71 résultats pour "inventions"
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Alessandro Volta
Alessandro Volta Au palais des Tuileries, le 6 novembre 1801, Napoléon, debout, reçoit Volta et lui offre le tribut de son admiration et de ses louanges. Les deux hommes se regardent en face, l'un avec le regard audacieux du dominateur prêt à toutes les entreprises ; l'autre avec le regard tranquille du savant, qui, étranger au monde, vit dans la méditation. A ce moment, tous les deux tendent également leur âme vers l'avenir pour deviner le destin réservé à leurs Oeuvres respectives. Et tandis...
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Descartes: L'argument d'autorité est-il conforme à la raison ?
On doit lire les livres des Anciens, du moment qu'il est fort avantageux pour nous de pouvoir profiter des travaux d'un si grand nombre d'hommes, soit pour connaître les inventions déjà faites autrefois avec succès, soit aussi pour être informés de ce qu'il reste encore à trouver dans toutes les disciplines. Cependant, il y a péril extrême de contracter peut-être quelques souillures d'erreur en lisant ces livres trop attentivement, souillures qui s'attacheraient à nous, quelles que soient nos ré...
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DIDEROT: «C'est la perception des
rapports qui a donné lieu à l'invention du terme beau.»
DIDEROT: «C'est la perception des rapports qui a donné lieu à l'invention du terme beau.» Il existe des critères objectifs du beau. «C'est la perception des rapports qui a donné lieu à l'invention du terme beau.» Diderot, Recherches philosophiques sur l'origine et la nature du beau (1751). • À l'opposé du subjectivisme, Diderot exprime une conception rationaliste, objectiviste. Pour lui, certes, tout le monde n'aime pas les mêmes choses, mais cela tient à ce que tout le monde n'a pas la même fin...
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Jean-Paul SARTRE
Le mot du langage commun est à la fois trop riche (il déborde de loin le concept par son ancienneté traditionnelle, par l'ensemble de violences et de cérémonies qui constitue sa « mémoire », son « passé vivant ») et trop pauvre (il est défini par rapport à l'ensemble de la langue comme détermination fixe de celle-ci et non comme possibilité souple d'exprimer le neuf). Dans les sciences exactes, quand le neuf surgit, le mot pour le nommer est inventé simultanément par quelques-uns et adopté rapid...
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Jean-Paul SARTRE
Quand nous parlons d'une toile de Picasso, nous ne disons jamais qu'elle est gratuite ; nous comprenons très bien qu'il s'est construit tel qu'il est en même temps qu'il peignait, que l'ensemble de son oeuvre s'incorpore à sa vie. Il en est de même sur le plan moral. Ce qu'il y a de commun entre l'art et la morale, c'est que, dans les deux cas, nous avons création et invention. Nous ne pouvons décider a priori de ce qu'il y a à faire. Je crois vous l'avoir assez montré en vous parlant du cas de...
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HEGEL: Quel but l'homme poursuit-il en imitant la nature ?
"Quel but l'homme poursuit-il en imitant la nature ? Celui de s'éprouver luimême, de montrer son habileté et de se réjouir d'avoir fabriqué quelque chose ayant une apparence naturelle. Mais cette joie et cette admiration de soi-même ne tardent pas à tourner en ennui et mécontentement, et cela d'autant plus vite et plus facilement que l'imitation reproduit plus fidèlement le modèle naturel. Il y a des portraits dont on a dit assez spirituellement qu'ils sont ressemblants jusqu'à la nausée. D...
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La psychanalyse mérite-t-elle le statut de science ?
Freud voulait faire de la psychanalyse une science à part entière en s'éloignant le plus possible de la philosophie. Mais, Popper lui reprochera d'avoir inventer un théorie herméneutique non-réfutable, infalsifiable. Toutefois, il ne s'agit pas d'oublier que la psychanalyse est avant tout thérapeutique: l'interprétation analytique permet à l'homme de dialoguer avec lui-même et se faisant de se libérer de ses propres prisons intérieures (névroses, traumatismes, etc.) « La psychanalyse est-elle un...
