1694 résultats pour "philo les+passions+sont+elles+toutes+condamnables+"
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Montaigne: L'ignorance s'oppose-t-elle à la vérité ?
Comme l'a montré Platon, il faut faire un effort, une sorte de pari, pour penser la vérité, pour concevoir l'idée d'une vérité qui serait autre chose qu'une simple opinion parmi d'autres. Une telle idée semble naître de deux sources. D'abord, nous sommes toujours contraints de comparer nos idées à celles des autres, si bien qu'on en vient naturellement à se demander s'il n'existerait pas une mesure extérieure aux diverses considérations exprimées, une mesure fiable et connaissable, capable de dé...
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Tous les points de vue sont-ils également défendables ?
L'exercice quotidien de la discussion a ceci de frustrant qu'il semble souvent impossible de trancher entre les différentes opinions, comme si toutes, malgré leurs antagonismes, se valaient ; comme si toute hiérarchisation semblait impossible. Se poser la question de savoir si tous les points de vue sont également défendables soulève plusieurs interrogations. Tout d'abord, il s'agit d'analyser les fondements de tout point de vue et de mettre en lumière ce qui peut expliquer leur apparente (ou ré...
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Les critères de la volonté.
Les critères de la volonté. Depuis de longues années, la formation de la jeunesse française était essentiellement intellectualiste. Faire acquérir de nombreuses connaissances; en même temps développer l'intelligence sous ses diverses formes : tel était le but essentiel sinon unique des services publics d'éducation, qui portaient il y a peu de temps encore le titre significatif de Ministère de l'Instruction publique. La substitution à ce titre de celui d'Éducation nationale témoignait du moins qu...
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Arthur SCHOPENHAUER: Bonheur et souffrance
Nous avons affaire ici à un des textes les plus connus du philosophe allemand Arthur Schopenhauer. La thèse défendue dans ce court extrait lui a valu le qualificatif de pessimiste. Le philosophe ici tend à montrer que l'homme n'est pas caractérisé par son intellect mais bien par la volonté. Ce fait amène l'homme à un désir perpétuel et à une souffrance incessante. Le but de Schopenhauer est bien ici de dénoncer l'illusion du bonheur et de rétablir la vraie nature de l'homme. Pour ce faire, il fa...
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Kant: L'expérience conditionne-t-
elle la connaissance ?
VOCABULAIRE: EMPIRIQUE (adj.): Qui découle de l’expérience ou qui ne se règle que sur elle. Le savoir empirique découle largement de l’habitude, qui lui permet de repérer des régularités dans l’expérience (par exemple, telle plante soulage toujours telle douleur). Ce savoir s’obtient par tâtonnements, par essais et erreurs, mais ce n’est pourtant pas un savoir scientifique ou expérimental. En effet, il ne sait pas vraiment expliquer ce qu’il observe, il ignore les causalités réellement agissante...
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Goethe: La connaissance est-elle un
facteur de liberté ?
Pour que l'opinion cesse d'adhérer infiniment à elle-même, il faut qu'elle cesse d'apparaître dans cette fausse transparence à soi, nommée d'ordinaire « évidence ; ou bien que cette évidence se fasse plus exigeante. N'est-elle pas un problème, dans la mesure où chacun est obligé d'interpréter, à tort ou à raison, ce qu'il voit et entend ? L'opinion doit-elle se confronter à quelques normes rationnelles ? Doit-elle se calquer sur la pensée de philosophes patentés ? La liberté de penser peut-elle...
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Baruch SPINOZA
Si la constitution naturelle des hommes leur faisait désirer avec le plus d'ardeur ce qui tend à leur plus haut intérêt, toute intervention expresse, en vue de faire régner la concorde et la bonne foi, serait superflue. Mais telle n'est pas la pente habituelle de la nature humaine, on le sait. l'État doit donc être organisé nécessairement de manière que tous, gouvernants et gouvernés (qu'ils agissent de bon ou de mauvais gré) n'en mettent pas moins leur conduite au service du salut général. En d...
