295 résultats pour "kant"
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Kant et les caractéristiques du génie en art
Sujet 2077 Qu'est-ce que le génie artistique ? PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement, moyen...
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KANT: une propriété du pouvoir de la raison
« Une propriété de la raison consiste à pouvoir, avec l'appui de l'imagination, créer artificiellement des désirs, non seulement sans fondements établis sur un instinct naturel, mais même en opposition avec lui ; ces désirs, au début, favorisent peu à peu l'éclosion de tout un essaim de penchants superflus, et qui plus est, contraires à la nature, sous l'appellation de « sensualité ». L'occasion de renier l'instinct de la nature n'a eu en soi peut-être que peu d'importance, mais le succès d...
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KANT: Etat, bienveillance et despotisme.
1 - Les fondements de la liberté pour Kant sont justifiés par les postulats de sa philosophie. M ais Kant veut placer le problème de la liberté au niveau de l'humanité et non seulement en morale universelle, mais aussi en morale pratique. Les deux livres des C ritiques concernent, de la même manière, la raison pure et la raison pratique. Il faut trouver quelque chose d'aussi solide que les scientifiques de Newton. Les lois de la nature sont celles de l'esprit et ce n'est pas l'esprit qui gravite...
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KANT et l'autorité du maître et des lois
Analyse du sujet. Comment démarrer. 1. Si certains sujets de baccalauréat pèchent parfois par leur caractère unilatéral ou unidimensionnel, ce texte de Kant pèche par excès de richesse ! Il concerne la philosophie politique, le problème du pouvoir, celui de l'établissement de la justice, mais aussi l'anthropologie humaine (« Qu'est-ce que l'homme? Est-il bon? Est-il méchant? Qu'est-ce qui le définit ? Quel type de tendances? »). Mais il touche aussi à la sphère de l'éducation. Bref, c'est un...
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L'ESTHETIQUE selon KANT et Hegel.
ESTHÉTIQUE «Aisthesis», c'est-à-dire la sensibilité, au sens de réceptivité, capacité d'être sollicité par des impressions des sens. Chez Kant, «l'esthétique transcendantale» sera encore la théorie des «formes a priori» de la sensibilité: espace et temps. Au sens actuel, on pourrait «définir» formellement l'esthétique comme l'étude des conditions de la beauté ou de l'«expressivité» de l'oeuvre. Ainsi se distingue-t-elle de toutes les formes de la critique d'art ou de la psychologie de l'art. Ces...
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KANT: ETRE DIGNE DU BONHEUR
Le Maître : Ce qui tend au bonheur, c’est le penchant ; ce qui restreint ce penchant à la condition d’être préalablement digne de ce bonheur, c’est ta raison, et que tu puisses limiter et dominer ton penchant par ta raison, c’est là la liberté de ta volonté. Afin de savoir comment tu dois t’y prendre pour participer au bonheur et aussi pour ne pas t’en rendre indigne, c’est dans ta raison seulement que tu trouveras la règle et l’initiation ; ce qui signifie qu’il ne t’est pas nécessaire de dé...
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KANT: Juste après l'instinct de nutrition...
"Juste après l'instinct de nutrition, par lequel la nature conserve chaque individu, le plus important est l'instinct sexuel grâce auquel la nature pourvoit à la conservation de chaque espèce. Or la raison, une fois éveillée, ne tarda pas non plus à manifester, ici aussi, son influence. L'homme ne tarda pas à comprendre que l'excitation sexuelle, qui chez les animaux repose seulement sur une impulsion passagère et le plus souvent périodique, était susceptible chez lui d'être prolongée et m...
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KANT: La théorie empirique de l'âme
"La théorie empirique de l'âme doit rester éloignée du rang de science de la nature à proprement parler, premièrement parce que les mathématiques ne sont pas applicables aux phénomènes du sens interne et à leurs lois, à moins de vouloir appliquer exclusivement la loi de continuité à l'écoulement des changements internes de ce sens; mais ce serait là une extension de connaissance qui, en comparaison avec l'ex-tension qu'apportent les mathématiques à la théorie des corps, correspondrait à à...
