358 résultats pour "donne"
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PLATON: «Ce qui donne naissance à une
cité, c'est, repris-je, l'impuissance où se trouve chaque individu de
se suffire à lui-même.»
Les échanges donnent naissance à la société et la consolident. «Ce qui donne naissance à une cité, c'est, repris-je, l'impuissance où se trouve chaque individu de se suffire à lui-même.» Platon, La République (i av. J.-C.). • Selon Platon, c'est le fait que l'individu ne produise pas lui-même toutes les ressources dont il a besoin (nourriture, logement, vêtement), qui est à l'origine de la formation de la société. La société repose sur le principe de la division du travail, qui permet de réparti...
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Santiago Ramón y Cajal
Santiago Ramón y Cajal 1852-1934 Ramón y Cajal édifia sur des faits observés et sut défendre la doctrine du neurone : là est son Oeuvre. His et Forel (1886-1887) avaient lancé l'hypothèse de la libre terminaison des cylindres-axes et des dendrites, face au réticularisme de Gerlach et Golgi. Ramón y C ajal, à partir de 1888, démontra l'exactitude de cette hypothèse et affirma énergiquement que les cellules nerveuses ne se rattachent pas entre elles par continuité, mais par contiguïté. Waldeyer (1...
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Comment vous expliquez-vous que le thème de l'amour et celui de la mort occupent une place capitale dans la littérature et y soient si souvent mêlés l'un à l'autre ?
Comment vous expliquez-vous que le thème de l'amour et celui de la mort occupent une place capitale dans la littérature et y soient si souvent mêlés l'un à l'autre ? N.-B. : A première vue le sujet est plutôt philosophique. Il vous appartiendra de puiser dans votre culture personnelle suffisamment d'exemples pour lui donner une couleur littéraire. Dans l'Introduction, rappeler la présence et l'importance de ces deux thèmes dans toutes les littératures et à toutes les époques. Penser, par exemple...
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KANT
Devoir ! nom sublime et grand, toi qui ne renfermes rien en toi d'agréable, rien qui implique insinuation, mais qui réclames la soumission, qui cependant ne menaces de rien de ce qui éveille dans l'âme une aversion naturelle et épouvante, pour mettre en mouvement la volonté, mais poses simplement une loi qui trouve d'ellemême accès dans l'âme et qui cependant gagne elle-même, malgré nous, la vénération (sinon toujours l'obéissance), devant laquelle se taisent tous les penchants, quoiqu'ils agiss...
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La conception pragmatiste de la vérité et ses conséquences métaphysiques ?
Kant disait qu'en cherchant à répondre à la question: qu'est-ce que la vérité ? on risque, si l'on y prend pas garde, "de donner le ridicule spectacle de deux personnes dont l'une trait le bouc (comme disaient les Anciens) tandis que l'autre tient une passoire". Et en effet il n'est pas facile de préciser le sens exact de cette question puisque, comme les Sceptiques savaient déjà bien le faire remarquer, pour lui donner une réponse convenable, c'est-à-dire vraie, il faudrait être d'accord au...
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Platon vs Calliclès: Qu'est-ce qu'une vie bonne ?
Comment un homme pourrait-il être heureux, s'il est esclave de quelqu'un ? Voici ce qui est beau et juste suivant la nature [...]. Pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible, au lieu de les réprimer et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous les désirs à mesure qu'ils éclosent. Mais cela n'est pas à la portée du vulgaire. De là vient qu'il décrie les gens...
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LUCRECE: la connaissance de la vérité nous vient primitivement des sens...
Tu verras (alors) que la connaissance de la vérité nous vient primitivement des sens, que les sens ne peuvent être convaincus d'erreur, qu'ils méritent le plus haut degré de confiance parce que, par leur propre énergie, ils peuvent découvrir le faux, en lui opposant la vérité. En effet, où trouver un guide plus sûr que les sens ? Dira-t-on que la raison, fondée sur ces organes illusoires, pourra déposer contre eux, elle qui leur doit toute son existence, la raison qui n'est qu'erreur, s'ils se t...
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La religion n'est-elle qu'une consolation infantilisante ?
