126 résultats pour "trouve"
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La dialectique chez Hegel
La dialectique chez Hegel De la contradiction à la négativité Quand on réfléchit sur la réalité, on est sans arrêt confronté à des contradictions. Une contradiction dans un discours consiste à dire une chose, puis une autre radicalement opposée à celle-ci. Dans la réalité concrète, une contradiction consiste dans le fait, pour une réalité, d'apparaître sous une certaine forme, puis sous une autre forme radicalement différente. Toute contradiction est déroutante. C'est la raison pour laq...
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Antonio Pacinotti
Antonio Pacinotti 1841-1912 En un jour de juillet 1858, un jeunet de tout juste dix-sept ans écrivit le mot "Rêves" en haut de la première page d'un cahier d'école élémentaire, et au-dessous de ce mot il notait certaines idées à lui sur le magnétisme terrestre, les machines électromagnétiques, la mesure du courant électrique, la construction des circuits à hélice continue, le courant d'induction continu... Ces étranges "rêves" reflétaient en réalité les deux grands problèmes d'électricité de l'é...
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LEIBNIZ: l'ordre universel du monde
LEIBNIZ : TOUT DANS L'UNIVERS RÉPOND À UN ORDRE LOGIQUE Pour Leibniz, la vérité logique équivaut à la réalité matérielle : les lois de la logique pure, celles de l'entendement, s'identifient avec les lois de la nature. Le désordre n'est donc pas pensable et la rationalité du réel est absolue puisqu'exister c'est être ordonné. « Ainsi, ce qui passe pour extraordinaire, ne l'est qu'à l'égard de quelque ordre particulier établi parmi les créatures. Car, quant à l'ordre universel, tout y e...
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KANT: colère et émotion
« Ce que l'émotion de la colère ne fait pas dans le moment de l'exaspération, elle ne le fait pas du tout ; de plus, elle s'oublie aisément. Mais la passion de la haine prend son temps pour s'enraciner profondément et pour penser à son ennemi [...]. Celui qui va en colère vous trouver dans votre chambre pour vous dire des gros mots dans son emportement, engagez-le poliment à s'asseoir ; si cela réussit, ses injures seront déjà moins violentes, parce que la commodité d'être assis est une ab...
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Soren Kierkegaard: A quoi sert la
vérité ?
"Ce qui me manque, au fond, c'est de voir clair en moi, de savoir ce que je dois faire, et non ce que je dois connaître, sauf dans la mesure où la connaissance précède toujours l'action. Il s'agit de comprendre ma destination, de voir ce que Dieu au fond veut que je fasse; il s'agit de trouver une vérité qui en soit une pour moi, de trouver l'idée pour laquelle je veux vivre et mourir. Et quel profit aurais-je d'en dénicher une soi-disant objective, de me bourrer à fond des systèmes des philosop...
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Sören KIERKEGAARD (1813-1855)
"Ce qui me manque, au fond, c'est de voir clair en moi, de savoir ce que je dois faire, et non ce que je dois connaître, sauf dans la mesure où la connaissance précède toujours l'action. Il s'agit de comprendre ma destination, de voir ce que Dieu au fond veut que je fasse; il s'agit de trouver une vérité qui en soit une pour moi, de trouver l'idée pour laquelle je veux vivre et mourir. Et quel profit aurais-je d'en dénicher une soi-disant objective, de me bourrer à fond des systèmes des philosop...
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DESCARTES: Considérant quelles sont mes erreurs...
Considérant quelles sont mes erreurs... je trouve qu'elles dépendent du concours de deux causes, à savoir de la puissance de connaître qui est en moi et de la puissance d'élire ou bien de mon libre arbitre : c'est-à-dire de mon entendement et ensemble de ma volonté. Car par l'entendement seul, je n'assure ni ne nie aucune chose, mais je conçois seulement les idées des choses, que je puis assurer ou nier. Or en le considérant ainsi précisément, on peut dire qu'il ne se trouve jamais en lui...
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La culture nous permet-elle d'être libre ?
Analyse du sujet : Sujet portant sur deux notions qu'il faut absolument traiter en même temps ; il ne s'agit pas de « saucissonner » le sujet en définissant d'abord la culture puis la liberté et en dernière partie traiter enfin le sujet. On a l'habitude d'opposer nature et culture. En effet, la culture est ce qui relève d'un travail, d'un artifice ; c'est ce qui met en valeur selon l'étymologie du mot. A culture, rapportée à l'homme, est également synonyme de civilisation. C'est un ensemble de n...
