189 résultats pour "imaginez"
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DESCARTES et le morceau de cire
Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : [...] sa couleur, sa figure, sa grandeur sont apparentes ; il est dur, il est froid [...]. Mais voici que, cependant que je parle, on l'approche du feu ; ce qui y restait de saveur s'exhale, l'odeur s'évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'échauffe [...]. La même cire demeuret-elle après ce changement ? Il faut avouer qu'elle demeure, et personne ne le peut...
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KANT: «La colombe légère, lorsque,
dans son libre vol, elle fend l'air dont elle sent la résistance,
pourrait s'imaginer qu'elle réussirait bien mieux encore dans le
vide.»
Thème 386 KANT: «La colombe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l'air dont elle sent la résistance, pourrait s'imaginer qu'elle réussirait bien mieux encore dans le vide.» Ce qui apparaît comme une contrainte est parfois aussi la structure qui rend possible l'action. «La colombe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l'air dont elle sent la résistance, pourrait s'imaginer qu'elle réussirait bien mieux encore dans le vide.» Kant, Critique de la raison pure (1781). • Kant fait a...
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Jean-Paul SARTRE: Quand je perçois une chaise
"Quand je perçois une chaise il serait absurde de dire que la chaise est dans ma perception. Ma perception est... une certaine conscience et la chaise est l'objet de cette conscience. A présent, je ferme les yeux... La chaise en se donnant maintenant en image ne saurait pas plus qu'auparavant entrer dans la conscience. En réalité que j'imagine cette chaise de paille sur laquelle je suis assis, elle demeure toujours hors de la conscience... Que je perçoive ou que j'imagine cette chaise l'ob...
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RoussEAu: «Malheur à qui n'a plus rien à désirer.»
Le désir est une force positive «Malheur à qui n'a plus rien à désirer.» Rousseau, La Nouvelle Héloïse (1761). • Contre l'ascétisme des philosophies rationalistes, Rousseau fait dire à Julie (le personnage de son roman) la beauté et la force du désir amoureux: le désir est paradoxal, car d'un côté il consiste à tendre vers un but, mais de l'autre, il se suffit à lui-même. En effet, celui qui accomplit son désir connaît en même temps que la satisfaction une sorte de déception. • L'affirmation de...
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La pitié est naturelle à l'homme
La pitié est naturelle à l'homme Les hommes ne sont naturellement ni rois, ni grands', ni courtisans, ni riches ; tous sont nés nus et pauvres, tous sujets aux misères de la vie, aux chagrins, aux maux, aux besoins, aux douleurs de toute espèce ; enfin, tous sont condamnés à la mort. Voilà ce qui est vraiment de l'homme ; voilà de quoi nul mortel n'est exempt. Commencez donc par étudier de la nature humaine ce qui en est le plus inséparable, ce qui constitue le mieux l'humanité. À seize ans l'ad...
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La pitié est naturelle à l'homme - Rousseau
La pitié est naturelle à l'homme Les hommes ne sont naturellement ni rois, ni grands, ni courtisans, ni riches ; tous sont nés nus et pauvres, tous sujets aux misères de la vie, aux chagrins, aux maux, aux besoins, aux douleurs de toute espèce ; enfin, tous sont condamnés à la mort. Voilà ce qui est vraiment de l'homme ; voilà de quoi nul mortel n'est exempt. Commencez donc par étudier de la nature humaine ce qui en est le plus inséparable, ce qui constitue le mieux l'humanité. À seize an...
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La pitié est naturelle à l'homme - Rousseau
La pitié est naturelle à l'homme Les hommes ne sont naturellement ni rois, ni grands, ni courtisans, ni riches ; tous sont nés nus et pauvres, tous sujets aux misères de la vie, aux chagrins, aux maux, aux besoins, aux douleurs de toute espèce ; enfin, tous sont condamnés à la mort. Voilà ce qui est vraiment de l'homme ; voilà de quoi nul mortel n'est exempt. Commencez donc par étudier de la nature humaine ce qui en est le plus inséparable, ce qui constitue le mieux l'humanité. À seize an...
