856 résultats pour "faute"
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OBSERVATION ET EXPÉRIMENTATION ?
Le fait physique ne s'identifie pas au fait brut; pour le découvrir il faut donc dépasser les données sensibles, mais partir de ces données elles-mêmes. L'opération mentale par laquelle on passera du donné immédiat au fait physique est l'observation. A) Percevoir et observer a) O bserver, c'est d'abord percevoir, mais percevoir n'est pas nécessairement observer. Je perçois, par exemple, une goutte d'eau restée au fond d'un verre ; je la vois comme je vois tous les objets de mon entourage, sans s...
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Nietzsche
Nietzsche Chercher un travail pour le gain, c'est maintenant un souci commun à presque tous les habitants des pays de civilisation; le travail leur est un moyen, il a cessé d'être un but en lui-même : aussi sont-ils peu difficiles dans leur choix pourvu qu'ils aient gros bénéfice. Mais il est des natures plus rares qui aiment mieux périr que travailler sans joie ; des difficiles, des gens qui ne se contentent pas de peu et qu'un gain abondant ne satisfera pas s'ils ne voient pas le gain des gai...
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Nietzsche
Il ne faut pas interpréter cette nécessité où nous nous sommes de créer des concepts, des espèces, des formes, des fins, des loin (un monde de cas identiques) comme si elle devait nous mettre en mesure de fixer ce qu'est le monde vrai; il faut y voir la nécessité de nous accommoder un monde qui nous rende l'existence possible; nous créons par là un monde qui nous paraît prévisible, simplifié, intelligible, etc. Cette même nécessité existe dans l'activité des sens, soutenue par l'entendement, qui...
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Il faut imaginer Sisyphe heureux -Albert Camus (1913-1960)
Il faut imaginer Sisyphe heureux 1 Albert Camus (1913-1960) Voilà une pensée qu'il est de bon ton de mépriser, de mino rer comme adolescente et brouillonne, au point de souvent lui contester la qualité de philosophie. Albert Camus, philosophe pour classe de terminale... on connaît la rengaine. Il faut dire que le chantre d'une >. Avant d'être une philosophie, l'absurde est un sentiment quasi métaphysique : celui du divorce
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Beauté et finalité règnent dans la nature - ARISTOTE
Beauté et finalité règnent dans la nature - ARISTOTE À vrai dire, certains des êtres vivants n'offrent pas un aspect agréable ; pourtant la Nature qui les a produits avec art procure des plaisirs inexprimables à ceux qui, lorsqu'ils les contemplent, peuvent connaître les causes et qui sont philosophes de race. Et d'ailleurs il serait déraisonnable et absurde que nous trouvions du plaisir à contempler les images de ces êtres, parce que nous y saisissons en même temps l'art, par exemple du sculpte...
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LA SAGESSE MORALE selon EPICTÈTE
Thème 3973 LA SAGESSE MORALE selon ÉPICTÈTE « Dans tout ce qui ne relève pas de ton libre arbitre, sois plein d'assurance ; mais dans tout ce qui en relève, tiens-toi sur tes gardes. Car si le mal est dans un jugement ou dans une volonté coupables, c'est contre ce jugement et contre cette volonté seuls qu'il faut se tenir en garde ; et si toutes les choses qui ne relèvent pas de notre libre arbitre, et qui ne dépendent pas de nous ne sont rien par rapport à nous, il faut user d'assurance vis-à-v...
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Gaston Bachelard: La science, dans son besoin d'achèvement
PRESENTATION DE "LA FORMATION DE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE" DE BACHELARD Gaston Bachelard (1884-1962), de formation scientifique et philosophique, a profondément renouvelé l'approche de l'histoire des sciences. La révolution introduite en physique par la théorie de la relativité l'a conduit à critiquer la conception linéaire du progrès scientifique : celui-ci suppose au contraire des ruptures épistémologiques (changement de méthode et de concepts), résultant d'une victoire de l'esprit sur ses...
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Thomas d'Aquin: La liberté
s'acquiert-elle ?
Si notre culture et notre éducation nous conditionnent et restreignent notre liberté, en même temps elles nous forment l'esprit en nous dispensant la connaissance et l'apprentissage de la rationalité. Elles apparaissent donc à la fois comme un obstacle et une condition de la liberté, ce qui constitue une problématique. La logique à l'oeuvre dans les événements nous échappe, car ils proviennent de données initiales qui nous demeurent inaccessibles et dont les conséquences ne nous plaisent pas tou...