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DESCARTES : devenir possesseur de la Nature
(...) Sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusques où elles peuvent conduire, et combien elles diffèrent des principes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer, autant qu'il est en nous, le bien général de tous les hommes. Car elles m'ont fait voir qu'il est possibl...
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DESCARTES: Mais sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales...
(...) Sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusques où elles peuvent conduire, et combien elles diffèrent des principes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer, autant qu'il est en nous, le bien général de tous les hommes. Car elles m'ont fait voir qu'il est possible de...
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DESCARTES: Sitot que j'ai eu acquis quelques notions generales touchant la physique
(...) Sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusques où elles peuvent conduire, et combien elles diffèrent des principes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer, autant qu'il est en nous, le bien général de tous les hommes. Car elles m'ont fait voir qu'il est possible de...
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KANT
« Le beau est ce qui plaît universellement sans concept » La connaissance suppose un jugement qui relie l'objet à un principe explicatif (voir texte 10). Comment comprendre la nature du jugement : « Ceci est beau »? « DÉFINITION DU BEAU Le goût est la faculté de juger d'un objet ou d'une représentation par une satisfaction dégagée de tout intérêt. L'objet d'une semblable satisfaction s'appelle beau. Le beau est ce qui est représenté, sans concept, comme l'objet d'une satisfaction universelle. Ce...
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KANT
DÉFINITION DU BEAU Le goût est la faculté de juger d'un objet ou d'une représentation par une satisfaction dégagée de tout intérêt. L'objet d'une semblable satisfaction s'appelle beau. Le beau est ce qui est représenté, sans concept, comme l'objet d'une satisfaction universelle. Cette définition du beau peut être tirée de la précédente, qui en fait l'objet d'une satisfaction dégagée de tout intérêt. En effet, celui qui a conscience de trouver en quelque chose une satisfaction désintéressée ne pe...
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DESCARTES et la maîtrise de la Nature
Sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusques où elles diffèrent des principes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer autant qu'il est en nous le bien général de tous les hommes. Car elles m'ont fait voir qu'il est possible de parvenir à des connaissances qui soient...
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Nietzsche: La foi nous empêche-t-
elle d'être libre ?
Il est possible de préserver sa liberté intérieure, sa liberté de penser, même sous la contrainte. Le courage et la volonté sont indispensables à une telle liberté. Ils permettent d'être libre même si on ne fait pas ce que l'on veut. De ce fait, il semble que l'obéissance à un individu ou à des lois n'interdise pas la liberté. La liberté individuelle et la liberté collective peuvent toutefois s'opposer. Mais la liberté ne peut faire l'économie d'une forme ou d'une autre de nécessité. La question...
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KANT
« Devoir! toi nom grand et sublime, qui ne contiens rien en toi d'aimable qui enferme en soi insinuation, mais qui exige soumission, qui pourtant ne menaces non plus de rien qui éveille dans l'âme une aversion naturelle et effraye afin de mouvoir la volonté, mais poses simplement une loi qui d'elle-même trouve accès dans l'âme, et qui pourtant s'attire elle-même contre notre gré vénération (sinon toujours pour autant obéissance), loi devant laquelle toutes les inclinations se taisent, bien qu'el...
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Descartes: L'argument d'autorité est-il conforme à la raison ?
On doit lire les livres des Anciens, du moment qu'il est fort avantageux pour nous de pouvoir profiter des travaux d'un si grand nombre d'hommes, soit pour connaître les inventions déjà faites autrefois avec succès, soit aussi pour être informés de ce qu'il reste encore à trouver dans toutes les disciplines. Cependant, il y a péril extrême de contracter peut-être quelques souillures d'erreur en lisant ces livres trop attentivement, souillures qui s'attacheraient à nous, quelles que soient nos ré...
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KANT
Devoir ! nom sublime et grand, toi qui ne renfermes rien en toi d'agréable, rien qui implique insinuation, mais qui réclames la soumission, qui cependant ne menaces de rien de ce qui éveille dans l'âme une aversion naturelle et épouvante, pour mettre en mouvement la volonté, mais poses simplement une loi qui trouve d'ellemême accès dans l'âme et qui cependant gagne elle-même, malgré nous, la vénération (sinon toujours l'obéissance), devant laquelle se taisent tous les penchants, quoiqu'ils agiss...
