103 résultats pour "lorsqu"
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Le désir est-il l'expression de la faiblesse de l'homme ou de sa puissance ?
Le désir est-il l'expression de la faiblesse de l'homme ou de sa puissance ? Nous passons toute notre vie à désirer, le sens de notre existence semble dépendre exclusivement de l'accomplissement de nos désirs. Mais ce désir est-il l'expression de la faiblesse de l'homme ou de sa puissance ? Nous allons nous interroger sur cette question. L'origine étymologique du mot désir vient des verbes latins « considerare » et « desiderare » ces deux verbes appartient au langage des augures, des présages i...
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Créer est-ce produire ?
LIRE LE SUJET A u sens large et courant, «produire», c'est «faire exister (ce qui n'existe pas encore» (P etit Robert). «Produire» est donc très souvent, dans nombre d' expressions, à peu près synonyme de «créer». Toutefois on oppose également fréquemment c e s deux termes. P ar exemple, on oppose la «production», entendue comme quelque chose de mécanique, à la «création» entendue comme invention artistique. Mais d'autres oppositions sont possibles. La réflexion pourra se borner à creuser seu...
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De quelle liberté l'art témoigne-t-il ?
Donner une définition simple et univoque de la liberté n'est possible qu'au prix d'une simplification inacceptable du concept de liberté. En effet, pour définir la liberté, il faut nécessairement faire référence à un terme qui s'oppose à elle. Ainsi on peut définir la liberté par opposition à l'esclavage : alors elle est la condition d'une personne qui n'est pas sous la dépendance d'une autre. Elle s'oppose également à la contrainte, puisqu'elle est le pouvoir de faire ce que l'on veut ; mais el...
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Lorsque l'on dit: "l'histoire jugera", suppose-t-on que l'histoire acquitte ou condamne d'un point de vue moral ?
Introduction. — Les grandes décisions engageant l'avenir d'un pays, par exemple une déclaration de guerre, doivent rallier l'unanimité morale de la nation. Or, il se présente parfois des problèmes d'une extrême gravité pour la solution desquels cet accord unanime est bien loin d'être atteint. Il faut cependant agir, à moins qu'on se laisse mener par les autres. Parfois, alors, pour sortir d'un attentisme dangereux, un chef auquel sa situation et son prestige personnel permettent des initiatives...
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LA LOI N'EST-ELLE JUSTE QUE LORSQU'ELLE EST JUSTEMENT APPLIQUÉE ?
Sujet délicat: la notion de justice a-t-elle le même sens dans ses deux occurrences? Que peut être une loi injuste? Cette injustice proviendrait-elle uniquement de son application? Qu'entend-on par l'application d'une loi? Quels en sont les responsables? INTRODUCTION L'actualité est fertile en injustices. Mais celles-ci sont-elles dues aux lois ou aux conditions dans lesquelles elles se trouvent appliquées? La loi doit-elle être considérée comme juste par principe ou »en soi », ou seulement lors...
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LA LOI N'EST-ELLE JUSTE QUE LORSQU'ELLE EST JUSTEMENT APPLIQUÉE ?
INTRODUCTION L'actualité est fertile en injustices. Mais celles-ci sont-elles dues aux lois ou aux conditions dans lesquelles elles se trouvent appliquées? La loi doit-elle être considérée comme juste par principe ou «en soi », ou seulement lorsqu'elle est justement appliquée? I. L'égalité devant la loi — En théorie, une loi ne commence a être juste que si elle s'applique de la même façon à tous les citoyens. Ce qui suppose • qu'elle émane d'une «volonté générale» (Rousseau) et non d'une volonté...
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KANT: «La colombe légère, lorsque,
dans son libre vol, elle fend l'air dont elle sent la résistance,
pourrait s'imaginer qu'elle réussirait bien mieux encore dans le
vide.»
Thème 386 KANT: «La colombe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l'air dont elle sent la résistance, pourrait s'imaginer qu'elle réussirait bien mieux encore dans le vide.» Ce qui apparaît comme une contrainte est parfois aussi la structure qui rend possible l'action. «La colombe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l'air dont elle sent la résistance, pourrait s'imaginer qu'elle réussirait bien mieux encore dans le vide.» Kant, Critique de la raison pure (1781). • Kant fait a...
