2220 résultats pour "hommes"
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La diffusion croissante des resultats scientifiques et techniques rend-elle l'homme plus rationnel ? (ou Les progrès de la technique sont-ils nécessairement des progrès de la raison ?)
Analyse du sujet : Le sujet renvoie implicitement à l'idée de progrès. La question pose sur la réalité du progrès : le fait qu'il y ait un progrès scientifique et technique implique-t-il qu'il y ait un progrès humain ? La réponse à cette question n'est pas évidente, car, faute d'instruments de mesure, il est impossible de savoir si nous sommes plus heureux aujourd'hui que nos ancêtres l'étaient. Cette diffusion des résultats scientifiques et techniques implique par exemple le changement de l'ord...
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Qu'est-ce qu'un Etat de droit ?
Un État de droit est celui qui non seulement limite le pouvoir par la loi, ce qui par conséquent l'oblige, mais encore qui traite les hommes comme des sujets de droit et non comme des individus privés; ce qui l'intéresse autrement dit chez les hommes, ce sont toutes les catégories qui les unissent comme citoyens en puissance ou en acte (écolier, contribuable, électeur), et non pas les opinions ou les choix qui les singularisent au risque de les diviser comme individus. La neutralité de l'Etat es...
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Quelle est la part du social dans la vie psychologique ?
Quelle est la part du social dans la vie psychologique ? Auguste Comte a dit que l'individu séparé de la société est une abstraction ; la société est en effet le milieu naturel de l'homme, et il est devenu banal de rappeler la formule d'Aristote : « l'homme est un animal social », mais cette formule garde tout son sens et vaut pour tous les moments et toutes les manifestations de notre vie. Il est cependant assez difficile de discerner ce qui en nous est purement individuel et à partir de quel p...
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Comte: Intelligence et politique
On ne doit pas, sans doute, exagérer l'influence de l'intelligence sur la conduite des hommes. Mais certainement, la force de la démonstration a une importance très supérieure à celle qu'on lui a supposée jusqu'ici. L'histoire de l'esprit humain prouve que cette force a souvent déterminé, à elle seule, des changements dans lesquels elle avait à lutter contre les plus grandes forces humaines réunies. Pour n'en citer que l'exemple le plus remarquable, c'est la seule puissance des démonstrations po...
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Faut-il préférer la liberté au bonheur ?
Pascal Bruckner 2000 Faut-il préf ~ rer la liber é au b nheur? ~Le bonheur est devenu une exigence tyrannique. Il faut lui préférer la liberté de suivre ses humeurs. La liberté est vaine si elle ne sert pas à nous rendre heureux. Le bonheur est la fin ultime de l'homme. 48
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Platon
L'imposture de la rhétorique Contrairement au dialogue philosophique, la rhétorique n'a pas pour but la recherche en commun de la vérité : son seul but est de conquérir le pouvoir par la parole. Le rhéteur cherche à manipuler son auditoire grâce à une technique de persuasion basée sur l'imposture et la flatterie. Par ses belles paroles, il parvient à « paraître, face à un public d'ignorants, plus savant que les savants eux-mêmes » (459c), alors qu'il n'en sait pas plus sur le sujet que ceux à qu...
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Faut-il vivre comme si chaque jour devait être le dernier ?
Introduction : Depuis l'Antiquité, le bonheur est le but suprême à atteindre et, au fil des siècles, l'homme n'a cessé de lui courir après. Toute sa vie jusqu'au dernier jour, avant la mort il attend et cherche inlassablement le bonheur parfait, c'està-dire un état de satisfaction durable. Pour être heureux, l'homme doit réaliser ses désirs les plus grands pour atteindre un plaisir qui s‘éternisera dans le temps et qui pourra être assimilé au bonheur. La grande question que l'on peut se p...
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Alain
Qu'est-ce qu'un inconscient ? C'est un homme qui ne se pose pas de question. Celui qui agit avec vitesse et sûreté ne se pose pas de question ; il n'en a pas le temps. Celui qui suit son désir ou son impulsion sans s'examiner soi-même n'a point non plus occasion de parler, comme Ulysse, à son propre coeur, ni de dire Moi, ni de penser Moi. En sorte que, faute d'examen moral, il manque aussi de cet examen contemplatif qui fait qu'on dit : « Je sais ce que je sais ; je sais ce que je désire ; je s...
