213 résultats pour "effets"
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Epictète: Les choses elles-memes sont indifferentes
INSPIREZ-VOUS DE C ES LIGNES. NE LES RECOPIEZ PA S ;-) "Les choses elles-mêmes sont indifférentes, mais l'usage qu'on en fait ne l'est pas. Comment donc pourra-t-on sauvegarder la fermeté d'âme, le calme, et garder en même temps un esprit attentif et aussi éloigné de l'irréflexion que de la nonchalance? Il suffit d'imiter les joueurs de dés. Les jetons sont indifférents, les dés sont indifférents. Comment saurais-je donc ce qui va tomber? Mais jouer avec attention et avec habileté celui -q...
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NIETZSCHE: Morale et moral
Dans ce texte Nietzsche avance sa conception de la morale, prenant le contre-pied de toute une tradition philosophique rapportant la morale et la vertu à un Bien en soi, en effet Nietzsche nous livre ici l'idée d'une morale naturalisée, c'est-à-dire identifiée au mouvement de sa propre histoire. L'étude de la morale et des mœurs devient dans ce texte l'étude des traditions et de la manière de s'y conformer ou non. Dans un premier moment Nietzsche définit les termes cruciaux mis en jeu dans la...
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cours sur le langage
Le Langage Introduction : Le langage pour dire l’être ? La relation intime du langage et de la vérité dans l'ambition philosophique. Révélation et dissimulation Le langage nous renvoie nécessairement au point de départ de toute réflexion philosophique. Cette notion inaugurait traditionnellement le thème de la Connaissance et la Raison. Si la conscience reste bien la condition première de l'existence même d'une possible activité philosophique, celle-ci ne peut s'accomplir que dans et par l...
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Quel a été l'effet de la guerre froide sur la conquête spatiale
Quel a été l'effet de la guerre froide sur la conquête spatiale La conquête spatiale est l’un des accomplissements les plus impressionnants de l’humanité. Mais derrière cette aventure extraordinaire se cache une histoire complexe et fascinante. Pendant près de 50 ans, les Etats unis et l’union soviétaique se sont livrés à une compétition féroce pour la suprématie mondiale, et la conquête spatiale a été l’un des terrains de cette rivalité. En cela, nous allons explorer comment cette course à...
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ondes sonores : Atténuation et effet Doppler
CH 17 Ondes sonores : Atténuations et effet Doppler I. Atténuations des ondes sonores I.1 Intensité sonore : L’oreille peut percevoir des sons dont l’intensité sonore est supérieure à I0= 10−12 W. m−2, appelée intensité sonore de référence, correspondant au seuil d’audibilité à une fréquence de 1 kHz. Et Le seuil de douleur l’ordre est de de 1 W. m−2. Rappel L’intensité sonore I est liée à la fois à la puissance sonore P rayonnée par la source, qui se répartit au cours de la propa...
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Discours de la servitude volontaire d'Etienne de La Boétie.
Discours de la servitude volontaire d'Etienne de La Boétie. I / Biographie de l'auteur Ecrivain français né en 1530 à Sarlat et mort en 1553 à Germignan. Son père est lieutenant d'un sénéchal du Périgord. Il fait ses études au collège de Guyenne puis étudie le droit à Orléans. L'école de droit est alors en même temps école de philosophie. Grâce à la diffusion des idées qui a lieu à l'époque dans cette école, il s'initie aux valeurs de l'Humanisme et même de la Réforme. Dès l'âge de vingt-trois a...
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Saint Thomas d'Aquin: vivre en société
"Si donc il est naturel à l'homme de vivre en société, il est nécessaire aussi qu'il y ait un principe recteur de la multitude. En effet, les hommes sont nombreux. Chacun cherche ce qui lui convient. Il s'ensuit que la multitude se disperserait dans un pur divers, s'il n'y avait quelqu'un qui ait le souci du bien de tous. De même, le corps humain, ou celui de tout animal, périrait sans une force directrice qui pourvoit au bien commun de tous les membres. C'est ce que Salomon '2' constatait...
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David HUME
L'idée de nécessité résulte de quelque impression. Il n'est pas d'impression transmise par nos sens qui puisse donner naissance à cette idée. Il faut donc qu'elle provienne de quelque impression interne, ou impression de réflexion. Il n'y a pas d'impression interne qui soit en relation avec ce dont nous parlons, hormis la tendance, que produit la coutume, à passer d'un objet à l'idée de son concomitant habituel. Telle est donc l'essence de la nécessité. Somme toute, la nécessité est quelque chos...