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Nietzsche
« On dit avec juste raison que, dans le domaine de la science, les convictions n'ont pas droit de cité : c'est seulement lorsqu'elles se décident à adopter modestement les formes provisoires de l'hypothèse, du point de vue expérimental, de la fiction régulatrice, qu'on peut leur concéder l'accès du domaine de la connaissance et même leur y reconnaître une certaine valeur (...). - Mais cela ne revient-il pas, au fond, à dire que c'est uniquement lorsque la conviction cesse d'être conviction qu'el...
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Lorsque les animaux parlent, disent-ils la même chose que nous ?
Analyse du sujet et problématique: Le sujet repose sur deux ambiguités qu'il s'agit avant tout d'éclaircir. Premièrement, il présuppose que les animaux parlent, en employant le terme "lorsque” et non "si”. Or il n'est nullement évident que la parole puisse être attribuée aux animaux. Certes, nous remarquons chez eux un système de communication parfois assez élaboré, que ce système soit phonatoire, gestuel ou autre. Mais il est nécessaire de distinguer ce qui relève, chez l'animal du simple signa...
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FREUD et l'essence grandiose de la religion
Analyse du sujet — Texte assez facile à cerner : il s'agit de comparer la religion et la science, en précisant les trois fonctions de la première, et comment la science ne leur correspond que très partiellement. — Le plan s'impose de lui-même : on consacrera une partie à chaque fonction, en suivant l'ordre suggéré par Freud dans la deuxième phrase de l'extrait. Il suffira alors d'illustrer ses affirmations en empruntant des exemples aux religions, mais aussi aux sciences. — Que peut-on en...
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Commenter cette opinion d'un penseur contemporain : « Croire n'est pas quelque chose de moins, mais quelque chose de plus que savoir. Celui qui croit ajoute le poids de tout son être à ce qu'il pense. » ?
Commenter cette opinion d'un penseur contemporain : « Croire n'est pas quelque chose de moins, mais quelque chose de plus que savoir. Celui qui croit ajoute le poids de tout son être à ce qu'il pense. » INTRO. — Habituellement, le verbe croire est employé au sens faible et marque un assentiment imparfait pouvant comporter, comme l'opinion, toutes sortes de degrés. Au contraire, on n'applique le verbe savoir qu'aux connaissances admises comme certaines. Lorsque, me fondant sur un vague bruit, je...
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« L'art vit de contraintes et meurt de liberté » (Albert Camus, Le discours de Suède) ?
« L'art vit de contraintes et meurt de liberté » (Albert Camus, Le discours de Suède) Introduction Étrange cette citation de Camus qui, à première vue, semble être la parfaite contradiction du sens commun que l'on donne à l'art. N'est-il pas, lorsqu'il se concrétise par telle œuvre, l'expression même d'une activité libre ? Ne sont-ce pas les différentes contraintes extérieures (la matière, la censure, les totalitarismes…) qui empêchent l'activité artistique d'exister ? Pour comprendre le sens d...
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KANT et le "Je"
"Posséder le Je dans sa représentation: ce pouvoir élève l'homme infiniment audessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne ; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ; et ceci, même lorsqu'il ne peut pas dire Je, car il l'a...
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KANT: l'unité de la conscience
« Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment audessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne : et grâce a l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise : et ceci, même lorsqu'il ne peut pas dire Je. car il l...
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Jean-Paul SARTRE: Autrui, en figeant mes possibilités
"Autrui, en figeant mes possibilités, me révèle l'impossibilité où je suis d'être objet, sinon pour une autre liberté. Je ne puis être objet pour moi-même car je suis ce que je suis; livré à ses seules ressources, l'effort réflexif vers le dédoublement aboutit à l'échec, je suis toujours ressaisi par moi. Et lorsque je pose naïvement qu'il est possible que je sois, sans m'en rendre compte, un être objectif, je suppose implicitement par là même l'existence d'autrui. Car comment serais-je obj...
