153 résultats pour "doute"
-
David HUME
Un pyrrhonien ne peut s'attendre à ce que sa philosophie ait une influence constante sur l'esprit ; ou, si elle en a, que son influence soit bienfaisante pour la société. Au contraire, il lui faut reconnaître, s'il veut reconnaître quelque chose, qu'il faut que périsse toute vie humaine si ses principes prévalaient universellement et constamment. Toute conversation et toute action cesseraient immédiatement, et les hommes resteraient dans une léthargie totale jusqu'au moment où l'inassouvissement...
-
Peut-on dire du doute qu'il est utile à la connaissance mais nuisible à l'action ?
Termes du sujet: DOUTE: État de l'esprit quand nous nous demandons si un fait est réel ou non, si une proposition est vraie ou non. Douter n'est pas nier : la négation est une certitude, le doute revient à admettre qu'on ne sait pas. UTILE / UTILITÉ (adj.) 1. — (Sens objectif) Tout ce qui peut servir valablement de moyen en vue d'une fin quelconque. 2. — (Sens subjectif) Tout ce qui est apte à satisfaire un besoin, ou à contribuer à un résultat désirable. 3. — (Sens vulg.) Tout ce qui peut servi...
-
Rousseau: Où chercher la vérité : dans les sens ou dans la raison ?
J'existe, et j'ai des sens par lesquels je suis affecté. Voilà la première vérité qui me frappe et à laquelle je suis forcé d'acquiescer. Ai-je un sentiment propre de mon existence, ou ne la sens-je que par mes sensations ? Voilà mon premier doute, qu'il m'est, quant à présent, impossible de résoudre. Car, étant continuellement affecté de sensations, ou immédiatement, ou par la mémoire, comment puis-je savoir si le sentiment du moi est quelque chose hors de ces mêmes sensations, et s'il peut êtr...
-
Toutes les Leçons en philosophie - Tronc commun: cours rédigés et méthodologie
INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE I. Qu’est-ce que la philosophie ? E La question qu’est-ce que la philosophie est sans doute une des questions les plus redoutables que l’on puisse adresser à un philosophe ; au point qu’un célèbre professeur français Jules Lachelier disait qu’il était plus sage de répondre « je ne sais rien ». L’embarras dans lequel nous plonge une telle question est révélateur de la complexité d’une telle discipline. En effet, la philosophie se présente surtout comm...
-
Expliquez et discutez l'une des trois assertions suivantes : 1° la perception est une hallucination vraie (TAINE); 2° les enfants, n'étant pas capables de jugement, n'ont pas de véritable mémoire (ROUSSEAU); 3° en réalité, la conscience est une conséquen
Expliquez et discutez l'une des trois assertions suivantes : 1° la perception est une hallucination vraie (TAINE); 2° les enfants, n'étant pas capables de jugement, n'ont pas de véritable mémoire (ROUSSEAU); 3° en réalité, la conscience est une conséquence de la personnalité et nullement son constitutif (DALBIEZ). Cette unique question englobant les trois sujets entre lesquels les candidats avaient à choisir nous invite à proposer un exercice de réflexion sur le travail si important du choix pré...
-
Faut-il douter de ce que nous percevons ?
Il faut douter des sens Si les informations fournies par la perception sont indispensables pour la vie, sans organes perceptifs comment s'orienter dans le monde ? L'expérience des nombreuses illusions ou erreurs des sens semble montrer qu'on ne peut pas toujours se fier à la perception. Les philosophes sceptiques de l'Antiquité avaient dressé une liste de ces illusions (la tour carrée qui de loin paraît ronde ou le bâton qui paraît brisé lorsqu'on le plonge dans l'eau etc.), exemples canoniques...
-
Alain
La perception est exactement une anticipation de nos mouvements et de leurs effets. Et sans doute la fin est toujours d'obtenir ou d'écarter quelque sensation, comme si je veux cueillir un fruit ou éviter le choc d'une pierre. Bien percevoir, c'est connaître d'avance quel mouvement j'aurai à faire pour arriver à ces fins. Celui qui perçoit bien sait d'avance ce qu'il a à faire. Le chasseur perçoit bien s'il sait retrouver ses chiens qu'il entend, il perçoit bien s'il sait atteindre la perdrix qu...
