235 résultats pour "fond"
-
La Politique et le droit
Cours 2: La politique et le droit Introduction: Qu’est-ce que la politique ? Qu’est-ce qui fait la spécificité de la politique ? Au sens moderne, la politique désigne l’art de gouverner, plus spécifiquement tout ce qui concerne l’Etat ou le gouvernement. Mais le terme avait un sens plus large au départ. Dans la conception antique, le terme de politique (du grec politikos= qui concerne les citoyens; polis= la cité) désigne ce qui concerne l’ensemble des citoyens ou la vie de la Cité. La po...
-
Sören KIERKEGAARD (1813-1855)
Le défaut de la définition socratique est de laisser dans le vague le sens plus précis de cette ignorance, son origine, etc. En d'autres termes, même si le péché est ignorance, ce qui en un certain sens est indéniable, y peut-on voir une ignorance originelle: c'est-à-dire l'état de quelqu'un qui n'a rien su et jusqu'ici rien pu savoir de la vérité? ou est-ce une ignorance acquise ultérieurement? Si oui, il faut bien que le péché plonge alors ses racines ailleurs qu'en l'ignorance et ce doit être...
-
Sören KIERKEGAARD (1813-1855)
L'homme qui désespère a un sujet de désespoir, c'est ce qu'on croit un moment, pas plus ; car déjà surgit le vrai désespoir, la vraie figure du désespoir. En désespérant d'une chose, au fond l'on désespérait de soi et, maintenant, l'on veut se défaire de son moi. Ainsi, quand l'ambitieux qui dit « Être César ou rien » n'arrive pas à être César, il en désespère. Mais ceci a un autre sens, c'est de n'être point devenu César, qu'il ne supporte plus d'être lui-même. Ce n'est donc pas de n'être point...
-
Lucrèce et le finalisme divin
"Prétendre que c'est pour les hommes que les dieux ont voulu préparer le monde et ses merveilles ; qu'en conséquence leur admirable ouvrage mérite toutes nos louanges ; qu'il faut le croire éternel et voué à l'immortalité ; que cet édifice bâti par l'antique sagesse des dieux à l'intention du genre humain et fondé sur l'éternité, il est sacrilège de l'ébranler sur les bases par aucune attaque, de le malmener dans ses discours, et de vouloir le renverser de fond en comble ; tous ces propos, e...
-
Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs (1785), première section,
FICHE LECTURE FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS (section 1)– KANT MINI-BIOGRAPHIE DE KANT : E. KANT naît en 1724 à Königsberg en Prusse orientale. Le piétisme maternel le marque dès sa petite enfance. C'est ainsi qu'il fréquence un collège dirigé par une pasteur piétiste avant de commencer des études universitaires : physique, philosophie, sciences naturelles, et mathématiques. La mort de son père l'oblige à interrompre ses études et à devenir percepteur. En 1755 il devient Privatdozent (...
-
L'oeuvre d'art nous éloigne-t-elle de la réalité ?
Paradoxalement c'est Balzac, romancier que l'on qualifie de réaliste qui dans Le chef d'œuvre inconnu, nous mon l'impuissance de l'artiste à égaler le réel. Si Frenhofer le peintre génial, sombre dans la folie et finalement meurt, c moins parce qu'il veut imiter le réel, représenter la vie, mais la créer. Par-là ne veut-il pas dépasser les limites de condition humaine, se faire l'égal d'un dieu ? Mais l'art n'est au fond pas l'affaire des dieux. Lié à la finitude de l'être humain il pourrait sem...
-
Cournot: Science et Histoire
Texte de Cournot Ce qui fait la distinction essentielle de l'histoire et de la science, ce n'est pas que l'une embrasse la succession des événements dans le temps, tandis que l'autre s'occuperait de la systématisation des phénomènes, sans tenir compte du temps dans lequel ils s'accomplissent. La description d'un phénomène dont toutes les phases se succèdent et s'enchaînent nécessairement selon des lois que font connaître le raisonnement ou l'expérience est du domaine de la science et non de l'hi...
