245 résultats pour "point"
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Bachelard: L'opinion constitue-t-elle un obstacle à la connaissance ?
PRESENTATION DE "LA FORMATION DE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE" DE BACHELARD Gaston Bachelard (1884-1962), de formation scientifique et philosophique, a profondément renouvelé l'approche de l'histoire des sciences. La révolution introduite en physique par la théorie de la relativité l'a conduit à critiquer la conception linéaire du progrès scientifique : celui-ci suppose au contraire des ruptures épistémologiques (changement de méthode et de concepts), résultant d'une victoire de l'esprit sur ses propre...
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A la fin de son ouvrage, La Préciosité et les précieux, de Thibaut de Champagne à J. Giraudoux, René Bray, cherchant à définir une « éthique de la préciosité », note (page 395) : « Ne pourrait-on dire que, dans la préciosité, le poète, au fond, est toujo
A la fin de son ouvrage, La Préciosité et les précieux, de Thibaut de Champagne à J. Giraudoux, (1948), René Bray, cherchant à définir une « éthique de la préciosité », note (page 395) : « Ne pourrait-on dire que, dans la préciosité, le poète, au fond, est toujours seul devant soi ? Qu'il quête ou non l'applaudissement, il cherche d'abord sa propre approbation. Se distinguer des autres, c'est se donner du prix à soi et pour soi : le juge suprême, c'est toujours soi. La préciosité est une « danse...
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DESCARTES: la différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception
Et pour rendre cela très manifeste, je remarque premièrement la différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception. Par exemple, lorsque j'imagine un triangle, je ne le conçois pas seulement comme une figure composée et comprise de trois lignes, mais outre cela je considère ces trois lignes comme présentes par la force et l'application intérieure de mon esprit ; et c'est proprement ce que j 'appelle imaginer. Que si je veux penser à un chiliogone, je conçois bien à...
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Baruch SPINOZA
Une opinion vulgairement répandue nomme esclave celui qui agit sur l'ordre d'un autre, et homme libre celui qui se conduit comme il le veut. Cette manière de voir n'est pas tout à fait conforme à la vérité. En fait, l'individu entraîné par une concupiscence personnelle au point de ne plus rien voir ni faire de ce qu'exige son intérêt authentique est soumis au pire des esclavages. Au contraire, on devra proclamer libre l'individu qui choisit volontairement de guider sa vie sur la raison. Quant à...
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DESCARTES
[...] obéir aux lois et aux coutumes de mon pays, retenant constamment la religion en laquelle Dieu m'a fait la grâce d'être instruit dès mon enfance, et me gouvernant, en toute autre chose, suivant les opinions les plus modérées, et les plus éloignées de l'excès, qui fussent communément reçues en pratique par les mieux sensés avec lesquels j'aurais à vivre. [...] Et entre plusieurs opinions également reçues, je ne choisissais que les plus modérées : tant à cause que ce sont toujours les plus co...
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Lévinas: La technique, asservissement ou libération ?
évinas: Il serait urgent de défendre l'homme contre la technologie de notre siècle. L'homme y aurait perdu son identité pour entrer comme un rouage dans une immense machinerie où tournent choses et êtres. Désormais, exister équivaudrait à exploiter la nature ; mais dans le tourbillon de cette entreprise qui se dévore elle-même, ne se maintiendrait aucun point fixe. Le promeneur solitaire qui flâne à la campagne avec la certitude de s'appartenir, ne serait, en fait, que le client d'une industrie...
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Platon
A u commencement de ce mythe, nous avons, dans chaque âme, distingué trois éléments : deux qui ont la forme d'un cheval, et un troisième qui a l'as pect d'un cocher. Gardons en tête cette image. V oici donc que, de ces chevaux, l'un, disons -nous, es t bon, et l'autre, non. M ais nous n'avons pas expliqué en quoi consiste l'excellence du bon ou le vice du mauvais : c'est ce qu'il faut dire à présent. Eh bien, le premier des deux, c elui qui tient la meilleure place, a le port droit, il est bien...
