200 résultats pour "principes"
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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KANT
L'objet tourne autour du sujet... La révolution copernicienne. Le premier travail de la philosophie consiste à explorer les conditions et les limites du savoir véritable. Telle est la tâche de la critique. « Que toute notre connaissance commence avec l'expérience, cela ne soulève aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets qui frappent nos sens et qui, d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations et,...
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KANT
Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de tout autre but, objectivement nécessaire. (...) Il y a un impératif qui nous ordonne immédiatement une certaine conduite,...
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KANT: Le concept du bonheur est un concept indéterminé
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le cal...
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Dans la préface de Cromwell Hugo affirme: « On répète néanmoins, et quelque temps encore sans doute on ira répétant : "Suivez les règles ! Imitez les modèles ! Ce sont les règles qui ont formé les modèles !" Un moment ! Il y a en ce cas deux espèces de
Quoting joffrin marie : Demande d'échange de corrigé de joffrin marie ([email protected]). Sujet déposé : Dans la préface de Cromwell Hugo affirme: « On répète néanmoins, et quelque temps encore sans doute on ira répétant : "Suivez les règles ! Imitez les modèles ! Ce sont les règles qui ont formé les modèles !" Un moment ! Il y a en ce cas deux espèces de modèles, ceux qui se sont faits d'après les règles, et, avant eux, ceux d'après lesquels on a fait les règles. Or dans laquelle de ces deu...
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Arthur SCHOPENHAUER: Homme, animal métaphysique
Si on situe généralement la naissance de la philosophie dans l'antiquité, à travers l'existence de Socrate et de Platon, l'origine même du sentiment philosophique reste un problème. On reconnaît certes que l'homme est un être qui fait exception dans la nature, de par sa conscience. Il est vrai que seuls, les hommes ont réellement bâti des civilisations et la philosophie apparaît souvent comme une haute forme de culture. Pourtant, qu'est-ce qui nous pousse à philosopher ? Schopenhauer, dans...
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Vocabulaire: CONTRADICTION.
CONTRADICTION. Principe de contradiction ou de non-contradiction : « Il est impossible d'affirmer et de nier à la fois une même chose sous le même rapport. » — Pour Hegel, le principe de contradiction n'est pas une loi absolue de la pensée, mais seulement la loi de la pensée discursive et abstraite. La pensée absolue concilie les contraires. — Pour Renouvier, c'est, au contraire, la règle de toute métaphysique.
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l'amour de soi est-il le principe de toutes nos inclinations ?
L'amour de soi est-il le principe de toutes nos inclinations ? PLAN I. — Deux thèses à distinguer : I° celle de La Rochefoucauld ; 2° celle de Spencer. D'après La Rochefoucauld, l'altruisme n'est qu'un déguisement de l'égoïsme : "Toutes nos affections et nos vertus vont se perdre dans l'intérêt comme les fleuves dans la mer". D'après Spencer, l'égoïsme a engendré un altruisme véritable ; l'intérêt a poussé l'homme à se rapprocher de ses semblables ; mais la société exige des sacrifices de la par...
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Les droits de l'homme ne sont-ils que des principes moraux ?
Analyse du sujet · Eléments de définition Droits de l'homme = Différents du droit du citoyen qui a d'abord été une règle de proportion juste mesurant le rapport des échanges. Aristote montre ainsi que le droit est dans les choses, il suppose une rétribution, un équilibre, une répartition juste entre des biens, des honneurs sociaux, entre un délit et sa sanction pénale. L'homme juste, c'est celui qui donne à chacun ce qui lui revient. Il ne donnera pas plus à l'un ni moins à l'autre, pas plus d...
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l'échange est-il le principe de toutes sociétés possibles ?
Définition des termes du sujet: ÉCHANGE: Du latin excambiare, « échanger », «troquer» (de cambiare, «changer »). En droit, contrat par lequel deux parties se donnent respectivement une chose pour une autre. En économie, transfert réciproque de biens ou de services, soit directement (troc), soit indirectement (par l'intermédiaire de la monnaie). INTRO: Il s'agit ici de se demander si l'échange est au fondement de toute structure sociale ou s'il est simplement un phénomène parmi d'autres. Si on co...
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L'ANIMAL-MACHINE ?
