310 résultats pour "juge"
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THEORIE DE LA CONNAISSANCE: Vérité et évidence
S'il est légitime de diviser l'histoire de la philosophie en deux grandes périodes, la première étant celle de la philosophie antique et médiévale, la seconde celle de la philosophie dite moderne, il est alors incontestable que la doctrine de Descartes constitue en quelque sorte l'acte de naissance de la philosophie moderne. Demandons-lui donc comment elle a posé et résolu le problème du critère de la vérité. a) C'est en effet ce problème qui motive les premières démarches de la recherche cartés...
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DESCARTES
Mais, parce que nous savons que l'erreur dépend de notre volonté, et que personne n'a la volonté de se tromper, on s'étonnera peut-être qu'il y ait de l'erreur en nos jugements. Mais il faut remarquer qu'il y a bien de la différence entre vouloir être trompé et vouloir donner son consentement à des opinions qui sont cause que nous nous trompons quelquefois. Car encore qu'il n'y ait personne qui veuille expressément se méprendre, il ne s'en trouve presque pas un qui ne veuille donner son consente...
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Rousseau et le sujet
Le penchant de l’instinct est indéterminé. Un sexe est attiré vers l’autre, voilà le mouvement de la nature. Le choix, les préférences, l’attachement personnel sont l’ouvrage des lumières*, des préjugés, de l’habitude ; il faut du temps et des connaissances pour nous rendre capables d’amour, on n’aime qu’après avoir jugé, on ne préfère qu’après avoir comparé. Ces jugements se font sans qu’on s’en aperçoive, mais ils n’en sont pas moins réels. Le véritable amour, quoi qu’on en dise, sera toujours...
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Expliquez et discutez l'une des trois assertions suivantes : 1° la perception est une hallucination vraie (TAINE); 2° les enfants, n'étant pas capables de jugement, n'ont pas de véritable mémoire (ROUSSEAU); 3° en réalité, la conscience est une conséquen
Expliquez et discutez l'une des trois assertions suivantes : 1° la perception est une hallucination vraie (TAINE); 2° les enfants, n'étant pas capables de jugement, n'ont pas de véritable mémoire (ROUSSEAU); 3° en réalité, la conscience est une conséquence de la personnalité et nullement son constitutif (DALBIEZ). Cette unique question englobant les trois sujets entre lesquels les candidats avaient à choisir nous invite à proposer un exercice de réflexion sur le travail si important du choix pré...
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Le droit (cours complet)
1/28 Le droit I. Notions: A) Distinction entre droit et fait Le droit s’oppose d’abord au fait. Un fait, c’est un événement, qui obéit aux lois de la nature, qui se produit ici et maintenant. Ce fait peut être révoltant : tel individu se fait dépouiller de son maigre bien par une crapule, tel individu se voit assassiné « sous prétexte qu’il est né » (c’est ainsi qu’est défini le crime contre l’humanité), tel peuple se voit colonisé, maltraité, exploité. « Le fait est (que) », comme on...
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KANT
« Si l'on demande quelle est donc à proprement parler la pure moralité, à laquelle, comme à une pierre de touche, on doit éprouver la valeur morale de chaque action, alors je dois avouer que seuls des philosophes peuvent rendre douteuse la solution de cette question; car dans la raison commune des hommes elle est, non à la vérité par des formules générales abstraites, mais cependant par l'usage habituel, résolue depuis longtemps comme la différence entre la main droite et la gauche. Aussi voulon...
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Esthétique et jugement de goût
Esthétique et jugement de goût S'il y a un domaine où l'idée de progrès a toujours été contes table, c'est celui des beaux-arts. La querelle des Anciens et des Modernes, qui prend tant d'importance dans notre histoire litté raire, n'opposait pas une tradition figée et devenue stérile à une pensée avide de progrès qui serait celle des Lumières. Les choses ne sont pas si simples : si le Montesquieu des Lettres persanes appa raît comme un Moderne, Voltaire est un Ancien avec une tragé d...
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Qu'est-ce que la logique ? Comment concevez-vous les rapports de la logique et de la science ?