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LE PHÉNOMÈNE ESTHÉTIQUE
LE PHÉNOMÈNE ESTHÉTIQUE Parce qu'il faut nous extraire du quotidien pour vivre l'émotion d'art, on a pu croire que le phénomène esthétique était contemplation ; parce qu'il faut exorciser l'attention à la vie, oublier les soucis, les sensations parasites, il semble qu'il suffise de voir ou d'entendre pour goûter. L'opinion n'est pas totalement fausse, bien qu'il faille rejouer l'oeuvre. Car c'est là aussi le paradoxe de la vie esthétique : j'y dois être acteur, mais pas le même acteur que sur le...
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Alain
Il y a l'avenir qui se fait et l'avenir qu'on fait. L'avenir réel se compose des deux. Au sujet de l'avenir qui se fait, comme orage ou éclipse, il ne sert à rien d'espérer, il faut savoir, et observer avec des yeux secs. Comme on essuie le verre de la lunette, ainsi il faut essuyer la buée des passions sur les yeux. J'entends bien. Les choses du ciel, que nous ne modifions jamais, nous ont appris la résignation et l'esprit géomètre qui sont une bonne partie de la sagesse. Mais dans les choses t...
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KANT
"J'avoue ne pas pouvoir me faire très bien à cette expression dont usent aussi des hommes sensés : un certain peuple (en train d'élaborer sa liberté légale) n'est pas mûr pour la liberté; les serfs d'un propriétaire terrien ne sont pas encore mûrs pour la liberté; et, de même aussi les hommes ne sont pas encore mûrs pour la liberté de conscience. Dans une hypothèse de ce genre, la liberté ne se produira jamais; car on ne peut mûrir pour la liberté, si l'on n'a pas été mis au préalable en liberté...
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Est-il possible de tout dire ?
Le langage sous sa forme la plus élaborée semble en effet propre à l'homme qui peut ainsi énoncer des vérités sur les choses et sur lui-même. Le problème de la vérité apparaît donc immédiatement. En effet, l'homme aurait ainsi un devoir de vérité, mais toute vérité est-elle toujours bonne à dire ? On peut aussi considérer le problème du langage à savoir les possibilités qu'il offre : pouvons-nous ainsi toujours tout exprimer ? Ne constate-ton pas certains défauts qui nous en empêchent ? Cette gl...
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Faut il reprocher aux hommes de s'etre éloigné de la nature ?
Analyse du sujet: Le sujet interroge le rapport classique entre l'homme et la nature, et plus précisément l'idée d'une véritable rupture de l'homme par rapport à un ordre naturel qui ne se serait achevée qu'avec la modernité. L'homme moderne est présenté comme l'achèvement d'un processus de civilisation ou de culture qui inaugure une relation nouvelle de l'homme par rapport à la nature. Mais elle peut signifier deux choses: en premier lieu, la nature peut désigner un ensemble extérieur dans lequ...
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Quelle signification faut-il donner a l'idée d'égalité entre les hommes ?
Analyse du sujet : Notre question est particulièrement complexe car elle met en jeu plusieurs concepts : celui de signification, celui d'idée, celui d'égalité, et celui d'homme. De plus le verbe modal « falloir » insiste sur la nécessité de cette question. Revenons sur cette interrogation portant sur la signification à donner à l'idée d'égalité entre les hommes et sur les concepts qui la composent : Signification : 1° Ce que signifie, manifeste ou indique une chose, un fait matériel. 2° Ce que s...
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Pourquoi faut-il se méfier de la nature en général, et en particulier de la nature humaine ?
VOCABULAIRE: NATURE : 1° L'inné par opposition à l'acquis (nature opposée à culture, ou chez les anthropologues anglo-saxons nature opposée à nurture); 2° Essence, ensemble des propriétés qui caractérisent un objet ou un être (la nature de l'homme par exemple); 3° L'ensemble des phénomènes matériels, liés entre eux par des lois scientifiques. En ce sens, le naturel peut s'opposer au surnaturel qui désigne une intervention transcendante de la divinité; 4° Spinoza distingue la nature naturante, c'...
