2220 résultats pour "hommes"
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La Fontaine définit ses Fables comme « Une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l'univers / Hommes, dieux, animaux tout y fait quelque rôle.» Dans quelle mesure les fables que vous avez étudiées, justifient-elles cette affirmation du
La Fontaine insiste sur la variété intrinsèque de son oeuvre, le mot «comédie» ne renvoyant pas ici au théâtre, mais à une représentation de I'« univers» (au sens où Balzac, au xixe siècle, regroupera l'ensemble de ses romans sous le titre général de «comédie humaine »). De fait, les fables créent un vaste monde où le lecteur est invité à pénétrer; de là découle sa diversité. Cet «univers» n'en possède pas moins son unité organique. I. La création d'un univers D'un genre voué depuis ses origi...
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Alexis de TOCQUEVILLE
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE" DE TOCQUEVILLE Alexis de Tocqueville (1805-1859) est issu d'une famille noble traumatisée par la Révolution et restée fidèle aux valeurs de l'Ancien Régime. Influencé par les philosophes des Lumières, il rompt avec l'héritage familial et voit dans 1789 l'avènement inéluctable d'un nouvel ordre social et politique, fondé sur les principes démocratiques. Mais, dans la France de l'après-Révolution, marquée par les crises politiques et sociale...
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Tocqueville: Le conformisme est-il
une absence de liberté ?
La création d'une nouvelle société en Amérique au milieu du siècle constitue un terrain d'observation privilégié des mutations politiques en Occident. Les deux fondements idéologiques de la Révolution française, l'égalité et la liberté, y apparaissent dans un rapport qui semble conflictuel : une certaine forme d'égalité nuit à la liberté politique. Tocqueville: Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d'hommes s...
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HOBBES
Personne n'est obligé par ses conventions, quelles qu'elles soient, à ne pas résister à celui qui lui apporte la mort, des blessures ou un autre dommage corporel. Car il existe pour n'importe quel homme un certain degré extrême de crainte qui lui fait appréhender le mal apporté comme le plus grand, à ce point que, par nécessité naturelle, il fait tout ce qu'il peut pour le fuir, et que l'on suppose qu'il ne peut agir autrement. Quand il est parvenu à un tel degré de crainte, on ne doit attendre...
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Le travail est-il servitude ou libération ?
DIRECTIONS DE RECHERCHE • Qu'est-ce qui peut amener à appréhender le travail comme servitude ? — Contraintes liées aux tâches incluses dans le travail lui-même ? — Contraintes liées aux conditions (sociales, économiques) dans lesquelles s'effectue le travail ? — Nécessité (en règle générale) de travailler pour « vivre »? — Réfléchir sur la notion de « servitude ». • Qu'est-ce qui peut amener à appréhender le travail comme libération ? — Réfléchir sur la notion de libération (qui n'est pas...
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Aristote
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
- « [...] Par la même raison que nous croyons que tous les hommes reçoivent les mêmes sensations que nous des mêmes objets, nous pensons que tous les hommes sont agités des mêmes passions que nous pour les mêmes sujets [...]. » MALEBRANCHE, De la recherche
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KANT: argent et liberté
« Celui qui renonce à sa liberté et l'échange pour de l'argent agit contre l'humanité. La vie elle-même ne doit être tenue en haute estime que pour autant qu'elle nous permet de vivre comme des hommes, c'est-à-dire non pas en recherchant tous les plaisirs, mais de façon à ne pas déshonorer notre humanité. Nous devons dans notre vie être dignes de notre humanité: tout ce qui nous en rend indignes nous rend incapables de tout et suspend l'homme en nous. Quiconque offre son corps à la malice...
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Fiche de lecture : Manuel d'Epictète ?
Fiche de lecture : Manuel d'Epictète Ce livre se présente comme un guide, une série de principes aidant à devenir un philosophe digne de ce nom, au sens d'Epictète, c'est-à-dire un stoïcien. Son disciple Arrien a donc répertorié tous les principes de son maître dans le Manuel d'Epictète à l'attention de tous ceux qui essaieraient de suivre la voie philosophique du stoïcisme dont Epictète est le principal représentant. Ce livre ne se présente pas comme un ouvrage réellement théorique, l'a...
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Bergson: D’où viennent les idées qui s’échangent ?
D’où viennent les idées qui s’échangent ? Quelle est la portée des mots ? Il ne faut pas croire que la vie sociale soit une habitude acquise et transmise. L’homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède les moyens tout faits d’atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu’il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme. Chaque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage...