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Jean-Paul SARTRE: l'insaisissable subjectivite d'autrui
"Autrui, en figeant mes possibilités, me révèle l'impossibilité où je suis d'être objet, sinon pour une autre liberté. Je ne puis être objet pour moi-même car je suis ce que je suis; livré à ses seules ressources, l'effort réflexif vers le dédoublement aboutit à l'échec, je suis toujours ressaisi par moi. Et lorsque je pose naïvement qu'il est possible que je sois, sans m'en rendre compte, un être objectif, je suppose implicitement par là même l'existence d'autrui. Car comment serais-je objet si...
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Rousseau et la morale
"Les coupables qui se disent forcés au crime sont aussi menteurs que méchants : comment ne voient-ils point que la faiblesse dont ils se plaignent est leur propre ouvrage ; que leur première dépravation vient de leur volonté ; qu'à force de vouloir céder à leurs tentations, ils leur cèdent enfin malgré eux et les rendent irrésistibles ? Sans doute il ne dépend plus d'eux de n'être pas méchants et faibles, mais il dépendit d'eux de ne pas le devenir. O que nous resterions aisément maîtres de nous...
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FREUD: la science a infligé à l'égoïsme naïf de l'humanité deux graves démentis
" Dans le cours des siècles, la science a infligé à l'égoïsme naïf de l'humanité deux graves démentis. La première fois, ce fut lorsqu'elle a montré que la Terre, loin d'être le centre de l'univers, ne forme qu'une parcelle insignifiante du système solaire dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur... Le second démenti fut infligé à l'humanité par la recherche biologique, lorsqu'elle a réduit à rien les prétentions de l'homme à une place privilégiée dans l'ordre de la création,...
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Kant: L'inconscient m'empêche-t-il d'être libre ?
ANT: Le Je » prouve que j'agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat. J'ai conscience des déterminations et des actions, et un sujet qui a conscience de ses déterminations et de ses actions a une absolue liberté. Que le sujet possède une liberté absolue, parce qu'il est conscient, prouve qu'il n'est pas un sujet qui pâtit, mais qui agit. C'est seulement dans la mesure où j'ai conscience d'une action effective, dans la mesure où j'agis à partir du principe interne de l'activité...
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La création artistique est-elle d'origine religieuse ?
La notion de création, appliquée à l'homme, l'a toujours été dans la perspective d'un rapport de l'homme à Dieu, rapport positif lorsque, en créant une oeuvre, l'homme avoue qu'il ne fait que manifester, à travers sa propre finitude, l'infinie puissance du Créateur, rapport négatif lorsque l'homme affirme sa créativité comme dévoilement de l'insuffisance, de l'imperfection de l'oeuvre divine, c'est-à-dire finalement comme une preuve de l'inexistence de Dieu. Aussi la question posée a deux sens,...
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L'Etat domine-t-il ou libère-t-il ?
L'Etat domine-t-il ou libère-t-il ? L'Etat : C'est une communauté juridique, un ensemble d'individus soumis à une même législation, une même autorité politique. L'Etat, c'est cette autorité même, c'est-à-dire l'ensemble des structures par lesquelles il manifeste son autorité. Ce sujet nous demande en fait de réfléchir sur le fondement de l'Etat. Parce qu'en fonction de la réponse se déterminera la nature dominatrice ou libératrice de l'Etat. I. La conception théologique de l'Etat : l'Etat divi...
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DESCARTES
Bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance. Et il faut toujours...
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Hobbes: Langage et passions
Les noms des choses qui ont la propriété de nous affecter, c'est-à-dire de celles qui nous procurent du plaisir ou du déplaisir, ont, dans la conversation courante des hommes, une signification changeante parce que tous les hommes ne sont pas affectés de la même façon par la même chose, ni le même homme à des moments différents. Étant donné en effet que tous les noms sont donnés pour signifier nos représentations, lorsque nous avons des représentations différentes des mêmes choses, nous ne pouvo...
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DESCARTES: l'intuition de la vérité
Il examine ce que c'est que la vérité ; et pour moi, je n'en ai jamais douté, me semblant que c'est une notion si transcendentalement claire, qu'il est impossible de l'ignorer : en effet, on a bien des moyens pour examiner une balance avant que de s'en servir, mais on n'en aurait point pour apprendre ce que c'est que la vérité, si on ne la connaissait de nature. Car quelle raison aurions-nous de consentir à ce qui nous l'apprendrait, si nous ne savions qu'il fût vrai, c'est-à-dire si nous n...