INTRODUCTION. - Le seul mot de « logique » éveille, dans l'esprit du jeune étudiant en philosophie, un inévitable cortège de souvenirs scientifiques : méthodes, expériences, lois, en même temps qu'un ensemble rigoureusement ordonné de règles et de jugements de valeur. La logique est une science, elle a des rapports avec les autres sciences : on l'a même nommée à ce point de vue la science des sciences. Quel est donc l'objet précis de cette science et quelles relations entretient-elle avec les au...
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Jean-Paul SARTRE: autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même
Je viens de faire un geste maladroit ou vulgaire : ce geste colle à moi, je ne le juge ni le blâme, je le vis simplement [...]. Mais voici tout à coup que je lève la tête : quelqu'un était là et m'a vu. Je réalise tout à coup toute la vulgarité de mon geste et j'ai honte. [...] Or autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même : j'ai honte de moi tel que j'apparais à autrui. Et, par l'apparition même d'autrui, je suis mis en mesure de porter un jugement sur moi-même comme sur un...
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Disons-nous la vérité par respect de la vérité ?
Introduction : Ë Bien définir les termes du sujet : - « la vérité » : c'est le caractère des jugements auxquels on peut accorder son assentiment, c'est-à-dire qui s'imposent à l'esprit, et qui est le fondement de l'accord universel entre tous les esprits. Ce sont des propositions dont est absente toute contradiction, quelle soit logique ou réelle. Il ne faut pas la confondre avec la réalité car contrairement à cette dernière, la vérité est de l'ordre du discours. - « Par respect » : c'est le fai...
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Un critique a dit : « On a raison de mettre Le siècle de Louis XIV aux mains de la jeunesse. Tant qu'il sera un livre d'enseignement, je n'ai pas peur que les Français aiment médiocrement leur pays. C'est le meilleur ouvrage et peut-être la meilleure act
Un critique a dit : « On a raison de mettre Le siècle de Louis XIV aux mains de la jeunesse. Tant qu'il sera un livre d''enseignement, je n'ai pas peur que les Français aiment médiocrement leur pays. C'est le meilleur ouvrage et peut-être la meilleure action de Voltaire. » (Nisard.) PLAN Début. — Le jugement de Nisard n'est guère contestable : l'œuvre historique de Voltaire, si mêlée, nous offre dans le Siècle de Louis XIV ce qu'il y a de plus solide, de plus juste et de plus bienfaisant. 1. C'e...
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KANT
« Le génie est le talent (don de nature) qui donne à l'art sa règle. Dès là que le talent, comme faculté productive innée de l'artiste, appartient lui-même à la nature, on pourrait encore s'exprimer ainsi : le génie est la disposition innée de l'esprit par laquelle la nature donne à l'art sa règle [...]. . En effet, tout art suppose des règles sur la base desquelles une production, si on doit la dire faite avec art, est tout d'abord représentée comme possible. Mais la notion de beaux-arts ne per...
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Les Goncourt ont écrit dans leur journal : Voltaire est immortel et Diderot n'est que célèbre. Pourquoi ? Voltaire a enterré le poème épique, le conte, le petit vers, la tragédie. Diderot a inauguré le roman moderne, le drame et la critique d'art. L'un e
Les Goncourt ont écrit dans leur journal : Voltaire est immortel et Diderot n'est que célèbre. Pourquoi ? Voltaire a enterré le poème épique, le conte, le petit vers, la tragédie. Diderot a inauguré le roman moderne, le drame et la critique d'art. L'un est le dernier esprit de l'ancienne France, l'autre est le premier génie de la France nouvelle. Expliquez, discutez, commentez ce jugement. Les intentions des Concourt sont claires : à leurs yeux, Voltaire représente un Classique sur le déclin, Di...
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Spinoza - Politique
S'il était aussi facile de commander aux esprits qu'aux langues, aucun gouvernement ne se trouverait jamais en péril et aucune autorité n'aurait besoin de s'exercer par des moyens violents. Car les sujets orienteraient tous leur vie selon le bon plaisir des gouvernants et nul ne porterait jamais de jugement sur le vrai et le faux, ni sur le juste et l'injuste, que conformément au vouloir de ceux-ci. Mais [...] les choses sont bien loin de se passer de la sorte, car jamais l'esprit d'un homme ne...