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Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)
" Par métaphysique, j'entends tout ce qui a la prétention d'être une connaissance dépassant l'expérience, c'est-à-dire les phénomènes donnés, et qui tend à expliquer par quoi la nature est conditionnée dans un sens ou dans l'autre, ou, pour parler vulgairement, à montrer ce qu'il y a derrière la nature et qui la rend possible. Or, la grande diversité originelle des intelligences, à laquelle s'ajoute encore la différence des éducations, qui exigent tant de loisirs, tout cela distingue si profondé...
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LEIBNIZ: La raison est la vérité
PRESENTATION DES "ESSAIS DE THEODICEE" DE LEIBNIZ Cet ouvrage tardif et volumineux, écrit dans un style exotérique, contraste avec les courts traités très ramassés et techniques que sont le Discours de métaphysique ou la Monadologie. Il a pour objet la justice de Dieu. Le néologisme « théodicée » est formé à partir des deux mots grecs de Dieu et de justice. Leibniz (1646-1716) y reprend la question théologique lancinante de l'existence du mal dans le monde, qui semble une injure incompatib...
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Auguste COMTE
"On ne doit pas, sans doute, exagérer l'influence de l'intelligence sur la conduite des hommes. Mais, certainement, la force de la démonstration a une importance très supérieure à celle qu'on lui a supposée jusqu'ici. L'histoire de l'esprit humain prouve que cette force a souvent déterminé, à elle seule, des changements dans lesquels elle avait à lutter contre les plus grandes forces humaines réunies. Pour n'en citer que l'exemple le plus remarquable, c'est la seule puissance des démonstrations...
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Toutes les Leçons en philosophie - Tronc commun: cours rédigés et méthodologie
INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE I. Qu’est-ce que la philosophie ? E La question qu’est-ce que la philosophie est sans doute une des questions les plus redoutables que l’on puisse adresser à un philosophe ; au point qu’un célèbre professeur français Jules Lachelier disait qu’il était plus sage de répondre « je ne sais rien ». L’embarras dans lequel nous plonge une telle question est révélateur de la complexité d’une telle discipline. En effet, la philosophie se présente surtout comm...
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Dans quelle mesure l'homme social peut-il se définir comme un animal
imitateur ?
Dans quelle mesure l'homme social peut-il se définir comme un animal imitateur ? L'instinct d'imitation, que l'on trouve très développé chez beaucoup d'animaux, est un des plus généraux de la nature humaine. Un penseur contemporain éminent, Gabriel Tarde, a fait de ce phénomène et de ses conséquences l'objet d'un travail de sociologie: Les lois de l'imitation, qui est un des plus considérables de la seconde moitié du XIXe siècle. Selon cet auteur, l'imitation est le fait social par excellence,...
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LES GRANDS COURANTS : LE MOYEN ÂGE, L’EPOQUE MODERNE ET L’EPOQUE CONTEMPORAINE
Grands Courants II UCAO-Licence II 2021-2022 Père Hippolyte YOMAFOU, scj. LES GRANDS COURANTS : LE MOYEN ÂGE, L’EPOQUE MODERNE ET L’EPOQUE CONTEMPORAINE AVANT-PROPOS Que la philosophie antique ait été conçue non seulement comme une théorie, mais comme un mode de vie, c'est ce que nous avons vu l’année dernière, avec l’unité grécoromaine. Vers le Ve siècle, cette unité gréco-romaine, ou méditerranéenne, est brisée en même temps que l’unité politique. Avec la destruction des grande...
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ROUSSEAU: Enfance et éducation
Raisonner avec les enfants était la grande maxime de Locke ; c'est la plus en vogue aujourd'hui ; son succès ne me paraît pas fort propre à la mettre en crédit ; et pour moi, je ne vois rien de plus sot que ces enfants avec qui on a tant raisonné. De toutes les facultés de l'homme, la raison, qui n'est pour ainsi dire qu'un composé de toutes les autres, est celle qui se développe le plus difficilement et le plus tard ; et c'est de celle-là qu'on veut se servir pour développer les premières. Le c...