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KANT: argent, dette et mensonge
Commentaire de texte : Aide au devoir de philosophie en Terminale Un individu dans le besoin est poussé à emprunter de l'argent. Il sait parfaitement bien qu'il ne pourra pas le rendre, mais il sait aussi bien qu'il ne trouvera pas de prêteur s'il ne s'engage pas formellement à rembourser dans un temps déterminé. II a envie de faire cette promesse ; mais il a encore assez de conscience pour se demander s'il n'est pas défendu et contraire au devoir de se tirer d'embarras par un tel moyen....
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KANT: loi morale et injustice
"Un homme peut travailler avec autant d'art qu'il le veut à se représenter une action contraire à la loi qu'il se souvient avoir commise, comme une erreur faite sans intention, comme une simple imprévoyance qu'on ne peut jamais entièrement éviter, par conséquent comme quelque chose où il a été entraîné par le torrent de la nécessité naturelle, et à se déclarer ainsi innocent, il trouve cependant que l'avocat qui parle en sa faveur ne peut réduire au silence l'accusateur qui est en lui s'il...
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Kant : nature humaine et morale
Thème 3950 Kant : nature humaine et morale On pose la question de savoir si l'homme est par nature moralement bon ou mauvais. Il n'est ni l'un ni l'autre, car l'homme par nature n'est pas du tout un être moral ; il ne devient un être moral que lorsque sa raison s'élève jusqu'aux concepts du devoir et de la loi. On peut cependant dire qu'il contient en lui-même à l'origine des impulsions menant à tous les vices, car il possède des penchants et des instincts qui le poussent d'un côté, bien que la...
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KANT: religion et moralité de l'homme
« La religion, qui est fondée simplement sur la théologie, ne saurait contenir quelque chose de moral. On n’y aura d’autres sentiments que celui de la crainte, d’une part, et l’espoir de la récompense de l’autre, ce qui ne produira qu’un culte superstitieux. Il faut donc que la moralité précède et que la théologie la suive, et c’est là ce qui s’appelle la religion. La loi considérée en nous s’appelle la conscience. La conscience est proprement l’application de nos actions à cette loi. Les...
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KANT: L'agréable, le beau, le bon et le plaisir
« L'agréable, le beau, le bon désignent [...] trois relations différentes des représentations au sentiment de plaisir et de peine, en fonction duquel nous distinguons les uns des autres les objets ou les modes de représentation. Aussi bien les expressions adéquates pour désigner leur agrément propre ne sont pas identiques. Chacun appelle agréable ce qui lui FAIT PLAISIR, beau ce qui lui PLAÎT simplement ; bon ce qu'il ESTIME, approuve, c'est-à-dire ce à quoi il attribue une valeur objectiv...
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KANT: Civilisation, culture et moralité
Nous sommes hautement cultivés dans le domaine de l'art et de la science. Nous sommes civilisés, au point d'en être accablés, pour ce qui est de l'urbanité et des bienséances sociales de tout ordre. Mais quant à nous considérer comme déjà moralises, il s'en faut encore de beaucoup. Car l'idée de la moralité appartient encore à la culture; par contre, l'application de cette idée, qui aboutit seulement à une apparence de moralité dans l'honneur et la bienséance extérieure, constitue simplement...
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KANT: Quelles que soient la nature et l'étendue de notre concept
KANT : L'EXISTENCE EST ÉTRANGÈRE AU CONCEPT Hume avait observé que « l'idée d'existence ne diffère en rien de l'idée d'un objet », c'est-à-dire que lorsque nous pensons qu'un objet existe ou n'existe pas, cela ne modifie en rien le concept que nous en avons : dans l'un ou l'autre cas nous n'ajoutons ni ne retranchons strictement rien à l'idée de cet objet, qui donc « ne s'accroît ni ne diminue ». Reprenant cette analyse, Kant en conclut que la preuve ontologique de l'existence de Dieu n'es...
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KANT: Contre la politique de Machiavel
La vraie politique ne peut donc faire un pas sans avoir auparavant rendu hommage à la morale ; et, si la politique est par elle-même un art difficile, jointe à la morale, elle cesse d'être un art, car celle-ci tranche les noeuds que celle-là ne peut délier, aussitôt qu'elles ne sont plus d'accord. Les droits de l'homme doivent être tenus pour sacrés, quelque grands sacrifices que cela puisse coûter au pouvoir qui gouverne. On ne saurait faire ici deux parts égales et imaginer le moyen term...