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Faut-il trouver dans le langage l'origine de toute réflexion intelligente
INTRO — L'homme est caractérisé indifféremment comme « un animal qui pense » ou comme « un animal qui parle ». Si parfois on donne le rire comme caractéristique de notre espèce, c'est pour faire sourire et c'est parce que non seulement à l'origine, mais encore dans la plupart des cas, le rire est une manière d'exprimer ce qu'on sent, en sorte que animal ridens se ramène à animal loquens. Or, la possibilité de définir l'homme par la parole aussi bien que par la pensée, nous suggère également l'ex...
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Dissertation Duras - Dissertation – Le ravissement de Lol V. Stein et Le Vice-Consul C’est très bien dans l’ensemble. Les fautes d’orthographe et les négligences, quel dommage… 15
Elfried Lanoire LSH L3 Dissertation – Le ravissement de Lol V. Stein et Le Vice-Consul C’est très bien dans l’ensemble. Les fautes d’orthographe et les négligences, quel dommage… 15 « Il faut se perdre ». Cette injonction qu’on trouve au début du Vice-consul pourrait bien être le principe de tout, dans ce roman comme dans Le Ravissement de Lol V. Stein. En effet, la perte est l’élément qui semble caractériser et se poser en principe structurant de l’œuvre de Duras. Dans les deux roma...
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DESCARTES
Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses; Je me persuade que rien n'a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de mensonges me représente ; Je pense n'avoir aucun sens ; Je crois que le corps, la figure, l'étendue, le mouvement, et le lieu ne sont que des fictions de mon esprit ; qu'est-ce donc qui pourra être estimé véritable ? peut-être rien autre chose sinon qu'il n'y a rien au monde de certain. Mais que sais-je s'il n'y a point quelque autre chose différente de cell...
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DESCARTES
L'erreur impossible « Je pense, je suis » Refusant de tenir pour vrai ce qui est imposé par les sens, les préjugés ou la tradition, Descartes se met en quête d'une vérité qui puisse se prouver elle-même : seul le doute systématique peut mettre au jour une vérité de ce type, si elle existe. « Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses ; Je me persuade que rien n'a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de mensonges me représente ; Je pense n'avoir aucun sens ; Je crois q...
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David HUME: CONTEMPLATION ET BEAUTE
« Il est impossible de poursuivre dans la pratique de la contemplation de quelque genre de beauté que ce soit sans être fréquemment obligé de faire des comparaisons entre les nombreuses sortes et degrés de réussites, et d'estimer leurs proportions les unes par rapport aux autres. Un homme qui n'a point l'occasion de comparer les différents genres de beautés est bien entendu disqualifié pour émettre son opinion concernant un objet qui lui est présenté. Par la comparaison seule nous détermi...
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KANT: Etat et Liberté
"J'avoue ne pas pouvoir me faire très bien à cette expression dont usent aussi des hommes sensés : un certain peuple (en train d'élaborer sa liberté légale) n'est pas mûr pour la liberté; les serfs d'un propriétaire terrien ne sont pas encore mûrs pour la liberté; et, de même aussi les hommes ne sont pas encore mûrs pour la liberté de conscience. Dans une hypothèse de ce genre, la liberté ne se produira jamais; car on ne peut mûrir pour la liberté, si l'on n'a pas été mis au préalable en liberté...
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Aristote: une communauté d'intérêts
« Ce n'est pas entre deux médecins que naît une communauté d'intérêts, mais entre un médecin par exemple et un cultivateur, et d'une manière générale entre des contractants différents et inégaux qu'il faut pourtant égaliser. C'est pourquoi toutes les choses faisant objet de transaction doivent être d'une façon quelconque commensurables entre elles. C'est à cette fin que la monnaie a été introduite, devenant une sorte de moyen terme, car elle mesure toutes choses et par suite l'excès et le défaut...
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Heidegger: L'analyse du « on meurt»
En tant que projet, l'existence humaine est sur le mode de l'attente et de l'anticipation de soi comme possible. La possibilité la plus ultime de notre existence est notre propre mort. Orienté vers l'avenir par son mode d'être comme projet, le Dasein anticipe comme horizon de son attente sa propre fin. Il se rapporte alors à quelque chose qui n'est pas et qui ne sera jamais pour lui : son propre néant. C'est dans l'angoisse que se révèle le caractère abyssal d'une telle pensée. L'anticipatio...
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Quelle uniformité parmi les hommes faut-il supposer pour parler de nature
humaine ?