Introduction La religion est l'ensemble des discours, des représentations et des pratiques émanant d'une révélation donnée qui a pour fonction de relier l'ici bas et l'au-delà, le visible et l'invisible. Une consolation est l'opération par laquelle on compense la perte d'un objet par un autre approximativement équivalent : par exemple, la perte de la peluche est compensée par un tour de manège pour l'enfant malheureux. Si ce qui est infantile Est-ce est propre à l'enfance, ce qui est infantilisa...
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Le logos comme rapport et raison.
Introduction Nous allons étudier le concept de logos au sens de rapport et de raison. Selon Platon, le logos est un raisonnement, un rapport entre des propositions. Pour Aristote, il n'y a pas de logos divin car Dieu est seul. Le logos est par conséquent un concept relationnel. Les Grecs ont toujours pensé le rapport comme un lien qui est un des sens du mot logos. Donner la cause, c'est donner raison, c'est penser la cause comme raison. Le logos grec est d'abord lié à l'homme. Chez les présocrat...
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Rousseau versus Hobbes
PRESENTATION DU "DISCOURS SUR L'ORIGINE ET LES FONDEMENTS DE L'INEGALITE PARMI LES HOMMES" DE ROUSSEAU Ce texte constitue la réponse de Rousseau (1712-1778) à une question proposée par l'Académie de Dijon sur la source des inégalités. Rousseau y avance une critique radicale de tous les théoriciens du Droit Naturel et du Contrat en montrant que ces concepts ont été utilisés pour fonder en raison une imposture et un asservissement. La philosophie politique a, selon lui, toujours été de connivence...
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FEUERBACH et la religion
Dans ce texte, le philosophe allemand Feuerbach défend une thèse athée que ses contemporains lui ont reprochée au point de lui refuser toute chaire d'enseignement supérieur. En effet, Feuerbach est un penseur non seulement athée mais matérialiste, qui ne voit pas dans le sentiment religieux l'expression d'un amour pour le divin, mais bien d'un amour de l'homme pour lui-même. Car la thèse centrale dans ce texte est bien celle-ci : l'amour que l'individu porte à Dieu est en réalité un amour qu'il...
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Ses sujet type bac Les inégalités dans une population donnée sont calculées à l’aide d’indicateurs de dispersion ou indicateurs de disparité.
SAVOIR-FAIRE Les quantiles Activités pour l’élève Les inégalités dans une population donnée sont calculées à l’aide d’indicateurs de dispersion ou indicateurs de disparité. C’est ainsi qu’il est possible de calculer des écarts de revenus, de niveaux de vie, de patrimoines entre les plus riches et les plus pauvres, entre les hommes et les femmes ou en fonction des âges. La méthode 1ère étape : Les données d’une population sont ordonnées de façon croissante. Exemple : Si on veut analyser l...
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Baruch SPINOZA
VOCABULAIRE SPINOZISTE Nécessité: lien logique entre deux essences ou entre une essence et son existence, lorsque l’une ne peut être rationnellement conçue sans l’autre. Le déploiement existentiel des conséquences nécessaires est le déterminisme. Les lois de la Nature découlent nécessairement de l’essence de la substance. Vérité: c e n’est pas seulement l’accord de l’idée et de son objet extérieur: c’est aussi et surtout l’accord de cette idée avec elle-même, et l’évidence intérieure et immédiat...
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ROUSSEAU: De la religion naturelle.
Vous ne voyez dans mon exposé que la religion naturelle : il est bien étrange qu'il en faille une autre. Par où connaîtrai-je cette nécessité ? De quoi puis-je être coupable en servant Dieu selon les lumières qu'il donne à mon esprit et selon les sentiments qu'il inspire à mon coeur ? Quelle pureté de morale, quel dogme utile à l'homme et honorable à son auteur puis-je tirer d'une doctrine positive, que je ne puisse tirer sans elle du bon usage de mes facultés ? Montrez-moi ce qu'on peut ajouter...