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DESCARTES: Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile
Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cet terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on es...
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DESCARTES: le tout et la partie
Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on e...
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Nietzsche: Travaille-t-on uniquement pour survivre ?
ietzsche: Dans les pays civilisés presque tous les hommes maintenant sont égaux en ceci qu'ils cherchent du travail en vue du salaire ; pour eux tous, le travail est un moyen et non le but lui-même ; c'est pourquoi ils mettent peu de finesse au choix du travail, pourvu qu'il procure un gain abondant. Or il y a des hommes rares qui préfèrent périr plutôt que de travailler sans que le travail leur procure de la joie : ils sont minutieux et difficiles à satisfaire, ils ne se contentent pas d'un gai...
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KANT
"On peut ramener toutes les religions à deux : celle qui recherche des faveurs (religion de simple culte) et la religion morale, c'est-à-dire de la bonne conduite. D'après la première, l'homme se flatte que Dieu peut bien le rendre éternellement heureux sans qu'il ait à vrai dire besoin de devenir meilleur (par la rémission des péchés); ou encore, si cela ne lui semble pas possible, il se flatte que Dieu peut bien le rendre meilleur sans qu'il ait autre chose à faire qu'à l'en prier; ce qui, en...
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L'imagination nous rend-elle malheureux ?
Analyse du sujet BIEN LIRE LA QUESTION La formulation de la question ne pose pas de problème majeur. Elle se présente en effet sous la forme : A est-il B ? Le seul présupposé de la question pourrait résider dans l'expression “ notre malheur ”, qui peut se comprendre en deux sens. *Soit elle paraît supposer un malheur inhérent à la condition de l'homme (et alors elle admet un présupposé qu'il faudra établir). *Soit elle sous-entend l'expression “ lorsque ce malheur arrive ”, auquel cas le...
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MALEBRANCHE et la connaissance par conjecture
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA RECHERCHE DE LA VERITE" DE MALEBRANCHE Cette première oeuvre de Malebranche (1638-1715), imposante, et qu'il ne cessera de compléter et de parfaire au point qu'on ne puisse la lire sans ses nombreux Éclaircissements, est de dix années postérieure à son ordination et à sa découverte simultanée et enflammée de la philosophie de Descartes. Sa vocation uniment religieuse et philosophique va consister à compléter et à corriger l'un par l'autre Saint Augustin et l'...
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DESCARTES: la différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception
Et pour rendre cela très manifeste, je remarque premièrement la différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception. Par exemple, lorsque j'imagine un triangle, je ne le conçois pas seulement comme une figure composée et comprise de trois lignes, mais outre cela je considère ces trois lignes comme présentes par la force et l'application intérieure de mon esprit ; et c'est proprement ce que j 'appelle imaginer. Que si je veux penser à un chiliogone, je conçois bien à...
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Nietzsche: Science et conviction
« On dit avec juste raison que, dans le domaine de la science, les convictions n'ont pas droit de cité : c'est seulement lorsqu'elles se décident à adopter modestement les formes provisoires de l'hypothèse, du point de vue expérimental, de la fiction régulatrice, qu'on peut leur concéder l'accès du domaine de la connaissance et même leur y reconnaître une certaine valeur (...). - Mais cela ne revient-il pas, au fond, à dire que c'est uniquement lorsque la conviction cesse d'être conviction qu'el...
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Aristote
Tous les hommes désirent naturellement savoir ; ce qui le montre, c'est le plaisir causé par les sensations, car, en dehors même de leur utilité, elles nous plaisent par elles-mêmes, et, plus que toutes les autres, les sensations visuelles. En effet, non seulement pour agir, mais même lorsque nous ne nous proposons aucune action, nous préférons, pour ainsi dire, la vue à tout le reste. La cause en est que la vue est, de tous nos sens, celui qui nous fait acquérir le plus de connaissances et nous...
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DESCARTES
[...] obéir aux lois et aux coutumes de mon pays, retenant constamment la religion en laquelle Dieu m'a fait la grâce d'être instruit dès mon enfance, et me gouvernant, en toute autre chose, suivant les opinions les plus modérées, et les plus éloignées de l'excès, qui fussent communément reçues en pratique par les mieux sensés avec lesquels j'aurais à vivre. [...] Et entre plusieurs opinions également reçues, je ne choisissais que les plus modérées : tant à cause que ce sont toujours les plus co...
