295 résultats pour "vraie"
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Baruch SPINOZA
On pense que l’esclave est celui qui agit par commandement et l’homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n’est pas absolument vrai, car en réalité être captif de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c’est le pire esclavage et la liberté n’est qu’à celui qui, de son entier consentement, vit sous la seule conduite de la Raison. Quant à l’action par commandement, c’est à dire à l’obéissance, elle ôte bien en quelque manière la liberté,...
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L'illusion rend-elle heureux ?
Introduction Ce qu'on désigne habituellement par le fait de vivre dans l'illusion, c'est de prendre ses désirs pour des réalités. L'illusion se présente comme un rapport perverti au réel : nous le percevons, non pas tel qu'il est, mais tel que nous le souhaitons. L'illusion semble donc être un principe de bonheur : celui qui se berce de douces illusions se croit heureux. Pourtant, il ne l'est pas vraiment, puisque les raisons qu'il a d'être heureux n'existent pas vraiment. Mais au nom de quoi pe...
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Le langage est le propre de l'homme - DESCARTES
Le langage est le propre de l'homme Il n'y a pas de préjugé auquel nous ne soyons tous plus accoutumés qu'à celui qui nous a persuadés depuis notre enfance que les bêtes pensent. De tous les arguments qui nous persuadent que les bêtes sont dénuées de pensée, le principal, à mon avis, est que bien que les unes soient plus parfaites que les autres dans une même espèce, tout de même que chez les hommes, comme on peut voir chez les chevaux et chez les chiens, dont les uns apprennent beaucoup plu...
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La recherche du vrai dans les sciences doit-elle se passer du concours de l'imagination ?
I - LES TERMES DU SUJET Le terme le plus équivoque du sujet est celui d'imagination. Il convient de ne pas le réduire à la production d'images mentales, mais il faut aussi éviter de le prendre en un sens trop large et trop vague. II - UNE ANALYSE DU PROBLEME L'imagination est souvent tenue pour une faculté de tromperie (cf. PLATON). Les produits de l'imagination nous conduisent à errer et nous perdent dans des apparences étrangères à la vérité. En ce sens, la cause paraît entendue : c'est en ju...
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Pouvons-nous dire vraiment n'importe quoi, n'importe comment
Pouvons-nous vraiment dire n'importe quoi, n'importe comment? INTRODUCTION O n affirme fréquemment que le langage nous offre la possibilité de formuler une infinité d e m e s s a g e s . Par ailleurs, l'usage littéraire (poétique) de la langue paraît parfois surprenant, sinon aberrant, et, lorsque Éluard affirme que «la terre est bleue comme une orange », un lecteur peut réagir en accusant le poète d e dire « n'importe quoi ». Mais est-il vraiment possible de dire n'importe quoi n'importe commen...
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Peut-il vraiment y avoir une raison d'Etat ?
[Dans la mesure où apparaît, à un moment donné de l'histoire d'un peuple, la nécessité de constituer un État en vue de la paix de ce peuple, apparaît en même temps la nécessité de préserver cet État pour garantir la paix.] L'Etat protège les intérêts communs L'État étant institué pour le bien de tous les individus et par leur., volonté commune, Rousseau montre que «c'est sur l'intérêt commun que la société doit être gouvernée». Si l'Etat gouverne d'après ce principe, toute intervention de sa par...
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Pourquoi tient-on ses opinions pour vraies ?
Introduction On définit ordinairement l'opinion comme un avis, un jugement porté sur un sujet, qui ne relève pas d'une connaissance rationnelle vérifiable, et dépend donc du système de valeurs en fonction duquel on se prononce. La philosophie considère souvent l'opinion comme un jugement sans fondement rigoureux, souvent dénoncé dans la mesure où il se donne de façon abusive les apparences d'un savoir. Héraclite déjà critiquait ce qu'il appelait les « polymathes », c'est-à-dire ceux qui prétenda...
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Est-il vrai qu'on ne discute pas des goûts ?