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la tendance à préférer la tutelle d'autrui à l'exercice de son propre jugement
Dans son célèbre texte, Emmanuel Kant éclaire un aspect souvent ombragé de la condition humaine : la tendance à préférer la tutelle d'autrui à l'exercice de son propre jugement. Cette observation soulève des questions essentielles sur l'autonomie et la responsabilité individuelle, invitant à explorer les dynamiques qui façonnent nos choix et actions. Ainsi, son analyse souligne l'enjeu crucial de l'émancipation personnelle, tandis que sa thèse explore les causes de cette dépendance, engen...
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Montaigne: Barbarie et sauvagerie
Texte à commenter : « Or je trouve [...] qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ; comme de vrai il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idée des opinions et usances du pays ou nous sommes. Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, le parfait et accompli usage de toutes choses. Ils sont sauvages, de même que nous appelion...
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La raison est-elle le critère majeur pour distinguer l'être humain de l'animal ?
Analyse du sujet : Raison : En philosophie morale, on considère traditionnellement qu'il y a en l'homme un affrontement de la raison et des passions. Une majeure partie de cette branche de la philosophie cherche à résoudre ce problème en décrivant les normes éthiques qu'il faudrait adopter pour parvenir à la vie bonne en dépit de cette contradiction interne. La tradition philosophique considère d'habitude que la raison est cette faculté supérieure qui en l'homme doit commander car elle est ce qu...
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STRAUSS: «...il y a dans l'homme
quelque chose qui n'est point totalement asservi à sa société et par
conséquent [...] nous sommes capables, et par là obligés, de rechercher
un étalon qui nous permette de juger de l'idéal de notre société comm
Le droit ne peut pas faire abstraction de la notion de justice. «Mais le simple fait que nous puissions nous demander ce que vaut l'idéal de notre société montre qu'il y a dans l'homme quelque chose qui n'est point totalement asservi à sa société et par conséquent que nous sommes capables, et par là obligés, de rechercher un étalon qui nous permette de juger de l'idéal de notre société comme de tout autre.» Léo Strauss, Droit naturel et histoire (1953). • Pour Léo Strauss, qui réagit contre le p...
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Jean-Paul SARTRE et la honte
Je viens de faire un geste maladroit ou vulgaire : ce geste colle à moi, je ne le juge ni le blâme, je le vis simplement [...]. Mais voici tout à coup que je lève la tête : quelqu'un était là et m'a vu. Je réalise tout à coup toute la vulgarité de mon geste et j'ai honte. [...] Or autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même : j'ai honte de moi tel que j'apparais à autrui. Et, par l'apparition même d'autrui, je suis mis en mesure de porter un jugement sur moi-même comme sur un obj...
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KANT
"Le génie est le talent (don naturel) qui donne des règles à l'art. Puisque le talent, comme faculté productive innée de l'artiste, appartient lui-même à la nature, on pourrait s'exprimer ainsi : le génie est la disposition innée de l'esprit (ingenium) par laquelle la nature donne des règles à l'art. Quoi qu'il en soit de cette définition, qu'elle soit simplement arbitraire, ou qu'elle soit ou non conforme au concept que l'on a coutume de lier au mot de génie (ce que l'on expliquera dans le para...
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Platon
Apollodore donne le récit d'un banquet offert par Agathon. Les convives brillent par de beaux discours au sujet de l'amour. Socrate y rapporte les propos qu'il entendit un jour de la bouche d'une femme de Mantinée, Diotime. « Il faut, sache-le, quand on va droitement à cette fin, que, dès la jeunesse, on commence par aller à la beauté physique, et que, tout d'abord, si droite est la direction donnée par le dirigeant de l'initiation, on commence par n'aimer qu'un unique beau corps, et par engendr...
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Discuter ce jugement de G. Lanson : « Le reproche qu'on pourrait faire à Corneille, ce serait plutôt, tout au contraire de ce qu'on a dit, d'avoir trop exclusivement tiré l'action des caractères : à tel point que sa tragédie a parfois quelque chose de fa
Discuter ce jugement de G. Lanson : « Le reproche qu'on pourrait faire à Corneille, ce serait plutôt, tout au contraire de ce qu'on a dit, d'avoir trop exclusivement tiré l'action des caractères : à tel point que sa tragédie a parfois quelque chose de factice, l'air d'un jeu concerté, d'une partie liée et soumise à des conventions préalables. Les personnages ne comptent pas assez avec le hasard et les circonstances... Rien n'intervient qui dérange leur action; et le miracle, précisément, c'est q...