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Spinoza: Morale et politique
PRESENTATION DU "TRAITE THEOLOGICO-POLITIQUE" DE SPINOZA Dans la deuxième moitié du xviie siècle, le durcissement des sectes religieuses fait planer l'ombre de l'intolérance sur la ville d'Amsterdam, jusqu'alors réputée pour sa libéralité. La situation réveille les consciences philosophiques : Spinoza (1632-1677) abandonne provisoirement l'Éthique pour défendre la liberté de pensée. Il montre que foi et raison sont dissociées, « l'une et l'autre ont leur royaume propre » (XV). Pour examiner les...
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Combler le fossé numérique entre hommes et femmes
Sujet : Comment réussir le fast track de l’élimination du fossé du mobile entre sénégalaises et sénégalais ? Cible : Décideurs, régulateurs et auditoire intéressé par l’émancipation de la femme. Le tout nouveau gouvernement [1] du Sénégal mis en place le 07 avril 2019 a lancé comme mot d’ordre « Fast track » pour marquer l’importance d’accélérer les politiques publiques en vue d’être dans les délais d’exécution du « Plan Sénégal Emergent ». Ce dernier a pour objectif de placer le Sénéga...
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Les sentiments naturels de l'hommes sont-ils pour la moralité un auxiliaire ou un obstacle
Les sentiments naturels de l'homme sont-ils pour la moralité un auxiliaire ou un obstacle ? INTRODUCTION. — La moralité consiste dans la conformité avec l'idéal moral. Cette conformité est essentiellement affaire de vouloir; mais les sentiments naturels ou spontanés, comme la sympathie ou l'antipathie, l'amour du travail ou une prédilection marquée pour le farniente, n'y jouent-ils pas un rôle, et lequel ? Constituent-ils un auxiliaire ou un obstacle ? La question peut se poser à propos des sent...
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Les sentiments naturels de l'homme sont-ils pour la moralité un auxiliaire ou un obstacle ?
Les sentiments naturels de l'homme sont-ils pour la moralité un auxiliaire ou un obstacle ? INTRODUCTION. — La moralité consiste dans la conformité avec l'idéal moral. Cette conformité est essentiellement affaire de vouloir; mais les sentiments naturels ou spontanés, comme la sympathie ou l'antipathie, l'amour du travail ou une prédilection marquée pour le farniente, n'y jouent-ils pas un rôle, et lequel ? Constituent-ils un auxiliaire ou un obstacle ? La question peut se poser à propos des sent...
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Baruch SPINOZA
Il est extrêmement rare que les souveraines Puissances * donnent des ordres d'une extrême absurdité, car, dans leur propre intérêt et afin de conserver leur pouvoir, il leur importe avant tout de veiller au bien général et de fonder leur gouvernement sur les critères raisonnables. (...) On sait que le but et le principe de l'organisation en société consistent à soustraire les hommes au règne absurde de la convoitise et de les faire avancer - autant que possible - sur la voie de la raison, de sor...
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Baruch SPINOZA
Pour parvenir à garder un autre individu en sa puissance, on peut avoir recours à différents procédés. On peut l'avoir immobilisé par des liens, on peut lui avoir enlevé ses armes et toutes possibilités de se défendre ou de s'enfuir. On peut aussi lui avoir inspiré une crainte extrême ou se l'être attaché par des bienfaits, au point qu'il préfère exécuter les consignes de son maître que les siennes propres, et vivre au gré de son maître qu'au sien propre. Lorsqu'on impose sa puissance de la prem...
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De la souffrance morale. Comment la distinguez-vous de la souffrance physique ? Quelles sont ses principales modalités ? Quelle est sa valeur ?
De la souffrance morale. Comment la distinguez-vous de la souffrance physique ? Quelles sont ses principales modalités ? Quelle est sa valeur ? INTRODUCTION. - Les états affectifs d'ordre physique nous sont communs avec les animaux; au contraire, c'est le propre de l'homme de jouir et de souffrir moralement. C'est donc un fait bien spécifiquement humain que nous pourrons observer en étudiant la souffrance morale, dans laquelle nous retrouverons tout l'homme. Sa nature. — On précise la nature de...
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FREUD: L'interdit de penser édicté par la religion
PRESENTATION DE "L'AVENIR D'UNE ILLUSION" DE FREUD Cette oeuvre s'inscrit dans une réflexion sur la culture, à la lumière des découvertes de la psychanalyse. Analysant le rapport de la religion au désir, Freud (1856-1939) montre sa nature d'illusion. Il critique sa valeur, tant pour le bonheur individuel que pour le maintien de la société, et invite à son dépassement rationnel. Mais Freud se garde ici de tout scientisme : renoncer à la religion ne consiste pas à la remplacer par une autre...