-
Commentez cette pensée de Nietzsche« Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou. » ?
Définition des termes du sujet : Cette citation de Nietzsche est ouvertement provocatrice ; elle va contre toute l'histoire de la philosophie, qui se présente comme une culture de la pensée, parfois dans le but d'éradiquer le doute. Le doute, c'est l'incertitude, c'est la remise en question de ce qui nous entoure et de ce que nous en pensons (on pourra penser par exemple à l'expérience cartésienne du doute radical). La pensée s'oppose au doute en ce qu'elle cherche à trouver ou établir des princ...
-
-
L'esprit qui ne sait plus douter, dit Alain, descend au-dessous de
l'esprit. Qu'en pensez-vous ?
Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « L'esprit » : Il s'agit ici du sens général de l'esprit entendu comme ce qui est opposé au corps, et à la matière, c'est le principe de la pensée et de la réflexion. L'esprit est donc considéré comme spécifiquement humain. - « Le doute » : Douter c'est remettre en cause, refuser d'accepter immédiatement ce que l'on nous dit, ne pas adhérer. Le doute est l'état d'esprit touchant la réalité d'une chose ou d'un événement, la validité d'un raisonn...
-
Locke: La connaissance implique-t-elle nécessairement la conscience ?
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "ESSAI SUR L'ENTENDEMENT HUMAIN" DE LOCKE Avec l'Essai, John Locke (1632-1704) s'impose comme une figure majeure de l'empirisme anglo-saxon. Loin de se réduire à la doctrine de la « table rase », cette oeuvre inaugure surtout ce que Kant appellera plus tard le projet critique : réfléchir sur notre pouvoir de connaître et ses limites pour fixer les conditions de son bon usage. Car la cible de Locke est moins le rationalisme que le dogmatisme sous toutes ses formes. L'Ess...
-
Le renouvellement des théories scientifiques conduit-il a douter de la certitude des sciences ?
DIRECTIONS DE RECHERCHE • Que peut signifier « certitude des sciences »? (Consulter le commentaire du sujet ci-dessous : En quel sens peut-on parler de certitude scientifique ?) • Qu'est-ce qui, précisément, peut amener à douter de la certitude des sciences lorsqu'on constate le renouvellement des théories scientifiques ? — Importance du terme « théories ». — Que peut-on penser sous le terme « renouvellement »? (Cf., entre autres, la problématique de « l'enveloppement » — plutôt que du « dévelop...
-
Quelles sont les raisons qui peuvent conduire le philosophe à douter de la réalité du monde extérieur ?
La forme de la question indique clairement qu'il s'agit de rechercher les raisons d'un problème à poser, et non d'engager une discussion du problème de la réalité du monde extérieur, encore moins d'en apporter une solution. Mais, puisqu'il s'agit de définir les raisons de douter, il faut bien chercher en quel sens le problème se pose, et, pour cela, préciser la signification du terme « réalité ». Il est en effet tout de suite évident que l'attitude du philosophe qui doute n'équivaut aucunement à...
-
DESCARTES
Il y a bien des choses que nous rendons plus obscures en voulant les définir, parce que, comme elles sont très simples et très claires, nous ne pouvons mieux les connaître ni les percevoir que par elles-mêmes. Bien plus, il faut mettre au nombre des principales erreurs qui se puissent commettre dans les sciences, l'erreur de ceux qui veulent définir ce qui doit seulement être conçu, et qui ne peuvent pas distinguer les choses claires des choses obscures, ni discerner ce qui, pour être connu, exi...
-
Kant et le jugement de goût
Lorsque quelqu'un ne trouve pas beau un édifice, un paysage ou un poème, cent avis qui au contraire les apprécient ne lui imposeront pas intérieurement un assentiment. Bien entendu, il peut faire' comme si la chose lui plaisait afin de ne pas passer pour manquer de goût ; il peut même commencer à douter d'avoir assez formé son goût par la connaissance d'un nombre suffisant d'objets d'un certain type (comme quelqu'un qui, de loin, s'imaginant reconnaître une forêt, tandis que d'autres v voi...