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Discuter ce jugement de G. Lanson : « Le reproche qu'on pourrait faire à Corneille, ce serait plutôt, tout au contraire de ce qu'on a dit, d'avoir trop exclusivement tiré l'action des caractères : à tel point que sa tragédie a parfois quelque chose de fa
Discuter ce jugement de G. Lanson : « Le reproche qu'on pourrait faire à Corneille, ce serait plutôt, tout au contraire de ce qu'on a dit, d'avoir trop exclusivement tiré l'action des caractères : à tel point que sa tragédie a parfois quelque chose de factice, l'air d'un jeu concerté, d'une partie liée et soumise à des conventions préalables. Les personnages ne comptent pas assez avec le hasard et les circonstances... Rien n'intervient qui dérange leur action; et le miracle, précisément, c'est q...
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Hegel et la liberté
On dit volontiers : mon vouloir a été déterminé par ces "mobiles", circonstances, excitations et impulsions. La formule implique d'emblée que je me sois ici comporté de façon passive. Mais, en vérité, mon comportement n'a pas été seulement passif ; il a été actif aussi, et de façon essentielle, car c'est mon vouloir qui a assumé telles circonstances à titre de mobiles, qui les fait valoir comme mobiles. Il n'est ici aucune place pour la relation de causalité. Les circonstances ne jouent point le...
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Epicure et la tripartition des désirs de l'homme
Maintenant, il faut parvenir à penser que, parmi les désirs, certains sont naturels, d'autres sont vains. Parmi les désirs naturels, certains sont nécessaires, d'autres simplement naturels. Parmi les désirs nécessaires, les uns le sont pour le bonheur, d'autres pour le calme du corps, d'autres enfin simplement pour le fait de vivre. En effet, une vision claire de ces différents désirs permet à chaque fois de choisir ou de refuser quelque chose, en fonction de ce qu'il contribue ou non à la...
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Notes de cours: L'IRRATIONNEL
1 approche générale • La notion d'irrationnel se révèle assez ambiguë. L'irrationnel se définit en effet comme ce qui est étranger ou contraire à la raison. Mais par raison on entend soit la faculté de raisonner, c'est-à-dire de combiner logiquement des concepts et des propositions, soit la faculté de bien juger, c'est-à-dire de discerner le vrai du faux, le bien du mal, etc., soit enfin un type particulier de connaissance qui est celui de la science. • Sera donc irrationnel soit ce qui ne peut...
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Aristote
Il est manifeste [...] que la cité fait partie des choses naturelles, et que l'homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain, et il est comme celui qui est décrié en ces termes par Homère : « sans famille, sans loi, sans maison ». Car un tel homme est du même coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé dans un jeu. C'est pourquoi il est...
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En y mêlant de la fantaisie romanesque, Rabelais nous a donné dans l'abbaye de Thélème son idéal de vie. Des gens « libères, bien nés et bien instruits » y font « ce qu'ils veulent ». C'est-à-dire qu'ils lisent, étudient, écrivent en vers et en prose, ch
1. En y mêlant de la fantaisie romanesque, Rabelais nous a donné dans l'abbaye de Thélème son idéal de vie. Des gens « libères, bien nés et bien instruits » y font « ce qu'ils veulent ». C'est-à-dire qu'ils lisent, étudient, écrivent en vers et en prose, chantent, se donnent des concerts, jouent et chassent, etc. Vous vous demanderez dans quelle mesure Montaigne se serait accommodé de la Thélème de Rabelais. Un pareil sujet comporte d'abord deux exposés analytiques d'idées: l'analyse de la doctr...
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Nietzsche
La nature veut toujours être d'une utilité pratique, mais, pour remplir ce but, elle ne s'entend pas toujours à trouver les voies et moyens les plus adroits. C'est là son grand chagrin et c'est ce qui la rend mélancolique. Que pour l'homme elle veuille donner à l'existence une signification et une importance, en créant le philosophe et l'artiste, c'est ce qui apparaît comme certain, étant donné son aspiration à la délivrance. Mais combien incertain, combien faible et pauvre est l'effet qu'elle a...