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Michelet écrit en 1855: "Nous avons évoqué l'histoire, et la voici partout; nous en sommes assiégés, étouffés, écrasés; nous marchons tout courbés sous ce bagage, nous ne respirons plus, n'inventons plus. Le passé tue l'avenir. D'où vient que l'art est m
Le XIXe siècle est certainement le premier où la dimension historique envahit la conscience des écrivains et des artistes. Ce serait une grave erreur de croire que c'est le XXIXe siècle qui a inventé le genre historique sérieux. D'énormes travaux avaient dès le XVIIIe siècle mis fin à l'histoire rhétorique et ornementale (celle où, par exemple, une harangue plus ou moins imaginaire d'un général à ses troupes comptait plus qu'une étude économique des ressources d'un pays): les recherches des Béné...
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Alain: De la distinction entre l'artiste et l'artisan
"Aucune conception n'est oeuvre. Et c'est l'occasion d'avertir tout artiste qu'il perd son temps à chercher parmi les simples possibles quel serait le plus beau; car aucun possible n'est beau; le réel seul est beau. Faites donc et jugez ensuite. Telle est la première condition en tout art, comme la parenté des mots artiste et artisan le fait bien entendre; mais une réflexion suivie sur la nature de l'imagination conduit bien plus sûrement à cette importante idée, d'après laquelle toute médit...
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La science peut-elle donner un sens à l'existence?
[La connaissance scientifique est la seule à pouvoir donner un sens à l'existence. Elle permet de résoudre les problèmes que se pose l'homme, et même d'être la source des valeurs dans un monde désacralisé.] La connaissance est le dernier lieu du sens Comme l'affirmait Marcelin Berthelot, chimiste et homme politique français du XIXe siècle: le monde est aujourd'hui sans mystère. Les progrès dans la connaissance, les méthodes rigoureuses que la science développe et son objectivité permettent à l'h...
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Faut-il donner une force absolue à la loi ?
[La liberté n'est possible que dans une cité protégée de la décadence par un corps de lois stables qui assurent la permanence de l'équilibre social. L'autorité doit donc appartenir à la loi et à la loi seulement. Nul ne doit l'enfreindre.] Le but du législateur est d'assurer la permanence des lois C'est une idée chère aux Grecs que tout ce qui devient est soumis à la corruption. Il y a donc un danger permanent de décadence qui menace la cité et risque de la faire passer de la monarchie à la tyra...
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Quelle place doit-on donner à l'oeuvre d'art ?
Dans notre société occidentale contemporaine, une expression est apparue : celle de « marché de l'art ». L'art s'achète et se vend, a des cotations plus ou moins fluctuantes (selon les modes). Quelque part, cette réduction de l'oeuvre d'art à une simple marchandise ne trahit-elle pas la nature même de l'oeuvre d'art ? L'oeuvre d'art n'a-t-elle d'autre valeur qu'une valeur d'échange ? A une époque où l'oeuvre d'art a une place sur le marché économique, il est bon de se questionner sur sa place en...
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La connaissance commune est elle pour la connaissance scientifique un point d'appui - Rien n’est donné. Tout est construit. Gaston Bachelard. La formation de l’esprit scientifique.
Etude de texte La science, dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à l’opinion. S’il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l’opinion, c’est pour d’autres raisons que celles qui fondent l’opinion de sorte que l’opinion a, en droit, toujours tort. L’opinion pense mal, elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s’interdit de les connaître. On ne peut rien fonder sur l’opinion : il...
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Faut-il représenter la mort sur scène pour donner tout son sens à la cérémonie tragique ou la mort est-elle, comme L'énonce Boileau ce qu'on ne doit point voir dans un art judicieux ?
Faut-il représenter la mort sur scène pour donner tout son sens à la cérémonie tragique ou la mort est-elle, comme l'énonce Boileau, ce qu'on ne doit point voir dans un art judicieux ? La mort sur scène d'un personnage est-elle nécessaire pour donner tout son sens au tragique ou non ? Le tragique nécessite-t-il la représentation de la mort ? I- La tragédie classique A- Caractéristiques • Personnages hors du commun. Pas de roturiers, de bourgeois mais des dieux, demi-dieux, empereurs. • Théâtre :...
