'Espagne pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que Machiavel écrit Le Prince qui soulève quelques paradoxes : dédicacé...
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Alain
"Aucune conception n'est oeuvre. Et c'est l'occasion d'avertir tout artiste qu'il perd son temps à chercher parmi les simples possibles quel serait le plus beau; car aucun possible n'est beau; le réel seul est beau. Faites donc et jugez ensuite. Telle est la première condition en tout art, comme la parenté des mots artiste et artisan le fait bien entendre; mais une réflexion suivie sur la nature de l'imagination conduit bien plus sûrement à cette importante idée, d'après laquelle toute méditatio...
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Feuerbach: Conscience et sentiment de soi
«Quelle est donc la différence essentielle entre l'homme et l'animal? La plus simple et la plus générale des réponses à cette question est aussi la plus populaire : c'est la conscience. Mais la conscience au sens strict, car la conscience entendue comme sentiment de soi, capacité de distinguer les objets sensibles, de percevoir et même de juger des choses extérieures d'après des caractères sensibles déterminés, une telle conscience ne peut être refusée à l'animal. Mais la conscience au sens le p...
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DESCARTES: l'exemple du morceau de cire
Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il été recueilli ; sa figure, sa couleur, sa grandeur sont apparentes ; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. Enfin toutes les choses qui peuvent faire distinctement connaître un corps se rencontrent en celui-ci. Mais voici que, pendant que je parle, on l'a...
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DESCARTES
Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il été recueilli ; sa figure, sa couleur, sa grandeur sont apparentes ; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. Enfin toutes les choses qui peuvent faire distinctement connaître un corps se rencontrent en celui-ci. Mais voici que, pendant que je parle, on l'a...
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DESCARTES: le morceau de cire et la connaissance
Le doute a montré que j'existe comme chose pensante, que l'âme est en conséquence plus aisée à connaître que le corps. Pour lever les objections qui pourraient encore surgir, Descartes montre que, même un objet matériel simple, un morceau de cire, est connu par l'esprit et non par les sens. « Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il ét...
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DESCARTES: Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche
Le doute a montré que j'existe comme chose pensante, que l'âme est en conséquence plus aisée à connaître que le corps. Pour lever les objections qui pourraient encore surgir, Descartes montre que, même un objet matériel simple, un morceau de cire, est connu par l'esprit et non par les sens. « Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il ét...
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Alain: De la distinction entre l'artiste et l'artisan
"Aucune conception n'est oeuvre. Et c'est l'occasion d'avertir tout artiste qu'il perd son temps à chercher parmi les simples possibles quel serait le plus beau; car aucun possible n'est beau; le réel seul est beau. Faites donc et jugez ensuite. Telle est la première condition en tout art, comme la parenté des mots artiste et artisan le fait bien entendre; mais une réflexion suivie sur la nature de l'imagination conduit bien plus sûrement à cette importante idée, d'après laquelle toute médit...
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A-t-on besoin d'une culture universelle ?
L'idéal unificateur de l'Humanisme est-il en train de devenir réalité, une réalité qui tournerait au cauchemar, identifié par Jacques Lesourne sous l'expression de «culture universelle »? Celle-ci paraît être d'abord le produit d'une époque de communication. Elle s'exprime en anglais, dans les aéroports, les grands hôtels, les centres économiques des mégapoles, les séminaires des chercheurs. Bref, c'est la culture d'une certaine jet set qui ne concerne qu'une « élite » internationale, habituée a...
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synthèse du texte de Nietzsche « Humain, trop humain »: le jugement moral
Philosophie : Nietzsche, « Humain, trop humain. » Ce texte est un extrait de l'ouvrage de Nietzsche, « Humain, trop humain » paru en 1878. Ce texte porte principalement sur la morale à travers les exemples choisis sur la politique (la société, l'Etat, la justice et le droit). C'est un texte polémique, qui remet en question la philosophie morale classique. La question qui traverse le texte peut se formuler ainsi : la condamnation morale d'une action humaine a-t-elle un sens ? De quel droit...
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Partagez-vous ce jugement sur la connaissance scientifique « rien n'est donné, tout est construit » ?
Analyse du sujet : l Malgré la formulation du sujet, il ne s'agit pas de donner notre sentiment, mais de faire une réponse argumentée de portée universelle. On pourrait reformuler le sujet de la façon suivante : « Bachelard disait à propose de la connaissance scientifique : « rien n'est donné, tout est construit », discutez cette affirmation ». l Il faut ensuite remarquer que le sujet ne concerne que la connaissance scientifique, et non toute forme de connaissance. l On peut alors se demand...
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« On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités» Gandhi
«On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités» . ' ',,ATTRIBUÉ' ' · ·.GANDHI ;--_ .~~=: 1 , • .i,.: ,_c.;c: . · G Cette citation est-elle vraiment de Gandhi••? Elle est évidemment compatible avec les engagements végétariens et politiques du leader indépendantiste indien. Mais une formule presque identique se trouvait déjà sous la plume du théologien allemand David Strauss (1808-1874), auteur cité en 1883 par Howard Williams dans...