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Alain et l'erreur
Commentaire de texte Alain. «Quiconque pense commence toujours par se tromper. L'esprit juste se trompe d'abord tout autant qu'un autre ; son travail propre est de revenir, de ne point s'obstiner, de corriger selon l'objet la première esquisse. Mais il faut une première esquisse ; il faut un contour fermé. L'abstrait est défini par là. Toutes nos erreurs sont des jugements téméraires, et toutes nos vérités, sans exception, sont des erreurs redressées. On comprend que le liseur ne regarde pas à u...
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KANT
Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de tout autre but, objectivement nécessaire. (...) Il y a un impératif qui nous ordonne immédiatement une certaine conduite,...
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Arthur SCHOPENHAUER: Bonheur et souffrance
Nous avons affaire ici à un des textes les plus connus du philosophe allemand Arthur Schopenhauer. La thèse défendue dans ce court extrait lui a valu le qualificatif de pessimiste. Le philosophe ici tend à montrer que l'homme n'est pas caractérisé par son intellect mais bien par la volonté. Ce fait amène l'homme à un désir perpétuel et à une souffrance incessante. Le but de Schopenhauer est bien ici de dénoncer l'illusion du bonheur et de rétablir la vraie nature de l'homme. Pour ce faire, il fa...
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HEGEL: L'Esprit dans l'histoire.
Qu'est-ce que l'Esprit dans l'histoire ? Introduction : Dans son livre la Raison dans l'histoire, Hegel cherche à penser l'histoire universelle comme le processus d'incarnation de l'Esprit absolu. En effet, le postulat rationaliste de Hegel est le suivant : la raison ou l'esprit gouverne le monde. La thèse principale est : l'histoire est le lieu où l'esprit travaille à s'incarner. : « l'histoire universelle est la manifestation du processus divin ». Notre texte nous met alors face à deux interr...
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Expliquez et commentez ces affirmations d'Ernest Renan dans l'Avenir de la science : » L'homme ne communique avec les choses que par le savoir et par l'amour : sans la science, il n'aime que des chimères. La science seule fournit le fond de réalité néces
Expliquez et commentez ces affirmations d'Ernest Renan dans l'Avenir de la science : » L'homme ne communique avec les choses que par le savoir et par l'amour : sans la science, il n'aime que des chimères. La science seule fournit le fond de réalité nécessaire à la vie. » Introduction. Que faisons-nous sur terre? Quel est le but de la vie? Comment la justifier?... Depuis que l'homme a commencé de réfléchir, ou plutôt de philosopher (car la réflexion peut porter seulement sur la technique du trava...
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Le droit (cours complet)
1/28 Le droit I. Notions: A) Distinction entre droit et fait Le droit s’oppose d’abord au fait. Un fait, c’est un événement, qui obéit aux lois de la nature, qui se produit ici et maintenant. Ce fait peut être révoltant : tel individu se fait dépouiller de son maigre bien par une crapule, tel individu se voit assassiné « sous prétexte qu’il est né » (c’est ainsi qu’est défini le crime contre l’humanité), tel peuple se voit colonisé, maltraité, exploité. « Le fait est (que) », comme on...
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Peut-on trouver dans la solidarité le principe de la morale ?
Peut-on trouver dans la solidarité le principe de la morale ? Un très grand nombre de penseurs contemporains ont prétendu fonder la morale sur la solidarité. Ils y ont même vu des avantages considérables : donner à la morale pour base un fait positif ; l'affranchir, par là même, des contestations auxquelles est soumise toute doctrine dont le principe est une idée a priori ; en mettre le fondement à la portée de toutes les intelligences, même de celles qui n'ont aucune habitude de la spéculation...
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Rechercher le bonheur n'est ce pas se condamner à ne pas le trouver ?
La poursuite du bonheur constitue une fin universelle de la nature humaine. C'est ce que Pascal a vu très tôt dans ses Pensées : "Tous les hommes recherchent d'être heureux . Cela est sans exception, quelques différents moyens qu'ils y emploient." . Pourtant définir le bonheur et les moyens pour y parvenir est chose complexe. Il s'agit non pas ici de savoir si tout le monde recherche le bonheur mais bien si la recherche du bonheur est quelque chose de positif, si les conséquences de celle-ci ne...
