2223 résultats pour "homme"
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Notes de cours: LA JUSTICE.
L'idée de justice (justitia) est inséparable de celle de droit (jus). Etre juste, c'est agir selon le droit. De là deux sens possibles du mot justice: la justice pourra consister à savoir une conduite conforme au droit légal, ou conforme au droit moral: dans le premier cas, l'homme juste sera celui qui obéira aux lois, dans le second celui dont la conduite sera conforme à l'idéal moral. La vertu de justice a donc trait, non aux intentions, mais aux actes; elle réside dans une conduite confor...
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Merleau-Ponty
PRESENTATION DE MERLEAU-PONTY LA "PHENOMENOLOGIE DE LA PERCEPTION" DE Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) est le représentant, avec Sartre et Levinas, d'une phénoménologie française qui a su s'approprier de manière originale la volonté de Husserl de décrire les expériences et les opérations fondamentales de la conscience. Intégrant à l'inspiration phénoménologique les résultats des sciences de son temps, Merleau-Ponty construit son discours en réfutant les thèses qui lui semblent désormais fa...
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KANT: Etat et Liberté
"J'avoue ne pas pouvoir me faire très bien à cette expression dont usent aussi des hommes sensés : un certain peuple (en train d'élaborer sa liberté légale) n'est pas mûr pour la liberté; les serfs d'un propriétaire terrien ne sont pas encore mûrs pour la liberté; et, de même aussi les hommes ne sont pas encore mûrs pour la liberté de conscience. Dans une hypothèse de ce genre, la liberté ne se produira jamais; car on ne peut mûrir pour la liberté, si l'on n'a pas été mis au préalable en liberté...
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Platon vs Glaucon: De l'origine de la justice
« Il vaut mieux subir l'injustice que de la commettre » Le tyran est non seulement impuissant, mais c'est aussi le plus malheureux des hommes. Contre l'opinion commune, pour qui l'homme qui fait tout ce qu'il désire ne peut être qu'heureux, Socrate va soutenir que commettre l'injustice, ce n'est pas seulement nuire à autrui, c'est se nuire à soi-même. Car il n'y a pas de pire mal que celui qu'on fait à son âme. Voilà pourquoi Socrate peut soutenir le paradoxe selon lequel « il vaut mieux subir l...
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pourquoi les hommes sont-ils facilement superstitieux?
Introduction : La superstition, c'est une croyance irrationnelle, c'est-à-dire penser quelque chose qui n'est pas fondé dans la raison, ne résulte pas d'une démonstration ni de l'expérience. La superstition est amie de l'erreur et du faux, et pourtant, les hommes s'y abandonnent facilement. L'histoire des hommes s'accompagne de superstitions, qui diffèrent selon les époques et les régions du monde. Aujourd'hui, à l'ère des sociétés industrielles hyper rationalisées, des techniques de pointe et d...
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Jean-Paul SARTRE: « si Dieu n'existait pas, tout serait permis »
Dostoïevski avait écrit : « si Dieu n'existait pas, tout serait permis ». C'est là le point de départ de l'existentialisme. En effet, tout est permis si Dieu n'existe pas, et par conséquent l'homme est délaissé, parce qu'il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilité de s'accrocher. Il ne trouve d'abord pas d'excuses. Si, en effet, l'existence précède l'essence, on ne pourra jamais expliquer par référence à une nature humaine donnée et figée ; autrement dit, il n'y a pas de détermi...
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Jean-Paul SARTRE: Dostoïevski avait écrit : « si Dieu n'existait pas, tout serait permis »
Dostoïevski avait écrit : « si Dieu n'existait pas, tout serait permis ». C'est là le point de départ de l'existentialisme. En effet, tout est permis si Dieu n'existe pas, et par conséquent l'homme est délaissé, parce qu'il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilité de s'accrocher. Il ne trouve d'abord pas d'excuses. Si, en effet, l'existence précède l'essence, on ne pourra jamais expliquer par référence à une nature humaine donnée et figée ; autrement dit, il n'y a pas de détermi...