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FREUD
" Il existe notamment un chemin de retour qui conduit de la fantaisie à la réalité : c'est l'art. L'artiste est en même temps un introverti qui frise la névrose. Animé d'impulsions et de tendances extrêmement fortes, il voudrait conquérir honneurs, puissance, richesses, gloire et amour des femmes. Mais les moyens lui manquent de se procurer ces satisfactions. C'est pourquoi, comme tout homme insatisfait, il se détourne de la réalité et concentre tout son intérêt, et aussi sa libido, sur les dési...
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Machiavel: Pouvoir et imagination
Thème 440 Machiavel: Pouvoir et imagination 1. Les deux manières de combattre Pour gouverner, le prince doit respecter le cadre de la loi, mais il peut également utiliser la force et la contrainte. La fin justifie les moyens : pour conserver le pouvoir et assurer la paix de l'État, le prince doit prendre en compte l'efficacité plutôt que les principes de la morale. La force doit cependant rester légale, car le prince n'est pas un tyran. Il doit avoir recours, non seulement à la force, mais égale...
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Les mythes ne sont-ils qu'une invention de l'imagination ?
Introduction Il fut un temps où célébrer le pas sage du mythe à la raison prenait une dimension proprement fabuleus e. Selon cette manière de voir les Grecs auraient subitement remplacé leurs croyances bizarres par une explication pré-scientifique du monde dont ils auraient tiré profit pour vivre raisonnablement sur les bases d'une recons truction rationnelle de leur société. Bien sûr c ette imagerie quelque peu naïve ne tient pas compte du fait que les mythes ont non seulement continué à prospé...
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L'erreur provient de l'ignorance - SPINOZA
L'erreur provient de l'ignorance L'erreur consiste dans une privation de connaissance ; mais, pour l'expliquer plus amplement, je donnerai un exemple : les hommes se trompent en ce qu'ils se croient libres ; et cette opinion consiste en cela seul qu'ils ont conscience de leurs actions et sont ignorants des causes par où ils sont déterminés ; ce qui constitue donc leur idée de la liberté, c'est qu'ils ne connaissent aucune cause de leurs actions. Pour ce qu'ils disent en effet : que les actions h...
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« Un voyage, c'est trois voyages, trois étapes de la pensée : c'est d'abord ce qu'on a désiré, pressenti et, malgré soi, avant le départ, appelé; c'est sur place les choses vues. Et puis c'est, après le retour, ce que nous retenons, ce qui est vraiment d
« Un voyage, c'est trois voyages, trois étapes de la pensée : c'est d'abord ce qu'on a désiré, pressenti et, malgré soi, avant le départ, appelé; c'est sur place les choses vues. Et puis c'est, après le retour, ce que nous retenons, ce qui est vraiment demeuré en nous d'une telle expérience. » Que pensez-vous de cette définition du voyage donnée par Maurice Barrés ? Lequel de ces trois voyages présente le plus d'attrait ? Introduction. — Tandis que l'animal est confiné dans le présent, l'homme,...
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Montaigne: La mort est-elle une
limite à la liberté ?
N'ayons rien si souvent en la tête que la mort. À tous instants représentons-la à notre imagination et en tous visages. Au broncher d'un cheval, à la chute d'une tuile, à la moindre piqûre d'épingle, remâchons soudain : « Eh bien, quand ce serait la mort même ? » et là-dessus, raidissons-nous et efforçons-nous. Parmi les fêtes et la joie, ayons toujours ce refrain de la souvenance de notre condition, et nous ne laissons pas si fort emporter au plaisir, que parfois il ne nous repasse en la mémoir...
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Rousseau: «...Je n'imagine pas
comment [les hommes] auraient jamais renoncé à leur liberté primitive
et quitté la vie naturelle, pour s'imposer sans nécessité
l'esclavage, les travaux, les misères inséparables de l'état
social.»
Thème 416 Rousseau: «...Je n'imagine pas comment [les hommes] auraient jamais renoncé à leur liberté primitive et quitté la vie naturelle, pour s'imposer sans nécessité l'esclavage, les travaux, les misères inséparables de l'état social.» Face à l'argument aristocratique qui prétend distinguer des natures plus ou moins serviles, Rousseau défend un principe d'égalité des libertés. Il critique explicitement Aristote (I, 2) qui aurait confondu ce qui relève de la nature et de l'habitude : « s'il y...
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Montaigne: La mort est-elle une limite à la liberté ?