Le sens commun dit souvent « On ne discute pas des goûts et des couleurs. » En d'autres termes, on pense que les goûts sont quelque chose de personnel, de subjectifs qu'on ne peut remettre en cause par une discussion argumentée et rationnelle, les goûts provenant de l'histoire personnelle de la personne comprenant son éducation, son niveau social qu'une simple discussion ne pourrait de toute évidence modifier. Mais c'est justement ignorer des relations sociales, de la discussion, des débats dans...
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DESCARTES: Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DISCOURS DE LA METHODE DE DESCARTES Premier texte philosophique paru en langue française, préfaçant les Essais scientifiques, le Discours de la méthode retrace le parcours intellectuel de son auteur, depuis l'incertitude de l'école et de ses livres jusqu'à la fondation inébranlable du cogito et des fruits qui en découlent. Descartes (1596-1650) prend ses distances avec le long héritage aristotélicien véhiculé par la philosophie scolastique : cela se lit aussi bien...
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Baruch SPINOZA
J'ai achevé ici ce que je voulais établir concernant la puissance de l'Âme sur ses affections et la liberté de l'âme. Il apparaît par là combien vaut le Sage et combien il l'emporte en pouvoir sur l'ignorant conduit par le seul appétit sensuel. L'ignorant, outre qu'il est de beaucoup de manières ballotté par les causes extérieures et ne possède jamais le vrai contentement intérieur, est dans une inconscience presque complète de lui-même, de Dieu et des choses et, sitôt qu'il cesse de pâtir, il c...
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Le temps porte-t-il atteinte à la vérité ?
On associe couramment le concept de vérité à quelque chose qui serait unique et universel et donc, par conséquent intemporel. Cependant ce qui est vrai ne peut pas l'être de tous temps et en tous lieux, ce qui reviendrait à adopter une position dogmatique. Par ailleurs, penser que les façons de voir et d'expliquer la réalité peuvent évoluer au cours du temps peut conduire au relativisme sceptique. Alors, si la vérité est soumise au temps, cette temporalité porte-t-elle atteinte à la véracité ? C...
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N' y a t-il de beauté que de l'inutile ?
Analyse : • Etymologiquement, le terme « beau » renvoie au latin bellus et bonus. Cette association entre le beau et le bon se retrouve dans des expressions courantes comme « bel et bien ». Elle est également présente dans la tradition philosophique. Socrate qualifie, dans l'Hippias majeur, de « belle » une cuiller de figuier plus apte à tourner la soupe qu'une cuiller d'or. Dans la Critique de la faculté de juger, Kant désigne par la notion de beauté adhérente celle qui correspond à une fin...
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LA VERITE.
Dans le sens commun, l'idée de vérité est mal dégagée de celle de réalité; «c'est un vrai arbre»: il est bien présent à ma perception et il n'est pas en carton peint. Dénonçant les illusions, les fantasmes et le mensonge, la vérité se donne comme une saisie de l'être. Mais le vrai ne peut être identifié purement et simplement à ce qui est; la notion de vérité n'a de sens que dans la mesure où l'homme met sa représentation d'un objet en rapport avec l'objet luimême. Quelque chose est affirmé o...
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COURNOT
S'il n'y a pas d'histoire proprement dite, là où les événements dérivent nécessairement et régulièrement les uns des autres en vertu de lois constantes', il n'y a pas non plus d'histoire, dans le vrai sens du mot, pour une suite d'événements qui seraient sans aucune liaison entre eux. Ainsi les registres d'une loterie publique pourraient offrir une succession de coups singuliers, quelquefois piquants pour la curiosité, mais ne constitueraient pas une histoire : car les coups se succèdent sans s'...
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Imagination et réalité se contredissent-ils nécessairement ?
Analyse du sujet BIEN LIRE LA QUESTION *Il est question ici d'une contradiction : la contradiction est une forme d'opposition très forte entre deux notions, qu'Aristote repérait déjà dans l'Organon. Il ne faut pas confondre contradiction et contrariété : la contradiction implique que de deux propositions opposées l'une ou l'autre soit vraie, à l'exclusion de toute autre (règle du tiers exclu). Par exemple en mathématique, telle figure géométrique est ou non un triangle, et il n'y a pas d'autres...
