2223 résultats pour "homme"
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KANT
« Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect (respect lié à la crainte) par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n'est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même, mais elle est inhérente à son être. Elle le suit comme son ombre quand il pense lui échapper. Il peut sans doute par des plaisirs ou des distractions s'étourdir ou s'endormir, mais il ne saurait éviter parfois de revenir à soi ou de se révei...
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Une culture peut-elle être universelle ?
Une culture peut-elle être universelle ? Ce sujet est plutôt "actuel" mais il interroge autant notre monde contemporain que la philosophie. En effet aujourd'hui on reproche aux occidentaux de vouloir imposer la déclaration des droits de l'homme, notamment, parce que soi disant ce serait vouloir imposer à d'autres cultures que la nôtre une conception de l'humanité. La question est de savoir précisément si l'on peut ou non parler d'une conception unique de l'humanité. Ou bien s'il n'existe que des...
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La fonction de l'État : assurer la liberté
La fonction de l'État : assurer la liberté Ce n'est pas pour tenir l'homme par la crainte et faire qu'il appartienne à un autre, que l'État est institué ; au contraire, c'est pour libérer l'individu de la crainte, pour qu'il vive autant que possible en sécurité, c'est-à-dire conserve aussi bien qu'il se pourra, sans dommage pour autrui, son droit naturel d'exister et d'agir. Non, je le répète, la fin de l'État n'est pas de faire passer les hommes de la condition d'êtres raisonnables à celle de b...
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Psychologie et éducation (Platon, Rousseau, Kant)
Philosophie de l’éducation Grands courants pédagogiques Par Gérard Barnier 1. Introduction 1.1. Image traditionnelle de la philosophie 1.1.1. Les 3 dominantes d’une histoire de la pensée éducative 1.1.2. L’enseignant : héritier et passeur 1.2. Actualité de la philosophie sur et de l’éducation 1.2.1. Crise et réflexion philosophique sur l’éducation 1.2.2. Nécessité actuelle d’une philosophie de l’éducation 1.3. Qu’entend-on par philosophie de l’éducation ? 1.3.1. Olivier Rebou...
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LOCKE: la terre et toutes les créatures inférieures
LOCKE : LA PROPRIÉTÉ, EST UN DROIT NATUREL Contrairement à Hobbes, le philosophe anglais John Locke (1632-1704), estime, lui, que la propriété est bien un droit naturel. « Si la terre et toutes les créatures inférieures appartiennent à tous, du moins chaque homme détient-il un droit de propriété sur sa propre personne ; et sur elle aucun autre que lui n'a de droit. Par suite, son travail personnel et l'oeuvre de ses mains lui appartiennent en propre. Or chaque fois qu'il retire une chose q...
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Explication de texte: FREUD : « Les doctrines religieuses sont soustraites aux exigences de la raison ; elles sont au-dessus de la raison »
Explication de texte: FREUD : « Les doctrines religieuses sont soustraites aux exigences de la raison ; elles sont au-dessus de la raison » Ce texte de Freud, le fondateur de la psychanalyse, traite de la vérité, de la religion, de la raison et de la croyance. Il se demande laquelle de ces deux notions, religion et raison, déterminent la vérité. Selon lui, rien n'est supérieur à la raison qui établit la vérité universelle, cela-dit une minorité d'hommes trouve, par un « événement interne », la v...
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KANT
"Le dernier progrès que fit la raison, achevant d'élever l'homme tout à fait au-dessus de la société animale, ce fut qu'il comprit (obscurément encore) qu'il était proprement la fin de la nature 1 et que rien de ce qui vit sur terre ne pouvait lui disputer ce droit. La première fois qu'il dit au mouton : « la peau que tu portes, ce n'est pas pour toi, mais pour moi que la nature te l'a donnée », qu'il lui retira et s'en revêtit, il découvrit un privilège, qu'il avait, en raison de sa nature, sur...
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Le bonheur est-il impossible ?
a. L'ordre des choses La conscience de ce que nous sommes doit, au contraire, nous apporter une source de fierté et de satisfaction. À la différence des animaux, nous avons en effet le pouvoir de nous représenter le bien que l'on cherche, et celui de choisir ou de s'abstenir d'un certain nombre d'actions. Épictète, philosophe stoïcien, fait ainsi la différence entre « ce qui dépend de nous » et « ce quj ne dépend pas de nous ». Dans la première catégorie figurent les idées et opinions, ainsi que...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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Qu'est-ce qu'une volonté faible ?