N'ayons rien si souvent en la tête que la mort. À tous instants représentons-la à notre imagination et en tous visages. Au broncher d'un cheval, à la chute d'une tuile, à la moindre piqûre d'épingle, remâchons soudain : « Eh bien, quand ce serait la mort même ? » et làdessus, raidissons-nous et efforçons-nous. Parmi les fêtes et la joie, ayons toujours ce refrain de la souvenance de notre condition, et nous ne laissons pas si fort emporter au plaisir, que parfois il ne nous repasse en la mémoire...
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DESCARTES: raison et chimères
"... soit que nous veillons, soit que nous dormions, nous ne nous devons jamais laisser persuader qu'à l'évidence de notre raison. Et il est à remarquer que je dis de notre raison, et non point de notre imagination ni de nos sens : comme encore que nous voyons le soleil très clairement, nous ne devons pas juger pour cela qu'il ne soit que de la grandeur que nous le voyons ; et nous pouvons bien imaginer distinctement une tête de lion entée sur le corps d'une chèvre, sans qu'il faille concl...
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Merleau-Ponty
Il y a toujours dans un film une histoire, et souvent une idée, mais la fonction du film n'est pas de nous faire connaître les faits ou l'idée. Kant dit avec profondeur que dans la connaissance l'imagination travaille au profit de l'entendement tandis que dans l'art l'entendement travaille au profit de l'imagination. C'est-à-dire: l'idée ou les faits prosaïques ne sont là que pour donner au créateur l'occasion de leur chercher des emblèmes sensibles et d'en tracer le monogramme visible et sonore...
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Merleau-Ponty: Le film de cinéma comme oeuvre d'art.
Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée: Il y a toujours dans un film une histoire, et souvent une idée, mais la fonction du film n'est pas de nous faire connaître les faits ou l'idée. Kant dit avec profondeur que dans la connaissance l'imagination travaille au profit de l'entendement tandis que dans l'art l'entendement travaille au profit de l'imagination. C'est-à-dire: l'idée ou les faits prosaïques ne sont là que pour donner au créateur l'occasion de leur...
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En vous appuyant sur les allocutions respectives du maréchal Pétain et du général de gaulle reproduites ici, présentez les protagonistes, comparez leur analyse des causes du désastre, imaginez les conséquences de leur choix.
Histoire- Commentaire de texte En vous appuyant sur les allocutions respectives du maréchal Pétain et du général de gaulle reproduites ici, présentez les protagonistes, comparez leur analyse des causes du désastre, imaginez les conséquences de leur choix. À la suite d’une défaite sans contestes face aux forces Allemandes en juin 1940, le gouvernement français a signé un Armistice mettant ainsi fin aux combats. La France est divisée en deux zones : Celle occupée par les Allemands et...
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DESCARTES: le corps comme une machine
Je suppose que le Corps n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre, que Dieu forme tout exprès, pour la rendre la plus semblable à nous qu'il est possible : en sorte que, non seulement il lui donne au dehors la couleur et la figure de tous nos membres, mais aussi qu'il met au dedans toutes les pièces qui sont requises pour faire qu'elle marche, qu'elle mange, qu'elle respire, et enfin qu'elle imite toutes celles de nos fonctions qui peuvent être imaginées procéder de la matière, e...
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DESCARTES: le corps comme statue et comme machine
Je suppose que le Corps n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre, que Dieu forme tout exprès, pour la rendre la plus semblable à nous qu'il est possible : en sorte que, non seulement il lui donne au dehors la couleur et la figure de tous nos membres, mais aussi qu'il met au dedans toutes les pièces qui sont requises pour faire qu'elle marche, qu'elle mange, qu'elle respire, et enfin qu'elle imite toutes celles de nos fonctions qui peuvent être imaginées procéder de la matière, e...
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Jean-Paul SARTRE: s'arracher à la moite intimité gastrique
Connaître, c'est "s'éclater vers"; s'arracher à la moite intimité gastrique pour filer, là-bas, par delà soi, vers ce qui n'est pas soi, là-bas, près de l'arbre et cependant hors de lui, car il m'échappe et me repousse et je ne peux pas plus me perdre en lui qu'il ne se peut diluer en moi : hors de lui, hors de moi. Est-ce que vous ne reconnaissez pas dans cette description vos exigences et vos pressentiments ? Vous saviez bien que l'arbre n'était pas vous, que vous ne pouviez pas le faire...