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Aristote
"La compétence technique naît lorsque, d'une multitude de notions d'expérience, se dégage un unique jugement universel, applicable à tous les cas semblables. En effet, former le jugement que tel remède a soulagé Callias, atteint de telle maladie, puis Socrate, puis plusieurs autres pris individuellement, c'est l'affaire de l'expérience; mais juger que tel remède a soulagé tous les individus de telle constitution, rentrant dans les limites d'une classe déterminée, atteints de telle maladie, comme...
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ROUSSEAU: Le plus fort, le droit et la morale
Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe : mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens po...
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Aristote: L'équité comme correctif à la loi
Même quand il s'agit des lois écrites, la meilleure solution n'est pas toujours de les conserver immuables. En effet, dans l'ordre politique il est impossible de préciser par écrit tous les détails, car la loi écrite a forcément pour objet le général, tandis que les actions ont rapport aux cas particuliers. Ces considérations montrent donc avec évidence que des changements sont opportuns pour certaines lois et dans certains cas. Mais si on considère les choses sous un autre angle, une grande vig...
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Baruch SPINOZA
Après que l'expérience m'eût appris que tout ce qui arrive communément dans la vie ordinaire est vain et futile, et que je vis que tout ce qui était pour moi objet de crainte ne contenait rien de bon ni de mauvais en soi, mais seulement en tant que l'âme en était mue, je me décidai finalement à rechercher s'il n'y avait pas quelque chose qui fût un bien véritable, capable de se communiquer, et tel que l'âme, rejetant tout le reste, pût être affectée, par lui seul ; bien plus, s'il n'y avait pas...
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Pourquoi l'autre ?
Incipit : Selon Platon, la pensée philosophique, son acte propre, commence par l'étonnement, commence avec l'étonnement. . Car l'étonnement est ce qui proprement suspend l'évidence courante des choses du monde. C'est de l'étonnement qu'est produite la réflexion sur le non-évident. Et l'étonnement face au monde naît de son altérité, c'est-à-dire de n'être pas immédiatement pensé, compris et intelligible. Le monde dans sa généralité est l'autre de la pensée. Et s'étonner, autrement dit commencer à...
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Platon
Un homme est juste de la même manière que l'État est juste. – C'est une conclusion qui est aussi de toute nécessité. – Mais nous n'avons pas oublié que l'État est juste par le fait que chacun des trois ordres qui le composent remplit sa fonction. (...) Après cela, il nous reste, je crois, à examiner l'injustice. – Évidemment. – N'est-elle pas nécessairement un désaccord de ces trois parties, une ingérence indiscrète, un empiétement des unes sur les fonctions des autres, et la révolte de certaine...
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Alain: Peut-on refuser l'inconscient ?
Être conscient, c'est d'abord être affecté par quelque chose, aussi la conscience peut-elle apparaître comme essentiellement réceptive, voire passive. La conscience est-elle libre, ou déterminée ? La conscience signifie-t-elle l'acceptation résignée de l'ordre des choses, ou se définit-elle au contraire par sa capacité à le transcender, voire à le refuser ? Se définit-elle dans la soumission ou dans la révolte ? Paradoxalement, le fait de prendre conscience de sa propre impuissance peut auss...
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Kant: L'expérience conditionne-t-
elle la connaissance ?
VOCABULAIRE: EMPIRIQUE (adj.): Qui découle de l’expérience ou qui ne se règle que sur elle. Le savoir empirique découle largement de l’habitude, qui lui permet de repérer des régularités dans l’expérience (par exemple, telle plante soulage toujours telle douleur). Ce savoir s’obtient par tâtonnements, par essais et erreurs, mais ce n’est pourtant pas un savoir scientifique ou expérimental. En effet, il ne sait pas vraiment expliquer ce qu’il observe, il ignore les causalités réellement agissante...
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KANT
« La République de Platon est devenue proverbiale, comme exemple prétendu frappant d'une perfection imaginaire qui ne peut avoir son siège que dans le cerveau d'un penseur oisif. Mais il vaudrait bien mieux s'attacher davantage à cette idée et (là où cet homme éminent nous laisse sans secours) la mettre en lumière grâce à de nouveaux efforts, que de la rejeter comme inutile, sous le très misérable et très honteux prétexte qu'elle est irréalisable. Une constitution ayant pour but la plus grande l...