-
DESCARTES: De la définition des choses obscures
Il y a bien des choses que nous rendons plus obscures en voulant les définir, parce que, comme elles sont très simples et très claires, nous ne pouvons mieux les connaître ni les percevoir que par elles-mêmes. Bien plus, il faut mettre au nombre des principales erreurs qui se puissent commettre dans les sciences, l'erreur de ceux qui veulent définir ce qui doit seulement être conçu, et qui ne peuvent pas distinguer les choses claires des choses obscures, ni discerner ce qui, pour être connu, exi...
-
Edmund Husserl dans « Méditation cartésiennes »: le doute de Dascartes
A.Le thème de ce texte provenant d’Edmund Husserl dans « Méditation cartésiennes » c’est les méditations, ce thème est très similaire à celui de Descartes dans les Méditations métaphysiques. L’auteur nous dicte des méditations qu’il ne faut pas simplement lire mais appliquer tout comme celle de René Descartes afin de parvenir au développement philosophique le plus vrai. B.La thèse émise par l’auteur est le fait que le doute de Descartes est nécessaire pour faire de la philosophie. L’hom...
-
- Pour être tolérant, c'est-à-dire pour respecter le jugement d'autrui, faut-il nécessairement être indifférent ou douter de tout ?
-
DESCARTES: qu'il me trompe tant qu'il voudra
Je me suis persuadé qu'il n'y avait rien du tout dans le monde, qu'il n'y avait aucun ciel, aucune terre, aucun esprit, ni aucun corps ; ne me suis-je donc pas aussi persuadé que je n'étais point? Non certes, j'étais sans doute, si je me suis persuadé ou seulement si j'ai pensé quelque chose. Mais il y a un je ne sais quel trompeur très puissant et très rusé qui emploie toute son industrie à me tromper toujours. Il n'y a donc point de doute que je suis s'il me trompe ; et qu'il me trompe t...
-
Le progrès des sciences doit-il nous faire douter de la certitude de leurs résultats?
Le progrès des sciences doit-il nous faire douter de la certitude de leurs résultats? Il faut d'abord comprendre la question, un peu subtile en apparence : s'expliquer comment le progrès de la science peut devenir une raison de douter de la science elle-même. Simplement parce que l'on peut voir dans chaque progrès la négation des résultats précédemment acquis, la contradiction avec les anciennes théories. La science se renouvelle constamment. L'élève qui lit ces lignes, s'il parle de physique, d...
-
Douter est-ce signe de force ou de faiblesse ?
Connaissance Le besoi n d'une conviction est-il signe de fai blesse? � Seul un esprit fort est capable de douter. Avoir besoin d'une conviction est le signe d'une pensée qui s'endort. Sans conviction, l 'homme ne peut rien conquérir. Les pensées fortes reposent sur de solides croyances.
-
En faisant appel à votre expérience et à vos connaissances historiques et littéraires, vous expliquerez et apprécierez le précepte de Voltaire : «Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le d
En faisant appel à votre expérience et à vos connaissances historiques et littéraires, vous expliquerez et apprécierez le précepte de Voltaire : «Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. » En déclarant «Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire », Voltaire donne une leçon de tolérance et définit ce que doit être l'esprit démocratique. La valeur de sa formu...
-
l'évident est-il indubitable ?
La certitude est-elle un critère de vérité ? De quoi peut-on parler lorsqu'on parle de « certitude » ? Cf article certitude du Vocabulaire technique et critique de la philosophie de Lalande. A. « État de l'esprit à l'égard d'un jugement qu'il tient pour vrai sans aucun mélange de doute. » Cet état peut concerner soit un jugement tenu pour évident • par lui-même, soit un jugement démontré ou jugé tel. La certitude est appelée dans le premier cas immédiate ou intui tive; dans le second cas, médi...