La volonté peut se définir comme : '' Ce qu'une personne veut ou désire''. Or, selon Spinoza, ''l'homme a autant de volonté qu'il a de puissance''. Comment peut- il exister alors une volonté faible : vient-elle d'une puissance faible? La volonté faible repose-t-elle sur un manque de potentiel ? L'homme ayant une volonté faible serait alors celui qui envisage ses désirs de façon limitée, conscient que peu de désirs sont à sa portée. Pourtant la volonté semble contraire à un acte réfléchi et le ma...
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LOCKE
Bien que la terre et toutes les créatures inférieures appartiennent en commun à tous les hommes, chacun garde la propriété de sa propre personne. Sur celle-ci, nul n'a droit que lui-même. Le travail de son corps et l'ouvrage de ses mains, pouvons-nous dire sont vraiment à lui. Toutes les fois qu'il fait sortir un objet de l'état où la nature l'a mis et l'a laissé, il y mêle son travail, il y joint quelque chose qui lui appartient et de ce fait il se l'approprie. Cet objet, soustrait par lui à l'...
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Grandeurs d'établissement et grandeurs naturelles chez PASCAL.
RÉSUMÉ Parlant aux grands, Pascal distingue deux sortes de grandeurs : les grandeurs d'établissement et les grandeurs naturelles. Les grandeurs d'établissement dépendent des .coutumes d'un pays qui ont attaché des honneurs particuliers à certains états ; les grandeurs naturelles tiennent aux qualités réelles des hommes. Aux premières nous devons des signes extérieurs de respect ; aux secondes nous devons l'estime. Mais nous ne devons pas confondre les deux niveaux de grandeur. ANALYSE Pascal par...
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Bergson et le langage
L'homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède des moyens tout faits d'atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu'il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme. Chaque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage n'est pas une convention, et il est aussi naturel à l'homme de parler que de marcher. Or, quelle est la fonction primitive du langage ? C'est d'établir une commu...
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La vengeance peut-elle être légitime ?
L'homme est un être raisonnable et complexe fait de telle sorte que bon nombre des sentiments qu'il ressent s'opposent dans leur moralité. Il peut aussi bien éprouver de l'amour, de la joie, de l'affection, de la colère, de la rancoeur ou de la haine. Il y a dans cette âme complexe une partie plus « sombre » qui, exploitée, peut le pousser à commettre des actes horribles et irréparables et la société actuelle est le décor, et la preuve parfaite d'une violence quotidienne et souvent vengeress...
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Merleau-Ponty
L'homme public, puisqu'il se mêle de gouverner les autres, ne peut se plaindre d'être jugé sur ses actes dont les autres portent la peine, ni sur l'image souvent inexacte qu'ils donnent de lui. Comme Diderot le disait du comédien en scène, nous avançons que tout homme qui accepte de jouer un rôle porte autour de soi un « grand fantôme » dans lequel il est désormais caché, et qu'il est responsable de son personnage même s'il n'y reconnaît pas ce qu'il voulait être. Le politique n'est jamais aux y...
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Voltaire écrit dans ses Lettres philosophiques : « Il me paraît qu'en général l'esprit dans lequel Pascal écrivit ces Pensées était de montrer l'homme sous un jour odieux. Il s'acharne à nous peindre tous méchants et malheureux. Il écrit contre la natur
Voltaire écrit dans ses Lettres philosophiques : « Il me paraît qu'en général l'esprit dans lequel M. Pascal écrivit ces Pensées était de montrer l'homme sous un jour odieux. Il s'acharne à nous peindre tous méchants et malheureux. Il écrit contre la nature humaine à peu près comme il écrit contre les jésuites. Il impute à l'essence de notre nature ce qui n'appartient qu'à certains hommes. Il dit éloquemment des injures au genre humain. » Expliquer et discuter ce jugement. Le sujet vous demande...
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Nietzsche
NIETZSCHE : NÉCESSITÉ DE L'ILLOGIQUE . La raison condamne ce qui n'est pas elle : l'irrationnel, l'illogique, et nous souscrivons communément à cette condamnation. Mais pourquoi l'irrationnel n aurait-il pas plus de réalité et de valeur que la raison ? Selon Nietzsche, en effet, la raison vise avant tout à conférer de l'ordre à ce qui n'en a pas, créant par là un monde fictif : « la logique est une tentative de comprendre le monde réel d'après le Schéma de l'Être que nous avons construit s. Mais...