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Devoir de Philosophie: Expliquez en quoi consiste la prétention à « connaître les choses par l’entendement des autres hommes ». Donnez-en des exemples.
A) Éléments d’analyse 1. Expliquez en quoi consiste la prétention à « connaître les choses par l’entendement des autres hommes ». Donnez-en des exemples. → La prétention à "connaître les choses par l'entendement des autres hommes" se réfère à l'idée selon laquelle nous pouvons acquérir certaines connaissances en acceptant et en adoptant les opinions, les idées ou les enseignements d'autres personnes sans nécessairement les comprendre profondément par soi-même. Cela implique une confiance...
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Y a-t-il un sens à parler chez l'homme d'acte inhumain?
[Il y a certaines valeurs culturelles et morales qui définissent l'humanité. Les actes qui ne les respectent pas peuvent être qualifiés d'inhumains, comme est inhumaine toute attitude qui tend à nier autrui.] L'être humain ne peut pas rester indifférent à autrui «Je suis responsable d'autrui sans attendre la réciproque, dût-il m'en coûter la vie», écrit Emmanuel Lévinas, dans Éthique et infini. Est humain celui qui ne traite pas son prochain comme une chose, comme une bête, mais comme son sembla...
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L'inconscient permet-il autant que la conscience de définir l'homme ?
Problématique: Ce sujet vous interroge sur la possibilité de délimiter et caractériser la nature humaine, possibilité qui constitue le véritable problème soulevé par la question posée. L'ensemble, en partie au moins inconnaissable, des faits psychiques qui échappent à la conscience (l'inconscient) permet-il d'atteindre les caractères essentiels de la nature humaine, et ce de manière aussi efficace et complète que peut le faire la capacité que possède l'homme de se connaître lui-même, de saisir i...
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L'idée d'inconscient introduit elle la fatalité dans la vie de l homme?
Problématique: Bien distinguer fatalité et déterminisme: la fatalité serait un déterminisme impossible à détecter et à surmonter. La question est donc de savoir si la connaissance de l'existence de l'inconscient suffit pour atteindre le contraire de la fatalité, l'autonomie et donc la liberté. Que le moi ne soit plus, selon le mot de Freud, « maître en sa propre maison » n'est-ce pas là réintroduire l'idée d'un fatum, d'un destin, dans la vie de l'homme ? Si l'homme est dominé par des forces qui...
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Faut-il juger les hommes sur leurs possibilités, leurs intentions ou leurs actes
Faut-il juger les hommes sur leurs possibilités, leurs intentions ou leurs actes ? Introduction. — « Ne jugez pas », nous dit l'Évangile. Mais, inutile de le dire, même limitée au domaine des relations humaines, cette interdiction ne saurait être absolue. Bien souvent, en effet, l'homme a, non seulement le droit, mais encore le devoir de juger les actions de certains de ses semblables sinon ses semblables eux-mêmes. C'est le cas du juge, du professeur et de l'examinateur, du chef du personnel et...
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Pourquoi l'homme se définit-il par la conscience ?
La conscience, une donnée immédiate de la conscience. On ne peut pas se représenter la conscience, car cette « chose » n'est pas un objet, quelque chose qui se montre, jeté devant soi. Pourtant, imaginer, percevoir, distinguer, réfléchir, juger, agir, etc., sont des actes qui ne prennent de sens que dans la mesure où ils sont présents à la conscience, éclairés par cette « chose ». Je vis, et cette conscience d'être vivant est le premier savoir irréfutable qui caractérise mon humanité et me rend...
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Berkeley: le libre et entier usage de la raison.
PRESENTATION DE LA "LETTRE A MENECEE" D'EPICURE La Lettre à Ménécée est l'un des rares écrits qui nous restent de l'oeuvre immense d'Épicure (vers 341-270 av. J.C.), que nous connaissons surtout à travers son disciple Lucrèce. Le projet du fondateur de l'École du Jardin, à une époque où la Grèce traverse une grave crise politique, économique et sociale, est de fonder une sagesse sur une physique matérialiste. Souvent mal compris et caricaturé, Épicure ne cessera d'inspirer les philosophes athées...
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Dans quelle mesure le langage est-il un moyen de maîtrise et de domination ?