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ROUSSEAU: On ne commença pas par raisonner, mais par sentir...
"On ne commença pas par raisonner, mais par sentir. On prétend que les hommes inventèrent la parole pour exprimer leurs besoins ; cette opinion me paraît insoutenable. L'effet naturel des premiers besoins fut d'écarter les hommes et non de les rapprocher. Il le fallait ainsi pour que l'espèce vînt à s'étendre, et que la terre se peuplât promptement ; sans quoi le genre humain se fût entassé dans un coin du monde, et tout le reste fût demeuré désert. De cela seul il suit que l'origine des langues...
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Ecriture d'invention: Mme de Sévigné
Sujet d'invention Mme de Sévigné : Ma chère, j'ai beaucoup apprécié votre nouvelle. Un joaillier de renom ne ferait guère mieux! Je me sens flattée d'être la première personne à qui vous confiez cet incroyable secret. Mme de Lafayette : Et moi de même! Voyez-vous, cela me prit un certain temps de penser et rédiger une histoire s'approchant du réel, avec une véritable morale au bout. Mme de Sévigné : Il est vrai que cette nouvelle jouxte le réel. Mais je ne pensais point que cela serait...
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Sartre fait dire à un de ses personnages : « IL N'Y AVAIT QUE MOI : J'AI DÉCIDÉ SEUL DU MAL. SEUL J'AI INVENTÉ LE BIEN ». Pensez-vous que l'individu puisse créer librement ses valeurs ?
Dans Le Diable et le bon Dieu, Goetz, reître pillard et cruel, décide soudain, par un acte de pure liberté- de devenir un saint, un soldat de Dieu. Cet épisode illustre clairement la théorie sartrienne des valeurs : » Il n'y avait que moi : j'ai décidé seul du mal- seul j'ai inventé le bien ». Les valeurs, bien et mal, beau et laid, vrai et faux- seraient donc l'oeuvre de notre moi, une création de notre liberté. Qu'en devons-nous penser ? Il paraît incontestable que la philosophie des valeurs -...
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Jean-Paul SARTRE: Kant déclare que la liberté veut elle-même et la liberté des autres
Kant déclare que la liberté veut elle-même et la liberté des autres. D'accord, mais il estime que le formel et l'universel suffisent pour constituer une morale. Nous pensons, au contraire, que des principes trop abstraits échouent pour définir l'action. Encore une fois, prenez le cas de cet élève ; au nom de quoi, au nom de quelle grande maxime morale pensez-vous qu'il aurait pu décider en toute tranquillité d'esprit d'abandonner sa mère ou de rester avec elle ? Il n'y a aucun moyen de ju...
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Alain
« Il y a longtemps que je suis las d'entendre dire que l'un est intelligent et l'autre non. Je suis effrayé, comme de la pire sottise, de cette légèreté à juger les esprits. Quel est l'homme, aussi médiocre qu'on le juge, qui ne se rendra maître de la géométrie, s'il va par ordre et ne se rebute point? De la géométrie aux plus hautes recherches et aux plus ardues, le passage est le même que de l'imagination errante à la géométrie : les difficultés sont les mêmes ; insurmontables pour l'impatient...
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L'inconscient est-il démontrable ?
Incipit : La notion d'inconscient suppose en partie l'invention de la notion de conscience comme concept philosophique. Cette dernière intervient dans l'Essai de Locke (1690). Mais à vrai dire, les linéaments en sont posés avec l'invention cartésienne de la subjectivité moderne. Pour Descartes, il n'y a de pensées que conscientes, ainsi d'ailleurs se définissent les idées (présence à l'esprit sur le mode de la certitude immédiate). Et c'est précisément contre une telle conception de la pensée qu...
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Alain: Peut-on refuser l'inconscient ?
Être conscient, c'est d'abord être affecté par quelque chose, aussi la conscience peut-elle apparaître comme essentiellement réceptive, voire passive. La conscience est-elle libre, ou déterminée ? La conscience signifie-t-elle l'acceptation résignée de l'ordre des choses, ou se définit-elle au contraire par sa capacité à le transcender, voire à le refuser ? Se définit-elle dans la soumission ou dans la révolte ? Paradoxalement, le fait de prendre conscience de sa propre impuissance peut auss...