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Rechercher le bonheur n'est-ce pas se condamner à ne pas le trouver ?
La poursuite du bonheur constitue une fin universelle de la nature humaine. C'est ce que Pascal a vu très tôt dans ses Pensées : "Tous les hommes recherchent d'être heureux . Cela est sans exception, quelques différents moyens qu'ils y emploient." . Pourtant définir le bonheur et les moyens pour y parvenir est chose complexe. Il s'agit non pas ici de savoir si tout le monde recherche le bonheur mais bien si la recherche du bonheur est quelque chose de positif, si les conséquences de celle-ci ne...
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Sujet : D’après un critique, Baudelaire est allé trouver de la poésie « là où nul ne s’était avisé de la cueillir et de l’exprimer ». Dans quelle mesure cette analyse éclaire-t-elle votre lecture des Fleurs du Mal.
DISSERTATION Sujet : D’après un critique, Baudelaire est allé trouver de la poésie « là où nul ne s’était avisé de la cueillir et de l’exprimer ». Dans quelle mesure cette analyse éclaire-t-elle votre lecture des Fleurs du Mal. La seconde moitié du XIXème siècle est marquée, en France comme une mutation profonde de la poésie, et Charles Baudelaire est perçu comme étant le libérateur et précurseur de la modernité de la poésie. Publié en 1857, son recueil poétique Les Fleurs du Mal a la pa...
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David HUME
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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DESCARTES: la volonté
Si je considère la faculté de concevoir qui est en moi, je trouve qu'elle est d'une fort petite étendue, et grandement limitée, et tout ensemble je me représente l'idée d'une autre faculté beaucoup plus ample, et même infinie; et de cela seul que je puis me représenter son idée, je connais sans difficulté qu'elle appartient à la nature de Dieu. En même façon, si j'examine la mémoire, ou l'imagination, ou quelqu'autre puissance, je n'en trouve aucune qui ne soit en moi très petite et bornée...
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DESCARTES
Mais, parce que nous savons que l'erreur dépend de notre volonté, et que personne n'a la volonté de se tromper, on s'étonnera peut-être qu'il y ait de l'erreur en nos jugements. Mais il faut remarquer qu'il y a bien de la différence entre vouloir être trompé et vouloir donner son consentement à des opinions qui sont cause que nous nous trompons quelquefois. Car encore qu'il n'y ait personne qui veuille expressément se méprendre, il ne s'en trouve presque pas un qui ne veuille donner son consente...
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LA CONTRADICTION N'EST-ELLE QUE DANS LES IDÉES, OU PEUT-ELLE SE TROUVER ÉGALEMENT DANS LES CHOSES ?
Problématique: Il peut y avoir contradiction entre deux affirmations, cieux propositions, alors qu'il y a incompatibilité entre deux faits, deux réalités. La raison ne peut pas admettre que deux réalités soient contradictoires, alors qu'elle peut se contredire elle-même. I. Qu'il est difficile de se prononcer sur l'identité de l'être et de la pensée a. Héraclite contre Parménide : toujours en quête d'une rationalité à l'œuvre dans le monde (Kosmos), un débat n'a cessé d'intéresser les philosophe...
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Jean-Paul Satre: Sommes-nous condamnés à être libres ?
PRESENTATION DE "L'EXISTENTIALISME EST UN HUMANISME" DE SARTRE Marqué comme oeuvre de circonstance et de vulgarisation, le texte est tiré d'une conférence donnée à Paris en Octobre 1945, qui devait donner l'occasion à Sartre (1905-1980) de répondre à une série d'objections. Il montre que les accusations d'anti-humanisme sont infondées, car sa philosophie ne conduit en rien au mépris de la réalité humaine et de sa valeur. La définition annoncée par le titre est donc en réalité la défense d'un...
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Jean-Paul SARTRE: « si Dieu n'existait pas, tout serait permis »
Dostoïevski avait écrit : « si Dieu n'existait pas, tout serait permis ». C'est là le point de départ de l'existentialisme. En effet, tout est permis si Dieu n'existe pas, et par conséquent l'homme est délaissé, parce qu'il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilité de s'accrocher. Il ne trouve d'abord pas d'excuses. Si, en effet, l'existence précède l'essence, on ne pourra jamais expliquer par référence à une nature humaine donnée et figée ; autrement dit, il n'y a pas de détermi...