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Voltaire écrit dans ses Lettres philosophiques : « Il me paraît qu'en général l'esprit dans lequel Pascal écrivit ces Pensées était de montrer l'homme sous un jour odieux. Il s'acharne à nous peindre tous méchants et malheureux. Il écrit contre la natur
Voltaire écrit dans ses Lettres philosophiques : « Il me paraît qu'en général l'esprit dans lequel M. Pascal écrivit ces Pensées était de montrer l'homme sous un jour odieux. Il s'acharne à nous peindre tous méchants et malheureux. Il écrit contre la nature humaine à peu près comme il écrit contre les jésuites. Il impute à l'essence de notre nature ce qui n'appartient qu'à certains hommes. Il dit éloquemment des injures au genre humain. » Expliquer et discuter ce jugement. Le sujet vous demande...
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MACHIAVEL: il est louable pour un prince d'être fidèle à sa parole
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL Machiavel (1469-1527) est conseillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. Ces derniers n'hésitent pas à s'allier à la France et à l'Espagne pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que Machiavel écrit Le Prince qui soulève quelques paradoxes : dédic...
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MACHIAVEL: Prince et fidélité
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL Machiavel (1469-1527) est conseillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. Ces derniers n'hésitent pas à s'allier à la France et à l'Espagne pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que Machiavel écrit Le Prince qui soulève quelques paradoxes : dédic...
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DESCARTES: La seule résolution de se défaire de toutes les opinions qu'on a reçues auparavant en sa créance
La seule résolution de se défaire de toutes les opinions qu'on a reçues auparavant en sa créance, n'est pas un exemple que chacun doive suivre, et le monde n'est quasi composé que de deux sortes d'esprits auxquels ils [...] ne conviennent aucunement. A savoir, de ceux qui, se croyant plus habiles qu'ils ne sont, ne se peuvent empêcher de précipiter leur jugement, ni avoir assez de patience pour conduire par ordre toutes leurs pensées : d'où vient que s'ils avaient une fois pris la liberté d...
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DESCARTES: «Ce que je croyais voir
par l'oeil, c'est par la seule faculté de juger, qui est en mon
esprit, que je le comprends.»
Thème 355 DESCARTES: «Ce que je croyais voir par l'oeil, c'est par la seule faculté de juger, qui est en mon esprit, que je le comprends.» La perception suppose une activité intellectuelle. [À propos d'un morceau de cire] «ce que je croyais voir par l'oeil, c'est par la seule faculté de juger, qui est en mon esprit, que je le comprends. » Descartes, Méditations métaphysiques (1641), II. • Descartes réfléchit sur ce qu'est percevoir un objet, et il a pris pour cela l'exemple d'un morceau de cire...
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Rousseau et l'histoire
Pour connaître les hommes, il faut les voir agir. Dans le monde on les entend parler; ils montrent leurs discours et cachent leurs actions: mais dans l'histoire elles sont dévoilées, et on les juge sur les faits. Leurs propos mêmes aident à les apprécier; car, comparant ce qu'ils font à ce qu'ils disent, on voit à la fois ce qu'ils sont et ce qu'ils veulent paraître : plus ils se déguisent, mieux on les connaît. Malheureusement cette étude a ses dangers, ses inconvénients de plus d'une espèce. I...
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Sartre: Autrui représente-t-il une menace pour le sujet ?
ARTRE: Je viens de faire un geste maladroit ou vulgaire : ce geste colle à moi, je ne le juge ni ne le blâme, je le vis simplement, je le réalise sur le mode du pour-soi. Mais voici tout à coup que je lève la tête : quelqu'un était là et m'a vu. Je réalise tout à coup toute la vulgarité de mon geste et j'ai honte. Il est certain que ma honte n'est pas réflexive, car la présence d'autrui à ma conscience, fût-ce à la manière d'un catalyseur, est incompatible avec l'attitude réflexive : dans le cha...