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Cicéron
"Ce qu'il y a de plus insensé, c'est de croire que tout ce qui est réglé par les institutions ou les lois des peuples est juste. Quoi ! même les lois des tyrans ? Si les Trente avaient voulu imposer aux Athéniens des lois, et si tous les Athéniens avaient aimé ces lois dictées par des tyrans, devrait-on les tenir pour justes ? [...] Le seul droit est celui qui sert de lien à la société, et une seule loi l'institue : cette loi qui établit selon la droite raison des obligations et des interdiction...
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Les preuves de l'existence de Dieu et leur critique ?
On comprendra aisément que la philosophie médiévale ait consacré de nombreuses recherches aux démonstrations de l'existence de Dieu, et mis au point bien des arguments. Ce fut un des mérites de Kant que d'en tenter la systématisation. A vec lui nous distinguerons d'abord les preuves rationnelles de la preuve morale. a) Les arguments rationnels peuvent être ramenés à trois : 1. L'argument dit « physico-théologique » ou argument de la « contingence du monde ». Si nous considérons un événement quel...
- « C'est que la conscience n'est qu'un instrument ; et eu égard à toutes les grandes choses qui s'opèrent dans l'inconscient [...] il n'y a peut-être pas d'organe aussi mal développé, aucun qui travaille si mal de toutes les façons. » Nietzsche, La Volont
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Après le premier des aveux que fait Jean-Jacques Rousseau dans Les Confessions, il écrit: «J'ai fait le premier pas (...) dans le labyrinthe obscur et fangeux de mes confessions.» Une telle image pourrait-elle rendre compte de l'impression que vous a lai
Après le premier des aveux que fait Jean-Jacques Rousseau dans Les Confessions, il écrit: «J'ai fait le premier pas (...) dans le labyrinthe obscur et fangeux de mes confessions.» Une telle image pourrait-elle rendre compte de l'impression que vous a laissée la lecture des quatre premiers livres ? Dans les quatre premiers livres des Confessions, Jean-Jacques Rousseau pour se montrer dans toute sa vérité au lecteur fait de sombres aveux qu'il dramatise parfois à l'excès. Ainsi, pour caractériser...
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LA SOCIÉTÉ (cours de philosophie) ?
Le sociologue allemand Tönnies (1855-1936) distinguait les rapports communautaires, profonds et vivants, des rapports de société proprement dits, impersonnels et extérieurs (opposer, par exemple, une «communauté religieuse» et une «société de commerce») et il définissait la société humaine comme « une pure juxtaposition d'individus indépendants les uns des autres». I. L'HOMME, ANIMAL SOCIAL - A - La critique utopiste de la société. Le Rousseau des premiers Discours soutenait que l'homme, b...
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Le concept d'EXPERIENCE en philosophie.
EXPÉRIENCE Le mot est d'un usage courant, il a également un sens philosophique; dans les deux cas, il désigne la rencontre de l'esprit et d'une réalité extérieure, qui l'enrichit en lui apportant une information ou une formation. L'attrait de l'expérience Celui qui «parle d'expérience» ne s'est pas contenté d'être le témoin de ce qu'il relate. Il y a pris part. Les risques courus, la déception ou le succès rencontrés, voilà ce qui donne du poids à ce qu'il raconte. L'expérience apparaît donc com...
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KANT et la connaissance de l'ignorance
"Toute ignorance est, ou bien ignorance des choses, ou bien de la détermination et des limites de ma connaissance. Quand l'ignorance est accidentelle, elle doit me pousser dans le premier cas à une investigation dogmatique concernant les choses (les objets), dans le second cas à une investigation critique des limites de ma connaissance possible. Mais que mon ignorance soit absolument nécessaire, et donc me dispense de toute autre investigation, c'est ce qu'on ne peut prouver empiriquement,...
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Gaston Bachelard et la méthode d'objectivation
« On ne peut arriver à l'objectivité qu'en exposant d'une manière discursive et détaillée une méthode d'objectivation. Mais cette thèse de la démonstration préalable que nous croyons être à la base de toute connaissance objective, combien elle est évidente dans le domaine scientifique ! Déjà l'observation a besoin d'un corps de précautions qui conduisent à réfléchir avant de regarder, qui réforment du moins la première vision, de sorte que ce n'est jamais la première observation qui est l...