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Paul Valéry donne à l'écrivain ce conseil : « Entre deux mots, il faut choisir le moindre» (Tel Quel, Littérature, 1929). Vous rapprocherez cette boutade de la définition qu'André Gide propose du classicisme : « Le classicisme - et par là j'entends : le
Paul Valéry donne à l'écrivain ce conseil : « Entre deux mots, il faut choisir le moindre» (Tel Quel, Littérature, 1929). Vous rapprocherez cette boutade de la définition qu'André Gide propose du classicisme : « Le classicisme - et par là j'entends : le classicisme français - tend tout entier vers la litote. C'est l'art d'exprimer le plus en disant le moins. » (Billets à Angèle, 1921, dans Incidences.) Vous vous demanderez quel aspect du classicisme et, d'une façon générale, quelles positions li...
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Quel sens donner au mot «droit» dans l'expression «J'ai le droit de...» ?
Introduction Expression fréquemment utilisée d'un point de vue revendicatif : « j'ai bien le droit de... » ou « j'ai quand même le droit de...», en y sous-entendant une référence à la liberté du sujet. Qu'en est-il exactement? I. Droit et légalité — L'expression elle-même n'a de sens réel que dans un système organisé par la loi: • dans l'hypothèse d'un état naturel de l'être humain, ce dernier peut revendiquer n'importe quoi dans la limite de ses possibilités physiques, si l'on admet avec Rousse...
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l'homme n'a-t-il que les droits que lui donne les lois de son pays ?
Analyse. Notre sujet nous met ici face à un homme en particulier : le citoyen. En effet, cet homme qui obéit aux lois de son pays est le citoyen. Dans la considération des droits possibles connus à l'homme, nous avons ici une double distinction à faire, suggérée par l'énoncé : o Il y a des droits qui sont issus de la loi des pays. Dans un tel cas, le droit est ce qui est conforme à la règle, à la loi. Il s'agit alors de ce qui est exigible ou permis dans une communauté humaine. Cette définition...
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La nature vous donne t elle des régles pour bien vivre ?
Introduction Il nous arrive de dire d'un acte ou d'un comportement qu'il est «contre nature», pour le condamner moralement. Cela signifie bien qu'implicitement, la nature nous apparaît comme une règle, une norme qui nous permettrait de "bien vivre". Pourtant, il semble que c'est davantage la raison, faculté des règles et des normes, qui doive prescrire aux hommes leur devoir. Alors, comment faut-il penser la nature pour qu'il soit possible et légitime de trouver en elle une norme du "bien vivre"...
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Peut-on se donner pour règle morale de suivre la nature ?
Introduction Il nous arrive de dire d'un acte ou d'un comportement qu'il est «contre nature», pour le condamner moralement. Cela signifie bien qu'implicitement, la nature nous apparaît comme une règle, une norme pour la moralité des hommes. Pourtant, il semble que c'est davantage la raison, faculté des règles et des normes, qui doive prescrire aux hommes leur devoir. Alors, comment faut-il penser la nature pour qu'il soit possible et légitime de trouver en elle une norme morale? Si la nature est...
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Quelle est la signification et quelle est la valeur du conseil si fréquemment donné : Pensez par vous-même
INTRODUCTION. — On ne saurait le méconnaître, l'instruction se répand de plus en plus, il se produit une circulation d'idées toujours plus intense; mais on peut se demander si cette augmentation de savoir est accompagnée d'un progrès correspondant de l'esprit lui-même dont l'acte propre est de penser. Nous pensons bien, ou plutôt dans notre esprit retentit bien l'écho de multiples problèmes et des discussions auxquelles ceux-ci donnent lieu, mais le rôle joué par l'intelligence chez ceux qui se...
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On a cru longtemps que la société des Quatre amis, que La Fontaine met en scène au début de sa Psyché, comprenait Boileau et Racine. Mais il est à peu près certain qu'il ne s'agit ni de Racine ni de Boileau (ni de Molière). L'erreur venait en partie de c
On a cru longtemps que la société des Quatre amis, que La Fontaine met en scène au début de sa Psyché, comprenait Boileau et Racine. Mais il est à peu près certain qu'il ne s'agit ni de Racine ni de Boileau (ni de Molière). L'erreur venait en partie de ce que Boileau apparaissait comme le conseiller nécessaire des grands classiques. Dans quelle mesure peut-on dire que la « doctrine » de Boileau a été créée par lui et a exercé une influence plus ou moins grande sur les grands écrivains classiques...