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DESCARTES: la machinerie du corps
Enfin il n'y a aucune de nos actions extérieures, qui puisse assurer ceux qui les examinent, que notre corps n'est pas seulement une machine qui se remue de soi-même, mais qu'il y a aussi en lui une âme qui a des pensées, excepté les paroles, ou autres signes faits à propos des sujets qui se présentent, sans se rapporter à aucune passion. Je dis les paroles ou autres signes, parce que les muets se servent de signes en même façon que nous de la voix ; et que ces signes soient à propos, pour e...
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Le travail dénature-t-il l'homme ?
Le substantif « travail » est un dérivé du terme latin « tripalium ». Il qualifiait originairement le « supplice des trois pieux ». D'usage originairement métaphorique, il s'est finalement imposé pour qualifier le travail. Celui-ci est donc associé indiscutablement à l'idée de souffrance, comme le souligne le philosophe contemporain Alain lorsqu'il écrit que « le propre du travail, c'est d'être forcé ». "Le propre du travail, c'est d'être forcé." Alain, Les Arts et les dieux, 1943. Pour qu'il y...
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L’homme est-il esprit ou matière ?
Envisager la matière et l'esprit comme objets de connaissance rationnelle revient à essayer de découvrir les lois qui règlent leur fonctionnement respectif. Mais on se heurte ici à une objection de méthode. Sont-ce ou non les mêmes lois qui permettent de comprendre la structure et le fonctionnement de ces deux ordres de réalité ? Pour Descartes, la connaissance ne peut atteindre la clarté et la distinction en aucun domaine si elle confond les notions appartenant à ces deux ordres fondamentalemen...
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l'homme a-t-il peur de la vérité ?
• La peur est un état affectif qui traduit l'appréhension et le trouble. Ici, il faudra se demander : si la peur implique le refus. de quel type de vérité l'homme est susceptible d'avoir peur : de la vérité qu'il connaît ou de celle qu'il ne connaît pas ? • La vérité, ce qui est vrai conformément à la réalité et à la raison, doit être ici opposé à son contraire : l'erreur et l'illusion, qu'il faudra distinguer pour faire progresser la dissertation. • La difficulté du sujet est qu'il faut éviter...
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FREUD: les passions instinctives sont plus fortes que les intérêts rationnels
Sujet 2074 L'homme est-il naturellement violent ? PRESENTATION DU "MALAISE DANS LA CIVILISATION" DE FREUD Freud (1856-1939) propose ici une réflexion sur la dimension tragique de la condition humaine. Pour cerner l'origine du « malaise » de l'homme civilisé, il s'appuie sur l'hypothèse, introduite dans Au-delà du principe de plaisir (1920), d'un dualisme fondamental du psychisme humain, divisé entre les pulsions de vie (pulsions sexuelles et d'autoconservation) et les pulsions de mort (p...
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MACHIAVEL: Un prince doit s'efforcer de se faire une réputation de bonté
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL Machiavel (1469-1527) est conseillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. Ces derniers n'hésitent pas à s'allier à la France et à l'Espagne pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que Machiavel écrit Le Prince qui soulève quelques paradoxes : dédicacé...
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L'homme est-il responsable de tout ce qu'il fait ?
Termes du sujet: RESPONSABILITÉ Obligation de répondre de ses actes devant une autorité. On distingue la responsabilité morale (je réponds de mes actes « en mon for intérieur », c'est-à-dire devant le « forum », le tribunal intime de ma conscience morale) et la responsabilité sociale devant les tribunaux (responsabilité pénale ou civile). La responsabilité morale suppose deux conditions : 1° la connaissance du bien et du mal; 2° la liberté. La responsabilité pénale est liée à la responsabilité m...
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l'homme peut-il accéder au bonheur ?
Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. BONHEUR: De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance). État de complète sat...
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Le bonheur est-il inaccessible à l'homme ?
Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. BONHEUR: De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance). État de complète sat...
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Le bonheur est-il inaccessible à l'homme ?
Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. BONHEUR: De bon et heur (terme dérivé du latin augurium, présage, chance). État de complète sat...
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L'homme a-t-il peur de la liberté ?