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KANT
"La géométrie est une science qui détermine synthétiquement, et pourtant a priori, les propriétés de l'espace. Que doit donc être la représentation de l'espace pour qu'une telle connaissance en soit possible? Il faut qu'il soit originairement une intuition ; car d'un simple concept, on ne peut tirer des propositions qui dépassent le concept, comme cela arrive pourtant en géométrie. Mais, cette intuition doit se trouver en nous a priori, c'est-à-dire antérieurement à toute perception d'un objet,...
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Suffit-il de modérer ses désirs pour être heureux ?
PREMIERE CORRECTION Ici on vous interroge sur le bonheur et l'attitude à adopter face à nos désirs. La question nous renvoie ici à la toute première définition que nous donnons généralement du bonheur : être heureux consiste à pouvoir satisfaire tous ses désirs. En effet, le bonheur apparaît comme cet état dans lequel nous n'éprouvons plus de manque. On pourrait penser que pour être heureux et s'épanouir, il est nécessaire de ne connaître aucune retenue et aucune frustration. Il faudrait recherc...
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cours sur l'art
B. Quelle est la finalité de l’Art ? Nous traiterons les problématiques suivantes : les points communs et les différences avec la technique. -Suffit-il de maîtriser une technique pour faire l’art ? Une œuvre est-elle un objet technique comme les autres ? Le processus de création en art est-il semblable à la production technique ? L’artiste est-il un technicien comme les autres ? -A quoi sert l’art ? Quels sont les buts de l’art ? -Qu’est-ce que le beau ? L’art a-t-il toujours pour finalit...
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LA THÉORIE DE LA CONNAISSANCE chez LEIBNIZ
a) A certains égards, la théorie leibnizienne est un panlogisme. Le principe de contradiction suffit à rendre compte de toutes les propriétés d'une essence. C'est ainsi qu'on peut déduire, par la seule force de la logique, toutes les propriétés de la sphère, du triangle, à partir de leur définition initiale. b) Cependant Leibniz n'est pas spinoziste. Pour Leibniz tout ce qui n'est pas contradictoire, est possible, mais tout ce qui est possible n'est pas réel. Pour expliquer l'existence réelle de...
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Blaise Pascal: Les critères du juste
sont-ils relatifs ?
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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Blaise PASCAL
Nous connaissons la vérité non seulement par la raison, mais encore par le coeur' ; c'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement, qui n'y a point de part, essaye de les combattre. Les pyrrhonien? qui n'ont que cela pour objet, y travaillent inutilement. Nous savons que nous ne rêvons point ; quelque impuissance où nous soyons de le prouver par raison, cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison, mais...
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ROUSSEAU: Enfance et éducation
Raisonner avec les enfants était la grande maxime de Locke ; c'est la plus en vogue aujourd'hui ; son succès ne me paraît pas fort propre à la mettre en crédit ; et pour moi, je ne vois rien de plus sot que ces enfants avec qui on a tant raisonné. De toutes les facultés de l'homme, la raison, qui n'est pour ainsi dire qu'un composé de toutes les autres, est celle qui se développe le plus difficilement et le plus tard ; et c'est de celle-là qu'on veut se servir pour développer les premières. Le c...
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KANT: la personne humaine comme fin en soi
"Or je dis: l'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré ; dans toutes ces actions, aussi bien dans celles qui le concernent luimême que dans celles qui concernent d'autres êtres raisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme fin. Tous les objets des inclinations n'ont qu'une valeur conditionnelle; car, si les inclinations et les besoins qui en dérivent n'existaie...
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Aristote
"L’homme est un être qui aine son prochain et qui vit en société. Que parmi ces liens d’affection, les uns soient plus éloignés, les autres tout proches de nous, cela ne fait rien à la chose: toute affection est précieuse pour elle-même et non pas seulement pour les services qu’on en tire. Si donc l’affection pour les concitoyens est précieuse pour elle-même, il faut nécessairement en dire autant pour les gens de même nation et de même race, en sorte qu’il en va pareillement de l’affection pour...
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BERGSON, Energie Spirituelle
Texte de Bergson. Chacun de nous est un corps, soumis aux mêmes lois que toutes les autres portions de matière. Si on le pousse, il avance ; si on le tire, il recule ; si on le soulève et qu'on l'abandonne, il retombe. Mais, à coté de ces mouvements qui sont provoqués mécaniquement par une cause extérieur, il en est d'autres qui semblent venir du dedans et qui tranchent sur les précédents par leur caractère imprévu : on les appellent « volontaires ». Quelle en est la cause ? C'est ce que chacun...
