295 résultats pour "kant"
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KANT
Le philosophe doit se pencher aussi sur la question de la pratique. Que répondre à la question « que dois-je faire ? » ? « Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de...
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KANT ET LA POLITIQUE
"La vraie politique [... ] ne peut faire aucun pas sans rendre d'abord hommage à la morale ; et bien qu'en soi la politique soit un art difficile, ce n'en est pas un cependant de la réunir à la morale, car celle-ci tranche le noeud que la politique ne peut trancher dès qu'elles sont en conflit. Le droit de l'homme doit être tenu pour sacré, dût-il en coûter de gros sacrifices à la puissance souveraine. On ne peut ici user d'une cote mal taillée et inventer le moyen terme d'un droit pragmati...
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KANT : la métaphysique comme illusion
KANT : la métaphysique comme illusion L'emploi logique de la raison implique qu'elle recherche toujours la raison de chaque raison, la condition du conditionné, et ce, en une régression à l'infini. Cependant cet emploi logique ne peut décider si le conditionné l'est relativement ou absolument, en d'autres termes s'il existe un inconditionné. En revanche, l'usage transcendantal de la raison, voulant donner du conditionné une explication complète, postule que le conditionné ne peut avoir d'existen...
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KANT et la guerre
"Il ne doit y avoir aucune guerre; ni celle entre toi et moi dans l'état de nature... puisqu'elle est un devoir." KANT Il ne doit y avoir aucune guerre ; ni celle entre toi et moi dans l'état de nature, ni celle entre nous en tant qu'États, qui bien qu'ils se trouvent intérieurement dans un état légal, sont cependant extérieurement (dans leur rapport réciproque) dans un état dépourvu de lois - car ce n'est pas ainsi que chacun doit chercher son droit. Aussi la question n'est plus de savoir...
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KANT et la domination du maître
PRESENTATION DE "IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE D'UN POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE" DE KANT Cet opuscule marque la première intervention de Kant (1724-1804) dans les débats de ses contemporains sur l'histoire. Il défend la croyance au progrès de l'humanité contre les ennemis des Lumières, qui prônent le conservatisme en affirmant la supériorité des traditions sur la raison (Burke) et contre certains penseurs des Lumières, qui rejettent l'idée d'un progrès global et uniforme de l'humanité (Men...
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THE TRANSCENDENTAL ANALYTIC: THE SYSTEM OF PRINCIPLES - KANT
None the less, Kant's exploration of the principles underlying our judgements is of the highest interest. A priori judgements, we recall, may be analytic or synthetic. The highest principle of analytic judgements is the principle of non-contradiction: a self-contradictory judgement is void, and the mark of an analytic judgement is that the contradiction of it is self-contradictory. But the principle of non-contradiction will not take us beyond the field of analytic propositions: it is a necessar...
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KANT: Arts et Génie
PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement, moyen terme qui permettrait de saisir dans le monde les...
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KANT: Art et Génie
PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement, moyen terme qui permettrait de saisir dans le monde les...
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KANT: le ciel et la morale
« Le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. » KANT. C'est dans la « Critique de la raison pratique » que Kant écrit : « Deux choses remplissent le cœur d'une admiration et d'une vénération toujours nouvelles et toujours croissante […] le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi ». Ainsi l'homme appartient-il à deux mondes ; le monde naturel et le monde moral, le monde du déterminisme et le monde de la liberté. Dans la phrase : « Le ciel étoilé au-dessus de moi...
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KANT: Droit et disposition morale
"Quand on songe à la méchanceté de la nature humaine, qui se montre à nu dans les libres relations des peuples entre eux (tandis que dans l'état civil elle est très voilée par l'intervention du gouvernement), il y a lieu de s'étonner que le mot droit n'ait pas encore été tout à fait banni de la politique de la guerre comme une expression pédantesque, et qu'il ne se soit pas trouvé d'État assez hardi pour professer ouvertement cette doctrine. (... ) Toutefois cet hommage que chaque État rend à l'...
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Explication du texte de Kant Réflexion sur l'éducation : Comment faut-il éduquer un enfant pour qu'il devienne autonome ?
Explication du texte de Kant Réflexion sur l'éducation : Comment faut-il éduquer un enfant pour qu'il devienne autonome ? [le problème] ? Kant montre ici la difficulté de la tâche, dans la mesure où il faut à la fois le détacher de ses penchants naturels, donc l'habituer à obéir, et le rendre capable de juger et de décider par lui-même, faute de quoi l'éducation ne serait qu'un conditionnement. Un des plus grands problèmes de l'éducation est le suivant : comment unir la soumission sous une contr...