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Malebranche et la liberté
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA RECHERCHE DE LA VERITE" DE MALEBRANCHE Cette première oeuvre de Malebranche (1638-1715), imposante, et qu'il ne cessera de compléter et de parfaire au point qu'on ne puisse la lire sans ses nombreux Éclaircissements, est de dix années postérieure à son ordination et à sa découverte simultanée et enflammée de la philosophie de Descartes. Sa vocation uniment religieuse et philosophique va consister à compléter et à corriger l'un par l'autre Saint Augustin et l'aute...
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L'opinion a-t-elle toujours tort ?
Demande d'échange de corrigé de bakayoko soualiho ([email protected]). Sujet déposé : l'opinion a-t-elle nécessairement tort? L'opinion a-t-elle toujours tort ? Introduction. Pour la tradition philosophique notamment héritée de Platon, l'opinion est un jugement non fondé, qui avance sans preuve, qui a toujours tort. Le terme a donc ici un sens péjoratif. Pourtant on interroge l'opinion, on la sonde, on la mesure, lui reconnaissant, semble-t-il une valeur. La démocratie accorde à l'opinion publiq...
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MALEBRANCHE: nous avons le sentiment intérieur de notre liberté
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA RECHERCHE DE LA VERITE" DE MALEBRANCHE Cette première oeuvre de Malebranche (1638-1715), imposante, et qu'il ne cessera de compléter et de parfaire au point qu'on ne puisse la lire sans ses nombreux Éclaircissements, est de dix années postérieure à son ordination et à sa découverte simultanée et enflammée de la philosophie de Descartes. Sa vocation uniment religieuse et philosophique va consister à compléter et à corriger l'un par l'autre Saint Augustin et l'...
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Bergson
BERGSON : LA VÉRITÉ, UNE IDÉE UTILE Pour le pragmatisme une idée vraie est simplement une idée qui nous est utile, qui fonctionne. Cette vue est ici défendue par Bergson. « La vérité serait déposée dans les choses et dans les faits : notre science irait l'y chercher, la tirerait de sa cachette, l'amènerait au grand jour. Une affirmation telle que "la chaleur dilate les corps" serait une loi qui gouverne les faits, qui trône, sinon au-dessus d'eux, du moins au milieu d'eux, une loi véritablement...
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. Les postulats de la géométrie. En quoi différent-ils des axiomes ? Quelle est
leur vraie nature ?
Les postulats se rapprochent des axiomes en ce que, comme ceux-ci, ils sont de la nature des théorèmes ; ils leur ressemblent encore en ce qu'on peut les tenir pour évidents et qu'il est impossible de les démontrer. Il importe cependant de les distinguer, car ni leur nature, ni leur rôle lotit particulièrement ne sont. identiques. A. Différence du postulat et de l'axiome. — a) Tandis que l'axiome énonce un rapport entre des grandeurs quelconques, le postulat, porte sur des grandeurs et des forme...
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Karl Heinrich MARX (1818-1883)
... En ce qui concerne l'art on sait que certaines époques de floraison artistique ne sont nullement en rapport avec l'évolution générale de la société, ni donc avec le développement de la base matérielle qui est comme l'ossature de son organisation. Par exemple les Grecs comparés aux modernes, ou encore Shakespeare. Pour certaines formes de l'art, l'épopée par exemple, on va jusqu'à reconnaître qu'elles ne peuvent jamais être produites dans la forme classique où elles font époque. Dès que la pr...
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Goethe: La connaissance est-elle un
facteur de liberté ?
Pour que l'opinion cesse d'adhérer infiniment à elle-même, il faut qu'elle cesse d'apparaître dans cette fausse transparence à soi, nommée d'ordinaire « évidence ; ou bien que cette évidence se fasse plus exigeante. N'est-elle pas un problème, dans la mesure où chacun est obligé d'interpréter, à tort ou à raison, ce qu'il voit et entend ? L'opinion doit-elle se confronter à quelques normes rationnelles ? Doit-elle se calquer sur la pensée de philosophes patentés ? La liberté de penser peut-elle...