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HEGEL: L'art comme imitation de la nature.
"Quel but l'homme poursuit-il en imitant la nature ? Celui de s'éprouver lui-même, de montrer son habileté et de se réjouir d'avoir fabriqué quelque chose ayant une apparence naturelle. Mais cette joie et cette admiration de soi-même ne tardent pas à tourner en ennui et mécontentement, et cela d'autant plus vite et plus facilement que l'imitation reproduit plus fidèlement le modèle naturel. Il y a des portraits dont on a dit assez spirituellement qu'ils sont ressemblants jusqu'à la nausée...
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Aristote
Aristote Platon l'appelait : le liseur, et bien qu'il eût le sens de l'humour, il était fort studieux. De fait, de la logique à la science des moeurs, il a inventé, nommé et systématisé toutes les sciences que nous connaissons, plus une, dont nous ne savons toujours pas ce qu'elle est, et qui est la métaphysique : c'est-à-dire qu'il a trouvé le tourment de toutes les sciences, plus celle qu'un dieu seul peut inventer pour nous. C'est la métaphysique en effet qu'Aristote disait " science divine "...
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Certeau, Michel de
Certeau, Michel de (1925-86) Michel de Certeau, a French philosopher trained in history and ethnography, was a peripatetic teacher in Europe, South America and North America. His thought has inflected four areas of philosophy. He studied how mysticism informs late-medieval epistemology and social practice. With the advent of the Scientific Revolution, the affinities the mystic shares with nature and the cosmos become, like religion itself, repressed or concealed. An adjunct discipline, heterolog...
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NIETZSCHE: «Les profondes lois de la
conservation et de la croissance exigent le contraire: que chacun
s'invente sa vertu, son impératif catégorique.»
L'idée d'un devoir impersonnel est hostile à la vie. «Les profondes lois de la conservation et de la croissance exigent le contraire: que chacun s'invente sa vertu, son impératif catégorique.» Nietzsche, L'Antéchrist (1888). • Nietzsche critique à la fois le devoir chrétien et le devoir kantien. Car l'un comme l'autre, dit-il, sont impersonnels: ils demandent à l'individu de se nier lui-même au profit de la communauté humaine. Ce sont donc des devoirs qui vont contre les forces de vie à l'oeuvre...
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Faut-il avoir confiance dans le progrès technique ?
« Chaque progrès donne un nouvel espoir, suspendu à la solution d'une nouvelle difficulté. » déclarait LeviStrauss au XXème siècle dans Le cru et le cuit. La technique, après avoir longtemps contribué à la survie de l'humanité, est en train de devenir l'une de ses préoccupations majeures. Celle-ci est ambivalente : elle apparaît aussi bien aliénante que dangereuse, elle a servi la condition humaine et l'a également desservi. De ce fait, le progrès technique peut faire naître, chez l'homme, de l'...
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BERGSON : L'Homo Faber
Dans des milliers d'années, quand le recul du passé n'en laissera plus apercevoir que les grandes lignes, nos guerres et nos révolutions compteront pour peu de chose, à supposer qu'on s'en souvienne encore ; mais de la machine à vapeur, avec les inventions de tout genre qui lui font cortège, on parlera peut-être comme nous parlons du bronze ou de la pierre taillée ; elle servira à définir un âge. Si nous pouvions nous dépouiller de tout orgueil, si, pour définir notre espèce, nous nous en te...
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Nietzsche: Travail, besoin et bonheur
Le besoin nous contraint au travail dont le produit apaise le besoin : le réveil toujours nouveau des besoins nous habitue au travail. Mais dans les pauses où les besoins sont apaisés et, pour ainsi dire, endormis, l'ennui vient nous surprendre. Qu'est-ce à dire ? C'est l'habitude du travail en général qui se fait à présent sentir comme un besoin nouveau, adventice : il sera d'autant plus fort que l'on est plus fort habitué à travailler, peut-être même que l'on a souffert plus fort des besoins....