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Aristote: Des lois bien faites
« Des lois bien faites doivent, à la vérité, déterminer elles-mêmes autant de cas qu'il se peut, en laisser le moins possible à la décision des juges... il ne se peut que le législateur prévoie ces choses. » ARISTOTE. Introduction Lorsqu'il s'agit de juger un délit ou de résoudre un litige, deux instances interviennent : la loi qui définit le cadre du jugement, et le juge qui applique la loi en l'adaptant au cas particulier. Pour faire de bonnes lois, il est nécessaire de réfléchir au rôl...
- La ressemblance, critère de vérité ?
- Le beau, l'oeuvre, l'artiste
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FREUD: «Le Surmoi est une instance
découverte par nous, la conscience une fonction que nous lui attribuons
parmi d'autres, et qui consiste à surveiller et à juger les actes et
les intentions du Moi et à exercer une activité de censure.»
Thème 373 FREUD: «Le Surmoi est une instance découverte par nous, la conscience une fonction que nous lui attribuons parmi d'autres, et qui consiste à surveiller et à juger les actes et les intentions du Moi et à exercer une activité de censure.» L'inconscient peut être connu parce qu'il est une force qui se manifeste dans la conscience. «L'interprétation des rêves est la voie royale de la connaissance de l'inconscient dans la vie psychique.» Freud, Sur le rêve (1900). • L'inconscient freudien n...
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- Nietzsche
- Y a-t-il une vérité de l'avenir ?
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Les préjugés de la philosophie condamnent-ils la philosophie ?
Hans Georg Gadamer Lffi 1982 i.ES ŒUVRES L'Art de comprendre Les préjugés des philosophes condamnent-ils la philosophie? ~ Toute la philosophie n 'est, si l 'on y regarde bien, que la vaine expression des préjugés des philosophes. C9 On ne peut pas penser sans préjugé. Mais le dialogue permet de les mettre à jour et, peut-être, de les dépasser.
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Racine, dans les Préfaces d'Andromaque et de Britannicus, allègue le jugement d'Aristote sur « le héros d'une tragédie » : « Bien loin d'être parfait, il faut toujours qu'il ait quelque imperfection. » Dans quelle mesure Racine opposait-il ainsi ses trag
Racine, dans les Préfaces d'Andromaque et de Britannicus, allègue le jugement d'Aristote sur « le héros d'une tragédie » : « Bien loin d'être parfait, il faut toujours qu'il ait quelque imperfection. » Dans quelle mesure Racine opposait-il ainsi ses tragédies aux tragédies cornéliennes ? Cette discussion sur le héros de la tragédie est une de celles qui reviennent le plus souvent chez ceux qui cherchent à établir les règles du théâtre. Le principe d'Aristote est d'ailleurs universellement accept...
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Que pensez-vous de ce jugement porté en 1859 par Baudelaire sur le réalisme : « Dans ces derniers temps nous avons entendu dire de mille manières différentes : « Copiez la nature; ne copiez que la nature. Il n'y a pas de plus grande jouissance ni de plus
Que pensez-vous de ce jugement porté en 1859 par Baudelaire sur le réalisme : « Dans ces derniers temps nous avons entendu dire de mille manières différentes : « Copiez la nature; ne copiez que la nature. Il n'y a pas de plus grande jouissance ni de plus beau triomphe qu'une copie excellente de la nature. » Et cette doctrine, ennemie de l'art, prétendait être appliquée non seulement à la peinture, mais à tous les arts, même au roman, même à la poésie. A ces doctrinaires si satisfaits de la natur...
- L'exercice de la justice
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cours Prépa: Qui suis-je ?
Suite sur le cour qui suis-je? 5)la perte de mémoire . Toute perte de mémoire s’accompagne d’un sentiment de désorientation . L’amnésique est amené à se poser la question QSJ.La question est alors de savoir s’il existe un lien entre l’identité personnelle et l’histoire personnelle .Puis-je. être identifié à mon passé ? Ne suis-je que la somme de mes expérience passée ,? Ou n’a a t-il pas quelque chose d’inéductible à cette sommation 2)Les limites de l’introspection A)Descartes et la c...
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David HUME
La différence (...) est très vaste entre le jugement et le sentiment. Tout sentiment est juste, parce que le sentiment n'a référence à rien au-delà de lui-même et qu'il est partout réel où l'homme en est conscient. Mais toutes les déterminations de l'entendement ne sont pas justes, parce qu'elles portent référence à quelque chose au-delà d'elles-mêmes, c'est-à-dire, à la réalité, et qu'elles ne sont pas toujours conformes à cette norme. (...) Au contraire, un millier de sentiments différents, ex...
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Le sentiment esthétique est-il universel ?