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KANT: MAXIME ET LOI DE LA RAISON
Haut du formulaire Commentaire de texte Emmanuel Kant Qu'est-ce que s'orienter dans la pensée? Texte « Troisièmement la liberté de penser signifie aussi que la raison ne se soumette à aucune autre loi qu'à celle qu'elle se donne elle-même ; et son contraire est la maxime d'un usage sans loi de la raison (afin, comme le génie en a l'illusion, de voir plus loin qu'en restant dans les limites de ses lois). La conséquence en est naturellement celle-ci : si la raison ne veut pas être soumise à la lo...
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KANT : l'art est l'oeuvre du génie
PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement, moyen terme qui permettrait de saisir dans le monde les...
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KANT: le bonheur et l'imagination
« Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques. » KANT. Le philosophe allemand KANT a déjà rédigé son premier grand livre de métaphysique (ou plus exactement de critique de la métaphysique), « Critique de la raison pure » (1781), lorsqu’il entreprend une première approche de la morale avec les « Fondements de la métaphysique des mœurs » (1785) qui précéderont de trois ans son grand ouvrage sur la morale : « Critique de la r...
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KANT: Le bonheur et la raison
« Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques. » KANT. Le philosophe allemand KANT a déjà rédigé son premier grand livre de métaphysique (ou plus exactement de critique de la métaphysique), « Critique de la raison pure » (1781), lorsqu'il entreprend une première approche de la morale avec les « Fondements de la métaphysique des mœurs » (1785) qui précéderont de trois ans son grand ouvrage sur la morale : « Critique de la raison...
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KANT et les rois-philosophes
"On ne doit pas s'attendre à ce que des rois se mettent à philosopher, ou que les philosophes deviennent roi... elle ne peut être suspectée d'être accusée de propagande." KANT. Introduction 1. Kant sépare les fonctions de la politique de celle de la philosophie. 2. Mais le politique a le devoir de donner au philosophe le libre exercice de son activité. Développement 1. D'une part, pour partir du réel, les rois sont cités en tête ; d'autre part, cités en second, les philosophes. Comme s...
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KANT: la nature et les moyens
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcu...
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KANT: le ciel et la loi morale
« Le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. » KANT. C’est dans la « Critique de la raison pratique » que Kant écrit : « Deux choses remplissent le cœur d’une admiration et d’une vénération toujours nouvelles et toujours croissante […] le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi ». Ainsi l’homme appartient-il à deux mondes ; le monde naturel et le monde moral, le monde du déterminisme et le monde de la liberté. Dans la phrase : « Le ciel étoilé au-dessus de moi...
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KANT: les 3 ignorances
"L'ignorance peut être ou bien savante, scientifique, ou bien vulgaire. Celui qui voit distinctement les limites de la connaissance, par conséquent le champ de l'ignorance, à partir d'où il commence à s'étendre, par exemple le philosophe qui aperçoit et montre à quoi se limite notre capacité de savoir relatif à la structure de l'or, faute de données requises à cet effet, est ignorant de façon technique ou savante. Au contraire, celui qui est ignorant sans apercevoir les raisons des limites de...
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KANT et la contrainte physique
"A la liberté de penser s'oppose, en premier lieu, la contrainte civile. On dit, il est vrai, que la liberté de parler ou d'écrire... ne pourrait se maintenir bien longtemps." Rien ne semble s'opposer à l'entière liberté intérieure de la pensée : ne sommes-nous pas immédiatement maîtres de nos pensées en notre for intérieur, sans que rien ne nous contraigne à penser ceci plutôt que cela ? Toutefois, cette apparente facilité à maîtriser notre pensée peut être remise en question : croyant p...
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KANT et le respect de la personne humaine
"Le respect s'applique toujours uniquement aux personnes, jamais aux choses. Les choses peuvent exciter en nous de l'inclination et même de l'amour; si ce sont des animaux (par exemple des chevaux, des chiens, etc.), ou aussi de la crainte, comme la mer, un volcan, une bête féroce, mais jamais de respect. Une chose qui se rapproche beaucoup de ce sentiment., c'est l'admiration et l'admiration comme affection, c'est-à-dire l'étonnement, peut aussi s' appliquer aux choses, aux montagnes qui...