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Le passionné est-il l'esclave de sa passion ?
Approche problématique Les passions traduisent une relation de l‘esprit au corps. L'homme les subit et traditionnellement il se est soumis à celles ci car la passion a une tendance dominatrice qui force l'homme à capter toutes sa concentration sur elle. Cependant la passion traduit en même temps un pouvoir de l'homme exprimer ses sensations, tout ce que le corps peut ressentir sensiblement, elle est un moteur créateur de l'artiste. De plus cette ambivalence de la passion se trouve entre l'a...
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La découverte de l'inconscient rend-elle vaine toute prétention de l'homme à se reconnaître ?
Analyse du sujet : Notre sujet prend la forme d'une question fermée : il s'agira donc d'y répondre, en conclusion, au terme d'un raisonnement argumenté et documenté, par « oui » ou « non » avec toutes les nuances qui se seront imposées au cours de la réflexion. Le sujet articule la notion d'inconscient à l'entreprise humaine de reconnaissance et nous interroge sur la possibilité de cette dernière, mise en péril par la découverte de l'inconscient. En quoi y a-t-il mise en péril ? Se reconnaître...
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Bergson
La nature a doté l’homme d’une intelligence fabricatrice. Au lieu de lui fournir des instruments, comme elle l’a fait pour bon nombre d’espèces animales, elle a préféré qu’il les construisît lui-même . Or l’homme a nécessairement la propriété de ses instruments, au moins pendant qu’il s’en sert. Mais puisqu’ils sont détachés de lui, ils peuvent lui être pris ; les prendre tout faits est plus facile que de les faire. Surtout, ils doivent agir sur une matière, servir d’armes de chasse ou de pêche,...
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Spinoza - Politique
S'il était aussi facile de commander aux esprits qu'aux langues, aucun gouvernement ne se trouverait jamais en péril et aucune autorité n'aurait besoin de s'exercer par des moyens violents. Car les sujets orienteraient tous leur vie selon le bon plaisir des gouvernants et nul ne porterait jamais de jugement sur le vrai et le faux, ni sur le juste et l'injuste, que conformément au vouloir de ceux-ci. Mais [...] les choses sont bien loin de se passer de la sorte, car jamais l'esprit d'un homme ne...
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KANT
« J'accorde volontiers qu'aucun homme ne peut avoir conscience en toute certitude d'avoir accompli son devoir de façon tout à fait désintéressée car cela relève de l'expérience interne, et pour avoir ainsi conscience de l'état de son âme il faudrait avoir une représentation parfaitement claire de toutes les représentations accessoires et de toutes les considérations que l'imagination, l'habitude et l'inclinaison associent au concept de devoir, or une telle représentation ne peut être exigée en a...
- Dans son essai Croissance zéro, Alfred Sauvy écrit, à propos de la fascination qu'exerce sur l'homme l'idée du retour à la nature : « ... L'idée séduisante de retour à l'état naturel, à une vie végétale, ne dure guère qu'un été et d'une façon très relati
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Spinoza: passions, lois et politique.
Si les hommes étaient ainsi disposés par la nature qu'ils n'eussent de désir que pour ce qu'enseigne la vraie raison, certes la société n'aurait besoin d'aucune loi, il suffirait simplement d'éclairer les hommes par des enseignements moraux pour qu'ils fassent d'eux-mêmes et d'une âme libre ce qui est vraiment utile. Mais tout autre est la disposition de la nature humaine; tous observent bien leur intérêt, mais ce n'est pas suivant l'enseignement de la droite raison; c'est le plus souvent entraî...
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«Si on cherche à définir la création technique, on est tenté d'y voir un mouvement comparable à celui par lequel l'amibe pousse hors de sa masse une expansion qui enrobe progressivement l'objet de sa convoitise.» Que pensez-vous de cette affirmation de L
«Si on cherche à définir la création technique, on est tenté d'y voir un mouvement comparable à celui par lequel l'amibe pousse hors de sa masse une expansion qui enrobe progressivement l'objet de sa convoitise.» Que pensez-vous de cette affirmation de Leroi-Gourhan ? Compréhension du sujet A. Sens des mots de l'énoncé : — La création technique est l'action de l'homme qui explique l'apparition d'outils, de machines, depuis la hache préhistorique jusqu'aux machines IBM. — L'amibe est un organisme...