Définition des termes du sujet: PEUR: Sentiment de crainte éprouvé en présence ou à la pensée d'un danger, réel ou supposé, d'une menace (souvent dans avoir, faire peur) ; cette émotion éprouvée dans certaines situations : Trembler de peur. Appréhension, crainte devant un danger, qui pousse à fuir ou à éviter cette situation : La peur du ridicule. Crainte que quelque chose, considéré comme dangereux, pénible ou regrettable, se produise (surtout dans avoir peur) : Les médecins ont peur qu'il s'ag...
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L'imagination comme malheur de l'homme ?
1. L'imagination comme malheur de l'homme A. L'imagination comme source d'illusions Comme le montre Pascal dans ses Pensées, l'imagination est bien cette « maîtresse d'erreur et de fausseté », la source des illusions qui marque la condition humaine : « cette faculté trompeuse qui semble nous être donnée exprès pour nous induire à une erreur nécessaire » détermine en effet toutes les actions humaines : guerres d'ambition, amours, etc. Elle nous donne une vision faussée de la réalité et de nous-mê...
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l'homme est-il prisonnier de son langage ?
Analyse du sujet · Eléments de définition ® Langage = du latin lingua, à la fois organe de la parole, langue et langue parlée, langage. Faculté, parfois qualifiée de symbolique, de constituer et d'utiliser une langue quelle qu'elle soit. Le langage est donc avant tout une faculté. Faculté qui se matérialise dans différentes langues particulières. En cela, le langage semble être une faculté proprement humaine. Au sens large du terme, est un langage tout un système de communication, tout ce qui pe...
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Nietzsche: aucun ego véritable
La plupart des gens, quoi qu'ils puissent penser et dire de leur "égoïsme", ne font malgré tout, leur vie durant, rien pour leur ego et tout pour le fantôme d'ego qui s'est formé d'eux dans l'esprit de leur entourage qui le leur a ensuite communiqué. En conséquence, ils vivent tous dans un brouillard d'opinions impersonnelles ou à demi personnelles et d'appréciations de valeur arbitraires et pour ainsi dire poétiques, toujours l'un dans l'esprit de l'autre qui, à son tour, vit dans d'autres...
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Le déterminisme scientifique est-il incompatible avec le libre arbitre?
Qu'appelle-t-on le libre arbitre ? Le libre arbitre pose la volonté comme cause première des actions des hommes. Il peut s'agir de se déterminer en l'absence de causes apparentes ou de raisons précises. À l'inverse, nous pouvons décider de choisir le contraire de ce qui paraît raisonnable. Dans les deux cas, c'est bien la volonté pure qui semble être la cause originelle de notre action. La figure qui revient systématiquement pour illustrer le libre arbitre est celle forgée par un philosophe scol...
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Merleau-Ponty
Il y a (...) deux vues classiques. L'une consiste à traiter l'homme comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses. L'autre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant qu'il est esprit et construit la représentation des causes mêmes qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique1. D'un côté l'homme est une partie du monde, de l'autre il est conscience constituante du monde. Aucune d...
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MARC AURELE et le mal
Commentaire de Marc Aurèle, Pensées pour moi-même 1. Marc Aurèle fait partie du courant de pensée appelé stoïcisme duquel fait partie aussi Epictète et Sénèque. Il reprend dans ce texte une doctrine courante de cette école, à savoir que le bonheur est moins à chercher dans le monde extérieur qui ne dépend de nous qu'à l'intérieur de nous-mêmes et dans l'ordonnance de nos passions. - Marc Aurèle commence par mettre en évidence la pratique commune des hommes qui cherchent toujours les meilleurs e...
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HOBBES: Les noms des choses
Les noms des choses qui ont la propriété de nous affecter, c'est-à-dire de celles qui nous procurent du plaisir ou du déplaisir, ont, dans la conversation courante des hommes, une signification changeante parce que tous les hommes ne sont pas affectés de la même façon par la même chose, ni le même homme à des moments différents. Étant donné en effet que tous les noms sont donnés pour signifier nos représentations et que toutes nos affections ne sont rien d'autre que des représentations, l...