L'ANIMAL-MACHINE La biologie, chapitre de la physique (Descartes). Descartes, préoccupé de physique et, en particulier, de mécanique (= étude de l'enchaînement des causes, qui se dit en grec : mékanè), a considéré curieusement que les animaux sont des machines (théorie de l'animal-machine). « C'est la nature qui agit en eux, selon la disposition de leurs organes; ainsi qu'on voit qu'un horloge (— une horloge), qui n'est composé que de roues et de ressorts, peut compter les heures, et mesure...
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Hume: Le beau peut-il être utile ?
HUME: Notre sens de la beauté dépend énormément de ce principe ; quand un objet a une tendance à causer du plaisir à son possesseur, on le regarde toujours comme beau : comme tout objet qui a tendance à produire de la douleur, est désagréable et laid. Ainsi la convenance d'une maison, la fertilité d'un champ, la force d'un cheval, la capacité, la sécurité et la rapidité de navigation d'un vaisseau forment la principale beauté de ces différents objets. Ici l'objet, qu'on appelle beau, plaît seule...
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Nietzsche
La question de savoir si la vérité est nécessaire doit, non seulement avoir reçu d'avance une réponse affirmative, mais l'affirmation doit en être faite de façon à ce que le principe, la foi, la conviction y soient exprimés, que « rien n'est plus nécessaire que la vérité, et, par rapport à elle, tout le reste n'a qu'une valeur de second ordre ». Cette absolue volonté de vérité, qu'est-elle ? Est-ce la volonté de ne pas se laisser tromper ? Est-ce la volonté de ne point tromper soi-même ? Car la...
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Aristote
"Pour ce qui est des choses susceptibles d'être autrement, il en est qui relèvent de la création (poïesis), d'autres de l'action (praxis), création et action étant distinctes (...). Aussi la disposition accompagnée de raison (logos) et tournée vers l'action est-elle différente de la disposition, également accompagnée de raison, tournée vers la création; aucune de ces notions ne contient l'autre; l'action ne se confond pas avec la création, ni la création avec l'action. Puisque l'architecture est...
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HUME: Supposez qu'un homme...
Quelle est la relation exacte entre la cause et l'effet dont dépendent un si grand nombre des connaissances humaines ? Y-a-t-il dans la cause quelque chose qui permette de comprendre l'effet qu'elle engendre ? Ainsi, la diminution de la température de l'eau contient-elle en elle-même la cause de son effet, qui est la transformation de cette même eau en glace ? Ce n'est bien entendu pas le cas. En vérité, certains philosophes du XVIIe siècle se sont posé la question de savoir d'où venait la capac...
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KANT: Droit et disposition morale
"Quand on songe à la méchanceté de la nature humaine, qui se montre à nu dans les libres relations des peuples entre eux (tandis que dans l'état civil elle est très voilée par l'intervention du gouvernement), il y a lieu de s'étonner que le mot droit n'ait pas encore été tout à fait banni de la politique de la guerre comme une expression pédantesque, et qu'il ne se soit pas trouvé d'État assez hardi pour professer ouvertement cette doctrine. (... ) Toutefois cet hommage que chaque État rend à l'...
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Faut-il être juste par devoir ou par intérêt ?
Introduction La notion de justice est l'un des fondements de notre civilisation. Nous savons tous, de manière plus ou moins claire, ce que signifie être juste. Cette expression désigne la conformité à un droit, qu'il soit naturel (la loi de la nature), moral ou positif (institutionnel et usuel). L'action juste peut, en outre, reposer distinctement sur des principes juridiques, moraux ou religieux. La philosophie relève alors une problématique : qu'est-ce qui fonde et légitime mon action juste ?...
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KANT: la bonne volonté est seule bonne
« De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une BONNE VOLONTÉ. L'intelligence, le don de saisir les ressemblances des choses, la faculté de discerner le particulier pour en juger, et les autres talents de l'esprit, de quelque nom qu'on les désigne, ou bien le courage, la décision, la persévérance dans les desseins, comme qualités du tempérament, sont sans do...