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La liberté de penser => KANT
« La liberté de penser signifie que la raison ne se soumette à aucune autre loi que celle qu'elle se donne à elle-même. Et son contraire est la maxime d'un usage sans loi de la raison – afin, comme le génie en fait le rêve, de voir plus loin qu'en restant dans les limites de ses lois. Il s'ensuit comme naturelle conséquence que, si la raison ne veut point être soumise à la loi qu'elle se donne à elle-même, il faut qu'elle s'incline sous le joug des lois qu'un autre lui donne ; car sans la m...
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KANT: l'unité de la conscience
« Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment audessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne : et grâce a l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise : et ceci, même lorsqu'il ne peut pas dire Je. car il l...
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KANT: «Le beau plaît universellement sans concept.»
Thème 380 KANT: «Le beau plaît universellement sans concept.» PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement,...
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KANT: argent et liberté
« Celui qui renonce à sa liberté et l'échange pour de l'argent agit contre l'humanité. La vie elle-même ne doit être tenue en haute estime que pour autant qu'elle nous permet de vivre comme des hommes, c'est-à-dire non pas en recherchant tous les plaisirs, mais de façon à ne pas déshonorer notre humanité. Nous devons dans notre vie être dignes de notre humanité: tout ce qui nous en rend indignes nous rend incapables de tout et suspend l'homme en nous. Quiconque offre son corps à la malice...
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KANT et les cent thalers
« Être n’est évidemment pas un prédicat réel, c’est-à-dire un concept de quelque chose qui puisse s’ajouter au concept d’une chose. C’est simplement la position d’une chose ou de certaines déterminations en soi. […] Le réel ne contient rien de plus que le simple possible. Cent thalers réels ne contiennent rien de plus que cent thalers possibles. Car, comme les thalers possibles expriment le concept, et les thalers réels l’objet et sa position en lui-même, si celui-ci contenait plus que celu...
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KANT: la personne humaine comme fin en soi
"Or je dis: l'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré ; dans toutes ces actions, aussi bien dans celles qui le concernent luimême que dans celles qui concernent d'autres êtres raisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme fin. Tous les objets des inclinations n'ont qu'une valeur conditionnelle; car, si les inclinations et les besoins qui en dérivent n'existaie...
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KANT : le temps, forme a priori de la sensibilité
KANT : le temps, forme a priori de la sensibilité VOCABULAIRE: A priori: Ce qui précède l’expérience, et n’est tiré que de l’esprit ou de la raison. Chez Kant, les formes a priori d e la sensibilité (l’espace et le temps) et d e l’entendement (les catégories) rendent possible l’expérience (l’a priori est ici transcendantal). Les marques de l’a priori sont l’universalité et la nécessité. L’expérience, quant à elle, n’offre que des généralisations et du contingent. Tout comme l'espace, le t...
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KANT et la légitimité universelle
"Mais quelle peut être enfin cette loi dont la représentation doit déterminer la volonté par elle seule et indépendamment de la considération de l'effet attendu, pour que la volonté puisse être appelée bonne absolument et sans restriction ? Puisque j'ai écarté de la volonté toutes les impulsions qu'elle pourrait trouver dans l'espérance de ce que promettrait l'exécution d'une loi, il ne reste plus que la légitimité universelle des actions en général qui puisse lui servir de principe, c'est...
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KANT: le monde est-il mauvais ?
« Que le monde est mauvais, c'est là une plainte aussi ancienne que l'histoire et même que la poésie plus vieille encore, bien plus, aussi ancienne que le plus vieux de tous les poèmes, la religion des prêtres. Pour eux tous néanmoins le monde commence par le Bien ; par l'âge d'or, la vie au Paradis, ou par une vie plus heureuse encore, en commun avec des êtres célestes. Toutefois ils font bientôt disparaître ce bonheur comme un songe ; et alors c'est la chute dans le mal (le mal moral ave...
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KANT et Les images sensibles
« Les images sensibles, en tant qu'on les pense à titre d'objets suivant l'unité des catégories, s'appellent phénomènes. Mais si j'admets des choses qui soient simplement des objets de l'entendement et qui pourtant peuvent être données, comme telles, à une intuition, sans pouvoir l'être toutefois à l'intuition sensible (par conséquent à une intuition intellectuelle), il faudrait appeler ces choses noumènes. » KANT. Citer la distinction entre phénomènes et noumènes dans un sujet sur la ra...