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Baruch SPINOZA
VOCABULAIRE SPINOZISTE Nécessité: lien logique entre deux essences ou entre une essence et son existence, lorsque l’une ne peut être rationnellement conçue sans l’autre. Le déploiement existentiel des conséquences nécessaires est le déterminisme. Les lois de la Nature découlent nécessairement de l’essence de la substance. Vérité: c e n’est pas seulement l’accord de l’idée et de son objet extérieur: c’est aussi et surtout l’accord de cette idée avec elle-même, et l’évidence intérieure et immédiat...
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MERLEAU-PONTY et la liberté
Il y a [...] deux vues classiques. L'une consiste à traiter l'homme comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses. L'autre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant qu'il est esprit et construit la représentation des causes mêmes qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique (1). D'un côté l'homme est une partie du monde, de l'autre, il est conscience constituante du monde. Aucu...
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l'homme est-il libre en démocratie ?
Introduction « Salus populi suprema lex », tel est le principe issu du droit romain (lui-même issu de la Grèce antique), et tel est ce que prétend appliquer la démocratie en donnant le pouvoir aux citoyens. Ce type de régime semble de prime abord être le plus juste puisque chacun peut en droit y exprimer son opinion. Or, les opinions ne convergent pas nécessairement, et de là naît un conflit résolu par le principe démocratique : la majorité l'emporte. Tocqueville nomme cela la « tyrannie de la m...
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Jean-Paul SARTRE
PRESENTATION DE "L'EXISTENTIALISME EST UN HUMANISME" DE SARTRE Marqué comme oeuvre de circonstance et de vulgarisation, le texte est tiré d'une conférence donnée à Paris en Octobre 1945, qui devait donner l'occasion à Sartre (1905-1980) de répondre à une série d'objections. Il montre que les accusations d'anti-humanisme sont infondées, car sa philosophie ne conduit en rien au mépris de la réalité humaine et de sa valeur. La définition annoncée par le titre est donc en réalité la défense d'une ph...
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Nietzsche
Comme nous avons bonne opinion de nous-mêmes, mais sans aller jusqu'à nous attendre à jamais pouvoir faire même l'ébauche d'une toile de Raphaël ou une scène comparable à celles d'un drame de Shakespeare, nous nous persuadons que pareilles facultés tiennent d'un prodige vraiment au-dessus de la moyenne, représentent un hasard extrêmement rare, ou, si nous avons encore des sentiments religieux, une grâce d'en haut. C'est ainsi notre vanité, notre amourpropre qui nous poussent au culte du génie :...
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Aristote
L'homme est-il par nature un animal politique ? "Il est donc évident que la cité est du nombre des choses qui sont dans la nature, que l'homme est naturellement un animal politique, destiné à vivre en société et que celui qui, par sa nature et non par l'effet de quelque circonstance, ne fait partie d'aucune cité, est une créature dégradée ou supérieure à l'homme. Il mérite, comme dit Homère, le reproche sanglant d'être sans famille, sans lois, sans foyers ; car celui qui a une telle nature est a...
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Le langage est-il le propre de l'homme ?
Lectures conseillées A.- Lectures se rapportant à la notion de « propre ». Aristote analyse cette notion dans les Topiques (Vrin). Son analyse est reprise et commentée par le néoplatonicien Porphyre (223-304), disciple de Plotin, dans un ouvrage intitulé Introduction au traité des catégories. Ce livre est généralement connu sous son titre grec transcrit en français : Isagoge (Introduction) (Vrin éd.). Au XVIIe siècle, on trouve dans La Logique ou J'art de « penser » (souvent appelée Logique de P...
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Nietzsche
La conscience n'est qu'un réseau de communications entre hommes ; c'est en cette seule qualité qu'elle a été forcée de se développer : l'homme qui vivait solitaire, en bête de proie, aurait pu s'en passer. Si nos actions, pensées, sentiments et mouvements parviennent — du moins en partie — à la surface de notre conscience, c'est le résultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominé l'homme, le plus menacé des animaux : il avait besoin de secours et de protection, il avait besoin de son sem...
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Que vaut une preuve contre un préjugé ?
Demande d'échange de corrigé de Leray Victor ([email protected]). Sujet déposé : Que vaut une preuve contre un préjugé ? Rappel de l'analyse du sujet : - De l'analyse de la formulation du sujet, nous avons vu qu'il ne peut s'agir de montrer uniquement la supériorité de la preuve sur le préjugé d'un point de vue théorique. Ce serait éviter le problème que pose la question, à savoir : que se passe-t-il lors de la confrontation réelle entre preuve et préjugé ? La préposition « contre » i...