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Nietzsche: aucun ego véritable
La plupart des gens, quoi qu'ils puissent penser et dire de leur "égoïsme", ne font malgré tout, leur vie durant, rien pour leur ego et tout pour le fantôme d'ego qui s'est formé d'eux dans l'esprit de leur entourage qui le leur a ensuite communiqué. En conséquence, ils vivent tous dans un brouillard d'opinions impersonnelles ou à demi personnelles et d'appréciations de valeur arbitraires et pour ainsi dire poétiques, toujours l'un dans l'esprit de l'autre qui, à son tour, vit dans d'autres...
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KANT
"Lorsque Galilée fit rouler ses boules sur le plan incliné par un degré d'inclinaison qu'il avait lui-même choisi, ou que Torricelli fit porter à l'air d'un poids qu'il savait d'avance égal à une colonne d'eau de lui connue, [...] ils comprirent que la raison n'aperçoit que ce qu'elle produit elle-même d'après son propre plan, qu'elle doit prendre les devants avec les principes qui commandent ses jugements selon des lois fixes et forcer la nature à répondre à ses questions, mais ne pas se laisse...
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Vie et philosophie de SOCRATE.
I. — VIE DE SOCRATE Socrate naquit à Athènes, l'an 470 avant Jésus-Christ. Fils d'un sculpteur nommé Sophronique, il exerça d'abord la profession de son père. Mais il laissa bientôt la sculpture pour se livrer à l'étude de la sagesse. Dans sa vie privée, il semble avoir mis en pratique les vertus qu'il prêchait aux autres. C'est ainsi qu'il fit preuve d'une grande patience en supportant l'humeur acariâtre de sa femme Xantippe et le caractère emporté de son fils Lamproclès. Dans sa vie publique,...
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Nietzsche: La foi nous empêche-t-
elle d'être libre ?
Il est possible de préserver sa liberté intérieure, sa liberté de penser, même sous la contrainte. Le courage et la volonté sont indispensables à une telle liberté. Ils permettent d'être libre même si on ne fait pas ce que l'on veut. De ce fait, il semble que l'obéissance à un individu ou à des lois n'interdise pas la liberté. La liberté individuelle et la liberté collective peuvent toutefois s'opposer. Mais la liberté ne peut faire l'économie d'une forme ou d'une autre de nécessité. La question...
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Jean-Paul SARTRE et la honte devant autrui
VOCABULAIRE SARTRIEN: Cogito, conscience : pour Sartre, aucune philosophie ne peut éviter de partir du cogito (« Je pense, donc je suis », Descartes, Méditations métaphysiques, II). Mais Sartre sous-tend le cogito réflexif cartésien (la conscience de soi réfléchie) par un cogito pré-réflexif : une conscience non thétique (irréfléchie) de soi engagée dans toute conscience d'un donné. En outre, le cogito cartésien est modifié par Sartre dans le sens de l'intentionnalité : il n'est absolument pa...
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KANT: triangle et géométrie
Le premier qui démontra le triangle isocèle (qu'il s'appelât Thalès ou comme l'on voudra) eut une grande lumière; car il trouva qu'il ne devait pas suivre à la trace ce qu'il voyait dans la figure, ni s'attacher au simple concept de cette figure comme si cela devait lui en apprendre les propriétés, mais qu'il lui fallait réaliser cette figure, au moyen de ce qu'il y pensait et s'y représentait lui-même a priori par concepts (c'est-à-dire par construction), et que, pour connaître sûrement qu...
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Nietzsche: le brouillard de l'ignorance.
La plupart des gens, quoi qu'ils puissent penser et dire de leur "égoïsme", ne font malgré tout, leur vie durant, rien pour leur ego et tout pour le fantôme d'ego qui s'est formé d'eux dans l'esprit de leur entourage qui le leur a ensuite communiqué. En conséquence, ils vivent tous dans un brouillard d'opinions impersonnelles ou à demi personnelles et d'appréciations de valeur arbitraires et pour ainsi dire poétiques, toujours l'un dans l'esprit de l'autre qui, à son tour, vit dans d'autres espr...
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KANT: MAXIME ET LOI DE LA RAISON
Haut du formulaire Commentaire de texte Emmanuel Kant Qu'est-ce que s'orienter dans la pensée? Texte « Troisièmement la liberté de penser signifie aussi que la raison ne se soumette à aucune autre loi qu'à celle qu'elle se donne elle-même ; et son contraire est la maxime d'un usage sans loi de la raison (afin, comme le génie en a l'illusion, de voir plus loin qu'en restant dans les limites de ses lois). La conséquence en est naturellement celle-ci : si la raison ne veut pas être soumise à la lo...