• N'y aurait-il pas lieu de distinguer avec soin ce qui peut relever de la maîtrise et ce qui peut relever de la domination. • Remarquer qu'il ne s'agit pas de savoir si le langage est un moyen de maîtrise et de domination, mais dans quelle mesure on peut le dire. • Dans la mesure (à préciser) où le langage intervient dans la mise en œuvre de la pensée abstraite et que celle-ci est un moyen de maîtrise et de domination de la nature, dans quelle mesure peut-on dire que le langage est un moyen de...
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L'homme est-il prisonnier du temps ?
Tandis que l'espace est réversible (je peux aller de Cherbourg à Paris et de Paris à Cherbourg), le temps est irréversible, ne peut être parcouru que dans une direction. Ici je ne peux pas revenir en arrière, je ne peux pas revivre l'année précédente ; je ne cesse au contraire de m'en éloigner, le souvenir même que j'en ai évolue et se transfigure. Le temps emporte tout sans retour, il m'empêche de fixer quoi que ce soit. Héraclite, sensible au changements perpétuel de l'univers (« on ne se baig...
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Est-ce parce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ?
Analyse du sujet : La forme du sujet (question fermée) invite à y répondre par « oui » ou par « non » avec toutes les précisions qui s'imposent Il fait intervenir les notions d'ignorance et de croyance et nous interroge sur le lien qui les unit : la croyance est-elle le corollaire de l'ignorance ? La croyance peut être définie comme l'adhésion à une idée, par exemple : la croyance en l'existence de Dieu, en l'efficacité du modèle social européen, en la possibilité d'une mathématique universelle...
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Pour être heureux, suffit-il d'avoir de l'argent ?
L'homme, au cours de sa vie, recherche à atteindre le bonheur de différentes façons, par exemple à travers le matérialisme ou l'argent. L'argent devient donc un moyen et non une fin en soir, puisque la fin visée est le bonheur. En fait, le bonheur se définit comme un état de complète satisfaction. Mais l'argent, bien monétaire, apporte-t-il vraiment le bonheur ? Pour vivre, nous avons besoin d'argent, que ce soit pour manger, dormir ou s'amuser. C'est donc un moyen nécessaire pour satisfaire ses...
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FREUD: les actes manqués et les rêves
On nous conteste de tous côtés le droit d'admettre un psychique inconscient et de travailler scientifiquement avec cette hypothèse. Nous pouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de l'existence de l'inconscient. Elle est nécessaire, parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires ; aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, et il se produit fréquemment des actes psychiques qui, po...
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l'homme est-il le même en des temps différents ?
Définition des termes du sujet: TEMPS: Milieu indéfini et homogène, analogue à l'espace, dans lequel se déroulent les événements. Temps objectif: Mouvement continu et irréversible (« flèche du temps ») par lequel le présent rejoint le passé. Temps subjectif: Sentiment intérieur de la temporalité, telle qu'elle est vécue par le sujet (synonyme : durée). Introduction: Le temps nous fait sans cesse changer. Je ne suis déjà plus celui que j'étais il y a un instant. Qu'y a-t-il de commun entre l'enfa...
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L'oubli peut-il être utile à l'homme ?
Les hommes, parfois se plaignent, de manquer de mémoire, de ne pas parvenir à se souvenir. Quelquefois, aussi, ils se plaignent de ne pas pouvoir oublier, d'être obsédés et comme rongés par leurs souvenirs. La mémoire paraît parfois de la plus grande « utilité », surtout quand elle a des défaillances. En d'autres circonstances, c'est l'oubli qui rendrait service. Le passé remémoré est une richesse intellectuelle, ou bien un handicap. N'y a-t-il pas là quelque obscurité ? Chacun, en réalité, voud...
- LE DÉSIR HUMAIN "Le désir est l'essence même de l'homme, c'est-à-dire l'effort par lequel l'homme s'efforce de persévérer dans son être." Spinoza, Éthique, 1677. Commentez cette citation.
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KANT: théologie et morale
« La religion, qui est fondée simplement sur la théologie, ne saurait contenir quelque chose de moral. On n'y aura d'autres sentiments que celui de la crainte, d'une part, et l'espoir de la récompense de l'autre, ce qui ne produira qu'un culte superstitieux. Il faut donc que la moralité précède et que la théologie la suive, et c'est là ce qui s'appelle la religion. La loi considérée en nous s'appelle la conscience. La conscience est proprement l'application de nos actions à cette loi. Les...
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PEUT-ON ETRE JUSTE TOUT EN RECHERCHANT SON PROPRE INTERET ?