-
A la fin de son ouvrage, La Préciosité et les précieux, de Thibaut de Champagne à J. Giraudoux, René Bray, cherchant à définir une « éthique de la préciosité », note (page 395) : « Ne pourrait-on dire que, dans la préciosité, le poète, au fond, est toujo
A la fin de son ouvrage, La Préciosité et les précieux, de Thibaut de Champagne à J. Giraudoux, (1948), René Bray, cherchant à définir une « éthique de la préciosité », note (page 395) : « Ne pourrait-on dire que, dans la préciosité, le poète, au fond, est toujours seul devant soi ? Qu'il quête ou non l'applaudissement, il cherche d'abord sa propre approbation. Se distinguer des autres, c'est se donner du prix à soi et pour soi : le juge suprême, c'est toujours soi. La préciosité est une « danse...
-
-
Cicéron
"Ce qu'il y a de plus insensé, c'est de croire que tout ce qui est réglé par les institutions ou les lois des peuples est juste. Quoi ! même les lois des tyrans ? Si les Trente avaient voulu imposer aux Athéniens des lois, et si tous les Athéniens avaient aimé ces lois dictées par des tyrans, devrait-on les tenir pour justes ? [...] Le seul droit est celui qui sert de lien à la société, et une seule loi l'institue : cette loi qui établit selon la droite raison des obligations et des interdiction...
-
HUSSERL: «Toute conscience est conscience de quelque chose.»
Thème 377 HUSSERL: «Toute conscience est conscience de quelque chose.» La conception transcendantale de la conscience. «Toute conscience est conscience de quelque chose. » Husserl, Méditations cartésiennes (1929). • Dans le prolongement de Kant, Husserl développe la conception «transcendantale» de la conscience, à savoir que la conscience construit, par la perception et par l'entendement, les objets qui lui apparaissent. Autrement dit, elle n'est pas un réceptacle passif, mais elle n'est...
-
À la question : Qu'est-ce qu'être normal ? Freud répondait:Aimer et travailler. Cette réponse vous paraît-elle fondée ?
Définition des termes du sujet: AMOUR: 1. Sens courant : sentiment d'affection passionnée d'un être humain pour un autre. 2. Sentiment de profond attachement (à un idéal moral, philosophique, religieux) impliquant don de soi et renoncement à son propre intérêt (exemple : l'amour de la justice). Norme, normal Du latin norma, « équerre », « règle », « modèle ». 1) Norme : règle, ligne de conduite socialement prescrite caractérisant les pratiques d'un groupe déterminé. 2) Type idéal ou règle par ra...
-
Baruch SPINOZA
Il reste à montrer enfin qu'entre la Foi ou la Théologie et la Philosophie il n'y a nul commerce, nulle parenté ; nul ne peut l'ignorer qui connaît le but et le fondement de ces deux disciplines, lesquels sont entièrement différents. Le but de la Philosophie est uniquement la vérité ; celui de la Foi, comme nous l'avons abondamment montré, uniquement l'obéissance et la piété. En second lieu, les fondements de la Philosophie sont les notions communes et doivent être tirés de la Nature seule ; ceu...
-
Baruch SPINOZA
Il nous reste à montrer, en conclusion, qu'entre la foi et la théologie d'une part, la philosophie de l'autre, il n'y a aucun rapport, aucune affinité. Pour ne point savoir cela, il faudrait tout ignorer du but et du principe de ces deux disciplines, radicalement incompatibles. La philosophie ne se propose que la vérité, et la foi, comme nous l'avons abondamment démontré, que l'obéissance, la ferveur de la conduite. En outre, la philosophie a pour principes des notions généralement valables et e...
-
Baruch SPINOZA
Il nous reste à montrer, en conclusion, qu’entre la foi et la théologie d’une part, la philosophie de l’autre, il n’y a aucun rapport, aucune affinité. Pour ne point savoir cela, il faudrait tout ignorer du but et du principe de ces deux disciplines, radicalement incompatibles. La philosophie ne se propose que la vérité, et la foi, comme nous l’avons abondamment démontré, que l’obéissance, la ferveur de la conduite. En outre, la philosophie a pour principes des notions généralement valables et e...