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KANT: L'égoïste logique
« L'égoïste logique ne tient pas pour nécessaire de vérifier son jugement d'après l'entendement d'autrui, comme s'il n'avait aucun besoin de cette pierre de touche. Il est cependant si certain que ce moyen nous est si indispensable pour nous assurer de la vérité de notre jugement que c'est là, peut-être, la raison majeure de l'insistance à réclamer, dans le public cultivé, la liberté de la presse ; si cette liberté nous est refusée, on nous retire en même temps un moyen important d'éprouver...
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KANT: bonheur et penchant
« Le Maître : Ce qui tend au bonheur, c’est le penchant ; ce qui restreint ce penchant à la condition d’être préalablement digne de ce bonheur, c’est ta raison, et que tu puisses limiter et dominer ton penchant par ta raison, c’est là la liberté de ta volonté. Afin de savoir comment tu dois t’y prendre pour participer au bonheur et aussi pour ne pas t’en rendre indigne, c’est dans ta raison seulement que tu trouveras la règle et l’initiation ; ce qui signifie qu’il ne t’est pas nécessaire d...
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KANT et la loi universelle de la morale
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calc...
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KANT et la connaissance de l'ignorance
"Toute ignorance est, ou bien ignorance des choses, ou bien de la détermination et des limites de ma connaissance. Quand l'ignorance est accidentelle, elle doit me pousser dans le premier cas à une investigation dogmatique concernant les choses (les objets), dans le second cas à une investigation critique des limites de ma connaissance possible. Mais que mon ignorance soit absolument nécessaire, et donc me dispense de toute autre investigation, c'est ce qu'on ne peut prouver empiriquement,...
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KANT: colère et émotion
« Ce que l'émotion de la colère ne fait pas dans le moment de l'exaspération, elle ne le fait pas du tout ; de plus, elle s'oublie aisément. Mais la passion de la haine prend son temps pour s'enraciner profondément et pour penser à son ennemi [...]. Celui qui va en colère vous trouver dans votre chambre pour vous dire des gros mots dans son emportement, engagez-le poliment à s'asseoir ; si cela réussit, ses injures seront déjà moins violentes, parce que la commodité d'être assis est une ab...
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KANT et le véto de la raison
PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement, moyen terme qui permettrait de saisir dans le monde les...
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KANT et l'association humaine
"L'homme a un penchant à s'associer, car dans un tel état, il se sent plus qu'homme par le développement de ses dispositions naturelles. Mais il manifeste aussi une grande propension à se détacher (s'isoler), car il trouve en même temps en lui le caractère d'insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens ; et de ce fait, il s'attend à rencontrer des résistances de tout côté, de même qu'il se sait par lui-même enclin à résister aux autres. C'est cette résistance qui éveill...
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KANT: triangle et géométrie
Le premier qui démontra le triangle isocèle (qu'il s'appelât Thalès ou comme l'on voudra) eut une grande lumière; car il trouva qu'il ne devait pas suivre à la trace ce qu'il voyait dans la figure, ni s'attacher au simple concept de cette figure comme si cela devait lui en apprendre les propriétés, mais qu'il lui fallait réaliser cette figure, au moyen de ce qu'il y pensait et s'y représentait lui-même a priori par concepts (c'est-à-dire par construction), et que, pour connaître sûrement qu...
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KANT: concorde et discorde dans l'histoire
PRESENTATION DE "IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE D'UN POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE" DE KANT Cet opuscule marque la première intervention de Kant (1724-1804) dans les débats de ses contemporains sur l'histoire. Il défend la croyance au progrès de l'humanité contre les ennemis des Lumières, qui prônent le conservatisme en affirmant la supériorité des traditions sur la raison (Burke) et contre certains penseurs des Lumières, qui rejettent l'idée d'un progrès global et uniforme de l'humanité (Me...
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KANT: théologie et morale
« La religion, qui est fondée simplement sur la théologie, ne saurait contenir quelque chose de moral. On n'y aura d'autres sentiments que celui de la crainte, d'une part, et l'espoir de la récompense de l'autre, ce qui ne produira qu'un culte superstitieux. Il faut donc que la moralité précède et que la théologie la suive, et c'est là ce qui s'appelle la religion. La loi considérée en nous s'appelle la conscience. La conscience est proprement l'application de nos actions à cette loi. Les...