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Tout savoir est-il un pouvoir ?
Termes du sujet: SAVOIR / SAVANT: * Savoir: a) Comme nom, ensemble de connaissances acquises par l'apprentissage ou l'expérience. b) Comme verbe, avoir appris quelque chose, et pouvoir le dire, le connaître, le répéter. * Savoir-faire: ensemble de procédés de gestes habituels permettant la réalisation régulière de certains buts. * Savant: a) Celui qui possède un maximum de connaissances. b) Celui qui exerce une activité scientifique (un physicien, un biologiste). POUVOIR: Du latin popula...
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MACHIAVEL: il est louable pour un prince d'être fidèle à sa parole
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL Machiavel (1469-1527) est conseillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. Ces derniers n'hésitent pas à s'allier à la France et à l'Espagne pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que Machiavel écrit Le Prince qui soulève quelques paradoxes : dédic...
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MACHIAVEL: Prince et fidélité
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL Machiavel (1469-1527) est conseillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. Ces derniers n'hésitent pas à s'allier à la France et à l'Espagne pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que Machiavel écrit Le Prince qui soulève quelques paradoxes : dédic...
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Arendt: Travail et liberté
C'est l'avènement de l'automatisation qui, en quelques décennies, probablement videra les usines et libérera l'humanité de son fardeau le plus ancien et le plus naturel, le fardeau du travail, l'asservissement à la nécessité . (...) C'est une société de travailleurs que l'on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté. Dans cette société qui est égalitaire, car...
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DESCARTES: Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile
Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cet terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on es...
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L'obéissance à la loi doit-elle être absolue ?
Demande d'échange de corrigé de Moha Tarek ([email protected]). Sujet déposé : L'obéissance à la loi doit-elle être absolue ? Toute transgression de la loi entraîne systématiquement la réprobation de la plupart des citoyens, l'action de la police qui arrête les coupables et de la justice qui les juge et les sanctionne. Toute société suppose un ordre dont le cadre est posé par les lois et dont la permanence est assurée par une force qui contraint chacun au respect de ces lois. Dans cette pe...
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Baruch Spinoza: Sommes-nous libres
ou déterminés ?
"Mais venons-en aux choses créées qui, toutes, sont déterminées à exister et à agir selon une manière précise et déterminée. Pour le comprendre clairement, prenons un exemple très simple. Une pierre reçoit d'une cause extérieure qui la pousse une certaine quantité de mouvement, par laquelle elle continuera nécessairement de se mouvoir après l'arrêt de l'impulsion externe. Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu'elle continue de se mouvoir, sache et pense qu'elle fait t...
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Jean-Jacques Rousseau: Le progrès
technique est-il cause de décadence morale ?
PRESENTATION DU "DISCOURS SUR L'ORIGINE ET LES FONDEMENTS DE L'INEGALITE PARMI LES HOMMES" DE ROUSSEAU Ce texte constitue la réponse de Rousseau (1712-1778) à une question proposée par l'Académie de Dijon sur la source des inégalités. Rousseau y avance une critique radicale de tous les théoriciens du Droit Naturel et du Contrat en montrant que ces concepts ont été utilisés pour fonder en raison une imposture et un asservissement. La philosophie politique a, selon lui, toujours été de connivence...
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Lucrèce et les dieux
PRESENTATION DE L'OEUVRE "DE LA NATURE DES CHOSES" DE LUCRECE De la nature des choses est l'unique oeuvre de Lucrèce (vers 98-55 av. J.-C.), auteur latin du 1er siècle avant J.-C. Écrit dans des temps très troublés, propices à la superstition, ce vaste poème philosophique entend guérir les hommes de leurs peurs et de leurs illusions en suivant la voie ouverte par Épicure : fonder la possibilité de la vie heureuse sur une connaissance rationnelle de la nature. Mais Lucrèce ne se contente pas...
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HUME - « Enquête sur les principes de la morale » : La loi judiciaire peut-elle aller à l`encontre de la loi morale ?