-
Une science qui s'arrêterait dans un système resterait stationnaire et s'isolerait, car la systématisation est un véritable enkystement scientifique, et toute partie enkystée dans un organisme cesse de participer à la vie générale de cet organisme. Les s
Une science qui s'arrêterait dans un système resterait stationnaire et s'isolerait, car la systématisation est un véritable enkystement scientifique, et toute partie enkystée dans un organisme cesse de participer à la vie générale de cet organisme. Les systèmes tendent donc à asservir l'esprit humain, et la seule utilité que l'on puisse, selon moi, leur trouver, c'est de susciter des combats qui les détruisent en agitant et en excitant la vitalité de la science. Claude Bernard. Commentez ces aff...
-
Les différences entre les hommes sont-elles toutes des inégalités, voire des injustices ?
DIRECTION DE RECHERCHE. • Dire que toute différence entre les hommes est inégalité, ne serait-ce pas faire reposer l'égalité sur l'identité ? Cette conception de l'égalité ne serait-elle pas celle des ni a thématiques ? Ne serait-elle pas une conception (voire un idéal) du quantitatif? Une telle conception, idéelle et abstraite comme l'être mathématique, peut-elle penser et rejoindre la réalité humaine ? • Dire que toute différence est injustice, ne serait-ce pas de la même façon, penser le just...
-
-
Loi sociale et loi morale ?
Loi sociale et loi morale. Il y a une obligation issue de la loi sociale, ou plus précisément de la loi de l'État dont nous sommes membres ou du groupe plus restreint auquel nous avons donné adhésion. Nous n'étudierons pas ici les rapports entre la loi sociale et la loi morale (cf. ci-dessous. Droit positif et droit naturel), mais seulement le rapport des deux types d'obligations qui en sont issues. Sous sa forme positive, la loi sociale, qui s'étend depuis les lois constitutionnelles de l'État...
-
LOCKE: l'âme est une table rase
Supposons donc qu'au commencement l'âme est ce qu'on appelle une table rase, vide de tous caractères, sans aucune idée, quelle qu'elle soit. Comment vient-elle à recevoir des idées ? Par quel moyen en acquiert-elle cette prodigieuse quantité que l'imagination de l'homme, toujours agissante et sans bornes, lui présente avec une variété presque infinie ? D'où puise-t-elle tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? À cela, je réponds en...
-
Qu'est-ce qu'un mot ?
Qu'est-ce qu'un mot ? Le langage est un produit de la vie en société ayant pour fin la communication. C'est un système de signes qui sont utilisés intentionnellement par un sujet et qui se traduisent dans différentes langues réelles. Le langage est donc éminemment humain : une abeille n'utilise pas intentionnellement son code, elle l'effectue d'instinct, comme un programme. Et pour toutes les abeilles, il n'y a qu'un seul code, une seule et même "danse" signifiante. Leur réseau de signes est na...
-
Blaise PASCAL: Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le coeur...
La mutuelle tromperie entre les hommes - PASCAL Si Pascal affirme que les hommes ne font que se mentir entre eux, ce n'est pas qu'ils sont foncièrement mauvais mais que le mensonge est nécessaire à l'amour-propre de chacun. "La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entretromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu...
-
Jean-Paul SARTRE: EXISTENCE ET ANGOISSE
VOCABULAIRE SARTRIEN: Cogito, conscience : pour Sartre, aucune philosophie ne peut éviter de partir du cogito (« Je pense, donc je suis », Descartes, Méditations métaphysiques, II). Mais Sartre sous-tend le cogito réflexif cartésien (la conscience de soi réfléchie) par un cogito pré-réflexif : une conscience non thétique (irréfléchie) de soi engagée dans toute conscience d'un donné. En outre, le cogito cartésien est modifié par Sartre dans le sens de l'intentionnalité : il n'est absolument pas s...
-
Etre moral, est-ce vouloir le bien d'autrui ?