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Karl Heinrich MARX : Plus on remonte dans le cours de l'histoire...
MARX : MÊME L'INDIVIDUALISME EST PRODUIT SOCIAL Chaque homme se développe dans une société, ensemble plus vaste que lui. Mais ce développement peut paradoxalement être celui de l'individualisme : les liens sociaux peuvent devenir si complexes qu'ils font éclater les solidarités traditionnelles et le thème de l'incommunicabilité, auquel nous sommes si sensibles, accompagne un développement sans précédent des rapports sociaux. « Plus on remonte dans le cours de l'histoire, plus l'individu - et p...
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Alain: Ces temps de destruction mécanique
Ces temps de destruction mécanique ont offert des exemples tragiques de cette détermination par les causes sur lesquels des millions d'hommes ont réfléchi inévitablement. Un peu moins de poudre dans la charge, l'obus allait moins loin, j'étais mort. L'accident le plus ordinaire donne lieu à des remarques du même genre ; si ce passant avait trébuché, cette ardoise ne l'aurait point tué. Ainsi se forme l'idée déterministe populaire, moins rigoureuse que la scientifique, mais tout aussi raisonnable...
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Saint Augustin: les choses futures
"Il est maintenant clair et évident que les choses futures ni les choses passées ne sont point, et que c'est improprement qu'on dit : il y a trois temps : le passé, le présent, le futur, mais sans doute dirait-on correctement : il y a trois temps, le présent des choses passées, le présent des choses présentes, le présent des choses futures. Car ces trois sortes de choses sont bien dans l'âme et je ne les vois point ailleurs : la mémoire présente des choses passées, la conscience présente des cho...
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MARC AURELE et le mal
Commentaire de Marc Aurèle, Pensées pour moi-même 1. Marc Aurèle fait partie du courant de pensée appelé stoïcisme duquel fait partie aussi Epictète et Sénèque. Il reprend dans ce texte une doctrine courante de cette école, à savoir que le bonheur est moins à chercher dans le monde extérieur qui ne dépend de nous qu'à l'intérieur de nous-mêmes et dans l'ordonnance de nos passions. - Marc Aurèle commence par mettre en évidence la pratique commune des hommes qui cherchent toujours les meilleurs e...
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Platon
Apollodore donne le récit d'un banquet offert par Agathon. Les convives brillent par de beaux discours au sujet de l'amour. Socrate y rapporte les propos qu'il entendit un jour de la bouche d'une femme de Mantinée, Diotime. « Il faut, sache-le, quand on va droitement à cette fin, que, dès la jeunesse, on commence par aller à la beauté physique, et que, tout d'abord, si droite est la direction donnée par le dirigeant de l'initiation, on commence par n'aimer qu'un unique beau corps, et par engendr...
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ALAIn: L'art de l'artiste et le métier d'artisan
"Il reste à dire en quoi l'artiste diffère de l'artisan. Toutes les fois que l'idée précède et règle l'exécution, c'est industrie. Et encore est-il vrai que l'œuvre souvent, même dans l'industrie, redresse l'idée en ce sens que l'artisan trouve mieux qu'il n'avait pensé dès qu'il essaye ; en cela il est artiste, mais par éclairs. Toujours est-il que la représentation d'une idée dans une chose, je dis même d'une idée bien définie comme le dessin d'une maison, est une oeuvre mécanique seulemen...
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alain et l'astronomie
« J\'ai vu la lune dans des lunettes; et ce n\'était pas désagréable. Pourtant la vue de ces montagnes éclairées par le soleil ne m\'a pas instruit. Car il y a un ordre à suivre et je n\'en étais point là, mais plutôt à suivre la vagabonde d\'étoile en étoile, et à bien marquer son chemin. Et, malgré tant d\'observations, qui me rendaient peu à peu vraiment attentif à ce qui importe, la chose ne m\'est pas encore familière. Autant à dire du soleil, des étoiles, des planètes; je les veux loin. La...
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"Il n'y a point d'âme si faible, qu'elle ne puisse étant bien conduite acquérir un pouvoir absolu sur ses passions." (Descartes). Qu'en pensez-vous ?