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Diderot: La vérité existe-t-elle ou
faut-il l'inventer ?
Texte : Réfléchissez un moment sur ce qu'on appelle au théâtre être vrai. Est-ce y montrer les choses comme elles sont en nature ? Aucunement. Le vrai en ce sens ne serait que le commun. Qu'est-ce donc que le vrai de la scène ? C'est la conformité des actions, des discours, de la figure, de la voix, du mouvement, du geste, avec un modèle idéal imaginé par le poète, et souvent exagéré par le comédien. Voilà le merveilleux. Ce modèle n'influe pas seulement sur le ton ; il modifie jusqu'à la démarc...
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Sartre: La conscience est-elle d'abord conscience de soi ?
VOCABULAIRE SARTRIEN: Essence : au sens traditionnel : ce qu'est une chose, sans quoi elle ne serait pas ce qu'elle est. Est conçue dans les philosophies essentialistes comme préalable à l'existence effective. Dans l'existentialisme, l'essence de l'homme est toujours rejetée au-delà de tous ses projets. Cogito, conscience : pour Sartre, aucune philosophie ne peut éviter de partir du cogito (« Je pense, donc je suis », Descartes, Méditations métaphysiques, II). Mais Sartre sous-tend le cogito réf...
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Averroès
Averroès 1126-1198 De l'Orient du Dâr al-Islâm, nous passons à son Extrême-Occident. Le climat spirituel est autre ; tandis qu'en Orient s'élabore le platonisme néo-zoroastrien de Sohramardî (préfigurant le dessein du Byzantin Gémiste Pléthon), nous venons ici en un climat où domine un penseur qui se veut consciemment et délibérément aristotélicien. La réputation des grands philosophes de l'Andalousie (Ibn Masarra, Ibn Badja, Ibn Tofayl) pâlit quelque peu devant le nom d'Averroès (Ibn Ruchd...
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Y a-t-il un plaisir d'imaginer ?
30 décembre 1306 LE ROI ET SON PEUPLE Philippe le Bel, le roi faux . . monnayeur Dès le début de son règne, Philippe le Bel doit faire face à de lourds problèmes fi~ nanciers. Plus l'ar~ gent manque et plus le mécontentement augmente. Accablés d'impôts, lésés par les dévaluations suc~ cessives, le peuple et les nobles se révoltent contre ce roi "faux~mon~ nayeur" qui frappe une monnaie toujours in~ stable et à la valeur per~ pétuelle~ ment à la bai~ es Anglais ne se sont pas L résignés à la...
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L'imagination créatrice
ViTESSE A RETENÎR FICHE MÉMO ExEMplEs ::ID Vitesse Un mobile est animé d'un mouvement uniforme quand sa vitesse de déplacement est constante tout au long du trajet. Durée t du trajet et distance parcourue d sont des grandeurs proportionnelles. distance d v1.tesse v = --durée t Une vitesse est exprimée soit en mètres/seconde (rnls) soit en kilomètres/heure (krnlh) On peut résoudre un problème de vitesse comme un problème de proportionnalité ou par 1' utilisation des formules : Distance parc...
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Il faut imaginer Sisyphe heureux -Albert Camus (1913-1960)
Il faut imaginer Sisyphe heureux 1 Albert Camus (1913-1960) Voilà une pensée qu'il est de bon ton de mépriser, de mino rer comme adolescente et brouillonne, au point de souvent lui contester la qualité de philosophie. Albert Camus, philosophe pour classe de terminale... on connaît la rengaine. Il faut dire que le chantre d'une >. Avant d'être une philosophie, l'absurde est un sentiment quasi métaphysique : celui du divorce
- Baruch SPINOZA: Les affections du corps humain
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Dissertation Marivaux: Le stratagème imaginé par le couple théâtral que forment le valet Dubois et son protégé Dorante est-il moral ?
Dissertation théâtre Les comédies de Marivaux décrivent une histoire émotionnelle, ponctuée d'obstacles et menant à l'amour. Connu pour Le Jeu de l’amour et du hasard ou encore L’Île des esclaves, Marivaux écrit Les Fausses Confidences en 1737. Dans cette pièce à trois actes en prose, nous suivons l’histoire de Dorante, un jeune homme démuni, dans sa conquête amoureuse d’Araminte, une jeune veuve fortunée. Il est assisté par Dubois, son ancien valet fidèle, qui orchestre des coups et des ma...
