120 résultats pour "erreurs"
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Aristote: L'équitable, tout en étant supérieur à une certaine justice
L'équitable, tout en étant supérieur à une certaine justice, est lui-même juste, et ce n'est pas comme appartenant à un genre différent qu'il est supérieur au juste. Il y a donc bien identité du juste et de l'équitable, et tous deux sont bons, bien que l'équitable soit le meilleur des deux. Ce qui fait la difficulté, c'est que l'équitable, tout en étant juste, n'est pas le juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale. La raison en est que la loi est toujours quelque chose de...
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Pascal: L'imagination, maîtresse d'erreur et de fausseté
L'imagination est la plus grande puissance d'erreur qui se puisse trouver en l'homme, et dont il ne peut se défaire. Si elle était toujours fausse, il suffirait d'en prendre le contrepied pour trouver la vérité, mais nous ne savons jamais si ce qu'elle nous représente est réel ou irréel. N'étant pas la règle infaillible du mensonge, elle ne peut l'être de la vérité. Elle représente le vrai et le faux avec la même indifférence. Sa puissance de persuasion est infinie, même auprès des hommes les pl...
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DESCARTES
Il y a bien des choses que nous rendons plus obscures en voulant les définir, parce que, comme elles sont très simples et très claires, nous ne pouvons mieux les connaître ni les percevoir que par elles-mêmes. Bien plus, il faut mettre au nombre des principales erreurs qui se puissent commettre dans les sciences, l'erreur de ceux qui veulent définir ce qui doit seulement être conçu, et qui ne peuvent pas distinguer les choses claires des choses obscures, ni discerner ce qui, pour être connu, exi...
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Aristote: L'équitable, tout en étant juste, n'est pas le juste selon la loi
"(...) L'équitable, tout en étant juste, n'est pas le juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale. La raison en est que la loi est toujours quelque chose de général, et qu'il y a des cas d'espèce pour lesquels il n'est pas possible de poser un énoncé général qui s'y applique avec rectitude. Dans les matières, donc, où on doit nécessairement se borner à des généralités et où il est impossible de le faire correctement, la loi ne prend en considération que les cas les plus fréqu...
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Le Beau est-il le véritable but de la création artistique ?
QUELQUES DIRECTIONS DE RECHERCHE • Hegel, Esthétique ( Vrin). « Le besoin général et absolu qui donne naissance à l'art (du point de vue forme) vient de ce que l'homme est conscience pensante, c'est-à-dire qu'il fait pour soi ce qu'il est et ce qui est... Cette conscience de soi, l'homme l'atteint de deux manières : en premier lieu théoriquement; en second lieu, l'homme conquiert l'existence pour soi par l'activité pratique... Ce besoin traverse les formes les plus variées jusqu'à ce mode de pro...
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Aristote
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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Hegel: La nécessité d'être élevé existe chez les enfants
La nécessité d'être élevé existe chez les enfants comme le sentiment qui leur est propre de ne pas être satisfaits d'être ce qu'ils sont. C'est la tendance à appartenir au monde des grandes personnes qu'ils devinent supérieur, le désir de devenir grands. La pédagogie du jeu traite l'élément puéril comme quelque chose de valable en soi, le présente aux enfants comme tel, et rabaisse pour eux ce qui est sérieux, et elle-même à une forme puérile peu considérée par les enfants. En les représentant c...
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DESCARTES: De la définition des choses obscures
Il y a bien des choses que nous rendons plus obscures en voulant les définir, parce que, comme elles sont très simples et très claires, nous ne pouvons mieux les connaître ni les percevoir que par elles-mêmes. Bien plus, il faut mettre au nombre des principales erreurs qui se puissent commettre dans les sciences, l'erreur de ceux qui veulent définir ce qui doit seulement être conçu, et qui ne peuvent pas distinguer les choses claires des choses obscures, ni discerner ce qui, pour être connu, exi...
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Alain: Peut-on refuser l'inconscient ?
Être conscient, c'est d'abord être affecté par quelque chose, aussi la conscience peut-elle apparaître comme essentiellement réceptive, voire passive. La conscience est-elle libre, ou déterminée ? La conscience signifie-t-elle l'acceptation résignée de l'ordre des choses, ou se définit-elle au contraire par sa capacité à le transcender, voire à le refuser ? Se définit-elle dans la soumission ou dans la révolte ? Paradoxalement, le fait de prendre conscience de sa propre impuissance peut auss...
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DESCARTES: ARITHMETIQUE ET GEOMETRIE
Par là on voit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines que les autres sciences: c'est que seules elles traitent d'un objet assez pur et simple pour n'admettre absolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières en une suite de conséquences déduites par raisonnement. Elles sont donc les plus faciles et les plus claires de toutes, et leur objet est tel que nous le désirons, puisque, sauf par inattention, il semble impos...