Commentaire Merleau-Ponty: L'homme est-il un être libre ou une simple chose ? esprit absolu ou conscience nue ? Dans ce texte argumentatif, Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) nous donne son approche de la liberté, il présente cette liberté à partir des contraintes qui s'exercent sur le sujet, entre déterminisme et choix d'absolu. A insi, il met en lumière les différents aspects, les caractéristiques de la liberté. De ce fait, nous posons la problématique suivante : L'homme est-il un être libre ou...
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NIETZSCHE
Afin de ne pas perdre courage et de ne pas succomber au dégoût, parmi des oisifs débiles et incorrigibles, ou parmi des compagnons qui ne sont actifs qu'en apparence mais en réalité seulement agités et frétillants, l'homme d'action jette un regard en arrière et interrompt un moment sa course, ne fût-ce que pour reprendre haleine. Mais son but est toujours un bonheur, pas nécessairement son propre bonheur, mais celui d'une nation ou de l'humanité tout entière. Il répugne à la résignation et il us...
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Lucrèce et la nature de la mort
« Lors donc qu'un homme se lamente sur lui-même à la pensée de son sort mortel qui fera pourrir son corps abandonné, ou le livrera aux flammes, ou le donnera en pâture aux bêtes sauvages, tu peux dire que sa voix sonne faux, qu'une crainte secrète tourmente son coeur, bien qu'il affecte de ne pas croire qu'aucun sentiment puisse résister en lui à la mort. Cet homme, à mon avis, ne tient pas ses promesses et cache ses principes; ce n'est pas de tout son être qu'il s'arrache à la vie ; à son i...
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Discours de la servitude volontaire d'Etienne de La Boétie.
Discours de la servitude volontaire d'Etienne de La Boétie. I / Biographie de l'auteur Ecrivain français né en 1530 à Sarlat et mort en 1553 à Germignan. Son père est lieutenant d'un sénéchal du Périgord. Il fait ses études au collège de Guyenne puis étudie le droit à Orléans. L'école de droit est alors en même temps école de philosophie. Grâce à la diffusion des idées qui a lieu à l'époque dans cette école, il s'initie aux valeurs de l'Humanisme et même de la Réforme. Dès l'âge de vingt-trois a...
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Alain et la technique
Il est remarquable que le monde animal ne fasse point voir la moindre trace d'une action par outil. Il est vrai que les animaux n'ont point de monuments ni aucun genre d'écriture. Aucun langage véritable ne lie une génération à l'autre. Ils ne reçoivent en héritage que leur forme ; aussi n'ont-ils d'autres instruments que leurs pattes et mandibules, ou, pour mieux dire, leur corps entier qui se fait place. Ils travaillent comme ils déchirent, mastiquement et digèrent, réduisent en pulpe tout ce...
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Un savant, invité à préciser l'influence que lui semblait pouvoir exercer sur le bonheur de l'humanité le progrès scientifique, formulait la réponse suivante : « La science est aveugle elle est capable de servir tous les maîtres et de répondre à tous les
Un savant, invité à préciser l'influence que lui semblait pouvoir exercer sur le bonheur de l'humanité le progrès scientifique, formulait la réponse suivante : « La science est aveugle elle est capable de servir tous les maîtres et de répondre à tous les appels, à ceux de la violence aussi bien qu'à ceux de la charité et de la justice; c'est une esclave sans âme, se prêtant à toutes les fins, travaillant indifféremment au malheur et au bonheur des hommes. » Expliquez, commentez et au besoin disc...
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Nietzsche
NIETZSCHE : NOUS NE HAÏSSONS PAS L'ILLUSION Parce qu'elle est visée de la vérité, la pensée philosophique dénonce toujours les illusions qui nous empêchent de la découvrir. Mais n'avons-nous pas un besoin vital de l'illusion ? N'acceptons-nous pas la vérité que dans la mesure où elle peut finalement nous être utile ? Nietzsche note qu'en effet les hommes n'aiment pas la vérité, mais ses conséquences avantageuses, ne haïssent pas l'illusion, mais celle dont les conséquences sont nuisibles. « Le m...
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Bergson
L'homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède des moyens tout faits d'atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu'il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme. C haque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage n'est pas une convention, et il est aussi naturel à l'homme de parler que de marcher. Or, quelle est la fonction primitive du langage ? C 'est d'établir une com...
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Qu'est-ce qu'un objet culturel ?