-
Alain
ALAIN : TOUTE CONSCIENCE EST IMPLICITEMENT MORALE Le langage commun ne distingue pas entre la "conscience psychologique" et la "conscience morale". Il faut lui donner raison, nous dit Alain, car « la conscience est toujours implicitement morale ». En effet, la conscience « suppose réflexion et division », opposition entre soi et soi, soi et le monde : elle enveloppe toujours un refus et un jugement, et par là elle est toujours « doute » et « scrupule ». « Les animaux, autant que l'on peut devi...
-
DESCARTES: s'il est mieux d'être gai ou content, en imaginant les biens qu'on possède être plus grands et plus estimables qu'ils ne sont
Madame, je me suis quelquefois proposé un doute : savoir, s'il est mieux d'être gai ou content, en imaginant les biens qu'on possède être plus grands et plus estimables qu'ils ne sont, et ignorant ou ne s'arrêtant pas à considérer ceux qui manquent, que d'avoir plus de considération et de savoir, pour connaître la juste valeur des uns et des autres, et qu'on devienne plus triste. Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux,...
-
-
DESCARTES: Savoir, s'il est mieux d'être gai ou content, en imaginant les biens qu'on possède être plus grands et plus estimables...
Madame, je me suis quelquefois proposé un doute : savoir, s'il est mieux d'être gai ou content, en imaginant les biens qu'on possède être plus grands et plus estimables qu'ils ne sont, et ignorant ou ne s'arrêtant pas à considérer ceux qui manquent, que d'avoir plus de considération et de savoir, pour connaître la juste valeur des uns et des autres, et qu'on devienne plus triste. Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à que...
-
Dans quelles expériences se manifeste la conscience morale ?
Avant de nous poser la question de la nature et de l'origine de la conscience morale, nous tenterons de la saisir dans ses manifestations concrètes. — I — La mauvaise conscience. Il semble qu'on ne puisse décrire « la mauvaise conscience » que par référence à « la bonne conscience ». Mais la bonne conscience est presque inconscience morale parce qu'elle est absence de souci moral, elle est demiconscience. Si, à propos d'un devoir accompli, la conscience s'aiguise dans une affirmation de sati...
-
Lucrèce et le finalisme divin
"Prétendre que c'est pour les hommes que les dieux ont voulu préparer le monde et ses merveilles ; qu'en conséquence leur admirable ouvrage mérite toutes nos louanges ; qu'il faut le croire éternel et voué à l'immortalité ; que cet édifice bâti par l'antique sagesse des dieux à l'intention du genre humain et fondé sur l'éternité, il est sacrilège de l'ébranler sur les bases par aucune attaque, de le malmener dans ses discours, et de vouloir le renverser de fond en comble ; tous ces propos, e...
-
Jean Fouquet
Jean Fouquet vers 1420-1479-80 Jean Fouquet a été le premier parmi les peintres de sa nation à se libérer de la précieuse écriture gothique et à remplir la peinture d'un souffle large et frais où se reconnaît un regard "moderne" sur le monde et qu'on chercherait en vain hors de France. Il naquit à Tours, sans doute vers 1400, peut-être fils d'un prêtre et d'une femme non mariée, en tout cas dans un milieu d'artisans et de modestes bourgeois. Il est permis de supposer qu'il se forma à Paris, dans...
-
Commenter ce texte de Poincaré : « La foi du savant ne ressemble pas à celle que les orthodoxes puisent dans le besoin de certitude. Il ne faut pas croire que l'amour de la vérité se confonde avec l'amour de la certitude [...]; non, la foi du savant ress
Commenter ce texte de Poincaré : « La foi du savant ne ressemble pas à celle que les orthodoxes puisent dans le besoin de certitude. Il ne faut pas croire que l'amour de la vérité se confonde avec l'amour de la certitude [...]; non, la foi du savant ressemblerait plutôt à la foi inquiète de l'hérétique, à celle qui cherche toujours et qui n'est jamais satisfaite.» INTRODUCTION Les étonnants progrès réalisés par la science moderne dès le milieu du XIXe siècle ont engendré de grands espoirs. En én...