Pour parler de nature humaine il faut d'une part supposer une uniformité biologique, ce qui n'est pas contestable, mais aussi une uniformité socioculturelle dans la mesure ou l'homme n'est pas simplement un être biologique mais aussi un être social. C'est cette uniformité de l'essence humaine en tant qu'être social qui a été contestée. Marx a ainsi souligné que «l'essence de l'homme n'est pas une abstraction inhérente à l'individu isolé. Dans sa réalité, elle est l'ensemble des rapports sociaux»...
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Est-il juste d'affirmer que pour bien connaître autrui il faut tenter de se mettre à sa place ?
VOCABULAIRE: AUTRE / AUTRUI : 1) Comme Adjectif, différent, dissemblable. 2) comme Nom, toute conscience qui n'est pas moi. 3) Autrui: Tout homme par rapport à moi, alter ego: "Autrui, c'est l'autre, c'est-à-dire ce moi (ego) qui n'est pas moi (alter)." (Sartre). Les autres hommes, mon prochain. C'est à la fois l'autre et le même (mon semblable, un moi autre, une personne). Analyse du sujet : La forme de notre sujet est une question fermée : il s'agira d'y répondre par « oui » ou « non » en conc...
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Faut-il voir dans l'art le produit de la vie sociale ou l'expression
d'une révolte ?
Sujet 100062 Faut-il voir dans l'art le produit de la vie sociale ou l'expression d'une révolte ? La question en faut interroge l'origine de la création artistique et de ses rapports avec la société. En effet, tout artiste naît dans une société particulière, c'est-à-dire dans un groupe d'hommes qui est régi par des lois et qui produit des comportements collectifs. La vie sociale est l'étude de la sociologie et il est intéressant de voir qu'il existe une sociologie de l'art. Ainsi l'art comme tou...
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« Il se faut prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même ». Vous expliquerez et vous discuterez ce précepte de Montaigne ?
INTRODUCTION Montaigne a fait dans les Essais oeuvre de moraliste : s'analysant lui-même avec lucidité, il est parvenu à une connaissance approfondie de la nature humaine, car, écrit-il, « chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition ». Aussi des conclusions se dégagent-elles de son étude, tantôt implicites, tantôt énoncées sous forme de maximes telles que celle-ci : « Il se faut prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même ». Ce précepte est de ceux qui ont paru justifier le repr...
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Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges. Que faut-il en penser ?
Commentez cette affirmation d'un philosophe : «Les convictions sont des ennemies de la vérité plus dangereuses que les mensonges». Lorsqu'on demande de commenter, il s'agit d'abord d'expliquer, puis, éventuellement, de critiquer. On s'attachera ici à bien définir la spécificité des deux termes qui sont mis en opposition : la conviction et le mensonge, afin de pouvoir montrer en quoi l'une est une ennemie plus dangereuse de la vérité que l'autre. 1. Deux ennemis de la vérités a) Le mensonge • Men...
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Le philosophe doit-il être tolérant ?
On se fait facilement l'image du philosophe bonhomme, prodiguant des conseils, ouvert sur les autres et le monde. Mais on oublie trop souvent trop philosophes moins conventionnels comme Diogène le cynique, dormant dans son tonneau, narguant les conventions sociales en vivant comme un chien, ni Socrate faisant office de « taon » et de torpille auprès des aristocrates athéniens. Peut être faut-il avoir en tête les philosophes révolutionnaires en droite ligne de Hegel, les marxistes et autres anarc...
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Alain
"[...] Il ne faut pas orienter l'instruction d'après les signes d'une vocation. D'abord parce que les préférences peuvent tromper. Et aussi parce qu'il est toujours bon de s'instruire de ce qu'on n'aime pas savoir. Donc contrariez les goûts, d'abord et longtemps. Celui-là n'aime que les sciences ; qu'il travaille donc l'histoire, le droit, les belles-lettres ; il en a besoin plus qu'un autre. Et au contraire, le poète, je le pousse aux mathématiques et aux tâches manuelles. Car tout homme doit ê...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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Alain
L'Inconscient est une méprise sur le Moi, c'est une idolâtrie du corps. On a peur de son Inconscient ; là se trouve logée la faute capitale. Un autre Moi me conduite qui me connaît et que je connais mal. L'hérédité est un fantôme du même genre. « Voilà mon père qui se réveille, voilà celui qui me conduit. Je suis par lui possédé » [...] On voit que toute l'erreur consiste à gonfler un terme technique qui n'est qu'un genre de folie. La vertu de l'enfance est une simplicité qui fuit de telles pens...