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Hume: La société améliore-t-elle l'être humain ?
ume: C'est par la société seule qu'il [l'homme] est capable de suppléer à ses déficiences, de s'élever à l'égalité avec ses compagnons de création et même d'acquérir sur eux la supériorité. La société compense toutes ses infirmités ; bien que, dans ce nouvel état, ses besoins se multiplient à tout moment, ses capacités sont pourtant encore augmentées et le laissent, à tous égards, plus satisfait et plus heureux qu'il lui serait jamais possible de le devenir dans son état de sauvagerie et de soli...
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KANT
Que toute notre connaissance commence avec l'expérience, cela ne soulève aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets qui frappent nos sens et qui, d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations et, d'autre part, mettent en mouvement notre faculté intellectuelle, afin qu'elle compare, lie ou sépare ces représentations, et travaille ainsi la matière brute des impressions sensibles pour en tirer une conna...
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Hume: Le beau peut-il être utile ?
HUME: Notre sens de la beauté dépend énormément de ce principe ; quand un objet a une tendance à causer du plaisir à son possesseur, on le regarde toujours comme beau : comme tout objet qui a tendance à produire de la douleur, est désagréable et laid. Ainsi la convenance d'une maison, la fertilité d'un champ, la force d'un cheval, la capacité, la sécurité et la rapidité de navigation d'un vaisseau forment la principale beauté de ces différents objets. Ici l'objet, qu'on appelle beau, plaît...
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Notes de cours: L'irrationnel et le sens. ?
A) L'irrationnel: La rationalité caractérise un mode de connaissance du monde régi par l'ordre construit d'un discours. Le discours est rationnel dans la mesure seulement où il est logiquement ordonné comme un "modèle" formel susceptible d'une cohérence définie et constante, permettant la déduction et le calcul. Mais, si la simple cohérence interne soumise aux exigences logiques de la raison suffit à assurer la rationalité formelle du discours, il semble que ce que décrit un tel discours soit, d...
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DE SAINT AUGUSTIN A SAINT THOMAS
C'est par saint Augustin avant tout que l'inspiration platonicienne va se perpétuer ; mais il faut ajouter à cette prestigieuse influence celle d'un auteur inconnu qui se donnait pour saint Denys, disciple de saint Paul. C'est le Pseudo-Denys, Denys l'Aréopagite auteur au Ve siècle d'ouvrages tels que : Les n o m s divins, la Hiérarchie céleste. Le sens d e son œuvre est celui d'une transposition chrétienne d e la philosophie de Plotin : Dieu est transcendant et ineffable, mais il est le princip...
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KANT
Le philosophe doit se pencher aussi sur la question de la pratique. Que répondre à la question « que dois-je faire ? » ? « Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de...
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Alain: L'artiste et l'artisan
ALAIN : EN QUOI L'ARTISTE DIFFÈRE DE L'ARTISAN Un artiste authentique est un professionnel, un homme de métier, un technicien : on ne s'improvise pas artiste. Mais s'il convient de toujours rappeler cette parenté de l'artiste et de l'artisan, il ne faut pas pour autant confondre leurs manières propres de produire. Alain discerne ce qui fait que, pour l'essentiel, l'artiste n'est pas qu'un artisan : son génie propre. « Il reste à dire en quoi l'artiste diffère de l'artisan. Toutes les fois...
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Nietzsche
La science elle-même repose sur une croyance ; il n'est pas de science sans postulat. "La science est-elle nécessaire ?" Il faut, pour qu'elle puisse se former, que cette question ait reçu auparavant une réponse non seulement affirmative, mais affirmative à tel point qu'elle exprime ce principe, cette foi, cette conviction : "Rien n'est plus nécessaire que le vrai ; rien, à son prix, n'a d'importance que secondaire." Qu'est-ce que cette volonté absolue de vérité ? Est-ce volonté de NE PAS SE LAI...
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Aristote disait des mathématiques que leur noblesse est de ne servir à rien ! Qu'en pensez-vous ?
THÈMES DE RÉFLEXION • Est-ce que les mathématiques ne servent à rien? — Est-ce qu'on ne les utilisent pas pour certaines pratiques (scientifiques ou techniques)? — Est-ce que leur utilisation est indispensable? « L'univers ne peut se comprendre si Ton n'a préalablement appris la langue, et à en connaître les caractères employés pour l'écrire. Ce livre est écrit dans la langue mathématique : ses caractères sont des triangles, des cercles et d'autres figures géométriques, sans l'intermédiaire desq...