Analyse du sujet - - - - - Etre moral consiste moins en un état de fait que dans une action perpétuelle. La moralité n'est pas à proprement parler, elle s'exerce sans cesse, elle fait l'épreuve de la réalité. Et c'est pour cette raison que la question de la morale relativement au rapport qu'elle doit entretenir avec autrui est fondamentale. On peut en effet, parce que la morale est avant tout un exercice de soi en tant qu'on se rapporte au monde et à ceux qui le composent, s'interroger sur...
-
STUART MILL: L'objet de cet essai...
Introduction P our expliquer ce texte de M ill, extrait de l'introduction à De la liberté , on partira de ce qu'on pourrait peut-être appeler le point aveugle du texte, à partir duquel ses enjeux s'expliciteront. En effet, comment légitimer la c ontrainte, c'es t-à-dire le fait d'agir, individuellement ou collectivement, pour empêcher autrui d'agir, dès lors que l'on postule c omme fondement de la théorie politique la liberté d'agir, c 'est-à-dire le droit souverain de ne pas être contraint ? C...
-
Faut-il se battre contre tous les préjugés ?
Incipit : La notion de préjugé, même si elle ne s'y trouve pas formulée comme telle, c'est-à-dire littéralement comme ce qui précède le jugement, est au fondement de la démarche de la philosophie dès son institution platonicienne, ou plutôt socratique. Car en référence à l'autobiographie donnée par ce dernier dans le Phédon. Si la caractéristique de la pratique philosophique de Socrate peut se définir en tant qu'art de la définition, et de la définition correcte au moyen de la seule pensée qu...
-
-
A-t-on besoin d'une culture universelle ?
L'idéal unificateur de l'Humanisme est-il en train de devenir réalité, une réalité qui tournerait au cauchemar, identifié par Jacques Lesourne sous l'expression de «culture universelle »? Celle-ci paraît être d'abord le produit d'une époque de communication. Elle s'exprime en anglais, dans les aéroports, les grands hôtels, les centres économiques des mégapoles, les séminaires des chercheurs. Bref, c'est la culture d'une certaine jet set qui ne concerne qu'une « élite » internationale, habituée a...
-
Mill, L'utilité est le fondement de la morale
Indications générales John Stuart Mill (1806-1873) est le père de l'utilitarisme, doctrine qui fait de l'utilité la valeur morale la plus haute. Encore faut-il savoir comment celle-ci est définie. Citation «La doctrine qui donne comme fondement à la morale l'utilité ou le principe du plus grand bonheur affirme que les actions sont bonnes ou mauvaises dans la mesure où elles tendent à accroître le bonheur, ou à produire le contraire du bonheur. Par bonheur on entend le plaisir et l'absence de dou...
-
Comment fonder l’autorité sans tuer la liberté ?
VOCABULAIRE: SANS: A l'exclusion de, exprime l'absence. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre. Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité. S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage. État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Le pouvoir politique L'ob...
-
L'État doit-il se fonder sur la liberté, l'égalité et la fraternité ?
Définition des termes du sujet: ÉGALITÉ: * En mathématique, rapport entre deux grandeurs équivalentes. * En politique, Principe selon lequel tous les citoyens ont, les mêmes droits et les mêmes obligations. * Égalité juridique: principe selon lequel les mêmes lois s'appliquent à tous. * Égalité des chances: principe selon lequel non seulement tous doivent avoir les mêmes droits, mais encore réellement les mêmes possibilités de les faire valoir. ÉTAT: 1) Avec une minuscule, manière d'être, dispos...
-
La recherche du bonheur est-elle le fondement de la morale ?
Analyse du sujet : Bonheur : Il faut noter que le terme « bonheur » s'écrivait auparavant « bon heur » et qu'il dérive ainsi du latin augurium, qui signifie « augure », ou encore « chance ». On a donc attaché au bonheur l'idée selon laquelle celui-ci dépendrait de la fortune et qu'il nous arriverait sans qu'on s'y attende. Dès lors, la question se pose de savoir comment on peut faire son bonheur si celui-ci ne dépend pas de nous ? Cela le rend aléatoire, ce qui entre en contradiction avec le fai...
-
Peut-on fonder la morale sur la recherche du bonheur ?