On pense généralement que la beauté peut être ressentie par tous, mais est-ce la réalité ? Ne faut-il pas avoir une sorte d'instinct, une éducation particulière pour juger de la beauté ? Il est ici question d'opposer encore la vision intellectualiste de l'art avec une vision purement sensible de celui-ci. Et pour percevoir l'art par l'intelligence, une éducation au goût est requise, car le goût se doit d'être formé. 1) Le beau est perceptible immédiatement, il n'y a pas besoin de culture pour le...
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Alain
Préjugé. Ce qui est jugé d'avance, c'est-à-dire avant qu'on se soit instruit. Le préjugé fait qu'on s'instruit mal. Le préjugé peut venir des passions ; la haine aime à préjuger mal ; il peut venir de l'orgueil, qui conseille de ne point changer d'avis ; ou bien de la coutume qui ramène toujours aux anciennes formules ; ou bien de la paresse, qui n'aime point chercher ni examiner. Mais le principal appui du préjugé est l'idée juste d'après laquelle il n'est point de vérité qui subsiste sans serm...
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Nietzsche et la politique
Le criminel qui connaît tout l'enchaînement des circonstances ne considère pas, comme son juge et son censeur, que son acte est en dehors de l'ordre et de la compréhension : sa peine cependant lui est mesurée exactement selon le degré d'étonnement qui s'empare de ceux-ci, en voyant cette chose incompréhensible pour eux, l'acte du criminel. - Lorsque le défenseur d'un criminel connaît suffisamment le cas et sa genèse, les circonstances atténuantes qu'il présentera, les unes après les autres, fini...
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Alain: Où donc est la justice ?
"Où donc est la justice ? En ceci que le jugement ne résulte point des forces, mais d'un libre débat, devant un arbitre qui n'a point d'intérêt dans le jeu. Cette condition suffit, et elle doit suffire parce que les conflits entre les droits sont obscurs et difficiles. Ce qui est juste, c'est d'accepter d'avance l'arbitrage; non pas l'arbitrage juste, mais l'arbitrage. L'acte juridique essentiel consiste en ceci que l'on renonce solennellement à soutenir son droit par la force. Ainsi ce n'e...
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Alain
"Où donc est la justice ? En ceci que le jugement ne résulte point des forces, mais d'un libre débat, devant un arbitre qui n'a point d'intérêt dans le jeu. Cette condition suffit, et elle doit suffire parce que les conflits entre les droits sont obscurs et difficiles. Ce qui est juste, c'est d'accepter d'avance l'arbitrage; non pas l'arbitrage juste, mais l'arbitrage. L'acte juridique essentiel consiste en ceci que l'on renonce solennellement à soutenir son droit par la force. Ainsi ce n'est pa...
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Merleau-Ponty
L'homme public, puisqu'il se mêle de gouverner les autres, ne peut se plaindre d'être jugé sur ses actes dont les autres portent la peine, ni sur l'image souvent inexacte qu'ils donnent de lui. Comme Diderot le disait du comédien en scène, nous avançons que tout homme qui accepte de jouer un rôle porte autour de soi un « grand fantôme » dans lequel il est désormais caché, et qu'il est responsable de son personnage même s'il n'y reconnaît pas ce qu'il voulait être. Le politique n'est jamais aux y...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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Alain et l'erreur
Commentaire de texte Alain. «Quiconque pense commence toujours par se tromper. L'esprit juste se trompe d'abord tout autant qu'un autre ; son travail propre est de revenir, de ne point s'obstiner, de corriger selon l'objet la première esquisse. Mais il faut une première esquisse ; il faut un contour fermé. L'abstrait est défini par là. Toutes nos erreurs sont des jugements téméraires, et toutes nos vérités, sans exception, sont des erreurs redressées. On comprend que le liseur ne regarde pas à u...
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KANT
«Lorsque, dans les matières qui se fondent sur l'expérience et le témoignage, nous bâtissons notre connaissance sur l'autorité d'autrui, nous ne nous rendons ainsi coupables d'aucun préjugé ; car dans ce genre de choses puisque nous ne pouvons faire nous-mêmes l'expérience de tout ni le comprendre par notre propre intelligence, il faut bien que l'autorité de la personne soit le fondement de nos jugements. Mais lorsque nous faisons de l'autorité d'autrui le fondement de notre assentiment à l'égar...
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Kant et l'autorité d'autrui
«Lorsque, dans les matières qui se fondent sur l'expérience et le témoignage, nous bâtissons notre connaissance sur l'autorité d'autrui, nous ne nous rendons ainsi coupables d'aucun préjugé ; car dans ce genre de choses puisque nous ne pouvons faire nous-mêmes l'expérience de tout ni le comprendre par notre propre intelligence, il faut bien que l'autorité de la personne soit le fondement de nos jugements. Mais lorsque nous faisons de l'autorité d'autrui le fondement de notre assentiment à l'égar...