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HOBBES
« Une doctrine inconciliable avec la société civile, c'est que chaque fois qu'un homme agit contre sa conscience, c'est une faute. Cette doctrine repose sur la présomption par laquelle on se fait soi-même juge du bien et du mal. En effet, la conscience d'un homme et son jugement, c'est tout un. Et la conscience, comme le jugement, peut être erronée. En conséquence, encore que celui qui n'est pas assujetti à la loi civile commette une faute chaque fois qu'il agit contre sa conscience (puisqu'il n...
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Si le droit est relatif au lieu et au temps, faut-il renoncer à l'idée d'une justice universelle?
[La conception relativiste de la justice implique qu'il n'y a pas de critère ultime permettant d'apprécier si un système judiciaire est plus juste qu'un autre. Dans une telle conception, il n'y a donc pas de justice universelle.] La justice varie Le philosophe allemand Hans Kelsen a défendu une théorie positive de la justice. Selon lui, et contrairement à ce qu'affirment les partisans du droit naturel, la justice n'a pas de fondement ultime. Cela signifie que ce qui est juste et injuste peut va...
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Si le droit est relatif au temps et au lieu, faut-il renoncer à l'idée d'une justice universelle ?
Dire que le droit est relatif aux temps et aux lieux, c'est dire qu'il est relative à telle ou telle période et à tel ou tel espace, ce qui revient à nier sa nature et sa portée universelle. Mais de quel droit s'agit-il vraiment ? Essentiellement du droit positif tel qu'il est édicté par la société ou encore par l'Etat et qui fixe ce que les citoyens peuvent faire ou pas. Or au nom de ce particularisme et de ce relativisme, on pourrait penser que l'inspiration qui est à la source du droit est el...
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Gaston Bachelard: La science
s'oppose-t-elle à l'opinion ?
PRESENTATION DE "LA FORMATION DE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE" DE BACHELARD Gaston Bachelard (1884-1962), de formation scientifique et philosophique, a profondément renouvelé l'approche de l'histoire des sciences. La révolution introduite en physique par la théorie de la relativité l'a conduit à critiquer la conception linéaire du progrès scientifique : celui-ci suppose au contraire des ruptures épistémologiques (changement de méthode et de concepts), résultant d'une victoire de l'esprit sur ses propre...
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Platon
Sujet 2108 L'homme est-il la mesure de toute vérité ? "Protagoras: — Car j'affirme moi, que la vérité est telle que je l'ai définie, que chacun de nous est la mesure de ce qui est et de ce qui n'est pas, mais qu'un homme diffère infiniment d'un autre précisément en ce que les choses sont et paraissent autres à celui-ci et autres à celui-là. Quant à la sagesse et à l'homme sage, je suis bien loin d'en nier l'existence; mais par homme sage j'entends précisément celui qui changeant la face des obj...
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LEIBNIZ: une vérité peut souffrir des objections invincibles
Pour moi, j'avoue que je ne saurais être du sentiment de ceux qui soutiennent qu'une vérité peut souffrir des objections invincibles ; car une objection est-elle autre chose qu'un argument dont la conclusion contredit à notre thèse ? Et un argument invincible n'est-il pas une démonstration ? Et comment peut-on connaître la certitude des démonstrations, qu'en examinant l'argument en détail, la forme et la matière, afin de voir si la forme est bonne, et puis si chaque prémisse est ou reconn...
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Bergson
"Il faut un hasard heureux, une chance exceptionnelle, pour que nous notions justement, dans la réalité présente, ce qui aura le plus d'intérêt pour l'historien à venir. Quand cet historien considérera notre présent à nous, il y cherchera surtout l'explication de son présent à lui, et plus particulièrement de ce que son présent contiendra de nouveauté. Cette nouveauté, nous ne pouvons en avoir aucune idée aujourd'hui, si ce doit être une création. Comment donc nous réglerions-nous aujourd'hui su...
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DESCARTES: l'arithmétique et la géométrie
Par là on voit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines que les autres sciences: c'est que seules elles traitent d'un objet assez pur et simple pour n'admettre absolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières en une suite de conséquences déduites par raisonnement. Elles sont donc les plus faciles et les plus claires de toutes, et leur objet est tel que nous le désirons, puisque, sauf par inattention, il semble...