VOCABULAIRE: FAIBLE: (adj.) 1. — En gén. l'opposition fort/faible sert à désigner une différence de degré dans la qualité ou la détermination : raisonnement faible (c.-à-d. peu concluant) ; en psychol. de la forme, forme faible (c.-à-d. peu structurée, opposée à prégnante) ; au sens vulg., une théorie faible est une théorie peu convaincante. 2. — Pour NIETZSCHE, l'opposition fort/faible désigne une opposition fondamentale entre deux types d'homme (les maîtres et les esclaves), entre deux qualité...
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La connaissance commune est elle pour la connaissance scientifique un point d'appui - Rien n’est donné. Tout est construit. Gaston Bachelard. La formation de l’esprit scientifique.
Etude de texte La science, dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à l’opinion. S’il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l’opinion, c’est pour d’autres raisons que celles qui fondent l’opinion de sorte que l’opinion a, en droit, toujours tort. L’opinion pense mal, elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s’interdit de les connaître. On ne peut rien fonder sur l’opinion : il...
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Faut-il représenter la mort sur scène pour donner tout son sens à la cérémonie tragique ou la mort est-elle, comme L'énonce Boileau ce qu'on ne doit point voir dans un art judicieux ?
Faut-il représenter la mort sur scène pour donner tout son sens à la cérémonie tragique ou la mort est-elle, comme l'énonce Boileau, ce qu'on ne doit point voir dans un art judicieux ? La mort sur scène d'un personnage est-elle nécessaire pour donner tout son sens au tragique ou non ? Le tragique nécessite-t-il la représentation de la mort ? I- La tragédie classique A- Caractéristiques • Personnages hors du commun. Pas de roturiers, de bourgeois mais des dieux, demi-dieux, empereurs. • Théâtre :...
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DESCARTES: raison et chimères
"... soit que nous veillons, soit que nous dormions, nous ne nous devons jamais laisser persuader qu'à l'évidence de notre raison. Et il est à remarquer que je dis de notre raison, et non point de notre imagination ni de nos sens : comme encore que nous voyons le soleil très clairement, nous ne devons pas juger pour cela qu'il ne soit que de la grandeur que nous le voyons ; et nous pouvons bien imaginer distinctement une tête de lion entée sur le corps d'une chèvre, sans qu'il faille concl...
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Les valeurs n'expriment-elles qu'un point de vue personnel ?
[L'homme est tout à la fois un être de besoin, un être de connaissance et un être qui ne cesse de devenir. En tant que tel, c'est seulement sous un certain angle de vue qu'il peut appréhender le réel.] Le prespectivisme Pour Nietzsche, il n'existe pas de faits, mais seulement des interprétations des faits, autrement dit, des points de vue sur le réel. L'homme interprète le réel selon ses besoins, ses exigences, ses désirs. Les valeurs qu'il forge sont étroitement liées à sa force ou sa faiblesse...
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JUSQU'À QUEL POINT CONNAÎTRE IMPLIQUE-T-IL DE DOUTER ?
Évoquer la connaissance, c'est en apparence faire allusion à un savoir acquis, déjà constitué, proposant à l'esprit une richesse positive. L'histoire du savoir (notamment scientifique) montre cependant que la connaissance n'est jamais définitive, qu'elle est périodiquement remise en doute. Il est donc utile d'examiner l'importance du doute dans la constitution du savoir et de son évolution. L'attitude philosophique commence par inscrire, explicitement ou non, la nécessité du doute dans la réflex...
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Jusqu'a quel point connaître implique-t-il de douter ?
Approche: Évoquer la connaissance, c'est en apparence faire allusion à un savoir acquis, déjà constitué, proposant à l'esprit une richesse positive. L'histoire du savoir (notamment scientifique) montre cependant que la connaissance n'est jamais définitive, qu'elle est périodiquement remise en doute. Il est donc utile d'examiner l'importance du doute dans la constitution du savoir et de son évolution. L'attitude philosophique commence par inscrire, explicitement ou non, la nécessité du doute dans...