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FREUD et l'étude du refoulé dans la vie psychique
Aussi longtemps que nous avions à nous consacrer à l'étude du refoulé dans la vie psychique, nous n'éprouvions pas le besoin de partager l'anxiété de ceux qui se préoccupaient de savoir où nous avions laissé ce qu'il y a de supérieur en l'homme. Maintenant que nous nous risquons à l'analyse du moi, nous pouvons répondre à tous ceux qui, ébranlés dans leur conscience éthique, se sont récriés qu'il doit pourtant y avoir dans l'homme un être supérieur : certainement, et voici cet être supérie...
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DESCARTES: Me proposant de traiter ici de la lumière
" Me proposant de traiter ici de la lumière, la première chose dont je veux vous avertir est qu'il peut y avoir de la différence entre le sentiment que nous en avons, c'est-à-dire l'idée qui s'en forme en notre imagination par l'entremise de nos yeux, et ce qui est dans les objets qui produit en nous ce sentiment, c'est-à-dire ce qui est dans la flamme ou dans le Soleil, qui s'appelle du nom de Lumière. Car encore que chacun se persuade communément que les idées que nous avons en notre pen...
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MACHIAVEL: Un prince bien avisé
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL M a c h i a v e l ( 1 4 6 9 - 1 5 2 7 ) e s t c o n s eillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. C es derniers n'hésitent pas à s'allier à l a France et à l ' E s p ag n e pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C 'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que M achiavel écrit Le P rince qu...
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Auguste COMTE
On ne doit pas, sans doute, exagérer l'influence de l'intelligence sur la conduite des hommes. Mais, certainement, la force de la démonstration a une importance très supérieure à celle qu'on lui a supposée jusqu'ici. U histoire de l'esprit humain prouve que cette force a souvent déterminé, à elle seule, des changements dans lesquels elle avait à lutter contre les plus grandes forces humaines réunies. Pour n'en citer que l'exemple le plus remarquable, c'est la seule puissance des démonstrations p...
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L'oeuvre d'art a-t-elle quelque chose à nous dire ?
L'oeuvre d'art a-t-elle quelque chose à nous dire ? L'art désignait autrefois aussi bien le travail de l'artisan que la création de l'artiste. Depuis, ils se sont différenciés par leur fonction : l'artisan produit un objet d'une utilité définie, tandis que l'artiste crée un objet beau, une œuvre d'art. La beauté et la contemplation de cette beauté sont donc les finalités de l'œuvre d'art, mais sont-elles les seules ? Si oui, nous serions en droit d'affirmer qu'une œuvre d'art ne nous apprend ri...
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Expliquez et discutez la pensée suivante d'un grand mathématicien : « Il ne faut pas dire : la science est utile parce qu'elle nous permet de construire des machines; mais : les machines sont utiles parce qu'elles nous permettent de faire la science. » C
Expliquez et discutez la pensée suivante d'un grand mathématicien : « Il ne faut pas dire : la science est utile parce qu'elle nous permet de construire des machines; mais : les machines sont utiles parce qu'elles nous permettent de faire la science. » Cette affirmation vous paraît-elle répondre à tous les problèmes que soulève le rapport de la science et de la technique ? Introduction. — Il y a une liaison étroite entre la science, dont le but est de connaître et de comprendre, et la technique,...
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Spinoza et la liberté
Pour parvenir à garder un autre individu en sa puissance, on peut avoir recours à différents procédés. On peut l'avoir immobilisé par des liens, on peut lui avoir enlevé ses armes et toutes possibilités de se défendre ou de s'enfuir. On peut aussi lui avoir inspiré une crainte extrême ou se l'être attaché par des bienfaits, au point qu'il préfère exécuter les consignes de son maître que les siennes propres, et vivre au gré de son maître qu'au sien propre. Lorsqu'on impose sa puissance de la prem...
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La Vérité (cours complet de philosophie)
Séquence n°5 – La vérité Depuis Thomas d’Aquin au XIIIe siècle, tout le monde semble s’accorder pour définir la vérité comme correspondance ou adéquation entre ce qui est conçu par l’intelligence/l’esprit et la réalité. En d’autres termes, la proposition « Il pleut » est vraie si et seulement s’il pleut dans les faits. Cette définition comporte une conséquence importante : la vérité serait une propriété du langage et non du réel. « Vrai » et « faux » sont donc des qualificatifs qui s’appl...