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Occurrence du mot "abstenir" dans l'oeuvre de Descartes
Occurrence du mot "abstenir" dans l'oeuvre de Descartes MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième. d'où il suit que je suis entièrement indifférent à le nier, ou à l'assurer, ou bien même à m'abstenir d'en donner aucun jugement. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L'AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS. Et quoique le fer et le feu ne se manient jamais sans péril par des enfants ou par des imprudents, néanmoin...
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KANT
« Le premier qui démontra le triangle isocèle (qu'il s'appelât Thalès, ou de tout autre nom) fut frappé d'une grande lumière ; car il trouva qu'il ne devait pas s'attacher à ce qu'il voyait dans la figure, ou même au simple concept qu'il en avait, pour en apprendre en quelque sorte les propriétés, mais qu'il n'avait qu'à dégager ce que lui-même y faisait entrer par la pensée et construisait a priori, et que, pour connaître certainement une chose a priori, il ne devait attribuer à cette chose que...
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Un historien de la littérature française écrit : « La Bruyère, dans ses Caractères, imite bien les grands moralistes classiques, mais il innove par les raffinements et les nouveautés de son style, par le souci du détail concret, par les portraits et la p
L'originalité de La Bruyère. Un historien de la littérature française écrit : « La Bruyère, dans ses Caractères, imite bien les grands moralistes classiques, mais il innove par les raffinements et les nouveautés de son style, par le souci du détail concret, par les portraits et la peinture des mœurs contemporaines. » Illustrez et commentez, en donnant des exemples. PLAN Début. — La Bruyère n'apporte pas de vues nouvelles, mais son observation de détail est précieuse. Elle complète admirablement...
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Expliquer et discuter ce jugement de Barbey d'Aurevilly sur La Fontaine : « Il y a eu des conteurs et des poètes avant et depuis La Fontaine. Mais il n'y en a jamais eu ayant joint, dans une fusion de cette harmonie, à la poésie la plus divine une bonhom
Expliquer et discuter ce jugement de Barbey à d'Aurevilly sur La Fontaine : « Il y a eu des conteurs et des poètes avant et depuis La Fontaine. Mais il n'y en a jamais eu ayant joint, dans une fusion de cette harmonie, à la poésie la plus divine une bonhomie plus divine encore. » Il faut commencer par une explication, une analyse des expressions : poésie la plus divine et bonhomie plus divine encore. Nous pouvons négliger l'épithète de divin. Barbey d'Aurevilly, romantique souvent grandiloquent,...
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« La vérité de demain se nourrit de l'erreur d'hier... Les contradictions à surmonter sont le terreau de notre croissance. » Expliquez et commentez ce jugement de Saint-Exupéry, extrait de son livre : « Lettre à un Otage » ?
I — INTRODUCTION. Après avoir exprimé maintes idées, dans Vol de Nuit, Terre des Hommes, Citadelle, le Petit Prince, ses Carnets et, particulièrement Lettre à un Otage, Saint-Exupéry a constaté. que ce que l'on croit vrai à un moment donné peut devenir faux quand les circonstances ont changé. Aussi, ne s'étonne-t-on point qu'il écrive : « La vérité de demain se nourrit... le terreau de notre croissance. » II. — EXPLICATION COMMENTÉE. Le propos de Saint-Exupéry pose le problème du cheminement de...
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Un critique écrit: « La littérature n'a pas pour vocation de se mêler des débats politiques ou sociaux. À vouloir jouer ce rôle, elle se pervertit et ne parvient même pas à être efficace ». Ce jugement vous paraît-il fondé ? Vous appuierez votre réflexion
Demande d'échange de corrigé de henry jérémy ([email protected]). Sujet déposé : La littérature n'a pas pour vocation de se mêler des débats politiques ou sociaux. À vouloir jouer ce rôle, elle se pervertit et ne parvient même pas à être efficace ». Ce jugement vous paraît-il fondé ? Sujet du Travail: Un critique écrit: « La littérature n'a pas pour vocation de se mêler des débats politiques ou sociaux. À vouloir jouer ce rôle, elle se pervertit et ne parvient même pas à être efficace ». Ce...