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JUSQU'À QUEL POINT CONNAÎTRE IMPLIQUE-T-IL DE DOUTER ?
Évoquer la connaissance, c'est en apparence faire allusion à un savoir acquis, déjà constitué, proposant à l'esprit une richesse positive. L'histoire du savoir (notamment scientifique) montre cependant que la connaissance n'est jamais définitive, qu'elle est périodiquement remise en doute. Il est donc utile d'examiner l'importance du doute dans la constitution du savoir et de son évolution. L'attitude philosophique commence par inscrire, explicitement ou non, la nécessité du doute dans la réflex...
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Arendt et la « nécessité de subsister »
Commentaire : Ce texte d’Hannah Arendt, extrait de son ouvrage La condition de l’homme moderne, traite du travail et de sa nature à travers un jeu d’oppositions et d’assimilations. En effet, Arendt assimile d’abord le travail et la consommation dans un même cycle ; en somme, on travaille pour manger et l’on mange pour travailler. Cependant, cette assimilation a pour contrepoids l’opposition du travail à l’œuvre : « par opposition à l’œuvre qui… ». Arendt nous suggère donc une analyse même...
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KANT
« Il arrive parfois sans doute qu'avec le plus scrupuleux examen de nous-mêmes nous ne trouvons absolument rien qui, en dehors du principe moral du devoir, ait pu être assez puissant pour nous pousser à telle ou telle bonne action et à tel grand sacrifice; mais de là on ne peut nullement conclure avec certitude que réellement ce ne soit point une secrète impulsion de l'amour-propre qui, sous le simple mirage de cette idée, ait été la vraie cause déterminante de la volonté; c'est que nous nous fl...
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Vous commenterez librement, à la lumière de votre expérience personnelle et de vos connaissances, cette réflexion d'un ancien : «Les ennemis ont leur utilité. Ils vous montrent vos défauts ; ils vous disent des vérités. Ce sont des maîtres que l'on ne pa
Vous commenterez librement, à la lumière de votre expérience personnelle et de vos connaissances, cette réflexion d'un ancien : «Les ennemis ont leur utilité. Ils vous montrent vos défauts ; ils vous disent des vérités. Ce sont des maîtres que l'on ne paie pas ». Introduction. Il est difficile de se connaître soi-même. Mais cette connaissance est peut-être encore plus difficile du point de vue moral que du point de vue psychologique. Nous avons en effet, souvent sans nous en rendre compte, des c...
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AUGUSTIN : PASSÉ ET FUTUR SONT DES PRÉSENTS
AUGUSTIN : PASSÉ ET FUTUR SONT DES PRÉSENTS Il existe, dit-on, trois temps : le passé, le présent et le futur. Mais qu'entend-on par là ? Comment ce qui n'existe plus (le passé) ou ce qui n'existe pas encore (le futur) peut-il exister ? Que sont donc en réalité le passé et le futur ? « Il est clair et évident que les choses futures ni les choses passées ne sont point et que c'est improprement qu'on dit : il y a trois temps, le passé, le présent, le futur ; mais sans doute dirait-on corre...
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Alain
La route en lacet qui monte. Belle image du progrès. Mais pourtant elle ne me semble pas bonne. Ce que je vois de faux, dans cette image, c'est cette route tracée d'avance et qui monte toujours ; cela veut dire que l'empire des sots et des violents nous pousse encore vers une plus grande perfection, quelles que soient les apparences ; et qu'en bref l'humanité marche à son destin par tous moyens, et souvent fouettée et humiliée, mais avançant toujours. Le bon et le méchant, le sage et le fou pous...
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LEIBNIZ: les perceptions des animaux
"Il y a une liaison dans les perceptions des animaux qui a quelque ressemblance avec la raison ; mais elle n'est fondée que dans la mémoire des faits, et nullement dans la connaissance des causes. C'est ainsi qu'un chien fuit le bâton dont il a été frappé parce que la mémoire lui représente la douleur que ce bâton lui a causée. Et les hommes en tant qu'ils sont empiriques, c'est-à-dire dans les trois quarts de leurs actions, n'agissent que comme des bêtes ; par exemple, on s'attend qu'il f...