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- « Ces formidables bastions que l'organisation sociale a élevés pour se protéger contre les vieux instincts de liberté [...] ont réussi à faire se retourner tous les instincts de l'homme sauvage, libre et vagabond - contre l'homme lui-même. » Nietzsche, L
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David HUME
« Dans toutes les créatures qui ne font pas des autres leurs proies et que de violentes passions n'agitent pas, se manifeste un remarquable désir de compagnie, qui les associe les unes aux autres. Ce désir est encore plus manifeste chez l'homme ; celui-ci est la créature de l'univers qui a le désir le plus ardent d'une société, et il y est adapté par les avantages les plus nombreux. Nous ne pouvons former aucun désir qui ne se réfère pas à la société. La parfaite solitude est peut-être la plus g...
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Nietzsche: Travail, besoin et bonheur
Le besoin nous contraint au travail dont le produit apaise le besoin : le réveil toujours nouveau des besoins nous habitue au travail. Mais dans les pauses où les besoins sont apaisés et, pour ainsi dire, endormis, l'ennui vient nous surprendre. Qu'est-ce à dire ? C'est l'habitude du travail en général qui se fait à présent sentir comme un besoin nouveau, adventice : il sera d'autant plus fort que l'on est plus fort habitué à travailler, peut-être même que l'on a souffert plus fort des besoins....
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Rien ne semble plus faux que la maxime socratique : « Connais-toi toi-même. » C'est absurde, on ne se connaît pas soi-même, parce que le fond de soi-même n'est rien, c'est le néant. Le vrai moyen de se connaître serait plutôt : « Oublie-toi. Oublie-toi p
Rien ne semble plus faux que la maxime socratique : « Connais-toi toi-même. » C'est absurde, on ne se connaît pas soi-même, parce que le fond de soi-même n'est rien, c'est le néant. Le vrai moyen de se connaître serait plutôt : « Oublie-toi. Oublie-toi pour être absorbé dans le spectacle qui s'offre à toi. » (P. CLAUDEL, N.R.F., juin 1953.). Appréciez la valeur littéraire de ces deux attitudes en face de l'homme et du monde. Comme l'indique l'adjectif « littéraire » de la consigne formulée...
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Marx: Le travail aliène-t-il l'être humain ?
arx: En quoi consiste l'aliénation du travail ? D'abord, dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas, mais se nie, ne se sent pas à l'aise, mais malheureux ; il n'y déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. En conséquence, l'ouvrier ne se sent lui-même qu'en dehors du travail et dans le travail il se sent extérieur à lui...
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dissertation le malade imaginaire, « le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant. »
D'après Molière, « le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant. », ainsi dès l’antiquité toutes représentations théâtrales poursuivent le même but qui est celui de divertir les spectateur. Dans le théâtre classique français, la comédie est considérée comme un genre bas et vulgaire. Cependant Molière lui rend son prestige en affirmant sa visée morale qui est de plaire et d’instruire. Il crée ainsi Le Malade imaginaire, sa dernière pièce, en 1673. C'est une comédie-ba...
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Le fait de parler la même langue institue-t-il entre les hommes des liens privilégiés ?
Le thème de cet énoncé porte sur le rôle et le statut du (partage du) langage dans la constitution des relations interhumaines. Chercher à saisir la particularité de la fonction du langage dans l'élaboration de tels liens doit permettre de déterminer le privilège ou la médiocrité de leur institution, autrement dit à comprendre la valeur de la notion de communication. Le problème d'un tel énoncé réside dans la dynamique causale supposée par le rapport entre liens et langue (ou langage, ce terme e...
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Montesquieu
« Les lois, dans la signification la plus étendue, sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses ; et, dans ce sens, tous les êtres ont leurs lois, la divinité a ses lois, le monde matériel a ses lois, les intelligences supérieures à l'homme ont leurs lois, les bêtes ont leurs lois, l'homme a ses lois. Ceux qui ont dit qu'une fatalité aveugle a produit tous les effets que nous voyons dans le monde, ont dit une grande absurdité : car quelle plus grande absurdité qu'une fatali...
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Locke: Le droit de propriété est-il une entrave à la vie en société ?