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Le droit (cours complet)
1/28 Le droit I. Notions: A) Distinction entre droit et fait Le droit s’oppose d’abord au fait. Un fait, c’est un événement, qui obéit aux lois de la nature, qui se produit ici et maintenant. Ce fait peut être révoltant : tel individu se fait dépouiller de son maigre bien par une crapule, tel individu se voit assassiné « sous prétexte qu’il est né » (c’est ainsi qu’est défini le crime contre l’humanité), tel peuple se voit colonisé, maltraité, exploité. « Le fait est (que) », comme on...
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La possibilité de la discussion sur les goûts se fonde-t-elle sur un principe objectif ?
[1. Le plaisir ne serait que la conséquence de la connaissance d'un rapport objectif.] L'idée d'un « bon goût » paraît impliquer que seuls certains objets doivent produire le sentiment du beau. Il est donc tentant de chercher ce qui caractérise l'objet beau en tant que tel. Mais nous avons vu que le beau exprime d'abord un état du sujet : c'est notre satisfaction qui révèle l'existence de la beauté. Nous devons donc toujours partir de notre sentiment pour découvrir ensuite les propriétés de l'ob...
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Peut-on dire avec Bossuet que l'amour est le principe unique et dernier de toutes les passions ?
A. — D'après Bossuet, l'amour est la passion fondamentale, à laquelle se ramènent toutes autres : « Posez î'amour, dit-il, vous verrez naître toutes les passions; ôtez l'amour, elles disparaîtront toutes ». La haine ne serait elle-même qu'un amour contraire, ou infinie souvent « l'envers de l'amour ». B. — Si l'on prend le mot amour, non pas dans son sens propre de sentiment de tendresse pour quelqu'un, mais au sens très général de penchant et d'inclination, — et c'est ainsi que l'entend Bossuet...
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analyse de texte Principes de la philosophie, publié en 1644, l’un des fondateurs de la philosophie moderne, René Descartes
ANALYSE DU TEXTE EN PHILOSOPHIE [...] Parce que nous savons que l'erreur dépend de notre volonté, et que personne n'a la volonté de se tromper, on s'étonnera peut-être qu'il y ait de l'erreur en nos jugements. Mais il faut remarquer qu'il y a bien de la différence entre vouloir être trompé et vouloir donner son consentement à des opinions qui sont cause que nous nous trompons quelquefois. Car encore qu'il n'y ait personne qui veuille expressément se méprendre, il ne s'en trouve presque pas...
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KANT: le bonheur et l'imagination
« Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques. » KANT. Le philosophe allemand KANT a déjà rédigé son premier grand livre de métaphysique (ou plus exactement de critique de la métaphysique), « Critique de la raison pure » (1781), lorsqu’il entreprend une première approche de la morale avec les « Fondements de la métaphysique des mœurs » (1785) qui précéderont de trois ans son grand ouvrage sur la morale : « Critique de la r...
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KANT: Le bonheur et la raison
« Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques. » KANT. Le philosophe allemand KANT a déjà rédigé son premier grand livre de métaphysique (ou plus exactement de critique de la métaphysique), « Critique de la raison pure » (1781), lorsqu'il entreprend une première approche de la morale avec les « Fondements de la métaphysique des mœurs » (1785) qui précéderont de trois ans son grand ouvrage sur la morale : « Critique de la raison...
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Peut-on croire à la liberté de l'homme et chercher à expliquer scientifiquement son comportement ?
Analyse du sujet La croyance consiste en une attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner de preuves, avec un degré plus ou moins grand de probabilité. La croyance, définie ainsi, est alors synonyme d'opinion. Pour Kant, croire constitue en réalité le milieu entre l'opinion et le savoir, distinguée de la conviction et de la persuasion. Dans un autre sens (pas tout à fait étranger), croire consiste en un assentiment de l'esprit à une vérité transcendante, sans justificat...
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HEGEL: une multitude de choses contradictoires...
L'expérience commune énonce elle-même qu'il y a pour le moins une multitude de choses contradictoires, d'organisations contradictoires, etc., dont la contradiction n'est pas présente simplement dans une réflexion extérieure, mais dans ellesmêmes. Mais, en outre, la contradiction n'est pas à prendre simplement comme une anomalie qui se rencontrerait seulement ici et là, car elle est le négatif dans sa détermination essentielle, le principe de tout auto-mouvement, lequel ne consiste en rien d...