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Rien ne semble plus faux que la maxime socratique : « Connais-toi toi-même. » C'est absurde, on ne se connaît pas soi-même, parce que le fond de soi-même n'est rien, c'est le néant. Le vrai moyen de se connaître serait plutôt : « Oublie-toi. Oublie-toi p
Rien ne semble plus faux que la maxime socratique : « Connais-toi toi-même. » C'est absurde, on ne se connaît pas soi-même, parce que le fond de soi-même n'est rien, c'est le néant. Le vrai moyen de se connaître serait plutôt : « Oublie-toi. Oublie-toi pour être absorbé dans le spectacle qui s'offre à toi. » (P. CLAUDEL, N.R.F., juin 1953.). Appréciez la valeur littéraire de ces deux attitudes en face de l'homme et du monde. Comme l'indique l'adjectif « littéraire » de la consigne formulée...
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N'est-il pas contradictoire de dire d'une connaissance scientifique qu'elle est à la fois vraie et provisoire ? (Pistes de réflexion seulement)
éléments de réflexion • Essayer de saisir pourquoi l'on peut être amené à affirmer que les connaissances scientifiques sont à la fois provisoires et vraies. Peut-on concevoir le progrès des connaissances scientifiques comme un développement continu du savoir par complexification croissante, par adjonctions? Mais ne serait-ce pas un refus de prendre en compte l'histoire réelle des sciences dans leurs révolutions théoriques? Bachelard soutient longuement dans ses livres sur la physique et la chimi...
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Les mathématiques sont la seule science ou l'on ne sait pas de quoi on parle ni si ce qu'on dit est vrai (Russell) ?
La formule de Russell nous apparaît tout d'abord comme un paradoxe insoutenable : « En mathématiques, disait Fourier, il n'y a pas de signes pour exprimer des notions confuses.» Les mathématiques ne sont-elles pas par excellence l'école de la précision et de la rigueur ? En dehors des mathématiques, au contraire, nous nous contentons bien souvent de pensées approximatives et d'intuitions grossières. C'est pour cela que le premier contact avec les mathématiques déconcerte toujours l'ignorant. Les...
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Karl Heinrich MARX (1818-1883)
• • • • • • • L'animal aussi produit. Il se construit un nid, des habitations, comme l'abeille, le castor, la fourmi, etc. Mais il ne produit que ce dont il a immédiatement besoin pour lui et pour son petit ; il produit d'une façon unilatérale, tandis que l'homme produit d'une façon universelle ; il ne produit que sous l'emprise du besoin physique immédiat, tandis que l'homme produit même quand il est libéré de tout besoin physique et ne produit vraiment que lorsqu'il en est vraiment libéré. L'...
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Bergson
A quoi vise l'art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l'esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience? Le poète et le romancier qui expriment un état d'âme ne le créent certes pas de toutes pièces; ils ne seraient pas compris de nous si nous n'observions pas en nous, jusqu'à un certain point, ce qu'ils nous disent d'autrui. Au fur et à mesure qu'ils sous parlent, des nuances d'émotion et de pensée nous apparaissent qui pouv...
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DESCARTES: les passions et la volonté
Mais souvent la passion nous fait croire certaines choses beaucoup meilleures et plus désirables qu'elles ne sont; puis, quand nous avons pris bien de la peine à les acquérir, et perdu cependant l'occasion de posséder d'autres biens plus véritables, la jouissance nous en fait connaître les défauts, et de là viennent les dédains, les regrets et les repentirs. C'est pourquoi le vrai office de la raison est d'examiner la juste valeur de tous les biens dont l'acquisition semble dépendre en quel...
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Quel est le Rôle du sentiment dans la vie intellectuelle ?