Locke: La raison pour laquelle les hommes entrent en société, c'est qu'ils veulent sauvegarder leur propriété ; la fin qu'ils se proposent lorsqu'ils choisissent et habilitent un pouvoir législatif, c'est de faire adopter des lois et établir des règles, qui servent de protection et de clôture à la propriété dans la société entière, de façon que chaque élément, ou chaque membre de celle-ci, détienne seulement un pouvoir limité et une autorité tempérée. En aucun cas, on ne saurait imaginer que...
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Locke: Le droit de propriété est-il une entrave à la vie en société ?
Locke: La raison pour laquelle les hommes entrent en société, c'est qu'ils veulent sauvegarder leur propriété ; la fin qu'ils se proposent lorsqu'ils choisissent et habilitent un pouvoir législatif, c'est de faire adopter des lois et établir des règles, qui servent de protection et de clôture à la propriété dans la société entière, de façon que chaque élément, ou chaque membre de celle-ci, détienne seulement un pouvoir limité et une autorité tempérée. En aucun cas, on ne saurait imaginer que la...
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LA PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE
Au fond l'histoire intéresse de trop près l'aventure humaine pour n'avoir rien à dire quant au sens de la vie. La recherche historique conduit tout naturellement à une réflexion sur les causes, les lois et les fins profondes qui commandent au cours des événements : c'est pourquoi l'histoire appelle la philosophie de l'histoire, la réflexion sur le sens de l'histoire.' La philosophie de l'histoire proprement dite ne doit pas être confondue avec la réflexion d'ordre logique que nous avons app...
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Dois-je me préoccuper du bonheur d'autrui ?
Analyse du sujet : - - - Il est légitime de se demander si le bonheur d'autrui doit avoir quelque importance pour moi, puisque autrui est un autre que moi, et que son existence n'a pas forcément d'incidence sur la mienne. Par ailleurs, la société reposant en grande partie sur le principe de la compétition, il semble naturel que, pour parvenir à son bonheur personnel, il faille écraser ses comparses. Toutefois, si autrui n'est pas moi-même, il faut reconnaître que je ne suis pas gra...
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DESCARTES: Savoir, s'il est mieux d'être gai ou content, en imaginant les biens qu'on possède être plus grands et plus estimables...
Madame, je me suis quelquefois proposé un doute : savoir, s'il est mieux d'être gai ou content, en imaginant les biens qu'on possède être plus grands et plus estimables qu'ils ne sont, et ignorant ou ne s'arrêtant pas à considérer ceux qui manquent, que d'avoir plus de considération et de savoir, pour connaître la juste valeur des uns et des autres, et qu'on devienne plus triste. Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à que...
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Vouloir dire la vérité n'est-il qu'un idéal vain ?
Introduction : La vérité peut se définir comme un discours vrai c'est-à-dire un jugement correspondant adéquat entre l'objet et le discours proféré. Or il y a essentiellement deux dimensions dans la vérité : une formelle, logique qui marque la cohérence du discours. Elle est la non-contradiction. Et par rapport au contenu : elle est la vérité correspondance : accord avec les phénomènes. En ce sens, la vérité apparaît comme une norme c'est-à-dire règle, modèle, type idéal indiquant ce qui doit êt...
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Alain et l'erreur
Commentaire de texte Alain. «Quiconque pense commence toujours par se tromper. L'esprit juste se trompe d'abord tout autant qu'un autre ; son travail propre est de revenir, de ne point s'obstiner, de corriger selon l'objet la première esquisse. Mais il faut une première esquisse ; il faut un contour fermé. L'abstrait est défini par là. Toutes nos erreurs sont des jugements téméraires, et toutes nos vérités, sans exception, sont des erreurs redressées. On comprend que le liseur ne regarde pas à u...
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PASCAL: «D'où il paraît que les
hommes sont dans une impuissance naturelle et immuable de traiter
quelque science que ce soit dans un ordre absolument accompli. Mais il
ne s'ensuit pas de là qu'on doive abandonner toute sorte d'ordre.
Car
PASCAL: «D'où il paraît que les hommes sont dans une impuissance naturelle et immuable de traiter quelque science que ce soit dans un ordre absolument accompli. Mais il ne s'ensuit pas de là qu'on doive abandonner toute sorte d'ordre. Car il y en a un et ll y a des limites au modèle géométrique. «D'où il paraît que les hommes sont dans une impuissance naturelle et immuable de traiter quelque science que ce soit dans un ordre absolument accompli. Mais il ne s'ensuit pas de là qu'on doive abandonn...