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HEGEL: MOBILES ET VOLONTE
On dit volontiers : mon vouloir a été déterminé par ces "mobiles", circonstances, excitations et impulsions. La formule implique d'emblée que je me sois ici comporté de façon passive. Mais, en vérité, mon comportement n'a pas été seulement passif ; il a été actif aussi, et de façon essentielle, car c'est mon vouloir qui a assumé telles circonstances à titre de mobiles, qui les fait valoir comme mobiles. Il n'est ici aucune place pour la relation de causalité. Les circonstances ne jouent point le...
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Epicure: La mort n'est rien...
"Prends l'habitude de penser que la mort n'est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n'est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d'une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l'immortalité. Car il ne reste plus rien à redouter dans la vie, pour qui a véritablement compris que hors...
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Épicure: Peut-on ignorer la mort ?
Sans doute la pensée de la mort peut-elle éclairer la question du sens de la vie. La mort est la fin de la vie car elle en marque le terme, mais peut-être aussi en un autre sens : en ce que l'existence ne peut se penser qu'en référence à la mort. Sans être le but de la vie, ni même nécessairement sa fin, la mort ne se laisse pas éluder, pourtant elle est ce qui doit absolument être pris en considération. Les religions proposent souvent un au-delà de la mort, une autre vie. La mort serait un nouv...
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ROUSSEAU: LA FORCE, LE DROIT ET LA MORALE
"Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe : Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-...
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PASCAL: Raison humaine et instinct animal
N'est-ce pas indignement traiter la raison de l'homme que de la mettre en parallèle avec l'instinct des animaux, puisqu'on en ôte la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse au lieu que l'instinct demeure toujours dans un état égal ? Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière. Il en est de même de tout ce que les a...
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Platon
Or voici qu'un jour j'entendis faire une lecture dans un livre qui était, disait-on, d'Anaxagore et où était tenu ce langage : « C'est en définitive l'Esprit qui a tout mis en ordre, c'est lui qui est cause de toutes choses. » Une telle cause fit ma joie; il me sembla qu'il y avait, en un sens, avantage à faire de l'Esprit une cause universelle : s'il en est ainsi, pensai-je, cet Esprit ordonnateur, qui justement réalise l'ordre universel, doit aussi disposer chaque chose en particulier de la me...
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Peut-on juger objectivement la valeur d'une culture ?
Demande d'échange de corrigé de elie audrey ([email protected]). Sujet déposé : Introduction L'ethnocentrisme est la tendance poussant un groupe social à évaluer les autres par rapport à lui-même, comme s'ils devaient s'y rapporter à la manière des points de la circonférence du cercle à son centre. L'ethnologie en fait la critique en objectant que l'on ne peut juger de la valeur d'une culture à partir d'une autre, car le jugement que l'on formule ainsi n'est pas objectif et neutre,...
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Notes de cours: RAISON - IDEE - JUGEMENT.
1) Qu'est-ce que la raison? L'homme commence par se fier à ses sens et à ses impressions. Mais, il lui apparaît que sensations et impressions sont imparfaites, relatives, et qu'elles doivent être contrôlées par un travail de critique. Un arbitrage est nécessaire. C'est la raison qui le rendra possible. Par opposition aux formes inférieures de la conscience, la raison se définit d'abord comme la faculté de l'universel. Elle se montre comme la faculté de mettre d'accord les esprits entre eux. Les...
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ROUSSEAU: l'homme est faible
Pour Rousseau, l'homme à l'état de nature bénéficie d'une douce liberté, puisque il vit dans une indépendance. Ces besoins sont immédiatement satisfaits et n'a nullement besoin du secours des autres hommes pour bien vivre. La société apparaît selon Rousseau, non comme l'effet d'un besoin, mais naît des circonstances extérieures, qui sont d'ordres climatiques pour la plupart. En d'autres termes, la société n'a rien de nécessaires, mais est accidentelle. Ainsi selon lui : « L'extrême inégalité dan...
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KANT: Le Je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations
VOCABULAIRE: EMPIRIQUE (adj.): Qui découle de l’expérience ou qui ne se règle que sur elle. Le savoir empirique découle largement de l’habitude, qui lui permet de repérer des régularités dans l’expérience (par exemple, telle plante soulage toujours telle douleur). Ce savoir s’obtient par tâtonnements, par essais et erreurs, mais ce n’est pourtant pas un savoir scientifique ou expérimental. En effet, il ne sait pas vraiment expliquer ce qu’il observe, il ignore les causalités réellement agi...