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KANT: Les jugements mathématiques sont tous synthétiques a priori
« Les jugements mathématiques sont tous synthétiques. Cette proposition semble avoir échappé jusqu'ici à l'observation de tous ceux qui ont analysé la raison humaine, et elle paraît même en opposition avec toutes leurs suppositions ; elle est pourtant incontestablement certaine, et elle a une grande importance par ses résultats. En effet, comme on trouvait que les raisonnements des mathématiques procédaient tous suivant le principe de contradiction (ainsi que l'exige la nature de toute cer...
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KANT: L'art est distingué de la nature comme le «faire»
"L'art est distingué de la nature comme le «faire» (facere) l'est de l'« agir» ou du « causer » en général (agere), et le produit ou la conséquence de l'art se distingue en tant qu'oeuvre (opus) du produit de la nature en tant qu'effet (effectus). En droit, on ne devrait appeler art que la production par liberté, c'est-à-dire par un libre arbitre, qui met la raison au fondement de ses actions. On se plaît à nommer une oeuvre d'art (Kunstwerk) le produit des abeilles (les gâteaux de cire r...
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KANT: Le concept du bonheur est un concept indéterminé
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le cal...
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La faculté de sentir peut être affaiblie, inhibée, ou entièrement supprimée... est une contradiction. KANT
"La faculté de sentir peut être affaiblie, inhibée, ou entièrement supprimée... est une contradiction." KANT. Introduction Kant analyse la peur de la mort : 1. Mais la mort ne relève pas de l'expérience et ne peut être qu'observée « chez les autres ». 2. Cependant la peur de la mort est naturelle et universelle : elle se présente non comme peur de mourir, mais comme « pensée d'avoir péri ». 3. Cette pensée est une illusion, propre à la nature de la pensée. Elle est une parole qui ne r...
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Emmanuel KANT: Principe universel du droit
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcu...
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KANT: L'adversité, la douleur, la pauvreté et tentation
"L'adversité, la douleur, la pauvreté sont de grandes tentations menant l'homme à violer son devoir. L'aisance, la force, la santé et la prospérité en général, qui s'opposent à cette influence, peuvent donc aussi, semble-t-il, être considérées comme des fins qui sont en même temps des devoirs, je veux dire le devoir de travailler à son propre bonheur et de ne pas s'appliquer seulement à celui d'autrui. — Mais alors ce n'est pas le bonheur qui est la fin, mais la moralité du sujet, et le bo...
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KANT: Le Je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations
VOCABULAIRE: EMPIRIQUE (adj.): Qui découle de l’expérience ou qui ne se règle que sur elle. Le savoir empirique découle largement de l’habitude, qui lui permet de repérer des régularités dans l’expérience (par exemple, telle plante soulage toujours telle douleur). Ce savoir s’obtient par tâtonnements, par essais et erreurs, mais ce n’est pourtant pas un savoir scientifique ou expérimental. En effet, il ne sait pas vraiment expliquer ce qu’il observe, il ignore les causalités réellement agi...
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KANT: L'homme est un être destiné à la société
« L'homme est un être destiné à la société (bien qu'il soit aussi, pourtant, insociable), et en cultivant l'état de société il éprouve puissamment le besoin de s'ouvrir à d'autres (même sans viser par là quelque but) ; mais d'un autre côté, embarrassé et averti par la crainte du mauvais usage que d'autres pourraient faire du dévoilement de ses pensées, il se voit contraint de renfermer en lui-même une bonne partie de ses jugements (particulièrement quand ils portent sur d'autres hommes). C...
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KANT et la Loi fondamentale de la raison pure pratique
Loi fondamentale de la raison pure pratique. Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une législation universelle [...] L'autonomie de la volonté est le principe unique de toutes les lois morales et des devoirs qui y sont conformes ; au contraire toute hétéronomie du libre choix, non seulement n'est la base d'aucune obligation, mais elle est plutôt opposée au principe de l'obligation et à la moralité de la volonté. Le principe uni...