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DESCARTES : LES MATHÉMATIQUES, UN MODÈLE
DESCARTES : LES MATHÉMATIQUES, UN MODÈLE Pour Descartes les mathématiques constituent un modèle de pensée rigoureuse, qui doit être suivi par toutes les sciences, y compris la philosophie. « Par là on voit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines que les autres sciences : c'est que seules elles traitent d'un objet assez pur et simple pour n'admettre absolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières en une su...
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Montesquieu
"Il ne faut pas beaucoup de probité pour qu'un gouvernement monarchique ou un gouvernement despotique se maintienne ou se soutienne. La force des lois dans l'un, le bras du prince toujours levé dans l'autre, règlent ou contiennent tout. Mais dans un état populaire, il faut un ressort de plus, qui est la vertu. Ce que je dis est confirmé par le corps entier de l'histoire et est très conforme à la nature des choses. Car il est clair que dans une monarchie, où celui qui fait exécuter les lois se ju...
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Bergson et le langage
D'où viennent les idées qui s'échangent ? Quelle est la portée des mots ? Il ne faut pas croire que la vie sociale soit une habitude acquise et transmise. L'homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède les moyens tout faits d'atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu'il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme. Chaque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage n'est...
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On dit souvent pour expliquer ou même excuser un comportement humain : "c'est naturel". Que faut-il en penser ?
On dit souvent pour expliquer ou même excuser un comportement humain : "C'est naturel.". Que faut-il en penser? Définitions des termes de la question. Expliquer, c'est rendre compte, donner les raisons cad les raisons d'un acte. Excuser, c'est innocenter, pardonner. Comportement humain : toute action accomplie par un homme que cette action soit volontaire ou non. Naturel : ici, synonyme de normal, de souhaitable, de légitime. Problématique. On pense pouvoir rendre compte ou expliquer un comporte...
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DESCARTES: l'arithmétique et la géométrie sont bien plus certaines que toutes les autres disciplines
De là se conclut avec évidence la raison pour laquelle l'arithmétique et la géométrie sont bien plus certaines que toutes les autres disciplines : c'est qu'elles seules traitent d'un objet si pur et si simple qu'elles n'admettent absolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières à tirer des conséquences par voie de déduction rationnelle. Elles sont ainsi les plus faciles et les plus claires de toutes, et elles ont un objet tel que celui que nous exi...
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MALEBRANCHE et l'erreur
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA RECHERCHE DE LA VERITE" DE MALEBRANCHE Cette première oeuvre de Malebranche (1638-1715), imposante, et qu'il ne cessera de compléter et de parfaire au point qu'on ne puisse la lire sans ses nombreux Éclaircissements, est de dix années postérieure à son ordination et à sa découverte simultanée et enflammée de la philosophie de Descartes. Sa vocation uniment religieuse et philosophique va consister à compléter et à corriger l'un par l'autre Saint Augustin et l'aute...
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Alain
"L'inconscient est une méprise sur le Moi, c'est une idolâtrie du corps. On a peur de l'inconscient: là se trouve logée la faute capitale. Un autre Moi me conduit qui me connaît et que je connais mal. L'hérédité est un fantôme du même genre. "Voilà mon père qui se réveille ; voilà celui qui me conduit. Je suis par lui possédé". Tel est le texte des affreux remords de l'enfance: de l'enfance qui ne peut porter ce fardeau : de l'enfance. qui ne peut jurer ni promettre; de l'enfance, qui n'a pas fo...
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HEGEL: Histoire et finalité
Nous avons devant les yeux un immense tableau fait d'événements et d'actions, de figures infiniment variées de peuples, d'États, d'individus qui se succèdent sans repos. Tout ce qui peut passionner l'âme humaine, le sentiment du bien, du beau, du grand, est ici mis en jeu. Partout on se réclame de fins, on poursuit des fins que nous acceptons, et dont nous désirons l'accomplissement : nous espérons et nous craignons pour elles. Dans ces événements, ces incidents, nous sentons l'action et l...
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Bergson
Si [...] les fourmis, par exemple, ont un langage, les signes qui composent ce langage doivent être en nombre bien déterminé, et chacun d'eux rester invariablement attaché, une fois l'espèce constituée, à un certain objet ou à une certaine opération. Le signe est adhérent à la chose signifiée. Au contraire, dans une société humaine, la fabrication et l'action sont de forme variable, et, de plus, chaque individu doit apprendre son rôle, n'y étant pas prédestiné par sa structure. Il faut donc un l...
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ROUSSEAU: Le plus fort, le droit et la morale
Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe : mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens po...