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Alain: De la distinction entre l'artiste et l'artisan
"Aucune conception n'est oeuvre. Et c'est l'occasion d'avertir tout artiste qu'il perd son temps à chercher parmi les simples possibles quel serait le plus beau; car aucun possible n'est beau; le réel seul est beau. Faites donc et jugez ensuite. Telle est la première condition en tout art, comme la parenté des mots artiste et artisan le fait bien entendre; mais une réflexion suivie sur la nature de l'imagination conduit bien plus sûrement à cette importante idée, d'après laquelle toute médit...
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NIETZSCHE: No future !
Texte : L'histoire est en second lieu le bien de l'homme qui veut conserver et vénérer le passé, de celui qui jette un regard fidèle et aimant vers ses origines, vers le monde où il a grandi ; par cette piété il s'acquitte en quelque sorte de sa dette de reconnaissance envers le passé. Entretenir d'une main pieuse, au profit de ceux qui viendront après lui, ce qui a toujours été, les conditions dans lesquelles il est né, c'est sa façon de servir la vie. La possession du bric-à-brac des ancêtres...
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Hegel: Art et nature
PRESENTATION de "ESTHETIQUE" DE HEGEL Publiées à titre posthume en 1832, les Leçons d'esthétique reprennent les cours professés par Hegel (1770-1831) à l'université de Berlin de 1818 à 1829. Dans cette introduction, l'auteur défend le projet d'une philosophie de l'art : « mode de manifestation particulier de l'esprit » (I, I, 2), l'art doit faire l'objet d'une étude rationnelle, seule à même d'en ressaisir la signification. Depuis le milieu du siècle, l'esthétique suscite de nombreux débats port...
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Nietzsche
"En contemplant une chute d'eau, nous croyons voir dans les innombrables ondulations, serpentements, brisements des vagues, liberté de la volonté et caprice ; mais tout est nécessité, chaque mouvement peut se calculer mathématiquement. Il en est de même pour les actions humaines ; on devrait pouvoir calculer d'avance chaque action, si l'on était omniscient, et de même chaque progrès de la connaissance, chaque erreur, chaque méchanceté. L'homme agissant lui-même est, il est vrai, dans l'illusion...
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Notes de cours: LA MEMOIRE
1 les deux sortes de mémoire Encore que les psychologues varient dans leurs analyses de la mémoire et de ses formes, on en distingue généralement deux : 1) la mémoire élémentaire ou sensori-motrice • C'est la mémoire perceptive qui permet au sujet de reconnaître les objets et phénomènes constituant son environnement, et qui par conséquent assure la cohérence des comportements et autorise l'action. • La reconnaissance de l'objet (la liaison entre la perception présente et la perception pass...
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Bergson et l'art
A quoi vise l'art, sinon, à nous montrer, dans la nature et dans l'esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience ? Le poète et le romancier qui expriment un état d'âme ne le créent certes pas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n'observions pas en nous, jusqu'à un certain point, ce qu'ils nous disent d'autrui. Au fur et à mesure qu'ils nous parlent, des nuances d'émotion et de pensée nous apparaissent qui p...
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Définition: ANTHROPOMORPHISME.
ANTHROPOMORPHISME. MÉTA. : Tendance de l'esprit à attribuer à Dieu les sentiments et les idées de l'homme, à expliquer ce qui n'est pas l'homme par des notions empruntées à la nature de celui-ci. « Nous ne pouvons nous faire aucune idée de Dieu, nous ne pouvons en parlant de lui, employer aucun mot, qui ne soit de l'anthropomorphisme. (Goblot.)
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Merleau-Ponty
Le malaise est essentiel à la philosophie. Nous l'avons un peu oublié. Le philosophe moderne est souvent un fonctionnaire, toujours un écrivain, et la liberté qui lui est laissée dans ses livres admet une contrepartie : ce qu'il dit entre d'emblée dans un univers académique où les options de la vie sont amorties et les occasions de la pensée voilées. Sans les livres, un certaine agilité de la communication aurait été impossible, et il n'y a rien à dire contre eux. Mais ils ne sont enfin que des...
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HOBBES
« Une doctrine inconciliable avec la société civile, c'est que chaque fois qu'un homme agit contre sa conscience, c'est une faute. Cette doctrine repose sur la présomption par laquelle on se fait soi-même juge du bien et du mal. En effet, la conscience d'un homme et son jugement, c'est tout un. Et la conscience, comme le jugement, peut être erronée. En conséquence, encore que celui qui n'est pas assujetti à la loi civile commette une faute chaque fois qu'il agit contre sa conscience (puisqu'il n...