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MALEBRANCHE: nous avons le sentiment intérieur de notre liberté
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA RECHERCHE DE LA VERITE" DE MALEBRANCHE Cette première oeuvre de Malebranche (1638-1715), imposante, et qu'il ne cessera de compléter et de parfaire au point qu'on ne puisse la lire sans ses nombreux Éclaircissements, est de dix années postérieure à son ordination et à sa découverte simultanée et enflammée de la philosophie de Descartes. Sa vocation uniment religieuse et philosophique va consister à compléter et à corriger l'un par l'autre Saint Augustin et l'...
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Rousseau: La nature comme maître
Les enfants, grands imitateurs, essayent de tout dessiner : je voudrais que le mien cultivât cet art, non précisément pour l'art même, mais pour se rendre l'œil juste et la main flexible ; et, en général, il importe fort peu qu'il sache tel ou tel exercice, pourvu qu'il acquière la perspicacité du sens et la bonne habitude du corps qu'on gagne par cet exercice. Je me garderai donc bien de lui donner un maître à dessiner, qui ne lui donnerait à imiter que des imitations, et ne le ferait dessiner...
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Bachelard: L'opinion constitue-t-
elle un obstacle à la connaissance ?
PRESENTATION DE "LA FORMATION DE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE" DE BACHELARD Gaston Bachelard (1884-1962), de formation scientifique et philosophique, a profondément renouvelé l'approche de l'histoire des sciences. La révolution introduite en physique par la théorie de la relativité l'a conduit à critiquer la conception linéaire du progrès scientifique : celui-ci suppose au contraire des ruptures épistémologiques (changement de méthode et de concepts), résultant d'une victoire de l'esprit sur ses propre...
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Gaston Bachelard: La science, dans son besoin d'achèvement
PRESENTATION DE "LA FORMATION DE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE" DE BACHELARD Gaston Bachelard (1884-1962), de formation scientifique et philosophique, a profondément renouvelé l'approche de l'histoire des sciences. La révolution introduite en physique par la théorie de la relativité l'a conduit à critiquer la conception linéaire du progrès scientifique : celui-ci suppose au contraire des ruptures épistémologiques (changement de méthode et de concepts), résultant d'une victoire de l'esprit sur ses...
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Les échanges font-ils notre bonheur ?
La notion d'échange renvoie d'abord à l'ensemble des activités sociales au cours desquelles des biens sont donnés contre d'autres biens. Dès lors, l'échange semble toujours impliquer une réciprocité : on donne pour recevoir, comme dans l'échange de marchandises. Cette réciprocité paraît alors constituer le principe de l'échange, c'est-à-dire sa cause unique, nécessaire et suffisante. Pourtant, l'échange n'est pas limité à l'échange marchand : on peut échanger des paroles, des pensées. Ce contact...
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Cours de philosophie: L'ART ?
Il semble difficile de donner une définition stricte du concept d'art, et de ce fait le souci de certains critiques d'établir une hiérarchie entre les différentes formes d'art apparaît c o m m e fort contestable. Il est vrai que la philosophie en rendant compte d e l'art à travers des oppositions métaphysiques c o m m e sensible-intelligible, forme-contenu, surface-profondeur, apparence-réalité, a établi un m o d e d e pensée qui a gommé ce qui ne pouvait faire l'objet d'analyses abstraites. Heg...
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Un des ennemis de Molière, Boursault, s'affligeait de ce que le succès de ses comédies et particulièrement de ses farces portait le plus grand tort au théâtre digne de ce nom, au théâtre « noble ». Molière abaissait l'art au niveau de la « canaille ». Qu
Un des ennemis de Molière, Boursault, s'affligeait de ce que le succès de ses comédies et particulièrement de ses farces portait le plus grand tort au théâtre digne de ce nom, au théâtre « noble ». Molière abaissait l'art au niveau de la « canaille ». Que pensez-vous de ce reproche ? Vous fausseriez le sens de ce sujet si vous vous borniez à examiner les farces pures telles que le Médecin malgré lui ou le Mariage forcé. Boursault et beaucoup de ses contemporains critiquaient aussi bien les éléme...