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Nietzsche
L'activité du génie ne paraît pas le moins du monde quelque chose de foncièrement différent de l'activité de l'inventeur en mécanique, du savant astronome ou historien, du maître en tactique. Toutes ces activités s'expliquent si l'on se représente des hommes dont la pensée est active dans une direction unique, qui utilisent tout comme matière première, qui ne cessent d'observer diligemment leur vie intérieure et celle d'autrui, qui ne se lassent pas de combiner leurs moyens. Le génie ne fait rie...
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Notes de cours: La connaissance du vivant
1 approche générale • Les êtres vivants sont des êtres organisés qui se reproduisent. En outre chacune des organisations spécifiques qu'ils constituent, chaque espèce, s'inscrit dans une évolution, une série de transformations, de différenciations et de complexifications depuis l'apparition de la vie. • La biologie peut s'employer à expliquer le fonctionnement de ces diverses organisations. Mais si l'explication du fonctionnement de l'être vivant réside dans son organisation, l'explication d...
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DESCARTES
Et je m'étais ici particulièrement arrêté à faire voir que, s'il y avait de telles machines, qui eussent les organes et le figure d'un singe, ou de quelque autre animal sans raison, nous n'aurions aucun moyen pour reconnaître qu'elles ne seraient pas en tout de même nature que ces animaux ; au lieu que, s'il y en avait qui eussent la ressemblance de nos corps et imitassent autant nos actions que moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour reconnaître qu'el...
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DESCARTES et le machinisme
Et je m'étais ici particulièrement arrêté à faire voir que, s'il y avait de telles machines, qui eussent les organes et le figure d'un singe, ou de quelque autre animal sans raison, nous n'aurions aucun moyen pour reconnaître qu'elles ne seraient pas en tout de même nature que ces animaux ; au lieu que, s'il y en avait qui eussent la ressemblance de nos corps et imitassent autant nos actions que moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour reconnaître...
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Comment traiter le thème de la jalousie en philosophie ?
Introduction À en croire de Beaumarchais rien ne semble, de prime abord, plus étranger à l'esprit philosophique que la jalousie. Il déclare en effet : « La jalousie n'est qu'un sot enfant de l'orgueil, ou c'est la maladie d'un fou » (Cf. Le mariage de Figaro). Folie et orgueil font certes partie de ce que la recherche de la vérité et de la sagesse combat inlassablement. Si la philosophie considère généralement la jalousie comme une passion néfaste (mot provenant du grec pathos signifiant subir),...
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Alain
Il faut toujours remonter de l'apparence à la chose ; il n'y a point au monde de lunette ni d'observatoire d'où l'on voit autre chose que des apparences. La perception droite, ou, si l'on veut, la science, consiste à se faire une idée exacte de la chose, d'après laquelle idée on pourra expliquer toutes les apparences. Par exemple, on peut penser le soleil à deux cents pas en l'air ; on expliquera ainsi qu'il passe au-dessus des arbres et de la colline ; mais on n'expliquera pas bien que les ombr...
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Alain
ALAIN : EN QUOI L'ARTISTE DIFFÈRE DE L'ARTISAN Un artiste authentique est un professionnel, un homme de métier, un technicien : on ne s'improvise pas artiste. Mais s'il convient de toujours rappeler cette parenté de l'artiste et de l'artisan, il ne faut pas pour autant confondre leurs manières propres de produire. Alain discerne ce qui fait que, pour l'essentiel, l'artiste n'est pas qu'un artisan : son génie propre. « Il reste à dire en quoi l'artiste diffère de l'artisan. Toutes les fois que l'...
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Karl Heinrich MARX (1818-1883)
" En produisant pratiquement un monde d'objets, en façonnant la nature non organique, l'homme s'affirme comme un être générique conscient, c'est-à-dire un être qui se rapporte à l'espèce comme à sa propre nature, ou à lui-même comme être générique. Certes, l'animal aussi construit son nid, son habitation, tels l'abeille, le castor, la fourmi, etc. Mais il produit seulement ce dont il a immédiatement besoin pour lui et pour sa progéniture; il produit d'une façon partielle, quand l'homme produit d...