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Il n'y a pas de vérités premières: il n'y a que des erreurs premières (Bachelard). Qu'en pensez-vous ?
« Il n'y a pas de vérités premières : il n'y a que des erJieUrs premières », a dit M. Ba,chela'rd. Qu',en pensez-vous ? Martin Heidegger, dans l'un de ses cours inédits, mais néanmoins célèbres, proclame la crise des fondements dans les sciences contemporaines. Après la fausse alerte du début de ce siècle, où une époque scientiste sentait brusquement que tout sombrait dans les découvertes les plus contradictoires et apparemment les plus folles, et où l'on n'hésita point à parler d'une faillite...
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Imagination: maîtresse d'erreurs et de faussetés ou reine des facultés
Introduction. — L'imagination ressemble souvent à un poulain effréné : comme un pur-sang, elle m'enlève en des espaces illimités, fait jaillir sous m e s yeux des Edens délicieux où m a raison s'égare. Aussi Pascal, éclairé par les exigences du savant et la lucidité du philosophe, voit-il en elle « une maîtresse d'erreurs et de faussetés ». Mais si le physicien bannit de son travail cette « folle du logis », le poète l'accueille dans le sien et lui accorde la préséance : Baudelaire l'élève au ra...
- Nietzsche
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Gaston Bachelard
PRESENTATION DE "LA FORMATION DE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE" DE BACHELARD Gaston Bachelard ( 1 8 8 4 - 1 9 6 2 ) , de formation scientifique et philosophique, a profondément renouvelé l'approche de l'histoire des sciences. La révolution introduite en physique par la théorie de la relativité l'a conduit à critiquer la conception linéaire du progrès scientifique : celui-ci suppose au contraire des ruptures épistémologiques (changement de méthode et de concepts), résultant d'une victoire de l'esprit sur...
- Baruch SPINOZA
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On a cru longtemps que la société des Quatre amis, que La Fontaine met en scène au début de sa Psyché, comprenait Boileau et Racine. Mais il est à peu près certain qu'il ne s'agit ni de Racine ni de Boileau (ni de Molière). L'erreur venait en partie de c
On a cru longtemps que la société des Quatre amis, que La Fontaine met en scène au début de sa Psyché, comprenait Boileau et Racine. Mais il est à peu près certain qu'il ne s'agit ni de Racine ni de Boileau (ni de Molière). L'erreur venait en partie de ce que Boileau apparaissait comme le conseiller nécessaire des grands classiques. Dans quelle mesure peut-on dire que la « doctrine » de Boileau a été créée par lui et a exercé une influence plus ou moins grande sur les grands écrivains classiques...
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KANT: loi morale et injustice
"Un homme peut travailler avec autant d'art qu'il le veut à se représenter une action contraire à la loi qu'il se souvient avoir commise, comme une erreur faite sans intention, comme une simple imprévoyance qu'on ne peut jamais entièrement éviter, par conséquent comme quelque chose où il a été entraîné par le torrent de la nécessité naturelle, et à se déclarer ainsi innocent, il trouve cependant que l'avocat qui parle en sa faveur ne peut réduire au silence l'accusateur qui est en lui s'il...
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La Vérité (cours complet de philosophie)
Séquence n°5 – La vérité Depuis Thomas d’Aquin au XIIIe siècle, tout le monde semble s’accorder pour définir la vérité comme correspondance ou adéquation entre ce qui est conçu par l’intelligence/l’esprit et la réalité. En d’autres termes, la proposition « Il pleut » est vraie si et seulement s’il pleut dans les faits. Cette définition comporte une conséquence importante : la vérité serait une propriété du langage et non du réel. « Vrai » et « faux » sont donc des qualificatifs qui s’appl...
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Comparez ces trois termes: suggérer, persuader, convaincre ?
Je réserve une attitude hostile à telle opinion politique ou à tel individu. Sur le moment, j'ignore pourquoi. En y réfléchissant, plus tard, je comprends pourquoi j'ai eu cette attitude. Sans que j'y prenne garde, on m'avait mis dans la tête que cet individu ne pouvait que me tromper, que ce parti politique était dans l'erreur. On ne m'avait rien expliqué, on s'était borné à me suggérer quelque chose. Je sors. Soudain une inquiétude m'envahit. Ai-je oui ou non laissé la clé du gaz ouverte ? Com...
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Descartes: désir et liberté
Il me semble que l'erreur qu'on commet le plus ordinairement touchant les désirs est qu'on ne distingue pas assez les choses qui dépendent entièrement de nous de celles qui n'en dépendent point: car, pour celles qui ne dépendent que de nous, c'est-à-dire de notre libre arbitre, il suffit de savoir qu'elles sont bonnes pour ne les pouvoir désirer avec trop d'ardeur, à cause que c'est suivre la vertu que de faire les choses bonnes qui dépendent de nous. Et il est certain qu'on ne saurait avoir un...