Introduction. — Il est si courant d'opposer sentimental et intellectuel qu'il peut paraître paradoxal de parler du rôle du sentiment dans la vie intellectuelle autrement que pour signaler leur opposition foncière : le sentiment n'est-il pas la source de la plupart des préjugés? Le sentimental n'arrive-t-il pas à prendre ses rêves pour la réalité, et chez le passionné l'intelligence n'est-elle pas domestiquée ? Certaine hypertrophie de sentiment entraîne, il est vrai, l'arrêt de la vie de l'espri...
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Etre libre, est-ce pouvoir faire ce que l'on veut ?
Introduction "Quand chacun fait ce qu'il lui plait, on fait souvent ce qui déplait à d'autres" (Rousseau, Lettres écrites de la montagne). Cette formule montre qu'il est naïf et dangereux d'identifier la liberté a une indépendance totale. "pouvoir faire ce que l'on veut" = aspect réducteur de la liberté. Etre libre n'est-il pas plus exigeant qu'on ne le croit? Problématique: Pour que la liberté existe vraiment, ne doit-elle pas plutôt concerner également chacun, c qui implique qu'elle soit limi...
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Blaise PASCAL: La nature trompeuse de l'imagination.
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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LE DEVOIR (cours de philosophie)
Lorsque nous hésitons entre deux partis possibles, nous ne nous demandons pas ce que notre nature nous porte à faire, mais ce que nous devons faire. I. ANALYSE DE LA NOTION - A - Idées d'obligation - Devoir et liberté. L'idée de devoir implique celle d'obligation-mais l'obligation morale est d'un tout autre ordre que la nécessité physique car elle suppose la liberté: «Tu dois, donc tu peux» (Kant). Je ne me sentirais pas obligé si je ne me sentais pas libre. C'est dire que le devoir est de l'esp...
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Malebranche : Sapientis oculi in capite ejus, stultus in tenebris ambulat .
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA RECHERCHE DE LA VERITE" DE MALEBRANCHE Cette première oeuvre de Malebranche (1638-1715), imposante, et qu'il ne cessera de compléter et de parfaire au point qu'on ne puisse la lire sans ses nombreux Éclaircissements, est de dix années postérieure à son ordination et à sa découverte simultanée et enflammée de la philosophie de Descartes. Sa vocation uniment religieuse et philosophique va consister à compléter et à corriger l'un par l'autre Saint Augustin et l'aute...
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HUME et l'identité personnelle - Où le "moi" ?
« Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons à tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre moi ; que nous sentons son existence et sa continuité d'existence ; et que nous sommes certains, plus que par l'évidence d'une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaites. Pour ma part, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j'appelle moi, je bute toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaud ou de froid, de lumière ou d...
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Un historien de la littérature française écrit : « La Bruyère, dans ses Caractères, imite bien les grands moralistes classiques, mais il innove par les raffinements et les nouveautés de son style, par le souci du détail concret, par les portraits et la p
L'originalité de La Bruyère. Un historien de la littérature française écrit : « La Bruyère, dans ses Caractères, imite bien les grands moralistes classiques, mais il innove par les raffinements et les nouveautés de son style, par le souci du détail concret, par les portraits et la peinture des mœurs contemporaines. » Illustrez et commentez, en donnant des exemples. PLAN Début. — La Bruyère n'apporte pas de vues nouvelles, mais son observation de détail est précieuse. Elle complète admirablement...
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NIETZSCHE ET LA PHILOSOPHIE TRAGIQUE
NIETZSCHE ET LA PHILOSOPHIE TRAGIQUE Vie et Œuvres Nietzsche est né, près de Leipzig, le 15 octobre 1844. Fils de pasteur (je suis, dira-t-il plus tard, « un être humain né dans un presbytère ») il fut un enfant modèle et un écolier docile. A l'Université de Bonn — puis de Leipzig — il est enthousiasmé par les cours du philologue Ritschl. Il renonce alors à devenir pasteur à son tour. Grâce à l'appui de Ritschl qui le tient pour un « génie », il est nommé (sans thèse de doctorat ! ) à vingt-quat...