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KANT: génie et imagination
« Le véritable champ du génie est celui de l'imagination, parce qu'elle est créatrice et qu'elle se trouve moins que d'autres facultés sous la contrainte des règles ; ce qui la rend d'autant plus capable d'originalité. La démarche mécanique de l'enseignement, en forçant à toute heure l'élève à l'imitation, est assurément préjudiciable à la levée de germe du génie, en son originalité. Tout art réclame cependant certaines règles mécaniques fondamentales, celle de l'adéquation de l'oeuvre à l...
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KANT: bonheur et principe universellement valable
« Relativement au bonheur, aucun principe universellement valable ne peut être donné pour loi. Car aussi bien les circonstances que l'illusion pleine de contradictions et en outre sans cesse changeante où l'individu place son bonheur (personne ne peut lui prescrire où il doit le placer) font que tout principe ferme est impossible et en luimême impropre à fonder une législation. La proposition : Salus publica suprema civitatis lex est garde intacte sa valeur et son autorité, mais le salut...
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KANT ET LA PAIX PERPETUELLE
« Les plus grands maux qui accablent les peuples civilisés nous sont amenés par la guerre, et vrai dire non pas tant par celle qui réellement a lieu ou a eu lieu, que par les préparatifs incessants et même régulièrement accrus en vue d'une guerre à venir. C'est à cela que l'État gaspille toutes ses forces, tous les fruits de la culture qui pourraient être utilisés à augmenter encore celle-ci ; on porte en bien des endroits un grave préjudice la liberté, et les attentions maternelles de l'...
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Kant et le jugement de goût
Lorsque quelqu'un ne trouve pas beau un édifice, un paysage ou un poème, cent avis qui au contraire les apprécient ne lui imposeront pas intérieurement un assentiment. Bien entendu, il peut faire' comme si la chose lui plaisait afin de ne pas passer pour manquer de goût ; il peut même commencer à douter d'avoir assez formé son goût par la connaissance d'un nombre suffisant d'objets d'un certain type (comme quelqu'un qui, de loin, s'imaginant reconnaître une forêt, tandis que d'autres v voi...
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KANT: invention et découverte en art et en science
« Inventer est tout autre chose que découvrir. Car ce qu'on découvre est considéré comme déjà existant sans être révélé, par exemple l'Amérique avant Colomb ; mais ce qu'on invente, la poudre à canon par exemple, n'était pas connu avant l'artisan qui l'a fabriqué. Les deux choses peuvent avoir leur mérite. On peut trouver quelque chose qu'on ne cherche pas et ce n'est pas un mérite. Le talent d'inventeur s'appelle le génie, mais on n'applique jamais ce nom qu'à un créateur, c'est-à-dire à c...
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KANT: art et nature
"Devant une production des beaux-arts, on doit avoir conscience que c'est de l'art et non de la nature, mais il faut aussi que la finalité dans la forme de l'oeuvre paraisse aussi libre de toute contrainte de règles arbitraires que si c'était un produit pur et simple de la nature. C'est sur ce sentiment de liberté – liberté jointe à la finalité–que repose la sorte de plaisir qui est seule universellement communicable, sans cependant se fonder sur des concepts. La nature était belle quand e...
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KANT: les beaux-arts et la connaissance scientifique
Articulation des idées 1. Kant établit une distinction entre science et art : Il n'existe entre le plus grand savant qui fait une importante découverte et le plus « laborieux écolier » qu'une différence de degré. En revanche, il existe entre le grand artiste et le simple imitateur une différence de nature. 2. Il en donne l'explication : L'invention scientifique s'inscrit dans un progrès graduel, continu, méthodique et sans limite. C'est pourquoi une découverte scientifique peut toujours...
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KANT: L'homme est le seul animal qui doit travailler pour vivre
Commentaire Kant Dans ses Réflexions sur l’éducation (traduction Philonenko et édité chez Vrin p 110), Kant cherche à montrer la nécessité du travail dans l’apprentissage pédagogique : « il est de la plus grande importance d’apprendre aux enfants à travailler ». Pourquoi le travail fait-il partie des éléments fondamentaux de l’apprentissage ? C’est que le travail est spécifique à l’homme : « l’homme est le seul animal voué au travail ». Ainsi l’enfant en apprenant à travailler accède à l’...