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Jean-Paul SARTRE: Dostoïevski avait écrit : « si Dieu n'existait pas, tout serait permis »
Dostoïevski avait écrit : « si Dieu n'existait pas, tout serait permis ». C'est là le point de départ de l'existentialisme. En effet, tout est permis si Dieu n'existe pas, et par conséquent l'homme est délaissé, parce qu'il ne trouve ni en lui, ni hors de lui une possibilité de s'accrocher. Il ne trouve d'abord pas d'excuses. Si, en effet, l'existence précède l'essence, on ne pourra jamais expliquer par référence à une nature humaine donnée et figée ; autrement dit, il n'y a pas de détermi...
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Jean-Paul SARTRE
Quand nous parlons d'une toile de Picasso, nous ne disons jamais qu'elle est gratuite ; nous comprenons très bien qu'il s'est construit tel qu'il est en même temps qu'il peignait, que l'ensemble de son oeuvre s'incorpore à sa vie. Il en est de même sur le plan moral. Ce qu'il y a de commun entre l'art et la morale, c'est que, dans les deux cas, nous avons création et invention. Nous ne pouvons décider a priori de ce qu'il y a à faire. Je crois vous l'avoir assez montré en vous parlant du cas de...
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LEIBNIZ: une raison suffisante
Maintenant il faut s'élever à la Métaphysique, en nous servant du grand principe peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans une raison suffisante, c'est-à-dire que rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait assez les choses, de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi, et non pas autrement. Ce principe posé, la première question qu'on a droit de faire, sera pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien. Car le rien est plus...
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Montaigne
Texte à commenter : « Or je trouve [...] qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ; comme de vrai il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idée des opinions et usances du pays ou nous sommes. Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, le parfait et accompli usage de toutes choses. Ils sont sauvages, de même que nous appelions sau...
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Jean-Paul SARTRE
PRESENTATION DE "L'EXISTENTIALISME EST UN HUMANISME" DE SARTRE Marqué comme oeuvre de circonstance et de vulgarisation, le texte est tiré d'une conférence donnée à Paris en Octobre 1945, qui devait donner l'occasion à Sartre (19051980) de répondre à une série d'objections. Il montre que les accusations d'antihumanisme sont infondées, car sa philosophie ne conduit en rien au mépris de la réalité humaine et de sa valeur. La définition annoncée par le titre est donc en réalité la défense d'une phil...
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Freud et la religion
Ainsi je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions, vous dites que l'homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation que lui apporte l'illusion religieuse, que, sans elle, il ne supporterait pas le poids de la vie, la réalité cruelle. Oui, cela est vrai de l'homme à qui vous avez instillé dès l'enfance le doux - ou doux et amer - poison. Mais de l'autre, qui a été élevé dans la sobriété ? Peut-être celui qui ne souffre d'aucune névrose n'a-t-il pas besoin d'...
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FREUD: religion et stade de l'infantilisme
PRESENTATION DE "L'AVENIR D'UNE ILLUSION" DE FREUD Cette oeuvre s'inscrit dans une réflexion sur la culture, à la lumière des découvertes de la psychanalyse. Analysant le rapport de la religion au désir, Freud (1856-1939) montre sa nature d'illusion. Il critique sa valeur, tant pour le bonheur individuel que pour le maintien de la société, et invite à son dépassement rationnel. Mais Freud se garde ici de tout scientisme : renoncer à la religion ne consiste pas à la remplacer par une autre...
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MALEBRANCHE: les passions et leur maîtrise par la raison
« De toutes les passions, celles dont les jugements sont les plus éloignés de la raison et les plus à craindre, sont toutes les espèces d'aversions, il n'y a point de passions qui corrompent davantage la raison en leur faveur, que la haine et que la crainte; la haine dans les bilieux principalement ou dans ceux dont les esprits sont dans une agitation continuelle, et la crainte dans les mélancoliques ou dans ceux dont les esprits grossiers et solides ne s'agitent et ne s'apaisent pas avec fac...
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Quels sont les problèmes moraux, métaphysiques et psychologiques engagés dans la question de la liberté ou libre arbitre et du déterminisme ?