L'homme est cet être qui, bénéficiaire d'un statut d'exception se caractérise par son activité et la diversité de ses productions inscrites dans le monde. Il marque les choses qui l'entourent ainsi que son propre être. C'est un fait humain fondamental, un décalage de la vie humaine d'avec la vie animale ; distance prise par rapport à la nature. Se distingue par nature, tout ce qui est donné ; l'univers, les minéraux, les végétaux, les animaux, l'être humain et tout ce qui relève chez lui de l'hé...
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Baruch SPINOZA
Le but final de l'instauration d'un régime politique n'est pas la domination, ni la répression des hommes, ni leur soumission au joug d'un autre. Ce à quoi l'on a visé par un tel système, c'est à libérer l'individu de la crainte de sorte que chacun vive, autant que possible, en sécurité ; en d'autres termes conserve au plus haut point son droit naturel de vivre et d'accomplir une action (sans nuire ni à soi-même, ni à autrui). Non, je le répète, le but poursuivi ne saurait être de transformer de...
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Sören KIERKEGAARD (1813-1855)
« Le sérieux comprend que si la mort est une nuit, la vie est le jour, que si l'on peut travailler la nuit, on peut agir le jour, et comme le mot bref de la mort, l'appel concis, mais stimulant de la vie, c'est : aujourd'hui-même. Car la mort envisagée dans le sérieux est une source d'énergie comme nulle autre; elle rend vigilant comme rien d'autre. La mort incite l'homme charnel à dire : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » Mais c'est là le lâche désir de vivre de la sensualité, ce...
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DESCARTES: de telles machines qui eussent les organes et la figure extérieure
Et je m'étais ici particulièrement arrêté à faire voir que, s'il y avait de telles machines qui eussent les organes et la figure extérieure d'un singe ou de quelque autre animal sans raison, nous n'aurions aucun moyen pour reconnaître qu'elles ne seraient pas en tout de même nature que ces animaux ; au lieu que, s'il y en avait qui eussent la ressemblance de nos corps, et imitassent autant nos actions que moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour re...
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Epictète: Ce voleur, cet adultère
Quoi ! Ce voleur, cet adultère ne devraient pas être mis à mort ! — Ne parle pas ainsi, dis plutôt : "Cet homme qui est dans l'erreur et qui se trompe sur les sujets les plus importants, qui a perdu la vue, non point la vue capable de distinguer le blanc et le noir, mais la pensée qui distingue le bien du mal, ne devrait-il pas périr ?" Et si tu parles ainsi, tu verras combien tes paroles sont inhumaines ; c'est comme si tu disais : "Cet aveugle, ce sourd ne doit-il pas périr ?" S'il n'y a p...
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Peut-on ne pas s'intéresser à la politique ?
Introduction : « La politique, entendons-nous dire, est une nécessité impérieuse pour la vie humaine, qu'il s'agisse de l'existence de l'individu ou de celle de la société » (Hannah Arendt, dans Qu'est-ce que la politique ?). Cette nécessité de la politique semble de premier ordre dans la mesure où nous vivons en société. La politique étant l'art de gouverner la cité, c'est-à-dire de construire et de garantir la pérennité du tissu social il semble impossible que l'on ne s'intéresse pas à la poli...
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Jean-Paul SARTRE: le refus romantique de la maladie
Et comme il faut assumer nécessairement pour changer, le refus romantique de la maladie par le malade est totalement inefficace. Ainsi y a-t-il du vrai dans la morale qui met la grandeur de l’homme dans l’acceptation de l’inévitable et du destin. Mais elle est incomplète car il ne faut l’assumer que pour la changer. Il ne s’agit pas d’adopter sa maladie, de s’y installer mais de la vivre selon les normes pour demeurer homme. Ainsi ma liberté est condamnation parce que je ne suis pas libre...
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Le privilège de l'homme est-il de pouvoir dépasser le présent ?
Le privilège de l'homme est-il de pouvoir dépasser le présent ? Dépasser le présent, c'est là le fait d'un être rationnel C'est parce que nous avons le privilège de pouvoir dépasser le moment qui passe que l'on nous tient pour responsables des conséquences de nos actions. C'est encore pour la même raison que nous sommes à même de tirer des leçons du passé – de notre histoire individuelle, mais aussi de l'histoire des temps révolus. Pas de pensée politique, pas d'utopie a fortiori, pour un être q...