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Baruch SPINOZA
Il nous reste à montrer, en conclusion, qu'entre la foi et la théologie d'une part, la philosophie de l'autre, il n'y a aucun rapport, aucune affinité. Pour ne point savoir cela, il faudrait tout ignorer du but et du principe de ces deux disciplines, radicalement incompatibles. La philosophie ne se propose que la vérité, et la foi, comme nous l'avons abondamment démontré, que l'obéissance, la ferveur de la conduite. En outre, la philosophie a pour principes des notions généralement valables et e...
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Qu'appelez-vous « instant présent » ? Qu'est-ce qui distingue pour l'introspection le présent vécu du passé ou de l'avenir ?
Qu'appelez-vous « instant présent » ? Qu'est-ce qui distingue pour l'introspection le présent vécu du passé ou de l'avenir ? Le texte met en vedette le mot introspection; mais écartons tout de suite un malentendu (que n'ont pas évité certains candidats ) : le mot introspection donne l'esprit dans lequel doit être abordé le sujet : il ne s'agit pas de traiter de la valeur ou de l'emploi de l'introspection, ou de ses dangers, mais on. devra définir l'instant présent et le distinguer du passé ou de...
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MACHIAVEL: Un prince bien avisé
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL M a c h i a v e l ( 1 4 6 9 - 1 5 2 7 ) e s t c o n s eillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. C es derniers n'hésitent pas à s'allier à l a France et à l ' E s p ag n e pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C 'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que M achiavel écrit Le P rince qu...
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MALEBRANCHE: les passions et leur maîtrise par la raison
« De toutes les passions, celles dont les jugements sont les plus éloignés de la raison et les plus à craindre, sont toutes les espèces d'aversions, il n'y a point de passions qui corrompent davantage la raison en leur faveur, que la haine et que la crainte; la haine dans les bilieux principalement ou dans ceux dont les esprits sont dans une agitation continuelle, et la crainte dans les mélancoliques ou dans ceux dont les esprits grossiers et solides ne s'agitent et ne s'apaisent pas avec fac...
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Sören KIERKEGAARD (1813-1855)
Le défaut de la définition socratique est de laisser dans le vague le sens plus précis de cette ignorance, son origine, etc. En d'autres termes, même si le péché est ignorance, ce qui en un certain sens est indéniable, y peut-on voir une ignorance originelle: c'est-à-dire l'état de quelqu'un qui n'a rien su et jusqu'ici rien pu savoir de la vérité? ou est-ce une ignorance acquise ultérieurement? Si oui, il faut bien que le péché plonge alors ses racines ailleurs qu'en l'ignorance et ce doit être...
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Correction du texte de Freud « le moi n'est pas maître en sa maison »
Demande d'échange de corrigé de Antoine Duboème ([email protected]). Sujet déposé : Le moi n'est pas maître en sa maison explication de texte Freud Correction du texte de Freud « le moi n'est pas maître en sa maison » - Ne pas formuler explicitement la thèse. La thèse est le sens général du texte, elle est ce en vue de quoi écrit l'auteur. (1) Sans la thèse, on ne peut pas espérer critiquer ou comprendre le texte. En effet, si on ignore le but d'un texte, il devient impossible de jau...
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MALEBRANCHE: Quand la lune se lève ou qu'elle se couche
Cette illusion pose un problème presque deux fois millénaire. Ptolémée (150 ap. J.-C.) remarque déjà que l'on juge de la grandeur des objets d'après une appréciation préalable de leur distance; cette distance paraît plus considérable lorsqu'il y a beaucoup de choses entre l'oeil et la chose observée. C'est ce qui a lieu, en particulier, lorsque les corps célestes sont voisins de l'horizon. Il faut préciser tout de suite que le diamètre de la lune à l'horizon est sensiblement le même que celu...