-
Nietzsche: Le plus grand des événements récents — la "mort de Dieu"
Notre sérénité. — Le plus grand des événements récents — la "mort de Dieu", le fait, autrement dit, que la foi dans le Dieu chrétien a été dépouillée de sa plausibilité — commence déjà à jeter ses premières ombres sur l'Europe. Peu de gens, il est vrai, ont la vue assez bonne, la suspicion assez avertie pour percevoir un tel spectacle; du moins semble-t-il à ceux-ci qu'un Soleil vient de se coucher, qu'une ancienne et profonde confiance est devenue doute : notre vieux monde leur paraît fat...
-
Le cru et le su s'excluent-ils ?
Incipit : Depuis au moins le Théétète de Platon, et avant lui le Poème de Parménide, la relation du savoir au croire est une constante dans l'histoire de la réflexion philosophique. Et ceci s'explique pour deux raisons au moins : d'une part, il s'agit d'obtenir une définition de ce qu'est le savoir, ou de ce que c'est que savoir, et cette définition doit en permettre l'identification distinctive (éviter toute confusion avec ce qui n'est pas savoir), et d'autre part, mais c'est un corollaire de l...
-
L'IDÉE DE SYMBOLISATION DANS L'OEUVRE D'ART
L'IDÉE DE SYMBOLISATION DANS L'OEUVRE D'ART Sans doute l'idée de symbolisation est-elle précieuse pour rendre raison de la contradiction qui nous gêne. Voyons de plus près. L'idée de symbole, rappelle un auteur éminent, évoque celle d'une parfaite et rigoureuse adaptation. D'une bouche bien dessinée la lèvre supérieure épouse le contour de la lèvre inférieure : les deux lèvres symbolisent. Un anneau coupé en deux par une cassure savante et compliquée permet à deux membres d'une société secrète q...
-
-
DESCARTES et la notion de pensée
Les termes de conscientia, de conscius esse, dérivés de conscire, avaient, dans le latin classique, la signification étymologique de connaissance, d'« être connaissant »; mais dans le français des xvie et xviie siècles, « conscience » voulait dire « sens moral », comme dans la célèbre formule de Rabelais, que science sans conscience n'est que ruine de l'âme. C'est, semble-t-il, dans les Réponses aux troisièmes objections que pour la première fois, et la seule fois chez Descartes, « conscien...
-
Bergson
En réalité, le passé se conserve de lui-même, automatiquement. Tout entier, sans doute, il nous suit à tout instant : ce que nous avons senti, pensé, voulu depuis notre première enfance est là, penché sur le présent qui va s’y joindre, pressant contre la porte de la conscience qui voudrait le laisser dehors. Le mécanisme cérébral est précisément fait pour en refouler la presque totalité dans l’inconscient et pour n’introduire dans la conscience que ce qui est de nature à éclairer la situation pr...
-
Connaissez-vous DESCARTES (René) ?
DESCARTES (René) : 1596-1650 Philosophe français. Né à La Haye, en Touraine, il fait ses études chez les Jésuites au collège de La Flèche. Il étudie ensuite le droit, puis s'engage dans l'armée hollandaise, fait la guerre et voyage beaucoup. En 1629, i! se retire en Hollande, où il restera 20 ans, pour rédiger sa doctrine. Il meurt à Stockholm où, invité par Christine de Suède, il s'était rendu à la fin de l'année 1649. Le principal souci de Descartes fut de fonder la philosophie sur des pr...
-
Un critique contemporain définit comme il suit le XVIe siècle: "Grand siècle d'explosion et d'invention, d'efforts enthousiastes et de surprises émerveillées, le plus brûlant, le plus avide et tout ensemble le plus frais de notre histoire littéraire." Ex
Introduction Les générations littéraires successives éprouvent souvent le curieux besoin de se donner un âge. C'est ainsi que les romantiques se pensent vieux ou du moins « venus trop tard dans un monde trop vieux », comme dit Musset. A partir de 1890, la littérature se juge elle-même « fin de siècle». Certaines époques se voient comme des maturités équilibrées: telle est volontiers la position classique; tout dans l'œuvre d'un Boileau laisse entendre une convergence de ses prédécesseurs vers ce...
-
Bergson: La technique est-elle spécifiquement humaine ?