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KANT: la représentation de l'existence d'un objet
"On nomme intérêt la satisfaction que nous unissons à la représentation de l'existence d'un objet... il est beau et prouver que j'ai du goût." KANT. Essayons d'abord de dégager les idées principales du texte. Cette page de la Critique du jugement a pour objet essentiel de situer la faculté de juger du beau, c'est-à-dire le goût, par rapport à la notion d'intérêt. Il ressort, en effet, de l'analyse de Kant que les jugement de goût est d'un type tout à fait particulier, d'une part, parce qu...
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PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT: la notion de personne
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calc...
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KANT et le respect des semblables
KANT : RESPECTER LA PERSONNE La seconde formulation du Devoir moral, selon Kant, s'énonce ainsi : « Agis toujours de telle sorte que tu traites l'humanité, soit dans ta personne, soit dans la personne d'autrui, toujours en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen ». Tout homme en effet est une personne, sa valeur est absolue. Elle tient sa dignité inconditionnelle de son autonomie, du pouvoir qu'elle a d'obéir à la loi que lui impose sa nature raisonnable. « Tout homme a...
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KANT: Qu'est-ce donc, au demeurant, la religion ?
"Qu'est-ce donc, au demeurant, la religion ? La religion est la loi présente en nous pour autant qu'elle reçoit son poids d'un législateur et juge au-dessus de nous (...). Chants de louange, prières, fréquentation de l'église ne sont destinés qu'à donner à l'homme des forces nouvelles, un courage neuf pour s'amender, ou à servir d'expression à un coeur animé de la représentation du devoir. Elles ne sont que préparations à des oeuvres de bien, mais non oeuvres de bien elles-mêmes, et l'on n...
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KANT ET BENJAMIN CONSTANT
Dans le recueil : La France en l'an 1797 (...) : Des réactions politiques, par BENJAMIN CONSTANT (...), on lit ce qui suit : "Le principe moral que dire la vérité est un devoir, s'il était pris de manière absolue et isolée, rendrait toute société impossible. Nous en avons la preuve dans les conséquences directes qu'a tirées de ce (...) principe un philosophe allemande qui va jusqu'à prétendre qu'envers des assassins qui vous demanderaient si votre ami qu'ils poursuivent n'est pas réfugié d...
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KANT et le plan caché de la nature
PRESENTATION DE "IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE D'UN POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE" DE KANT Cet opuscule marque la première intervention de Kant (1724-1804) dans les débats de ses contemporains sur l'histoire. Il défend la croyance au progrès de l'humanité contre les ennemis des Lumières, qui prônent le conservatisme en affirmant la supériorité des traditions sur la raison (Burke) et contre certains penseurs des Lumières, qui rejettent l'idée d'un progrès global et uniforme de l'humanité (Men...
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Que dois-je faire ? (Kant)
Thème 519 Connaître et penser chez Kant Thème 520 Que dois-je faire ? (Kant) • Connaître et penser La Critique de la Raison Pure présente un inventaire des formes a priori de l'esprit humain. D'abord la sensibilité : c'est la faculté de recevoir des intuitions sensibles. Ces intuitions s'effectuent dans l'espace et le temps, mais espace et temps ne sont ni des choses, ni des concepts empiriques (formés à partir d'expériences antérieures) : Ce sont des conditions a priori de la sensibilité. Puis...
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KANT: «Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes.»
VOCABULAIRE: A priori: C e qui précède l'expérience, et n'est tiré que de l'esprit ou de la raison. C hez Kant, les formes a priori de la sensibilité (l'espace et le temps) et de l'entendement (les catégories) rendent possible l'expérience (l'a priori est ici transcendantal). Les marques de l'a priori sont l'universalité et la nécessité. L'expérience, quant à elle, n'offre que des généralisations et du contingent. La raison peut atteindre, dans le réel, ce à quoi elle donne elle–même sa for...
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Kant, critique de la théologie rationnelle
Kant, critique de la théologie rationnelle Des preuves à propos de Dieu ? Dieu existe-t-il ? N'est-il qu'une illusion destinée à se rassurer ? La discussion philosophique est âpre au sujet de Dieu. Les partisans de l'existence de Dieu ne manquent pas d'arguments. La tradition en a retenu trois. Les deux premiers sont extérieurs et concernent le monde. Le troisième est intérieur et concerne les idées*. S'agissant du monde, il y a deux façons de prouver que Dieu existe. La première consiste à part...