VOCABULAIRE: MORAL(E): Moral: 1) qui concerne la morale. 2) qui est conforme aux règles de la morale; opposé à immoral. Morale: ensemble des règles de conduite -concernant les actions permises ou défendues- tenues pour universellement et inconditionnellement valables. BONHEUR: De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance). État de complète satisfaction de tous les penchants humains. • Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours...
-
Le travail fonde-t-il le droit de propriété ?
Travail et propriété. D'après Karl MARX, l'économique constitue la structure essentielle des sociétés et commande les superstructures édifiées sur ce fondement. Si cette thèse du célèbre théoricien du socialisme moderne est excessive, il reste vrai néanmoins que l'organisation du travail et la répartition de la propriété ont une importance capitale dans la vie humaine. C'est pourquoi il ne sera pas inutile, en ces jours où se prépare un monde nouveau, de préciser les notions de travail et de pro...
-
Sur quoi est fondée la dignité humaine?
Les hommes peuvent accepter de perdre beaucoup de choses, sauf une : leur dignité. Qu'est-ce que la dignité ? Pour parler de ceux qui occupent de hautes fonctions dans un régime politique, on parle souvent de « dignitaires du régime » et l'on entend ainsi par « dignité » un rang dans la hiérarchie sociale que tout le monde reconnaît. Être digne se confond donc avec le fait de représenter quelque chose à l'égard des autres. Par extension, cela renvoie au fait de représenter quelque chose à ses pr...
-
-
Fondements et expériences de la démocratie : Alexis de Tocqueville
Fondements et expériences de la démocratie : Alexis de Tocqueville. Alexis de Tocqueville est un philosophe, historien et homme politique français du XIXème siècle (1805-1859). Il entreprend un voyage de quatre ans aux États-Unis pour y étudier son système pénitentiaire mais c’est surtout pour lui l’occasion de découvrir et d’observer la démocratie américaine, ce qu’il tient pour le meilleur exemple disponible de démocratie. De retour en France, il rédige un essai qui paraît en deux volu...
-
John Rawls
John Rawls né en 1921 L'ouvrage majeur de Rawls, A theory of justice (1971), s'inspire de la tradition contractualiste de Rousseau : dans un état de nature, où les hommes seraient ignorants de leur future position dans la société qu'ils veulent fonder, ils décideraient de fonder une société libérale (égalité de droits des individus) garantissant cependant le minimum vital à chacun. Pour Rawls, cette analyse permet de justifier la rationalité de la démocratie, ainsi qu'une intervention mesu...
-
Peut-on attribuer à l'animal une valeur identique a celle de l'homme ?
Introduction : L'animal et l'homme sont deux vivants. Pourtant, force est de constater que nous avons tendance à considérer qu'il y a ne différence intrinsèque entre l'homme et l'animal. Mais sur quoi se fonde-t-elle ? De la conscience, de l'âme, du corps, du langage ? Sans doute pas comme nous le montre les dernières recherches sur les animaux. Dans ce cas, se pose pour nous une autre question qui pourtant est le symétrique de la précédente à savoir : peut-on attribuer à l'animal une valeur ide...
-
Mark Rothko
Mark Rothko Né à Dvinsk en Lettonie, Rothko émigra avec sa famille aux États-Unis en 1913. En 1921, il entra à l'université de Yale, mais il abandonna ses cours d'arts libéraux en 1923. Il partit pour New York et suivit l'enseignement de Max Weber à l'Art Student's League. En 1929, il commença à enseigner aux enfants de la Center Academy de Brooklyn. Quelques années plus tard, il organisa sa première exposition à la Contemporary Arts Gallery de New York. En 1935, il participa à la fondation du g...
-
FREUD: Religion & Exigences de la raison
[La religion ne peut se soustraire aux exigences de la raison] « [...] Les doctrines religieuses sont soustraites aux exigences de la raison ; elles sont au-dessus de la raison. Il faut sentir intérieurement leur vérité ; point n'est nécessaire de la comprendre. Seulement ce Credo n'est intéressant qu'à titre de confession individuelle ; en tant que décret, il ne lie personne. Puis-je être contraint de croire à toutes les absurdités ? Et si tel n'est pas le cas, pourquoi justement à celle-ci ? I...