Le travail peut-il être élevé au rang d'une valeur? Encore faudrait-il savoir si cette valeur, il la possède en lui-même, ou si elle ne lui serait pas plutôt conférée de l'extérieur. On peut ainsi penser qu'un travail n'a de valeur que relativement à l'intention qui l'anime ou au sens qu'on lui donne. Ainsi en va-t-il pour le travail comme vecteur d'intégration sociale : est-ce par simple souci d'efficacité, ou afin de pouvoir contribuer à la société ? Pour soi ou pour les autres ? Mais pour que...
-
Pensez-vous que la conscience puisse nuire à l'homme ?
Introduction Il paraît à première vue incongru d e penser que la conscience puisse nuire, tant elle s e présente naturellement comme un élément omniprésent d e notre existence et d e notre rapport au monde. C'est au contraire l'absence d e conscience qui s e trouve qualifiée d e néfaste : une personne "inconsciente" est ainsi décrite comme moralement irresponsable, incapable d'une vie pleinement humaine. Cependant, la nécessité de la conscience doit être interrogée : constitue-t-elle une libérat...
-
Commentaire du texte "Les apologistes du travail", de Nietzsche (extrait de Aurore)
Demande d'échange de corrigé de Delbecque Timothée ([email protected]). Sujet déposé : Commentaire du texte "Les apologistes du travail", de Nietzsche (extrait de Aurore) "Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction » du travail, je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail - on vise toujours...
-
Jean-Paul SARTRE: Cette crise mystique de ma quinzième année
Cette crise mystique de ma quinzième année, qui décidera si elle « a été » pur accident de puberté ou au contraire premier signe d'une conversion future ? Moi, selon que je déciderai — à vingt ans, à trente ans — de me convertir. Le projet de conversion confère d'un seul coup à une crise d'adolescence la valeur d'une prémonition que je n'avais pas prise au sérieux. Qui décidera si le séjour en prison que j'ai fait, après un vol, a été fructueux ou déplorable ? Moi, selon que je renonce à v...
-
-
La technique n'est elle qu'un moyen d'assouvir nos besoins fondamentaux ?
Introduction : La technique peut se définir comme usage ou l'emploi d'une habileté particulière : d'un certain art de faire en vue de produire quelque chose de façon plus efficace et plus rapide. En ce sens, la notion de technique a principalement un aspect économique : économie de temps, de moyens etc. La technique est effectivement l'ensemble des procédés ou méthodes d'un art, d'une activité ; mais aussi l'ensemble des applications de la science dans le domaine de la production. On peut donc d...
-
HEGEL: Les choses de la nature
PRESENTATION de "ESTHETIQUE" DE HEGEL Publiées à titre posthume en 1832, les Leçons d'esthétique reprennent les cours professés par Hegel (17701831) à l'université de Berlin de 1818 à 1829. Dans cette introduction, l'auteur défend le projet d'une philosophie de l'art : « mode de manifestation particulier de l'esprit » (I, I, 2), l'art doit faire l'objet d'une étude rationnelle, seule à même d'en ressaisir la signification. Depuis le milieu du siècle, l'esthétique suscite de nombreux débats porta...
-
Bergson, dans un article publié en 1923, estime la France "prénétrée de classicisme, d'un classicisme qui a fait la netteté de son romantisme". Vous semble-t-il que la littérature française ait en effet toujours préservé l'essentiel de l'apport classique
Introduction Bergson, préoccupé de retrouver par la souplesse de l'intuition les mouvements divers de la vie, constatait en 1923 le caractère volontiers systématique et un peu rigide de l'art français : notre littérature, lui semblait-il, loin de se disperser dans le réel, préfère soumettre celui-ci à l'unité; en un mot, elle est « pénétrée de classicisme, d'un classicisme qui a fait la netteté de son romantisme ». Sans doute bien des Écoles qui se veulent révolutionnaires ont en fait gardé à l'...