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Un poète philosophe a dit de La Fontaine : « Voulez-vous être ému ? Lisez Les deux Pigeons. Voulez-vous ressentir les transports excités par une mâle et vigoureuse éloquence? Lisez Le Paysan du Danube; si vous préférez retrouver en lui le charmant conteu
Un poète philosophe a dit de La Fontaine : « Voulez-vous être ému ? Lisez Les deux Pigeons. Voulez-vous ressentir les transports excités par une mâle et vigoureuse éloquence? Lisez Le Paysan du Danube; si vous préférez retrouver en lui le charmant conteur, ouvrez son livre au hasard; enfin, si rien ne vous plaît tant que toutes ces qualités ensemble, relisez pour la centième fois Le Chêne et le Roseau. » A l\'aide de ces fables, ou d\'autres choisies par vous, essayez de définir la diversité du...
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KANT et l'association humaine
"L'homme a un penchant à s'associer, car dans un tel état, il se sent plus qu'homme par le développement de ses dispositions naturelles. Mais il manifeste aussi une grande propension à se détacher (s'isoler), car il trouve en même temps en lui le caractère d'insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens ; et de ce fait, il s'attend à rencontrer des résistances de tout côté, de même qu'il se sait par lui-même enclin à résister aux autres. C'est cette résistance qui éveill...
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Platon
"La loi est faite pour les faibles et pour le grand nombre. C'est donc par rapport à eux-mêmes et en vue de leur intérêt personnel qu'ils font la loi et qu'ils décident de l'éloge et du blâme. Pour effrayer les plus forts, les plus capables de l'emporter sur eux, et pour les empêcher de l'emporter en effet, ils racontent que toute supériorité est laide et injuste, et que l'injustice consiste essentiellement à vouloir s'élever au-dessus des autres : quant à eux, il leur suffit, j'imagine, d'être...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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Philo texte hegel: pourquoi l’homme prend-il conscience de lui-même théoriquement ?
Explication de texte philosophique Après une bonne introduction, tu te contentes d’exposer le texte et pas de l’expliquer. C’est dommage, parce que tu le comprends, mais tu ne parviens pas à dépasser le stade de la reformulation. La comparaison avec Descartes est bien menée. Note : 11 / 20 La conscience est la connaissance que l’homme a de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. Depuis Descartes, philosophe du XVII e siècle, la notion de conscience de soi, qui est le propre de l’...
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L'activité du génie diffère-t-elle de toutes les autres comme on le pense généralement ?
Introduction On postule généralement qu'il existe une opposition radicale entre le génie (naturel, inspiré, etc.) et les autres actions de l'homme. D'un côté, le don, l'inspiration et le mystère impénétrable et de l'autre, le labeur. La question est de savoir si l'activité du génie est favorisée par la nature ou les dieux ou bien si l'active intelligence rend compte de l'oeuvre d'art. Inspiration divine, nature ou labeur ? D'où le problème : suffit-il d'être doué pour être artiste ? A) Oppositi...
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Aristote
"Pour ce qui est des choses susceptibles d'être autrement, il en est qui relèvent de la création (poïesis), d'autres de l'action (praxis), création et action étant distinctes (...). Aussi la disposition accompagnée de raison (logos) et tournée vers l'action est-elle différente de la disposition, également accompagnée de raison, tournée vers la création; aucune de ces notions ne contient l'autre; l'action ne se confond pas avec la création, ni la création avec l'action. Puisque l'architecture est...
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Kant: La raison est-elle facteur de liberté ?
On peut identifier deux sources de la connaissance : les sens et la raison. Elles semblent à la fois distinctes et inséparables. Distinctes car elles sont contraires par un aspect essentiel : les sens saisissent immédiatement leur objet, alors que la raison ne peut saisir un objet qu'à travers des médiations, de façon indirecte. Mais en même temps inséparables, car il est tout aussi difficile de comprendre ce que serait une raison pure – un raisonnement sans objet donné – que de comprendre ce qu...