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Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)
Avec la mort, la vie s'éteint, mais non avec elle le principe de la vie qui se manifestait en elle... On se souvient de Socrate qui, au moment de boire la ciguë, ne craint point la mort qu'il assimile à une libération. Philosopher, ne cesse-t-il de répéter, c'est apprendre à mourir. Socrate est prêt, il s'est préparé depuis longtemps. C'est que, comme le souligne Platon, dans le Phédon, on peut espérer en l'immortalité de l'âme puisqu'elle ressemble aux Idées qui sont indubitablement immortelle...
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De quelles vérités l'histoire est-elle porteuse ?
Introduction : ‡ Bien définir les termes du sujet : - « Vérités » : la vérité est le caractère des jugements auxquels on peut accorder son assentiment, c'est-à-dire qui s'imposent à l'esprit, et qui est le fondement de l'accord universel entre tous les esprits. Ce sont des propositions dont est absente toute contradiction, quelle soit logique ou réelle. Mais ici, le terme est au pluriel, ce qui signifie qu'il ne s'agit pas de la vérité en général, mais d'une idée ou d'une proposition vraie, qui...
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Tout ce qui est réel est-il rationnel ?
THÈMES DE RÉFLEXION • Introduction à la Petite Logique in Morceaux choisis (Gallimard) de Hegel. Citation : « L'on trouve dans la préface de la Philosophie du Droit ces propositions : Ce qui est rationnel est aussi réel, et ce qui est réel est aussi rationnel. Ces propositions bien simples ont été vivement attaquées [...] Mais en ce qui concerne leur signification, pour la bien saisir, il faut se pénétrer de ce principe que Dieu est la réalité la plus haute et la seule réalité, et que, rela...
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Jean-Paul SARTRE: Kant déclare que la liberté veut elle-même et la liberté des autres
Kant déclare que la liberté veut elle-même et la liberté des autres. D'accord, mais il estime que le formel et l'universel suffisent pour constituer une morale. Nous pensons, au contraire, que des principes trop abstraits échouent pour définir l'action. Encore une fois, prenez le cas de cet élève ; au nom de quoi, au nom de quelle grande maxime morale pensez-vous qu'il aurait pu décider en toute tranquillité d'esprit d'abandonner sa mère ou de rester avec elle ? Il n'y a aucun moyen de ju...
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Cicéron
Cicéron Texte : La société et l'union entre les hommes se conserveront d'autant mieux qu'on manifestera plus de bienveillance à ceux avec qui on a une union plus étroite. Mais il semble qu'il faut reprendre de plus haut les principes naturels de la communauté et de la société des hommes. Il en est d'abord un que l'on voit dans la société du genre humain pris dans son ensemble. Le lien de cette société, c'est la raison et le langage ; grâce à eux, on s'instruit et l'on enseigne, l'on communique,...
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Peut-on concilier les lois de la nature et la volonté de Dieu ?
Gottfried \Vilhelm Leibniz Principes de 1718 {posth.J dés en raison Peut-on concilier les lois de la nature et la volonté de Dieu? ~Tous les éléments de l'univers sont liés entre e ux selon une harmonie voulue par Dieu. Les corps de l'univers obéissent à des lois mathématiques indépendantes de la volonté divine. G>
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Kant: On ne flétrira pas leurs erreurs
Texte : « On ne flétrira pas leurs erreurs sous le nom d'absurdités, de jugements ineptes, etc., mais on supposera plutôt qu'il doit y avoir dans leurs opinions quelque chose de vrai, et on l'y cherchera ; en même temps aussi, on s'appliquera à découvrir l'apparence qui les trompe (le principe subjectif des raisons déterminantes de leurs jugements, qu'ils prennent par mégarde pour quelque chose d'objectif) et, en expliquant ainsi la possibilité de leurs erreurs, on saura garder encore un certain...
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Notre perception n'est-elle pas notre hallucination ?