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DIEU, L'HARMONIE PRÉÉTABLIE ET L'OPTIMISME chez LEIBNIZ
a) Une des thèses essentielles de Leibniz est que chaque monade agit en elle-même, par elle-même, sans subir l'influence des autres monades. Chaque monade est « sans fenêtre ». Elle se développe « en vertu de ses lois propres comme dans un monde à part et comme s'il n'existait rien que Dieu et elle ». Sur ce point, Leibniz rejoint les idées de Malebranche qui ne pouvait concevoir l'action réelle de l'âme sur le corps, ni du corps sur l'âme, ni des corps les uns sur les autres. A ce problème, Lei...
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Rousseau: L'État est-il l'ennemi
de la liberté ?
Il est possible de préserver sa liberté intérieure, sa liberté de penser, même sous la contrainte. Le courage et la volonté sont indispensables à une telle liberté. Ils permettent d'être libre même si on ne fait pas ce que l'on veut. De ce fait, il semble que l'obéissance à un individu ou à des lois n'interdise pas la liberté. La liberté individuelle et la liberté collective peuvent toutefois s'opposer. Mais la liberté ne peut faire l'économie d'une forme ou d'une autre de nécessité. La question...
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Y a-t-il des opinions intolérables ?
Demande d'échange de corrigé de Perre Marc ([email protected]). \Sujet déposé : Le sujet de cette dissertation est : « Y a-t-il des opinions intolérables ? » Le sujet de cette dissertation est : « Y a-t-il des opinions intolérables ? » [motivation ou exemple introduisant le sujet] Il est courant de voir des propagateurs de la xénophobie accuser les autres d'intolérance. Se demander :[citation littérale du sujet] « Y a-t-il des opinions intolérables ? » nous met devant un dilemme. [expos...
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Locke: Être libre consiste-t-il à
s'affranchir des déterminismes ?
Si notre idée de la liberté signifie « faire ce que l'on veut », il n'est pas possible d'être complètement libre dans le sens d'une liberté parfaite et totale. En effet, il existe bon nombre de facteurs limitatifs, qui sont autant de déterminismes nous empêchant de faire ce que nous voulons. De surcroît, nos choix personnels sont motivés par divers critères qui peuvent s'opposer entre eux, par exemple le plaisir et la raison. La liberté de choix s'exprime peut-être avant tout par le fait de déci...
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Alain
"Nos idées, par exemple de mathématique, d'astronomie, de physique, sont vraies en deux sens. Elles sont vraies par le succès ; elles donnent puissance dans ce monde des apparences. Elles nous y font maîtres, soit dans l'art d'annoncer, soit dans l'art de modifier selon nos besoins ces redoutables ombres au milieu desquelles nous sommes jetés. Mais, si l'on a bien compris par quels chemins se fait le détour mathématique, il s'en faut de beaucoup que ce rapport à l'objet soit la règle suffisante...
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Gaston Bachelard
Dans l'éducation, la notion d'obstacle pédagogique est également méconnue. J'ai souvent été frappé du fait que les professeurs de sciences, plus encore que les autres si c'est possible, ne comprennent pas que l'on ne comprenne pas. Peu nombreux sont ceux qui ont creusé la psychologie de l'erreur, de l'ignorance et de l'irréflexion [...]. Les professeurs de sciences imaginent que l'esprit commence comme une leçon, qu'on peut toujours refaire une culture nonchalante en redoublant une classe, qu'on...
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Pédophilie et Religion
Introduction Dans le contexte actuellement, et sur cadre de nos études philosophie en matière de sociologie, nous allons analyser sociologiquement le fait pédophilie et l'abus sexuel qui existent au sein du clergé et ailleurs. Ce fait met un problème que le monde est arrivé à un certain paroxysme et tout le monde a envie d'attaquer la vie de prêtres, d'écraser son prochain. En bref la méchanceté s'aggrave de jour en jour. L'Eglise est avertis ainsi ce fait mène vigilance de l'Eglise. Voilà que...