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Kierkegaard et l'existence
□ Kierkegaard décrit trois « sphères » de l'existence temporelle, qui sont comme trois possibilités, ou non, d'entrer en rapport avec ce qui est éternel : les sphères esthétique, éthique et religieuse. □ Don Juan illustre la première, celle de l'homme qui, dans sa quête insatiable de sensualité, vit dans l'immédiateté de l'instant. À ce stade, l'homme ne choisit pas ce qu'il veut être mais conduit sa vie en la réglant sur l'extériorité du paraître. C'est pourquoi il ne peut, au fond, qu'épro...
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Le philosophe doit-il être tolérant ?
On se fait facilement l'image du philosophe bonhomme, prodiguant des conseils, ouvert sur les autres et le monde. Mais on oublie trop souvent trop philosophes moins conventionnels comme Diogène le cynique, dormant dans son tonneau, narguant les conventions sociales en vivant comme un chien, ni Socrate faisant office de « taon » et de torpille auprès des aristocrates athéniens. Peut être faut-il avoir en tête les philosophes révolutionnaires en droite ligne de Hegel, les marxistes et autres anarc...
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Husserl: se replier sur soi-même
« Quiconque veut vraiment devenir philosophe devra « une fois dans sa vie » se replier sur soi-même et, au-dedans de soi, tenter de renverser toutes les sciences admises jusqu'ici et tenter de les reconstruire. La philosophie - la sagesse - est en quelque sorte une affaire personnelle du philosophe. Elle doit se constituer en tant que sienne, être sa sagesse, son savoir qui, bien qu'il tende vers l'universel, soit acquis par lui et qu'il doit pouvoir justifier dès l'origine et à chacune de...
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LA PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE
Au fond l'histoire intéresse de trop près l'aventure humaine pour n'avoir rien à dire quant au sens de la vie. La recherche historique conduit tout naturellement à une réflexion sur les causes, les lois et les fins profondes qui commandent au cours des événements : c'est pourquoi l'histoire appelle la philosophie de l'histoire, la réflexion sur le sens de l'histoire.' La philosophie de l'histoire proprement dite ne doit pas être confondue avec la réflexion d'ordre logique que nous avons app...
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FREUD et l'interdit du meurtre (Malaise dans la civilisation)
Si la culture a établi le commandement de ne pas tuer le voisin que l'on hait, qui nous fait obstacle et dont on convoite les biens, cela fut manifestement dans l'intérêt de la vie en commun des hommes qui, autrement, serait impraticable. Car le meurtrier attirerait sur lui la vengeance des proches de la victime du meurtre et la sourde envie des autres, qui intérieurement se sentent enclins à un tel acte de violence. Il ne jouerait donc pas longtemps de sa vengeance ou de son butin, il aur...
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Texte d'Epicure sur le plaisir et la vertu (Lettre à Ménécée)
Texte d'Epicure sur le plaisir et la vertu (Lettre à Ménécée) Nous disons que le plaisir est la fin de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs des hommes débauchés ni de ceux qui consistent dans la jouissance, comme l'imaginent certaines gens, mais nous entendons le plaisir comme l'absence de douleur pour le corps, l'absence de trouble pour l'âme. Car ce ne sont ni des beuveries et des festins à n'en plus finir, ni la jouissance de jeunes garçons ou de femmes, ni la dégustation de poissons...
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L'art roman
L'art roman L'expression "art roman" est apparue en France au début du XIXe siècle pour désigner l'art européen des XIe et XIIe siècles. Par cette appellation, l'art roman s'inscrit dans la tradition romaine, lui conférant ainsi son caractère latin, par opposition au terme "gothique" qui est rattaché à la langue germanique. En réalité, l'art roman a des origines complexes: c'est une combinaison d'éléments empruntés aux diverses traditions, romaines, barbares et byzantines et à partir desquel...
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Vouloir dire la vérité n'est-il qu'un idéal vain ?
Introduction : La vérité peut se définir comme un discours vrai c'est-à-dire un jugement correspondant adéquat entre l'objet et le discours proféré. Or il y a essentiellement deux dimensions dans la vérité : une formelle, logique qui marque la cohérence du discours. Elle est la non-contradiction. Et par rapport au contenu : elle est la vérité correspondance : accord avec les phénomènes. En ce sens, la vérité apparaît comme une norme c'est-à-dire règle, modèle, type idéal indiquant ce qui doit êt...