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Explication de texte : Kant, Critique de la faculté de juger
Explication de texte : Kant, Critique de la faculté de juger PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement,...
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KANT: la bonne volonté est seule bonne
« De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une BONNE VOLONTÉ. L'intelligence, le don de saisir les ressemblances des choses, la faculté de discerner le particulier pour en juger, et les autres talents de l'esprit, de quelque nom qu'on les désigne, ou bien le courage, la décision, la persévérance dans les desseins, comme qualités du tempérament, sont sans do...
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Kant: le jugement de gout et le jugement d'agrément
En ce qui concerne l'agréable, chacun consent à ce que son jugement fondé sur un sentiment particulier et par lequel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à une seule personne. Il admet donc quand il dit: le vin des Canaries est agréable, qu'un autre corrige l'expression et lui rappelle qu'il doit dire : il m'est agréable ; il en est ainsi non seulement pour le goût de la langue, du palais et du gosier, mais aussi pour ce qui plaît aux yeux et aux oreilles de chacun (...). Il en...
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KANT et l' inclination animale égoïste (explication de texte)
« L’homme est un animal qui, lorsqu’il vit parmi d’autres membres de son espèce, a besoin d’un maître. Car il abuse à coup sûr de sa liberté à l’égard de ses semblables ; et quoique en tant que créature raisonnable il souhaite une loi qui pose les limites de la liberté de tous, son inclination animale égoïste l’entraîne cependant à faire exception pour lui-même quand il le peut. Il lui faut donc un maître pour briser sa volonté particulière, et le forcer à obéir à une volonté universellemen...
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Jean-Paul SARTRE: Kant déclare que la liberté veut elle-même et la liberté des autres
Kant déclare que la liberté veut elle-même et la liberté des autres. D'accord, mais il estime que le formel et l'universel suffisent pour constituer une morale. Nous pensons, au contraire, que des principes trop abstraits échouent pour définir l'action. Encore une fois, prenez le cas de cet élève ; au nom de quoi, au nom de quelle grande maxime morale pensez-vous qu'il aurait pu décider en toute tranquillité d'esprit d'abandonner sa mère ou de rester avec elle ? Il n'y a aucun moyen de ju...
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Emmanuel Kant, Métaphysique des moeurs, Première partie : Doctrine du droit.
La raison ( ... ) énonce en nous son veto irrésistible : Il ne doit y avoir aucune guerre ; ni celle entre toi et moi dans l'état de nature, ni celle entre nous en tant qu'Etats, qui bien qu'ils se trouvent intérieurement dans un état légal, sont cependant extérieurement (dans leur rapport réciproque) dans un état dépourvu de lois - car ce n'est pas ainsi que chacun doit chercher son droit. Aussi la question n'est plus de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réel ou si ce n'est qu'...
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KANT: Supposons que quelqu'un affirme, en parlant de son penchant au plaisir
Supposons que quelqu'un affirme, en parlant de son penchant au plaisir, qu'il lui est tout à fait impossible d'y résister quand se présente l'objet aimé et l'occasion : si, devant la maison où il rencontre cette occasion, une potence était dressée pour l'y attacher aussitôt qu'il aurait satisfait sa passion, ne triompherait-il pas alors de son penchant ? On ne doit pas chercher longtemps ce qu'il répondrait. Mais demandez-lui si, dans le cas où son prince lui ordonnerait, en le menaçant d'u...
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KANT: Les relations de pouvoir entre l’Etat et les citoyens
Commentaire de texte « De même que l'on peut dire des plantes (par exemple, des pommes de terre) et des animaux domestiques, dans la mesure où, du point de vue de leur abondance, ils constituent l'oeuvre de l'homme, qu'on est en droit de les utiliser, de les exploiter et de les consommer (de les faire abattre), de même, semble-t-il, on pourrait dire aussi du pouvoir suprême de l'État, du souverain, qu'il a le droit de mener ses sujets, qui sont, pour la plus grande part, son propre produ...
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KANT: la méchanceté de la nature humaine
"Quand on songe à la méchanceté de la nature humaine, qui se montre à nu dans les libres relations des peuples entre eux (tandis que dans l'état civil elle est très voilée par l'intervention du gouvernement), il y a lieu de s'étonner que le mot droit n'ait pas encore été tout à fait banni de la politique de la guerre comme une expression pédantesque, et qu'il ne se soit pas trouvé d’État assez hardi pour professer ouvertement cette doctrine. (... ) Toutefois cet hommage que chaque État ren...