-
Meditations metaphysiques, meditation VI
Texte : Or il n'y a rien que cette nature m'enseigne plus expressément, ni plus sensiblement, sinon que j'ai un corps qui est mal disposé quand je sens de la douleur, qui a besoin de manger ou de boire, quand j'ai les sentiments de la faim ou de la soif, etc. Et partant je ne dois aucunement douter qu'il n'y ait en cela quelque vérité. // La nature m'enseigne aussi par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc., que je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en...
-
Platon, Philèbe 21a - 21d.
"SOCRATE - Consentirais-tu, Protarque, à passer toute ta vie dans la jouissance des plus grands plaisirs ? PROTARQUE - Pourquoi non ? - Croirais-tu avoir encore besoin de quelque chose, si tu en avais la jouissance complète ? - Pas du tout - Examine bien si tu n'aurais pas besoin de penser, de comprendre, de calculer tes besoins, et de toutes les facultés de ce genre ? - En quoi en aurais-je besoin ? J'aurais tout, je pense, si j'avais le plaisir. - Alors, en vivant ainsi, tu jouirais des plus g...
-
Y a-t-il lieu de distinguer des vérités d'expérience et des vérités de raison ? Les vérités de raison ne sont-elles elles-mêmes que d'anciennes acquisitions de l'expérience? Ou bien faut-il penser qu'elles sont déjà nécessaires à l'homme pour comprendre
Y a-t-il lieu de distinguer des vérités d'expérience et des vérités de raison? Les vérités de raison ne sontelles elles-mêmes que d'anciennes acquisitions de l'expérience? Ou bien faut-il penser qu'elles sont déjà nécessaires à l'homme pour comprendre les enseignements de l'expérience ? Voilà un sujet on ne peut plus classique, mais posé sous une forme nouvelle et en même temps parfaitement claire. Tout candidat qui connaît l'essentiel du problème de la raison a les éléments nécessaires et suffi...
-
Le seul service que l'art peut rendre à la société, c'est de lui permettre
de douter d'elle-même. Qu'en pensez-vous ?
Le terme art( ars en latin traduit le mot grec technê) désigne aussi bien le savoir-faire, que la création artistique, la recherche du beau. Mais l'art est ici à prendre dans le sens de beaux-arts, de l'artiste, qu'un talent ou un génie particulier rendent apte à créer la beauté. La société est un groupe d'individu entre lesquels il existe des rapports organisés et des services réciproques, consolidés en institutions et le plus souvent garantis par l'existence de règles, de lois et de sanctions....
-
KANT
KANT : DOUTE SCEPTIQUE ET MÉTHODE SCEPTIQUE La philosophie de Kant est une philosophie critique, non parce qu'elle critique livres et systèmes antérieurs, mais parce qu'elle critique le pouvoir de connaître en général : elle s'interroge sur la manière dont notre raison peut construire des connaissances universelles et nécessaires. Elle détermine par conséquent aussi les limites de ce qu'il nous est réellement possible de connaître. C'est dans ce cadre qu'elle donne toute sa valeur à l'examen sc...
-
-
DESCARTES: La seule résolution de se défaire de toutes les opinions qu'on a reçues auparavant en sa créance
La seule résolution de se défaire de toutes les opinions qu'on a reçues auparavant en sa créance, n'est pas un exemple que chacun doive suivre, et le monde n'est quasi composé que de deux sortes d'esprits auxquels ils [...] ne conviennent aucunement. A savoir, de ceux qui, se croyant plus habiles qu'ils ne sont, ne se peuvent empêcher de précipiter leur jugement, ni avoir assez de patience pour conduire par ordre toutes leurs pensées : d'où vient que s'ils avaient une fois pris la liberté d...
-
MALEBRANCHE, FOSSOYEUR DU CARTÉSIANISME
MALEBRANCHE, FOSSOYEUR DU CARTÉSIANISME ? Tous les ordres religieux enseignants ne sont pas également sensibles aux nouveautés philosophiques. Si les jésuites restent largement fidèles à la scolastique quitte à être sèchement rappelés à l'ordre par leur congrégation, comme le montre l'exemple de Rodolphe Du Tertre (1677-1762), un temps attiré par la philosophie de Malebranche, d'autres congrégations sont sensibles au cartésianisme et participent clairement à sa diffusion. C'est notam...