-
« Je dirai de l'argent ce qu'on disait de Caligula, qu'il n'y avait jamais eu un si bon esclave et un si méchant maître ». Mes Pensées, 1127 Montesquieu, Charles de Secondat, baron de ?
« Je dirai de l'argent ce qu'on disait de Caligula, qu'il n'y avait jamais eu un si bon esclave et un si méchant maître ». Mes Pensées, 1127 Montesquieu, Charles de Secondat, baron de Introduction : L'argent est le moyen ou l'instrument permettant d'acquérir des biens. Caligula était un empereur romain qui, atteint d'une grave maladie, tomba dans le despotisme et la mégalomanie. Quel peut être alors le rapport que dresse Montesquieu entre l'argent et Caligula ? A n'en pas douter, il s'agit d'un...
-
David HUME: Passion déraisonnable et jugement
HUME : LA RAISON EST ÉTRANGÈRE À LA MORALE Malebranche, comme Descartes, voit dans la raison une faculté de bien juger en général, c'est-à-dire de distinguer tant le bien du mal que le vrai du faux. Mais n'est-ce pas là une conception erronée de la raison ? En effet (comme le remarque ici Hume à propos des passions) la raison étant la faculté de raisonner, c'est-à-dire de combiner logiquement des concepts ou des propositions, elle ne peut se prononcer que sur le vrai et le faux, et non pas...
-
Nietzsche: la "vérité à tout prix"
Nous savons désormais trop bien certaines choses, nous autres hommes conscients : ô comme nous apprenons désormais à bien oublier, à bien ne-pas-savoir, en tant qu'artistes. [...] C e mauvais goût, cette volonté de vérité, de la "vérité à tout prix", ce délire juvénile dans l'amour de la vérité nous l'avons désormais en exécration : nous sommes trop aguerris, trop graves, trop joyeux, trop éprouvés par le feu, trop profonds pour cela... Nous ne croyons plus que la vérité soit encore la vérité...
-
-
Nietzsche: être superficiel par profondeur...
Nous savons désormais trop bien certaines choses, nous autres hommes conscients : ô comme nous apprenons désormais à bien oublier, à bien ne-pas-savoir, en tant qu'artistes. [...] C e mauvais goût, cette volonté de vérité, de la "vérité à tout prix", ce délire juvénile dans l'amour de la vérité nous l'avons désormais en exécration : nous sommes trop aguerris, trop graves, trop joyeux, trop éprouvés par le feu, trop profonds pour cela... Nous ne croyons plus que la vérité soit encore la vérité dè...
-
Bergson: Pouvons-nous concevoir un rapport entre le beau et le vrai ?
On s'accorde en général à lier l'idée de la beauté avec celle du plaisir : le beau, c'est d'abord, semble-t-il, ce qui plaît. Cette notion nous renvoie au domaine des sens ou de la sensibilité. Le statut de la pensée, ou de la réflexion, devient dès lors problématique : doit-elle être exclue du plaisir esthétique, comme quelque chose qui en quelque sorte le " parasiterait », ou peut-elle au contraire y être associée ? Quels rapports entretiennent alors la sensibilité et la raison dans l'expérien...
-
ECONOMIE: John Stuart Mill
ECONOMIE: John Stuart Mill Philosophe et économiste anglais, né en 1806 et mort en 1873, adepte de l'utilitarisme et du libéralisme. Philosophe et économiste anglais, fils de James Mill. Il eut une influence considérable sur la pensée anglaise du XIXe siècle, non seulement en philosophie et en économie, mais également dans les domaines des sciences, de la logique et de l'éthique. Mill est né le 20 mai 1806. Son père se chargea très tôt de son éducation, lui enseignant le grec dès l'âge de 3 ans....