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Kant: L'inconscient m'empêche-t-il d'être libre ?
ANT: Le Je » prouve que j'agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat. J'ai conscience des déterminations et des actions, et un sujet qui a conscience de ses déterminations et de ses actions a une absolue liberté. Que le sujet possède une liberté absolue, parce qu'il est conscient, prouve qu'il n'est pas un sujet qui pâtit, mais qui agit. C'est seulement dans la mesure où j'ai conscience d'une action effective, dans la mesure où j'agis à partir du principe interne de l'activité...
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« L’homme n’est jamais moins seul que lorsqu’il est seul » CICÉRON
Dans La République (1,17), Cicéron rapporte de façon indirecte, dans la bouche d’un des interlocuteurs du dialogue, le stoïcien Tubéron, les paroles du censeur Caton l’Ancien (234-149 av. J.-C.), admiré à Rome pour sa droiture et sa fermeté dans la résolution des guerres contre Carthage, selon lequel il n’était jamais plus actif que lorsqu’il ne faisait rien, et jamais moins seul que dans la solitude.
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A QUOI SERT LA TECHNIQUE ?
REMARQUES SUR LE SUJET Nous suggérons de commencer par réfléchir sur les significations possibles du verbe « servir ». Il conviendrait aussi d'éviter le verbiage humaniste généralement de mise dès que l'on parle de technique. Par exemple on pourrait, à propos de ce sujet, affirmer en un premier temps que la technique est utile à l'homme dans la mesure où elle sert à développer son bien-être, puis, prendre dans un deuxième temps le contre-pied radical de cette position en déclarant que loin de s...
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Meditations metaphysiques, meditation VI
Texte : Or il n'y a rien que cette nature m'enseigne plus expressément, ni plus sensiblement, sinon que j'ai un corps qui est mal disposé quand je sens de la douleur, qui a besoin de manger ou de boire, quand j'ai les sentiments de la faim ou de la soif, etc. Et partant je ne dois aucunement douter qu'il n'y ait en cela quelque vérité. // La nature m'enseigne aussi par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc., que je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en...
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Le Code noir de Colbert
Le Code noir de Colbert En mars 1685, Colbert accompagne les mesures prises en faveur de la traite en octroyant la première protection légale des esclaves en soixante articles connue sous le nom de Code Noir. Cette ordonnance concerne le régime, la police et le commerce des esclaves dans les îles françaises de l'Amérique - puis de l'océan Indien en 1723. Il s'agit, en théorie, de définir les droits et les devoirs des esclaves et des maîtres les uns envers les autres. En pratique, et quand ils s...
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Que veut-on dire lorsqu'on parle du droit à la différence ?
DIRECTIONS DE RECHERCHE • S'agit-il d'une simple reconnaissance d'ordre moral ? d'une reconnaissance juridiquement instituée (avec son corollaire de sanctions)? • S'interroger sur le « couple » différence et privilège : — Le droit à la différence, est-ce le droit à être différent (mais qu'est-ce, que cela peut bien signifier ?)? — Le droit à la différence est-ce le droit à vouloir quelque chose de différent dans la mesure où chacun est (ou serait) différent ? Mais proclamer cela ne serait-ce pas...
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Peut-on avoir tort ou raison lorsque l'on dit : c'est beau ?
DIRECTIONS DE RECHERCHE • Dire « C'est beau » implique, semble-t-il, un jugement qui postule qu'objectivement on peut reconnaître une qualité à une œuvre d'art. Il semble donc bien que l'on puisse donc avoir tort ou raison lorsqu'on dit « C'est beau ». Mais ne serait-ce pas méconnaître la spécificité de l'œuvre d'art voire la spécificité du jugement esthétique? • Problème du jugement esthétique selon Kant. On trouvera un exposé intéressant de la problématique kantienne ainsi que nombre de réflex...
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Ne sait-on bien ce que l'on voulait dire que lorsqu'on l'a dit ?