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Puis-je vraiment connaître autrui ?
Les mots • vraiment : avec certitude, complètement, sans une part d'ombre qui échappe. • connaître : apprendre, savoir, comprendre. • autrui : autre que moi, mon semblable. Les idées • L'homme est un être social. La présence de l'autre est nécessaire mais, comme il y a toujours les autres, nous nous interrogeons peu sur l'autre. Nous entretenons des relations avec autrui comme s'il était là pour moi, comme je suis là pour lui, avec évidence. • Et puis, il arrive que nous fassions l'expérience ét...
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«L'absolu seul est vrai» (Hegel)
Thème 522 «L'absolu seul est vrai» (Hegel) Parce qu'elle use de soi comme méthode où seul le résultat compte, la connaissance scientifique est une pensée unilatérale ; une pensée qui a les vérités qu'elle pense, sans conscience de la pensée qu'elle est. Cette pensée sans sujet, qui n'est qu'en soi vérité, Hegel la nomme abstraction. La philosophie, au contraire, doit être la pensée qui se produit comme vérité. Un tel acte de penser, Hegel le nomme spéculation. En effet, quand il se connaît dans...
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Le savoir et la connaissance diffèrent-t-ils vraiment ?
Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « le savoir » : latin sapere, avoir de la saveur ; avoir de la pénétration ; comprendre. Désigne généralement l'ensemble de connaissances précises, souvent de caractère scientifique, dans un domaine donné. Il peut être constitué par l'ensemble organisé des informations disponibles dans un domaine donné. - « la connaissance » : latin cognitio, action d'apprendre à connaître. Fonction ou acte de la vie psychique ayant pour effet de rendre un obje...
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Dissertation Manon Lescaut: Dans Manon Lescaut de l’Abbé Prévost, peut-on dire, selon vous, que Manon et des Grieux sont vraiment des personnages en marge de la société ?
Dans Manon Lescaut de l’Abbé Prévost, peut-on dire, selon vous, que Manon et des Grieux sont vraiment des personnages en marge de la société ? Introduction L'univers romanesque de l'Abbé Prévost, dans son œuvre magistrale "Manon Lescaut", s'érige comme un tableau complexe où se dessinent les destins entrelacés de Manon et des Grieux. Au cœur de cette narration passionnelle, émerge la question cruciale de la marginalité sociale des deux protagonistes. Nous nous demanderons si nous pouvons d...
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RESUME DE COURS: La vérité.
RESUME DE COURS: La vérité • Problème du critère de vérité. Existe-t-il un critère universel, infaillible, qui nous permettrait de savoir immédiatement : ceci est vrai ? cela est faux? • Vérité = accord de la pensée et du réel. Le vrai est ce qui a été vérifié expérimentalement. La vérité scientifique est un système hypothético-déductif. • Vérité et réalité. —> Cf. Platon et le mythe de la caverne. —» Cf. Descartes et l'évidence. —> Cf. Kant et la distinction entre noumène (chose en soi i...
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« Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants comme sa pauvre et infirme nature », écrivait Th. Gautier. Que pensez-v
« Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants comme sa pauvre et infirme nature », écrivait Th. Gautier. Que pensez-vous de ce jugement ? Les musées sont pleins d'objets que nous trouvons beaux mais que jadis on trouvait simplement utiles : des vases, des coupes, des bougeoirs, des portraits, des statues. Les portraits servaient à fixer les traits des visa...
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« Un voyage, c'est trois voyages, trois étapes de la pensée : c'est d'abord ce qu'on a désiré, pressenti et, malgré soi, avant le départ, appelé; c'est sur place les choses vues. Et puis c'est, après le retour, ce que nous retenons, ce qui est vraiment d
« Un voyage, c'est trois voyages, trois étapes de la pensée : c'est d'abord ce qu'on a désiré, pressenti et, malgré soi, avant le départ, appelé; c'est sur place les choses vues. Et puis c'est, après le retour, ce que nous retenons, ce qui est vraiment demeuré en nous d'une telle expérience. » Que pensez-vous de cette définition du voyage donnée par Maurice Barrés ? Lequel de ces trois voyages présente le plus d'attrait ? Introduction. — Tandis que l'animal est confiné dans le présent, l'homme,...