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Nietzsche
Exiger de la force qu'elle ne se manifeste pas comme telle, qu'elle ne soit pas une volonté de terrasser et d'assujettir, une soif d'ennemis, de résistance et de triomphes, c'est tout aussi insensé que d'exiger de la faiblesse qu'elle manifeste de la force. Une quantité de force répond exactement à la même quantité d'instinct, de volonté, d'action — bien plus, la résultante n'est autre chose que cet instinct, cette volonté, cette action même, et il ne peut en paraître autrement que grâce aux séd...
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La poésie n'est elle que l'art de faire des vers?
Dans le Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig affirme : « La poésie ne se trouve pas que dans les vers [1]». Vous direz si vous partagez son point de vue dans un développement argumenté, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe ou lus personnellement. Ce sujet est à lire à partir du texte de Dantzig figurant dans le corpus. Idées principales de ce texte => la poésie est activité de l'imagination humaine, non don divin ; la po...
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Nietzsche
L'affirmation des valeurs suppose d'abord un renversement des illusions aliénantes : il faut se libérer de l'illusion de l'au-delà, de l'illusion des « arrière-mondes ». Derrière les actes il y aurait un sujet, un moi : tel est le grand postulat de toute morale. Mais est-ce réellement pensable ? « Exiger de la force qu'elle ne se manifeste pas comme telle, qu'elle ne soit pas une volonté de terrasser et d'assujettir, une soif d'ennemis, de résistance et de triomphes, c'est tout aussi insensé que...
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Alexis de TOCQUEVILLE
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE" DE TOCQUEVILLE Alexis de Tocqueville (1805-1859) est issu d'une famille noble traumatisée par la Révolution et restée fidèle aux valeurs de l'Ancien Régime. Influencé par les philosophes des Lumières, il rompt avec l'héritage familial et voit dans 1789 l'avènement inéluctable d'un nouvel ordre social et politique, fondé sur les principes démocratiques. Mais, dans la France de l'après-Révolution, marquée par les crises politiques et sociale...
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Alain: La raison modifie-t-elle la perception sensorielle ?
Les données sensibles, plus immédiates et passives, permettent d'appliquer des raisonnements par induction dont la pertinence logique est tout aussi incertaine que ceux de la déduction. Ce qui nous fait soupçonner que les erreurs des sens pourraient parfois être des illusions de la raison elle-même. Cette dernière n'est-elle qu'un artifice ? Passer de l'idée d'avoir raison à la raison met en lumière l'importance de l'activité proprement argumentative de la raison. On peut en gros distinguer troi...
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NIETZSCHE: Les convictions n'ont pas de place dans la science.
Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée. "Dans la science, les convictions n'ont pas droit de cité, voilà ce que l'on dit à juste titre : ce n'est que lorsqu'elles se décident à s'abaisser modestement au niveau d'une hypothèse, à adopter le point de vue provisoire d'un essai expérimental, que l'on peut leur accorder l'accès et même une certaine valeur à l'intérieur du domaine de la connaissance — avec cette restriction toutefois, de rester sous la surveillance...
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ROUSSEAU: On ne commença pas par raisonner, mais par sentir...
"On ne commença pas par raisonner, mais par sentir. On prétend que les hommes inventèrent la parole pour exprimer leurs besoins ; cette opinion me paraît insoutenable. L'effet naturel des premiers besoins fut d'écarter les hommes et non de les rapprocher. Il le fallait ainsi pour que l'espèce vînt à s'étendre, et que la terre se peuplât promptement ; sans quoi le genre humain se fût entassé dans un coin du monde, et tout le reste fût demeuré désert. De cela seul il suit que l'origine des langues...
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Bachelard: Pédagogie, sciences et obstacle épistémologique
Dans l'éducation, la notion d'obstacle pédagogique est également méconnue. J'ai souvent été frappé du fait que les professeurs de sciences, plus encore que les autres si c'est possible, ne comprennent pas qu'on ne comprenne pas. Peu nombreux sont ceux qui ont creusé la psychologie de l'erreur, de l'ignorance et de l'irréflexion. [...] Les professeurs de sciences imaginent que l'esprit commence comme une leçon, [...] qu'on peut faire comprendre une démonstration en la répétant point pour point. I...