La formule proposée exprime un fait, aisé à constater : en ce sens pas de discussion; il s'agit d'en chercher les interprétations possibles, en ce qui concerne les rapports de la pensée et de l'expression, et la nature de ces rapports. La préparation du problème et de la discussion se fera donc par la description des faits que traduit la formule; ensuite le plan apparaîtra et s'imposera avec l'analyse même des questions progressivement soulevées. (Nous allons montrer le sens des problèmes et de...
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Lecture lineaire, Princesse de Cleves, Lorsqu'elle arrive à la cour.
Madame de La Fayette, aristocrate mondaine, publie La Princesse de Cleves en 1678. Ce roman historique raconte les tourments amoureux de la belle et jeune princesse au sein de la somptueuse cour d’Henri II au XVIème siècle. L’héroïne éponyme est déchirée entre la vertu morale et le désir amoureux. Cet extrait narre l’arrivé d’une jeune fille exceptionnel a la cour et son éducation dans le respect de la vertu. Pour cela nous nous demanderons, comment à travers le portrait de Mlle de Chartres...
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LORSQUE LA VÉRITÉ DÉRANGE, FAUT-IL LUI PRÉFÉRER L'ILLUSION QUI RÉCONFORTE ?
• Signification d'ensemble de l'énoncé. La présentation d'une alternative appelle bien sûr un examen approfondi des deux termes de l'alternative : la vérité qui dérange, et l'illusion qui réconforte. Mais elle requiert aussi une problématisation de cette alternative et des termes dans lesquels elle est proposée. Quel type d'opposition sous-tend l'alternative ? Quels en sont les présupposés ? (voir ici, notamment, le parallélisme entre déranger et réconforter). L'expression « faut .il préférer »...
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Lorsque la vérité dérange, faut-il lui préférer l'illusion qui réconforte ?
• Signification d'ensemble de l'énoncé. La présentation d'une alternative appelle bien sûr un examen approfondi des deux termes de l'alternative : la vérité qui dérange, et l'illusion qui réconforte. Mais elle requiert aussi une problématisation de cette alternative et des termes dans lesquels elle est proposée. Quel type d'opposition sous-tend l'alternative ? Quels en sont les présupposés ? (voir ici, notamment, le parallélisme entre déranger et réconforter). L'expression « faut .il préférer »...
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qu'entend-on lorsqu'on dit que la science n'est qu'un ensemble de systèmes hypothético-déductifs
INTRODUCTION: Le vulgaire se représente volontiers le savant sous espèces d'un chercheur en blouse blanche expérimentant dans son laboratoire et cherchant l'explication du monde dans lequel nous vivons. Aux yeux de certains théoriciens de la science, cette conception passe pour périmée : la science ne serait qu'un ensemble de systèmes hypothético-déductifs. Que faut-il entendre par là ? I. Précisons d'abord le sens des mots. « Hypothétique » s'oppose à « catégorique » et est à peu près synonyme...
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Epicure et l'impossible pensée de la mort
"Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité. En effet, il n'y a plus d'effroi dans la vie pour celui qui a réellement co...
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NIETZSCHE: La science, croyance métaphysique en la vérité.
PREMIERE CORRECTION Ce texte est un extrait du Gai Savoir, œuvre de Friedrich Nietzsche où le philosophe expose son point de vue concernant les fondements de la science et étudie le rapport entre la vérité et les sciences, réfutant l'objectivité absolue accordée généralement à la science au XIXe siècle. Ainsi, l'auteur assoit sa thèse en débutant avec cet à priori même : « […] dans le domaine de la science, les convictions n'ont pas droit de cité » mais il opère plus tard à un renversement, en p...
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Se rappeler, est-ce oublier ?
Dans notre vie beaucoup de changements se produisent. Certains faits font que l'on s'éloigne de certaines personnes, d'autres font que l'on s'en sépare. Il arrive même que quelques personnes nous quittent. Certaines d'entre elles, celles qui nous sont les plus proches, vont rester à jamais dans nos souvenirs. Au contraire, il y en certaines que l'on va oublier. Mais n'oublie-t-on pas également les personnes qui comptent pour nous ? Est-ce que comme Marcel Proust l'affirme, notre mémoire modifie...
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Epicure: la pensée de la mort
"Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité. En effet, il n'y a plus d'effroi dans la vie pour celui qui a réellement co...