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Baruch SPINOZA
" On pense que l'esclave est celui qui agit par commandement et l'homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n'est pas absolument vrai, car en réalité être captif de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c'est le pire des esclavages, et la liberté n'est qu'a celui qui de son entier consentement vit sous la seule conduite de la Raison. Quant à l'action par commandement, c'est-àdire à l'obéissance, elle ôte bien en quelque manière la lib...
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Peut-on vraiment se reposer entièrement sur notre être pour trouver le bonheur ?
Peut-on vraiment se reposer entièrement sur notre être pour trouver le bonheur ? La connaissance de son moi intérieur est une quête ancienne dont les origines remontent à l’Antiquité. En effet, le célèbre précepte « Connais-toi toi-même » gravé au fronton du temple de Delphe était la devise du philosophe Socrate. Selon Marc-Aurèle, empereur, philosophe stoïcien et écrivain romain du IIème siècle, la maîtrise de cette connaissance conduirait à un ordre parfait, synonyme de bonheur et de l...
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Vivons-nous vraiment dans le meilleur des mondes possibles ?
AIDE DE L'ELEVE: La question vous demande de vous interroger sur la valeur que l'on peut accorder au monde dans lequel nous vivons. Spontanément, nous pouvons penser que le monde qui est le nôtre pourrait aisément être meilleur. En effet, aussi bien le spectacle de l'histoire que celui du présent nous offrent la vision de guerres, de luttes de conflits, d'inégalités et d'injustices qui pourraient disparaître ou qui le devraient. Il semble difficile de porter un jugement positif sur un mode dans...
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Est-ce la Culture qui distingue vraiment l'homme de l'animal ?
On pense généralement que l'homme est sorti de l'animalité par la culture, mais c'est présupposé que la différence entre l'homme et l'animal est une différence de culture et non de nature, qu'il y aurait une continuité des êtres et non une différence profonde. L'existence de la culture inclut le fait que l'homme doit posséder des capacités intellectuelles, une raison, un langage choses qui séparent l'homme de l'animal d'une manière plus certaine et plus principielle que la culture qui ne serait...
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HOBBES
Je remarque les maladies de la République qui procèdent du poison des doctrines séditieuses. L'une de ces doctrines, c'est que chaque particulier est juge des actions bonnes ou mauvaises. C'est vrai dans l'état de pure nature, ou n'existent pas de lois civiles ; c'est vrai aussi sous un gouvernement civil, dans les cas qui ne sont pas réglés par la loi. Mais dans les autres cas, il est évident que c'est la loi civile qui est la mesure des actions bonnes ou mauvaises ; et que c'est le législateur...
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Baruch SPINOZA
J'ai achevé ici ce que je voulais établir concernant la puissance de l'âme sur ses affections et la liberté de l'âme. Il apparaît par là combien vaut le Sage et combien il l'emporte en pouvoir sur l'ignorant conduit par le seul appétit sensuel. L'ignorant, outre qu'il est de beaucoup de manières ballotté par les causes extérieures et ne possède jamais le vrai contentement intérieur, est dans une inconscience presque complète de lui-même, de Dieu et des choses et, sitôt qu'il cesse de pâtir, il c...
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Sartre et la liberté
Me voilà tuberculeux par exemple. Ici apparaît la malédiction (et la grandeur). Cette maladie, qui m'infecte, m'affaiblit, me change, limite brusquement mes possibilités et mes horizons. J'étais acteur ou sportif : [...] je ne puis plus l'être. Ainsi négativement je suis déchargé de toute responsabilité touchant ces possibilités que le cours du monde vient de m'ôter. C'est ce que le langage populaire nomme être diminué. Et ce mot semble recouvrir une image correcte : j'étais un bouquet de possib...