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DESCARTES: Il me semble que la différence qui est entre les plus grandes âmes et celles qui sont basses et vulgaires
(...) Il me semble que la différence qui est entre les plus grandes âmes et celles qui sont basses et vulgaires, consiste principalement, en ce que les âmes vulgaires se laissent aller à leurs passions, et ne sont heureuses ou malheureuses que selon que les choses qui leur surviennent sont agréables ou déplaisantes; au lieu que les autres ont des raisonnements si forts et si puissants que, bien qu'elles aient aussi des passions, et même souvent de plus violentes que celles du commun, leur...
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En quel sens faut-il s'étudier pour se connaître ?
Incipit : Cet énoncé reprend les fondements socratiques de la philosophie. Socrate en effet fait de l'adage delphique (“ Connais-toi toi-même ”) la pierre d'achoppement de la valeur philosophique de l'existence humaine (une vie sans examen (de soi) ne valant pas la peine d'être vécue). Le philosophe anglais James Stuart Mill, fondateur de l'utilitarisme, ira jusqu'à risquer la nécessité de l'examen de soi au mépris du bonheur individuel (“ mieux vaut être un Socrate tourmenté qu'un porc satisfai...
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Baruch SPINOZA
Il est vrai sans doute qu'on doit expliquer l'Écriture par l'Écriture aussi longtemps qu'on peine à découvrir le sens des textes et la pensée des prophètes, mais une fois que nous avons enfin trouvé le vrai sens, il faut user nécessairement de jugement et de la Raison pour donner à cette pensée notre assentiment. Que si la Raison, en dépit de ses réclamations contre l'Écriture, doit cependant lui être entièrement soumise, je le demande, devons-nous faire cette soumission parce que nous avons une...
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L'homme peut-il être considéré comme un objet ?
Les succès de la méthode expérimentale au cours du XIXe siècle, non seulement en physique et en chimie, mais en biologie, ont fait de ce mode de connaissance un modèle. Il semblait aller de soi que ce qui avait si bien réussi dans les sciences de la nature devait s'appliquer également aux sciences morales, aux sciences de l'esprit ou, comme nous disons, aux sciences humaines. D'où la naissance, avec l'Allemand Wundt (1832-1920), d'une psychologie expérimentale, calquant ses procédés sur ceux des...
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HEGEL et les passions des grands hommes
Ces grands hommes semblent obéir uniquement à leur passion, à leur caprice. Mais ce qu'ils veulent est l'universel. (... ) C'est la psychologie des maîtres d'école qui sépare ces deux aspects. Ayant réduit la passion à une manie, elle rend suspecte la morale de ces hommes; ensuite, elle tient les conséquences de leurs actes pour leurs vrais motifs et leurs actes mêmes pour des moyens au service de ces buts : leurs actions s'expliquent par la manie des grandeurs ou la manie des conquêtes. A...
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Présentation « Le vivant »
Demande d'échange de corrigé de Dupont Edouard ([email protected]). Sujet déposé : Présentation « Le vivant » - La spécificité du vivant : Le vivant peut être défini comme ce qui possède la propriété d'être en vie. Par conséquent, pour définir le vivant il semble qu'il faille définir ce qu'est la vie. Mais s'il semble facile de reconnaître la présence de la vie dans un organisme vivant, il est plus difficile de déterminer ce qui fait qu'un organisme est vivant. Le fait d'être vivant est aisément...
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Examinez cette pensée de Valéry : « On sait bien qu'on est le même, mais on serait fort en peine de le démontrer. Le moi n'est peut-être qu'une notation commode. » ?