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Qui était Ernst BLOCH ?
Philosophe allemand, il fréquente dans sa jeunesse Simmel, Lukacs, Benjamin. Il s'exile aux États-Unis de 1935 à 1946. Professeur à Leipzig, ses relations avec le régime est-allemand se dégradent et il s'installe à Tübingen en 1961. Il participe activement aux débats politiques de la RFA. Il place le concept d'utopie au centre de sa réflexion (Geist der Utopie, 1918), la nourissant aussi bien du messianisme juif et du marxisme. Elle se développe dans l'anthropologie herméneutique du Principe Esp...
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Aristote et la justice
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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LES PROBLÈMES MORAUX DE LA VIE ÉCONOMIQUE
LES PROBLÈMES MORAUX DE LA VIE ÉCONOMIQUE Le premier moment de la 'vie économique est le « travail » qui est à la fois un effort et une ruse de l'homme pour soumettre le monde à ses besoins et l'acte par lequel initialement la liberté se pose eu s'opposant à la nature. Le travail est le premier devoir mais aussi la première victoire de la morale. Et la « valeur économique » qui n'est rien d'autre que du travail cristallisé est la première valeur morale. Le travail engendre le travail niais e...
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Sigmund Freud: Le moi s'identifie-
t-il à la conscience ?
"L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires : aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience. Ces actes ne sont pas seulement les actes manqués et les rêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symptômes psychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade, [...
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Sigmund Freud: Le moi s'identifie-t-il à la conscience ?
"L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires : aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience. Ces actes ne sont pas seulement les actes manqués et les rêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symptômes psychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade, [...
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Le comportement humain est-il toujours déterminé par les gènes ?
Incipit : La question a ceci de surpenant que le plus ardent des matérialistes actuels n'oserait en défendre l'affrimation sans nuances. Elle est de plus provoquante en ce qu'elle inflige une énième blessure narcissique à l'homme qui, du centre de la création (cosmologie aristotélico-chrétienne) au déterminisme de l'inconscient freudien, en passant par l'évolutionnisme darwinien, n'a cessé ces derniers siècles d'avoir à rabaisser son orgueil de créature au sein d'un vivant indifférencié. Le géné...
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Platon
PLATON : L'ARTISTE EST UN ILLUSIONISTE Quelle est la vérité de l'oeuvre d'art ? Pour Platon, les arts figuratifs, ou arts d'imitation, s'éloignent considérablement de la vérité dans la mesure où l'artiste ne vise qu'à produire un simulacre (l'oeuvre d'art) de l'apparence d'un simulacre (le modèle de l'oeuvre d'art), les réalités du monde que nous percevons n'étant en effet que des simulacres des Idées qui, elles, constituent la vraie réalité. « - Lequel de ces deux buts se propose la peinture re...
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Bergson
"Ce qui a le plus manqué à la philosophie, c'est la précision. Les systèmes philosophiques ne sont pas taillés à la mesure de la réalité ou nous vivons. Ils sont trop larges pour elle. Examinez tel d'entre eux, convenablement choisi : vous verrez qu'il s'appliquerait aussi bien à un monde ou il n'y aurait pas de plantes ni d'animaux, rien que des hommes; où les hommes se passeraient de boire et de manger; ou ils ne dormiraient, ne rêveraient ni ne divagueraient; ou ils naîtraient décrépits pour...
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Expliquez, discutez et commentez cette opinion de Diderot : C'est la condition, ses devoirs, ses avantages, ses embarras, qui doivent servir de base à l'ouvrage. Il me semble que cette source est plus féconde, plus étendue et plus utile que celle des car
Expliquez, discutez et commentez cette opinion de Diderot : C'est la condition, ses devoirs, ses avantages, ses embarras, qui doivent servir de base à l'ouvrage. Il me semble que cette source est plus féconde, plus étendue et plus utile que celle des caractères... Diderot a exposé ses conceptions dramatiques dans ses Entretiens sur le Fils naturel : Dorval et moi ( I757) et dans son Discours sur la poésie dramatique (1758). Il cherche à renouveler le théâtre en créant le genre sérieux, intermédi...