Quels sont les problèmes moraux, métaphysiques et psychologiques engagés dans la question de la liberté ou libre arbitre et du déterminisme ? INTRODUCTION. - « Je trouve bon, dit PASCAL, qu'on n'approfondisse pas l'opinion de COPERNIC : mais ceci... ! Il importe à toute la vie de savoir si l'âme est immortelle. » En effet, s'il peut rester indifférent à certains problèmes qui ont préoccupé les savants, l'homme cultivé ne peut se désintéresser de questions qui le concernent, surtout des problèmes...
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Jean-Paul SARTRE
Il se peut que je m'agace, aujourd'hui, parce que le mot "amour" ou tel autre ne rend pas compte de tel sentiment. Mais qu'est-ce que cela signifie : (...) A la fois que rien n'existe qui n'exige un nom, ne puisse en recevoir un et ne soit, même, négativement nommé par la carence du langage. Et, à la fois, que la nomination dans son principe même est un art : rien n'est donné sinon cette exigence; "on ne nous a rien promis" dit Alain. Pas même que nous trouverions les phrases adéquates. Le senti...
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Nietzsche
Il ne nous reste aujourd'hui plus aucune espèce de compassion avec l'idée du "libre arbitre" : nous savons trop bien ce que c'est le tour de force théologique le plus mal famé qu'il y ait, pour rendre l'humanité "responsable" à la façon des théologiens, ce qui veut dire : pour rendre l'humanité dépendante des théologiens... Je ne fais que donner ici la psychologie de cette tendance à vouloir rendre responsable. - Partout où l'on cherche des responsabilités, c'est généralement l'instinct de punir...
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MACHIAVEL: une réputation de bonté
« Un prince doit s'efforcer de se faire une réputation de bonté, de clémence, de piété, de fidélité à ses engagements, et de justice ; il doit avoir toutes ces bonnes qualités mais rester assez maître de soi pour en déployer de contraires, lorsque cela est expédient. Je pose en fait qu'un prince, et surtout un prince nouveau, ne peut exercer impunément toutes les vertus, parce que l'intérêt de sa conservation l'oblige souvent à violer les lois de l'humanité, de la charité et de la religio...
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L'erreur peut-elle contribuer à la découverte de la vérité ?
La vérité n'est pas la réalité ; la réalité est objective, indépendante du sujet qui la pense ; la vérité est un discours particulier qui implique nécessairement un jugement. Or un jugement s'élabore et par là même, nous pouvons parler d'une élaboration de la vérité, c'est-à-dire que la vérité suppose une réflexion, un travail, une recherche. Or s'il y a un travail à fournir, une recherche à faire, cela signifie que la vérité ne s'impose pas, ce qui veut dire que le risque de faire des erreurs e...
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Montaigne: Peut-on se fier à la raison ?
ontaigne: La participation que nous avons à la connaissance de la vérité, quelle qu'elle soit, ce n'est pas par nos propres forces que nous l'avons acquise. Dieu nous a assez appris cela par les témoins qu'il a choisis du vulgaire, simples et ignorants, pour nous instruire de ses admirables secrets : notre foi, ce n'est pas notre acquêt', c'est un pur présent de la libéralité d'autrui. Ce n'est pas par discours ou par notre entendement que nous avons reçu notre religion, c'est par autorité et pa...
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J. Fourastié écrit dans son livre. Le grand espoir du XXe siècle : « Les machines modernes en prenant pour elles toutes les tâches serviles, qui sont du domaine de la répétition inconsciente, en libèrent l'homme, et lui laissent les seuls travaux qui res
Sujet : J. Fourastié écrit dans son livre. Le grand espoir du XXe siècle : « Les machines modernes en prenant pour elles toutes les tâches serviles, qui sont du domaine de la répétition inconsciente, en libèrent l'homme, et lui laissent les seuls travaux qui ressortissent en propre à l'être vivant, intelligent et capable de prévision. » Expliquez et discutez cette réflexion. Remarques sur le sujet • Le sujet : il s'agit d'un passage très souvent donné dans les examens; la connaissance du livre d...
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LEIBNIZ et le principe de raison suffisante
Maintenant il faut s'élever à la Métaphysique, en nous servant du grand principe peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans une raison suffisante, c'est-à-dire que rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait assez les choses, de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi, et non pas autrement. Ce principe posé, la première question qu'on a droit de faire, sera pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien. Car le rien est plus simpl...