CONSEILS PRELIMINAIRES Paul Valéry n'écrit pas au hasard. Il faut faire attention au choix des mots qu'il emploie, bien qu'ils ne soient pas faciles à expliquer, souvent. Qu'entend-il par une notation commode ? Le plus délicat est évidemment le terme «le même». Ici, tel qu'il est employé, il garde assez de vague pour contenir aussi bien l'identité auquel on songe directement que l'unité qui s'y relie. Un candidat, qui a lu les poèmes ou les essais de' Paul Valéry, se souviendra utilement que ce...
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ROUSSEAU: Le plus fort, le droit et la morale
Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe : mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens po...
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KANT: Prenons un acte volontaire, par exemple un mensonge pernicieux
Prenons un acte volontaire, par exemple un mensonge pernicieux, par lequel un homme a introduit un certain désordre dans la société, dont on recherche d'abord les raisons déterminantes qui lui ont donné naissance, pour juger ensuite comment il peut lui être imputé avec toutes ses conséquences. Sous le premier point de vue, on pénètre le caractère empirique de cet homme jusque dans ses sources que l'on recherche dans la mauvaise éducation, dans les mauvaises fréquentations, en partie aussi...
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Freud: Avons-nous accès à l'inconscient ?
L'inconscient, qu'on ne peut, par définition, connaître directement, semble pourtant se révéler à nous. Mais ses multiples manifestations ne semblent pas toutes désirables. Est-il possible de les maîtriser, et n'est-ce pas là la fonction de la conscience ? N'est-ce pas aussi le but de l'éducation, qui serait en un sens une accession à la conscience ? On se demande toutefois si une telle maîtrise de soi s'accomplit vraiment pour soi, ou seulement pour autrui, comme contrainte limitative de la per...
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Un critique contemporain définit comme il suit le XVIe siècle: "Grand siècle d'explosion et d'invention, d'efforts enthousiastes et de surprises émerveillées, le plus brûlant, le plus avide et tout ensemble le plus frais de notre histoire littéraire." Ex
Introduction Les générations littéraires successives éprouvent souvent le curieux besoin de se donner un âge. C'est ainsi que les romantiques se pensent vieux ou du moins « venus trop tard dans un monde trop vieux », comme dit Musset. A partir de 1890, la littérature se juge elle-même « fin de siècle». Certaines époques se voient comme des maturités équilibrées: telle est volontiers la position classique; tout dans l'œuvre d'un Boileau laisse entendre une convergence de ses prédécesseurs vers ce...
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La justice et la loi chez Blaise PASCAL
La justice et la loi chez Blaise P A SC A L "Il est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste. La justice...
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Bachelard: L'opinion constitue-t-elle un obstacle à la connaissance ?
PRESENTATION DE "LA FORMATION DE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE" DE BACHELARD Gaston Bachelard (1884-1962), de formation scientifique et philosophique, a profondément renouvelé l'approche de l'histoire des sciences. La révolution introduite en physique par la théorie de la relativité l'a conduit à critiquer la conception linéaire du progrès scientifique : celui-ci suppose au contraire des ruptures épistémologiques (changement de méthode et de concepts), résultant d'une victoire de l'esprit sur ses propre...
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Nietzsche: le brouillard de l'ignorance.
La plupart des gens, quoi qu'ils puissent penser et dire de leur "égoïsme", ne font malgré tout, leur vie durant, rien pour leur ego et tout pour le fantôme d'ego qui s'est formé d'eux dans l'esprit de leur entourage qui le leur a ensuite communiqué. En conséquence, ils vivent tous dans un brouillard d'opinions impersonnelles ou à demi personnelles et d'appréciations de valeur arbitraires et pour ainsi dire poétiques, toujours l'un dans l'esprit de l'autre qui, à son tour, vit dans d'autres espr...
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Mill: Le travail engendre-t-il l'inégalité entre les hommes ?
ill: Dans une société coopérative de production, est-il juste ou non que le talent ou l'habileté donnent droit à une rémunération plus élevée ? Ceux qui répondent négativement à la question font valoir l'argument suivant : celui qui fait ce qu'il peut a le même mérite et ne doit pas, en toute justice, être placé dans une position d'infériorité s'il n'y a pas faute de sa part ; les aptitudes supérieures constituent déjà des avantages plus que suffisants, par l'admiration qu'elles excitent, par l'...