- Gaston Bachelard
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BAUDELAIRE écrit dans son grand article sur Victor Hugo : Quand on se figure ce qu'était la poésie française avant qu'il apparût, et quel rajeunissement elle a subi depuis qu'il est venu, quand on imagine le peu qu'elle eût été s'il n'était pas venu, com
BAUDELAIRE écrit dans son grand article sur Victor Hugo : Quand on se figure ce qu\'était la poésie française avant qu\'il apparût, et quel rajeunissement elle a subi depuis qu\'il est venu, quand on imagine le peu qu'elle eût été s\'il n\'était pas venu, combien de sentiments mystérieux et profonds, qui ont été exprimés, seraient restés muets; combien d\'intelligences il a accouchées, il est impossible de ne pas le considérer comme un de ces esprits rares et providentiels qui opèrent, dans l\'o...
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Le langage - Georg Wilhelm Friedrich Hegel
Le langage – Georg Wilhelm Friedrich Hegel Dans ce texte, Hegel s'imprègne de la tradition philosophique en abordant un des thèmes centraux : le langage. En effet, cette faculté nous permet de communiquer avec autrui, de reconnaître notre monde ainsi que de donner un sens aux choses qui nous entourent. De ce fait, Hegel démontre encore une fois son appartenance à la philosophie traditionnelle en étudiant encore une fois un des thèmes les plus importants de cette tradition. Il a transcendé le...
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DESCARTES et la notion de pensée
Les termes de conscientia, de conscius esse, dérivés de conscire, avaient, dans le latin classique, la signification étymologique de connaissance, d'« être connaissant »; mais dans le français des xvie et xviie siècles, « conscience » voulait dire « sens moral », comme dans la célèbre formule de Rabelais, que science sans conscience n'est que ruine de l'âme. C'est, semble-t-il, dans les Réponses aux troisièmes objections que pour la première fois, et la seule fois chez Descartes, « conscien...
- SPINOZA: Le temps a-t-il une réalité en soi ?
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Agir selon sa fantaisie est-ce agir librement ?
Introduction : La fantaisie désigne le caprice arbitraire de l'imagination et des désirs qui sont propres à chacun. La liberté désigne la capacité de faire ce que l'on veut. Dans la mesure où la fantaisie désigne ce qui est le plus singulier en nous-mêmes, agir selon sa propre fantaisie ne consisterait à n'obéir qu'à soi, en l'absence de toute contrainte externe, et partant il ne pourrait y avoir d'action vraiment libre que gouvernée par la fantaisie. C ependant il n'est pas certain qu'obéir à l...
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La création artistique.
La création artistique. Nous examinerons tour à tour le rôle de l'inspiration, le rôle de l'émotion, et le rôle de l'imagination créatrice. Puis nous nous interrogerons plus profondément sur les valeurs esthétiques. 1 — Les descriptions les plus diverses ont été données de la création artistique. Pour les uns, elle ne s'accomplit que sous l'effet d'une inspiration : « Moi, disait Lamartine, je ne pense jamais, mes idées pensent pour moi » ; George Sand écrit : « Chez Chopin, la création était sp...
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Alain
"Aucune conception n'est oeuvre. Et c'est l'occasion d'avertir tout artiste qu'il perd son temps à chercher parmi les simples possibles quel serait le plus beau; car aucun possible n'est beau; le réel seul est beau. Faites donc et jugez ensuite. Telle est la première condition en tout art, comme la parenté des mots artiste et artisan le fait bien entendre; mais une réflexion suivie sur la nature de l'imagination conduit bien plus sûrement à cette importante idée, d'après laquelle toute méditatio...
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KANT
« Le génie est le talent (don de nature) qui donne à l'art sa règle. Dès là que le talent, comme faculté productive innée de l'artiste, appartient lui-même à la nature, on pourrait encore s'exprimer ainsi : le génie est la disposition innée de l'esprit par laquelle la nature donne à l'art sa règle [...]. . En effet, tout art suppose des règles sur la base desquelles une production, si on doit la dire faite avec art, est tout d'abord représentée comme possible. Mais la notion de beaux-arts ne per...