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Heidegger: oui et non à la technique
On doit à Marcel Mauss une définition précise de la technique: « On appelle technique un groupe de mouvement, d'actes généralement et en majorité manuels, organisés et traditionnels, concourant à produire un but connu comme physique, chimique ou organique; », Journal de psychologie. La technique est donc ce qui nous permet de transformer le monde de nous en rendre comme maîtres et possesseurs pour paraphraser Descartes. La technique entendue comme savoir faire productif exploite la connais...
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La finalité de la philosophie est-elle son propre apprentissage ?
Incipit : Il est courant de reprocher à la philosophie son absence de finalité autre que l'entretien perpétuel de son activité. Ce qui lui est alors reproché est son manque de prise sur le réel, son inefficacité, son inutilité pratique efficiente. La philosophie n'aurait-elle donc pour finalité que celle de son propre apprentissage ? A cela, le philosophe répond, pour autant qu'il soit un minimum hégélien (E. Weil, La logique de la philosophie), qu'accepter de discuter l'inutilité de la philosop...
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Alain: Faut-il distinguer artiste et artisan ?
Lorsqu'il s'agit du beau et de l'art, l'opinion oscille souvent entre deux attitudes contradictoires. Tantôt on souligne la relativité des jugements qui s'y rapportent, celle des « goûts et des couleurs ", en s'en remettant à la subjectivité de chacun. Tantôt, au contraire, on se rapporte à un étalon ou à une mesure objective, qui se trouverait dans la connaissance des experts ou des artistes officiels, pour décider de ce qui est beau ou non, artistique ou pas. Cette hésitation fait ressorti...
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Meditations metaphysiques, meditation VI
Texte : Or il n'y a rien que cette nature m'enseigne plus expressément, ni plus sensiblement, sinon que j'ai un corps qui est mal disposé quand je sens de la douleur, qui a besoin de manger ou de boire, quand j'ai les sentiments de la faim ou de la soif, etc. Et partant je ne dois aucunement douter qu'il n'y ait en cela quelque vérité. // La nature m'enseigne aussi par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc., que je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en...
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Que vaut une preuve contre un préjugé ?
Demande d'échange de corrigé de Leray Victor ([email protected]). Sujet déposé : Que vaut une preuve contre un préjugé ? Rappel de l'analyse du sujet : - De l'analyse de la formulation du sujet, nous avons vu qu'il ne peut s'agir de montrer uniquement la supériorité de la preuve sur le préjugé d'un point de vue théorique. Ce serait éviter le problème que pose la question, à savoir : que se passe-t-il lors de la confrontation réelle entre preuve et préjugé ? La préposition « contre » i...
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Problématique : Comment l'auteur utilise-t-il les dialogues et les descriptions médicales pour créer un effet comique et satirique tout en dévoilant les motivations de Knock ?
Problématique : Comment l'auteur utilise-t-il les dialogues et les descriptions médicales pour créer un effet comique et satirique tout en dévoilant les motivations de Knock ? I. L'auscultation et la révélation de l'incident de la dame Le dialogue entre Knock et la dame est utilisé pour mettre en place la situation et révéler l'incident de la dame. Les répliques courtes et directes contribuent à créer un rythme dynamique. L'utilisation des verbes d'action tels que "auscul...
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Montesquieu
"L'effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes: si l'une a intérêt d'acheter, l'autre a intérêt de vendre; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels. Mais, si l'esprit de commerce unit les nations, il n'unit pas de même les particuliers. Nous voyons que dans les pays où l'on n'est affecté que de l'esprit de commerce, on trafique de toutes les actions humaines, et de toutes les vertus morales : les pl...
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David HUME
«Quand se présente un objet ou un événement naturels, toute notre sagacité et toute notre pénétration sont impuissantes à découvrir ou même à conjecturer sans expérience quel événement en résultera ou à porter nos prévisions au-delà de l'objet immédiatement présent à la mémoire et aux sens. Même après un cas ou une expérience unique où nous avons observé qu'un événement en suivait un autre, nous ne sommes pas autorisés à former une règle générale ou à prédire ce qui arrivera dans des cas analogu...
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Avons-nous besoin d'illusions ?
Demande d'échange de corrigé de L Maud ([email protected]). Sujet déposé : Avons-nous besoin d'illusions ? « Je ne crois que ce que je vois », ce dicton généralement attribué à l'apôtre Thomas permet d'éclairer en partir la nature de l'illusion car en effet, les impressions sensorielles sont très souvent source d'illusions car ce qui est visible n'est pas toujours réel et de même ce qui est invisible n'est pas forcément irréel. A insi, ce qui apparaît comme une évidence peut se révéle...