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KANT: les enfants, l'éducation et le travail
Il est de la plus grande importance d'apprendre aux enfants à travailler. L'homme est le seul animal qui soit voué au travail. Il lui faut d'abord beaucoup de préparation pour en venir à jouir de ce qui est nécessaire à sa conservation. La question de savoir si le Ciel ne se serait pas montré beaucoup plus bienveillant à notre égard, en nous offrant toutes choses déjà préparées, de telle sorte que nous n'aurions pas besoin de travailler, cette question doit certainement être résolue négati...
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Jean-Paul SARTRE et le "je pense" de Descartes et de Kant
Introduction : Dans le texte suivant Sartre expose sa théorie existentialiste s’opposant radicalement à celle de ses prédécesseurs Descartes et Kant. Ce que souligne Sartre c’est l’importance de l’autre dans la connaissance de soi-même, c’est en ce point que le cogito n’est pas subjectif mais intersubjectif. Explication de texte : Selon les matérialistes, l’existence humaine serait déterminée, et les comportements et les pensées des hommes seraient le produit de relations causales sur le m...
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Texte de KANT: L'homme est un animal qui, du moment où il vit parmi d'autres individus de son espèce, a besoin d'un maître...
Demande d'échange de corrigé de Kalac Mikail ([email protected]). Sujet déposé : L'homme est un animal qui, du moment où il vit parmi d'autres individus de son espèce, a besoin d'un maître. Car il abuse à coup sûr de sa liberté à l'égard de ses semblables ; et, quoique, en tant que créature raisonnable, il souhaite une loi qui limite la liberté de tous, son penchant animal à l'égoïsme l'incite toutefois à se réserver dans toute la mesure du possible un régime d'exception pour lui-même. Il lui...
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KANT: l'espace n'est pas un concept empirique (explication de texte)
«L'espace n'est pas un concept empirique qui ait été tiré d'expériences externes. En effet, pour que certaines sensations puissent être rapportées à quelque chose d'extérieur à moi (c'est-à-dire à quelque chose situé dans un autre lieu de l'espace que celui dans lequel je me trouve), et de même, pour que je puisse me représenter les choses comme en dehors et à côté les unes des autres, - par conséquent comme n'étant pas seulement distinctes, mais placées dans des lieux différents, - il fa...
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KANT: Prenons un acte volontaire, par exemple un mensonge pernicieux
Prenons un acte volontaire, par exemple un mensonge pernicieux, par lequel un homme a introduit un certain désordre dans la société, dont on recherche d'abord les raisons déterminantes qui lui ont donné naissance, pour juger ensuite comment il peut lui être imputé avec toutes ses conséquences. Sous le premier point de vue, on pénètre le caractère empirique de cet homme jusque dans ses sources que l'on recherche dans la mauvaise éducation, dans les mauvaises fréquentations, en partie aussi...
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Kant: La morale
Thème 468 Kant: La morale PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent co...
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Kant: L'esthétique
Kant: L'esthétique 1. Le jugement de goût est désintéressé Le jugement de goût sur le beau est un sentiment qui n'est pas lié à la faculté de désirer : la contemplation d'une belle statue produit en moi un sentiment d'harmonie et non un désir de consommer l'objet. D'autre part, le beau n'est pas quelque chose que je considère simplement beau pour moi. Pour ces deux raisons, le beau se distingue de l'agréable. 2. Est beau ce qui « plaît universellement et sans concept » Le jugement de goût n'est...
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La conscience - philosophie: Kant et le moi
Cet extrait de texte proposé à l’étude nous amène à nous questionner sur la définition du “moi”. Kant présente cette identité comme n’étant elle-même que le résultat d’une activité, autrement dit que le « Je » est une fonction nécessaire de la pensée (qui ne livre pas pour autant la connaissance de soi). Qu'est-ce qui définit l'homme ? Qu'est-ce qui distingue l'homme de tous les êtres vivants? Kant montre pourquoi la conscience de l'homme caractérise l'homme et le distingue de tous les aut...