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Le langage est-il le propre de l'homme ?
Lectures conseillées A.- Lectures se rapportant à la notion de « propre ». Aristote analyse cette notion dans les Topiques (Vrin). Son analyse est reprise et commentée par le néoplatonicien Porphyre (223-304), disciple de Plotin, dans un ouvrage intitulé Introduction au traité des catégories. Ce livre est généralement connu sous son titre grec transcrit en français : Isagoge (Introduction) (Vrin éd.). Au XVIIe siècle, on trouve dans La Logique ou J'art de « penser » (souvent appelée Logique de P...
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Platon
(Socrate) Eh bien ! allons-y, repris-je; que par la pensée, en partant du commencement, nous constituions une société politique. Or, ce qui la constituera, ce sera, autant qu'il me semble, l'existence en nous du besoin. — Et comment non? — Mais en vérité il est bien sûr que le premier et le plus impérieux de nos besoins soit celui de nous procurer la nourriture en vue de notre vie. — Parfaitement sûr, oui. — Que le second maintenant soit celui de nous ménager un gîte ; le troisième a rapport au...
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Cours de philosophie sur AUTRUI ?
L'enfer, c'est les autres, disait Sartre après Hobbes pour qui l'homme est un loup pour l'homme. Mais depuis Aristote jusqu'à Saint-Exupéry, on n'a cessé de louer l'amitié comme expérience irremplaçable. Tout se passe comme si l'homme avait besoin des autres, tout en maintenant à leur égard une méfiance qui peut aller jusqu'à la violence. On peut en conclure avec Kant que l'homme se caractérise par une "insociable sociabilité" qui le maintient dans une perpétuelle tension entre la recherche...
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Platon
En vue de rechercher l'essence de la justice, les interlocuteurs choisissent de l'examiner à travers un paradigme, un exemple qui pourra servir de modèle : la cité. « (Socrate) Eh bien ! allons-y, repris je ; que par la pensée, en partant du commencement, nous constituions une société politique. Or, ce qui la constituera, ce sera, autant qu'il me semble, l'existence en nous du besoin. — Et comment non? — Mais en vérité il est bien sûr que le premier et le plus impérieux de nos besoins soit celui...
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KANT: sortir de l'état anarchique de sauvagerie
Le problème de l'établissement d'une constitution civile parfaite est lié au problème de l'établissement de relations régulières entre les États, et ne peut être résolu indépendamment de ce dernier. - A quoi bon travailler à une constitution civile régulière, c'est-à-dire à l'établissement d'une communauté entre individus isolés ? La même insociabilité qui contraignait les hommes à s'unir est à son tour la cause d'où il résulte que chaque communauté dans les relations extérieures, c'est-à-dire d...
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Platon
"SOCRATE : Mais avant tout mettons-nous en garde contre un danger. PHÉDON : Lequel ? dis-je. S. – C'est, dit-il, de devenir misologues, comme on devient misanthrope ; car il ne peut rien arriver de pire à un homme que de prendre en haine les raisonnements. Et la misologie vient de la même source que la misanthropie. Or, la misanthropie se glisse dans l'âme quand, faute de connaissance, on a mis une confiance excessive en quelqu'un que l'on croyait vrai, sain et digne de foi, et que, peu de temps...
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Des sciences pour maîtriser l'homme ?
Termes du sujet: SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace. Corps de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en...
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PASCAL: «Qu'est-ce qu'un homme dans
l'infini?...».
L'imagination est la plus grande puissance d'erreur qui se puisse trouver en l'homme, et dont il ne peut se défaire. Si elle était toujours fausse, il suffirait d'en prendre le contre-pied pour trouver la vérité, mais nous ne savons jamais si ce qu'elle nous représente est réel ou irréel. N'étant pas la règle infaillible du mensonge, elle ne peut l'être de la vérité. Elle représente le vrai et le faux avec la même indifférence. Sa puissance de persuasion est infinie, même auprès des h o m m e s...