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DESCARTES: Les animaux sont comme des machines.
Je sais bien que les bêtes font beaucoup de choses mieux que nous, mais je ne m'en étonne pas ; car cela même sert à prouver qu'elles agissent naturellement et par ressorts, ainsi qu'une horloge, laquelle montre bien mieux l'heure qu'il est que notre jugement ne nous l'enseigne. Et sans doute que, lorsque les hirondelles viennent au printemps, elles agissent en cela comme des horloges. Tout ce que font les mouches à miel est de même nature et l'ordre que tiennent les grues en volant, et cel...
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COURNOT
Bornons-nous [...] à considérer les phénomènes naturels où les causes et les effets s'enchaînent, de l'aveu de tout le monde, d'après une nécessité rigoureuse ; alors il sera certainement vrai de dire que le présent est gros de l'avenir, et de tout l'avenir, en ce sens que toutes les phases subséquentes sont implicitement déterminées par la phase actuelle, sous l'action des lois permanentes ou des décrets éternels auxquels la nature obéit ; / mais on ne pourra pas dire sans restriction que le pr...
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Commentaire Lettre persane Lettre 12
Mercredi, 3 Février 2021 Commentaire sur la lettre 12, page 38-40, ligne 1 à 52 (Introduction rédigée) L’histoire des Troglodytes occupe les lettres 11 à 14 et illustre l’idée d’Usbek que « les hommes [sont] nés pour être vertueux, et que la justice est une qualité qui leur est aussi propre que l’existence » (lettre 10). Dans la lettre 11, Usbek relate comment les Troglodytes ont péri à cause de la « méchanceté de leur naturel » (p.35) et de leur caractère individualiste. La lettre 12...
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L'homme doit-il craindre ses désirs ?
L'homme est un être de désir. En effet, nous avons tous des désirs et ce continuellement. L'homme, tout au long de sa vie doit faire face à ses désirs. Et dès que l'un d'eux est comblé un autre apparait tout de suite et cela se répète à l'infini jusqu'à la mort. Le désir fait donc partie intégrante de l'homme. Il vit avec son désir et, quelque part, il vit aussi grâce à lui. Mais un désir inassouvi disparait-il intégralement ? Est-on vraiment libre face à ses désirs ? Il semble pourtant qu'on ne...
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Étudiant le grave problème de la main-d'oeuvre qualifiée, un sociologue contemporain distingue plusieurs conceptions de l'apprentissage. Voici comment il caractérise l'une d'elles : « L'esprit techniciste (c'est-à-dire celui qui envisage les problèmes de
Étudiant le grave problème de la main-d'oeuvre qualifiée, un sociologue contemporain distingue plusieurs conceptions de l'apprentissage. Voici comment il caractérise l'une d'elles : « L'esprit techniciste (c'est-à-dire celui qui envisage les problèmes de l'industrie sous l'angle exclusivement ou principalement technique) exclut comme superflu, et peu réaliste, l'apprentissage qui relie la culture générale aux connaissances professionnelles. » Discutez, après l'avoir expliquée, la conception « te...
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Diderot: La vérité existe-t-elle ou
faut-il l'inventer ?
Texte : Réfléchissez un moment sur ce qu'on appelle au théâtre être vrai. Est-ce y montrer les choses comme elles sont en nature ? Aucunement. Le vrai en ce sens ne serait que le commun. Qu'est-ce donc que le vrai de la scène ? C'est la conformité des actions, des discours, de la figure, de la voix, du mouvement, du geste, avec un modèle idéal imaginé par le poète, et souvent exagéré par le comédien. Voilà le merveilleux. Ce modèle n'influe pas seulement sur le ton ; il modifie jusqu'à la démarc...
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FEUERBACH et la religion
Dans ce texte, le philosophe allemand Feuerbach défend une thèse athée que ses contemporains lui ont reprochée au point de lui refuser toute chaire d'enseignement supérieur. En effet, Feuerbach est un penseur non seulement athée mais matérialiste, qui ne voit pas dans le sentiment religieux l'expression d'un amour pour le divin, mais bien d'un amour de l'homme pour lui-même. Car la thèse centrale dans ce texte est bien celle-ci : l'amour que l'individu porte à Dieu est en réalité un amour qu'il...