-
« Les Fables de La Fontaine sont plutôt la philosophie dure, froide et égoïste du vieillard, que la philosophie aimante, généreuse, naïve et bonne d'un enfant », écrit, en 1849, Lamartine dans la préface à la réédition de ses Premières méditations. Vous
Lamartine se place sur un plan éducatif. Quoi de plus normal en apparence quand il s'agit d'apprécier des fables dont la vocation était, par définition, didactique? La sévérité de son jugement paraît dès lors fondée. Comment nier que La Fontaine dispense une morale pessimiste? Mais comment ne pas objecter à Lamartine que cette morale est aussi réaliste et généreuse ? I. Une morale pessimiste La leçon qui se dégage des Fables est souvent empreinte d'amertume et de tristesse, sans grand rapport...
-
Nous ne nous comportons pas de la même manière à l'égard d'une personne et à l'égard d'une chose. Quelle conception de la personne cette différence d'attitude vous paraît-elle impliquer ?
Introduction. — En lisant les « Caractères nous nous amusons des distractions de Ménalque qui, entrant à l'église, prend un mendiant pour un pilier et un pieux chrétien agenouillé pour un prie-Dieu sur lequel il s'agenouille à son tour. Mais, notre rire le montre, de telles confusions, plus imaginaires d'ailleurs que réelles, sont anormales. Nous ne nous comportons pas à l'égard des personnes comme des choses. Pourquoi cette différence de comportement? Pour l'expliquer ne faut-il pas admettre qu...
-
NIETZSCHE: Les convictions n'ont pas de place dans la science.
Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée. "Dans la science, les convictions n'ont pas droit de cité, voilà ce que l'on dit à juste titre : ce n'est que lorsqu'elles se décident à s'abaisser modestement au niveau d'une hypothèse, à adopter le point de vue provisoire d'un essai expérimental, que l'on peut leur accorder l'accès et même une certaine valeur à l'intérieur du domaine de la connaissance — avec cette restriction toutefois, de rester sous la surveillance...
-
Baruch SPINOZA
Une opinion vulgairement répandue nomme esclave celui qui agit sur l'ordre d'un autre, et homme libre celui qui se conduit comme il le veut. Cette manière de voir n'est pas tout à fait conforme à la vérité. En fait, l'individu entraîné par une concupiscence personnelle au point de ne plus rien voir ni faire de ce qu'exige son intérêt authentique est soumis au pire des esclavages. Au contraire, on devra proclamer libre l'individu qui choisit volontairement de guider sa vie sur la raison. Quant à...
-
Aimer les autres n'est-ce pas en définitive s'aimer soi-même ?
Aimer les autres n'est-ce pas en définitive s'aimer soi-même ? INTRODUCTION. — Les philosophes ont souvent nourri de la défiance à l'endroit des réalités affectives. Seule la clarté des idées devrait retenir le penseur. Mais comment accepter une vision du monde qui négligerait systématiquement une valeur pressentie par tons, sur le plan moral et métaphysique aussi bien que psychologique : nous voulons parler de l'amour ? La philosophie moderne se penche de plus en plus sur ce problème --qu'...
-
-
COURNOT: En histoire [...], la curiosite anecdotique...
COURNOT : CAUSES ET RAISONS DES FAITS HISTORIQUES L'historien ne peut ni tout connaître ni tout décrire et les événements passés n'ont pas tous la même importance. S'il veut expliquer ces événements, l'historien, dit Cournot, ne peut se contenter d'exposer des causes qui n'en donnent pas l'intelligence. Il lui faut chercher d découvrir les raisons des faits, qui donnent d leur enchaînement dans le temps une réelle nécessité. « En histoire [...], la curiosité anecdotique s'adonne à la recherche...
-
KANT
Le vice produit la vertu... L'insociable sociabilité de l'homme. La pratique ne se limite pas à l'action personnelle. Il faut aussi comprendre les actions collectives... mais le comportement de l'homme ne se ramène pas aisément à des lois générales. « Considérons les hommes tendant à réaliser leurs aspirations : ils ne suivent pas seulement leurs instincts comme les animaux ; ils n'agissent pas non plus cependant comme des citoyens raisonnables du monde selon un plan déterminé dans ses grandes l...