Incipit : Dénoncer la tromperie des sens s'inscrit dès avec la fondation polémique de la philosophie dans la pensée archaïque grecque opposant de front le mutation permanente et généralisée des apparences du monde, et donc de la perception des phénomènes par l'esprit humain (Héraclite) à la vérité immatérielle de l'Etre qui les transcende (Parménide). C 'est là la leçon même de la dialectique platonicienne : la vérité du concept ne peut s'atteindre que par l'indépendance de l'ordre intellectuel...
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Gaston Bachelard: Education et obstacle épistémologique...
Dans l'éducation, la notion d'obstacle pédagogique est également méconnue. J'ai souvent été frappé du fait que les professeurs de sciences, plus encore que les autres si c'est possible, ne comprennent pas que l'on ne comprenne pas. Peu nombreux sont ceux qui ont creusé la psychologie de l'erreur, de l'ignorance et de l'irréflexion [...]. Les professeurs de sciences imaginent que l'esprit commence comme une leçon, qu'on peut toujours refaire une culture nonchalante en redoublant une classe...
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HEGEL: Dans l'histoire universelle...
Dans l'histoire universelle nous avons affaire à l'Idée telle qu'elle se manifeste dans l'élément de la volonté et de la liberté humaines. Ici la volonté est la base abstraite de la liberté, mais le produit qui en résulte forme l'existence éthique du peuple. Le premier principe est constitué par les passions humaines. Les deux ensemble forment la trame et le fil de l'histoire universelle. L'Idée en tant que telle est la réalité ; les passions sont le bras avec lequel elle gouverne […] Ici ou là,...
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La psychanalyse est-elle une science ?
« La psychanalyse est-elle une science ? » Incipit : La psychanalyse est une discipline stabilisée dans l'institution occidentale du savoir humain. Elle a même, au cours du siècle dernier, pu prétendre au statut de discipline pilote des connaissances portant sur le psychisme. C'est qu'au principe de son projet et de la formulation de son programme de recherche dans le texte fondateur de Freud (1900), il y a la prétention à s'élever au statut de science, égale alors en cela, ou plutôt concurrente...
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Alain: Faut-il distinguer artiste et artisan ?
Lorsqu'il s'agit du beau et de l'art, l'opinion oscille souvent entre deux attitudes contradictoires. Tantôt on souligne la relativité des jugements qui s'y rapportent, celle des « goûts et des couleurs ", en s'en remettant à la subjectivité de chacun. Tantôt, au contraire, on se rapporte à un étalon ou à une mesure objective, qui se trouverait dans la connaissance des experts ou des artistes officiels, pour décider de ce qui est beau ou non, artistique ou pas. Cette hésitation fait ressorti...
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L'idée de l'inconscient reduit-elle à néant toutes les idées de liberté ?
Incipit : A vec la découverte de l'inconscient, ou plutôt son invention comme notion, objet d'un savoir particulier à ambition scientifique, Freud dit infliger à l'homme sa troisième blessure narcissique. A insi en va-t-il, selon lui, de l'histoire des idées et des progrès de la science. D'abord l'homme s'est vu subtiliser le privilège géocentrique d'être au centre de la création et d'en être le sens (Galilée), ensuite il s'est vu attester une filiation avec le règne animal (Darwin), enfin la po...
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COMMENTAIRE DE LA PRÉFACE ET DU LIVRE l DE L'ÉMILE OU DE L 'ÉDUCATION DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU
UNIVERSlTÉ DU QUÉBEC MÉMOIRE PRÉSENTÉ À L' UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES COMME EXIGENCE PARTIELLE DU PROGRAMME DE MAÎTRISE EN PHILOSOPHIE PAR VALÉRIE HÉBERT COMMENTAIRE DE LA PRÉFACE ET DU LIVRE l DE L 'ÉMILE OU DE L 'ÉDUCATION DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU MARS 2011
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Agir selon sa fantaisie est-ce agir librement ?
Introduction : La fantaisie désigne le caprice arbitraire de l'imagination et des désirs qui sont propres à chacun. La liberté désigne la capacité de faire ce que l'on veut. Dans la mesure où la fantaisie désigne ce qui est le plus singulier en nous-mêmes, agir selon sa propre fantaisie ne consisterait à n'obéir qu'à soi, en l'absence de toute contrainte externe, et partant il ne pourrait y avoir d'action vraiment libre que gouvernée par la fantaisie. C ependant il n'est pas certain qu'obéir à l...