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Que pensez-vous de cette remarque de Descartes : "il est bon de savoir quelque chose des moeurs de divers peuples, afin de juger des nôtres plus sainement, et que nous ne pensions pas que tout ce qui est contre nos modes soit ridicule et contre raison, a
Que pensez-vous de cette remarque de Descartes :il est bon de savoir quelque chose des mœurs de divers peuples, afin de juger des nôtres plus sainement, et que nous ne pensions pas que tout ce qui est contre nos modes soit ridicule et contre raison, ainsi qu'ont coutume de faire ceux qui n'ont rien vu ? (Discours de la Méthode) Descartes, au début du Discours de la Méthode, expose les raisons qui l'ont poussé à chercher une méthode en dehors des livres; à peine sorti du collège, il a voulu deman...
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DESCARTES: Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DISCOURS DE LA METHODE DE DESCARTES Premier texte philosophique paru en langue française, préfaçant les Essais scientifiques, le Discours de la méthode retrace le parcours intellectuel de son auteur, depuis l'incertitude de l'école et de ses livres jusqu'à la fondation inébranlable du cogito et des fruits qui en découlent. Descartes (1596-1650) prend ses distances avec le long héritage aristotélicien véhiculé par la philosophie scolastique : cela se lit aussi bien...
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LA VERITE.
Dans le sens commun, l'idée de vérité est mal dégagée de celle de réalité; «c'est un vrai arbre»: il est bien présent à ma perception et il n'est pas en carton peint. Dénonçant les illusions, les fantasmes et le mensonge, la vérité se donne comme une saisie de l'être. Mais le vrai ne peut être identifié purement et simplement à ce qui est; la notion de vérité n'a de sens que dans la mesure où l'homme met sa représentation d'un objet en rapport avec l'objet luimême. Quelque chose est affirmé o...
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Suffit-il d'appliquer le droit pour que règne la justice ?
VOCABULAIRE: Règne: c'est l'exercice du pouvoir souverain dans la totalité d'un royaume. SEULEMENT: * Sans rien ou personne de plus que ceux qui sont indiqués : Il est resté deux jours seulement. * À l'exclusion de toute autre chose : J'ai fait cela seulement pour lui rendre service. * Marque l'opposition, la restriction : Je voudrais bien y aller, seulement je n'ai pas le temps. Justice: a) Juste reconnaissance du mérite et des droits de chacun. b) Caractère de ce qui est conforme au droit posi...
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Le goût est-il naturel ou dépend-il de la culture ?
[Le goût est cette faculté naturelle qu'ont les hommes de distinguer immédiatement le bon du mauvais et le beau du laid. Point n'est besoin de culture ni d'éducation pour savoir si l'on aime ou si l'on n'aime pas.] Le goût est une sensibilité immédiate C'est tout de suite que je sais si quelque chose me plaît ou me déplaît, qu'il s'agisse d'un mets nouveau dans mon assiette ou d'une musique nouvelle à la radio. Si la musique techno ne me plaît pas, on aura beau me forcer à l'écouter ou te...
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Les oeuvres d'art ont-elles une utilité ?
DIRECTIONS DE RECHERCHE • La valeur de la dissertation dépendra avant tout de l'interrogation portée sur le terme « utilité » : — utilité et fonction, — utilité et intérêt, — utilité et besoin, — utilité et désir, — utilité et moyen, — utilité et fin (ou finalité). • Savoir que Kant définit l'œuvre d'art comme « finalité sans fin ». Pour Kant, est bonne par elle-même, la chose que l'on choisit pour elle-même, est seulement utile celle que l'on choisit parce qu'elle est le moyen d'une autre bonne...
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Baruch SPINOZA
Les exigences de la vie en une société organisée n’interdisent à personne de penser, de juger et, par suite, de s’exprimer spontanément. A condition que chacun se contente d’exprimer ou d’enseigner sa pensée en ne faisant appel qu’aux ressources du raisonnement et s’abstienne de chercher appui sur la ruse, la colère, la haine ; enfin, à condition qu’il ne se flatte pas d’introduire la moindre mesure nouvelle dans l’État, sous l’unique garantie de son propre vouloir. Par exemple, admettons qu’un...