La justice consiste à la fois dans une institution et dans une disposition morale qui visent au respect du droit, ainsi que dans une volonté d'équité, c'est-à-dire d'accorder à chacun ce qui lui est dû, et d'égalité, qui est d'appliquer la même loi et les mêmes peines à chacun sans discrimination. Se demander si l'on peut être juste tout en recherchant son propre intérêt amène à s e poser une double question. En effet, on peut penser qu'être juste tout en recherchant son propre intérêt signif...
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Baruch SPINOZA
La fin dernière de l'État n'est pas la domination ; ce n'est pas pour tenir l'homme par la crainte et faire qu'il appartienne à un autre que l'État est institué; au contraire c'est pour libérer l'individu de la crainte, pour qu'il vive autant que possible en sécurité, c'est-à-dire conserve, aussi bien qu'il se pourra, sans dommage pour autrui, son droit naturel d'exister et d'agir. Non, je le répète, la fin de l'État n'est pas de faire passer les hommes de la condition d'êtres raisonnables à cel...
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Nietzsche et le libre arbitre
"En contemplant une chute d'eau, nous croyons voir dans les innombrables ondulations, serpentements, brisements des vagues, liberté de la volonté et caprice ; mais tout est nécessité, chaque mouvement peut se calculer mathématiquement. Il en est de même pour les actions humaines ; on devrait pouvoir calculer d'avance chaque action, si l'on était omniscient, et de même chaque progrès de la connaissance, chaque erreur, chaque méchanceté. L'homme agissant lui-même est, il est vrai, dans l'illusion...
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Platon vs Calliclès: Qu'est-ce qu'une vie bonne ?
Comment un homme pourrait-il être heureux, s'il est esclave de quelqu'un ? Voici ce qui est beau et juste suivant la nature [...]. Pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible, au lieu de les réprimer et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous les désirs à mesure qu'ils éclosent. Mais cela n'est pas à la portée du vulgaire. De là vient qu'il décrie les gens...
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doit-on défendre la liberté économique ?
Doit la liber dre ique? ~Il existe un principe d 'autorégulation des échanges. La vie économique n'a pas à supporter l'intervention de l'État. La liberté économique crée peut-être des richesses, mais c 'est aux dépens de la justice et de la dignité de l'homme. 48
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David HUME
HUME : LE VRAI POUVOIR C'EST L'OPINION Dans son Discours de la servitude volontaire, Etienne de La Boétie, l'ami de Montaigne, demandait pourquoi un nombre infini d'hommes obéissent à un seul, non seulement lui obéissent mais le servent. En effet, observait-il, il suffirait qu'ils décidassent de ne plus le servir pour être aussitôt libres. C'est pourquoi l'on peut penser avec Hume que le pouvoir des chefs repose davantage sur l'opinion que sur la force. « Rien ne paraît plus surprenant à ceux q...
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Aristote: Sujet, morale et politique
En menant une existence relâchée les hommes sont personnellement responsables d'être devenus eux-mêmes relâchés, ou d'être devenus injustes ou intempérants, dans le premier cas en agissant avec perfidie et dans le second en passant leur vie à boire ou à commettre des excès analogues. En effet, c'est par l'exercice des actions particulières qu'ils acquièrent un caractère du même genre qu'elles. On peut s'en rendre compte en observant ceux qui s'entraînent en vue d'une compétition ou d'une activit...
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Un critique contemporain définit l'esprit du XVIIIe siècle en ces termes: "Il fallait édifier une politique sans droit divin, une religion sans mystère, une morale sans dogme." Dans quelle mesure et avec quelles nuances ce jugement se trouve-t-il vérifié
Introduction Quand on considère l'œuvre du XVIIIe siècle dans son ensemble, elle apparaît comme diverse, contradictoire, voire chaotique. Il semble presque impossible de lui trouver une unité, autrement dit de définir l'esprit du « siècle philosophique ». N'y aurait-il pas moyen, en se plaçant à la source créatrice de ses exigences intellectuelles, de saisir cette unité, cet esprit dans une volonté de reconstruire les valeurs humaines, sans jamais les rattacher à quelque chose qui les dépasserai...
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MACHIAVEL: voie du bien et voie du mal
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL Machiavel (1469-1527) est conseillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. Ces derniers n'hésitent pas à s'allier à la France et à l'Espagne pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que Machiavel écrit Le Prince qui soulève quelques paradoxes : dédic...