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Platon: L'État doit-il se conformer au droit ?
D'un côté, la société semble subie : les règles et coutumes sont léguées par la tradition, les sociétés antérieures, que nous n'avons pas choisies. D'un autre côté, elle résulte de l'action humaine, elle est instituée : les lois qui organisent les affaires humaines proviennent de la décision des hommes, ce qui implique qu'ils agissent librement dans la société. Bien entendu, ce second caractère sera d'autant plus effectif que le citoyen possède la possibilité de participer au processus de décisi...
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FREUD et l'agressivité humaine
"L'homme n'est point cet être débonnaire, au coeur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d'agressivité. Pour lui, par conséquent, le prochain n'est pas seulement un auxiliaire et un objet sexuel possibles, mais aussi un objet de tentation. L'homme est, en effet, tenté de satisfaire son besoin d'agression aux dépens de son prochain, d'exploiter son travail sans dédom...
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BERGSON : L'Homo Faber
Dans des milliers d'années, quand le recul du passé n'en laissera plus apercevoir que les grandes lignes, nos guerres et nos révolutions compteront pour peu de chose, à supposer qu'on s'en souvienne encore ; mais de la machine à vapeur, avec les inventions de tout genre qui lui font cortège, on parlera peut-être comme nous parlons du bronze ou de la pierre taillée ; elle servira à définir un âge. Si nous pouvions nous dépouiller de tout orgueil, si, pour définir notre espèce, nous nous en te...
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Le progrès technique doit-il susciter notre méfiance ?
Introduction Le développement des sciences et des techniques depuis le 19éme siècle sous l'impulsion du siècle des lumières a permis aux hommes de satisfaire plus facilement leurs besoins et a contribué à leur plus grand bonheur. En effet, le progrès technique a rendu les conditions de travail moins pénibles et a favorisé un plus grand confort que les hommes, aujourd'hui ne voudraient sacrifié a aucun prix. Il n'y aurait donc aucune raison de s'en méfier puisqu'il rendrait les hommes plus heureu...
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Baruch SPINOZA
Plus on prendra de soin pour ravir aux hommes la liberté de la parole, plus obstinément ils résisteront, non pas les avides, les flatteurs et les autres hommes sans force morale, pour qui le salut suprême consiste à contempler des écus dans une cassette et à avoir le ventre trop rempli, mais ceux à qui une bonne éducation, la pureté des moeurs et la vertu donnent un peu de liberté. Les hommes sont ainsi faits qu'ils ne supportent rien plus malaisément que de voir les opinions qu'ils croient vrai...
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toutes les cultures se valent-elles?
Toutes les cultures se valent-elles ? Intro ➔ Tous les hommes et tous les peuples possèdent une culture, mais, il est évident que toutes les cultures ne se ressemblent pas ; elles sont multiples et non identiques. Pourtant, malgré leurs différences, toutes les cultures sont-elles également respectables et bonnes pour l’homme ? Sous cet angle qualitatif, peut-on dire que toutes les cultures se valent ? ➔ Dans cette question soumise à notre réflexion le terme principal est la « cult...
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l'homme a-t-il peur de la vérité ?
• La peur est un état affectif qui traduit l'appréhension et le trouble. Ici, il faudra se demander : si la peur implique le refus. de quel type de vérité l'homme est susceptible d'avoir peur : de la vérité qu'il connaît ou de celle qu'il ne connaît pas ? • La vérité, ce qui est vrai conformément à la réalité et à la raison, doit être ici opposé à son contraire : l'erreur et l'illusion, qu'il faudra distinguer pour faire progresser la dissertation. • La difficulté du sujet est qu'il faut éviter...
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Sénèque, De la brièveté de la vie
(1) « Quand tous les génies qui ont jamais brillé se réuniraient pour méditer sur cet objet, ils ne pourraient s'étonner assez de cet aveuglement de l'esprit humain. Aucun homme ne souffre qu'on s'empare de ses propriétés; et, pour le plus léger différend sur les limites, on a recours aux pierres et aux armes. Et pourtant la plupart permettent qu'on empiète sur leur vie; on les voit même en livrer d'avance à d'autres la possession pleine et entière. On ne trouve personne qui veuille partager son...