719 résultats pour "choses"
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LEIBNIZ: une raison suffisante
Maintenant il faut s'élever à la Métaphysique, en nous servant du grand principe peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans une raison suffisante, c'est-à-dire que rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait assez les choses, de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi, et non pas autrement. Ce principe posé, la première question qu'on a droit de faire, sera pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien. Car le rien est plus...
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Aristote
ARISTOTE : DANGER DE L'AMBIGUÏTÉ DU LANGAGE Parce que le langage est l'instrument de la pensée, la pensée peut être induite en erreur par les défauts du langage. Aristote explique ici la raison de l'ambiguïté du langage, l'une des principales source des faux raisonnements. « Puisqu'il n'est pas possible d'apporter dans la discussion les choses elles-mêmes, mais qu'au lieu des choses nous devons nous servir de leurs noms comme de symboles, nous supposons que ce qui se passe dans les noms se passe...
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Chapitre 4 de "Matière et Mémoire" de Bergson
Demande d'échange de corrigé de Badreddine Marie ([email protected]). Sujet déposé : Que percevons-nous réellement ? Dans son extrait du chapitre 4 de "matière et mémoire " Bergson aborde le thème de la perception. Il tente d'expliquer comment ce que nous percevons des objets n'est pas nécessairement ce que l'objet est réellement, ainsi il cherche à démontrer que nous ne percevons jamais l'essence de l'objet, ou l'objet en soi puisque nous n'arrivons pas à séparer l'objet de son entourag...
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LEIBNIZ et le principe de raison suffisante
Maintenant il faut s'élever à la Métaphysique, en nous servant du grand principe peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans une raison suffisante, c'est-à-dire que rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait assez les choses, de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi, et non pas autrement. Ce principe posé, la première question qu'on a droit de faire, sera pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien. Car le rien est plus simpl...
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Saint Thomas d'Aquin: intérêt, usure, argent
[Introduction] L'économie moderne nous a si bien habitués à verser un intérêt pour toute somme empruntée que cela nous semble « obligatoire » ou « naturel ». Thomas d'Aquin considère au contraire que l'intérêt, plus volontiers nommé, à son époque, l'usure, est immoral et injuste, et il entreprend de le démontrer. C'est précisément parce que son texte peut surprendre dans sa manière de considérer la circulation de l'argent qu'il est intéressant d'examiner en détail une argumentation correspon...
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Épictète: Faut-il raisonner pour
être libre ?
Epictète: [...] L'homme de bien soumet sa volonté à l'administrateur de l'univers comme les bons citoyens soumettent la leur à la loi de la cité. Mais celui qui s'instruit doit venir à la leçon du maître avec cette pensée : « Comment pourrais-je suivre en tout les dieux ? Comment pourrais-je être content du gouvernement des dieux ? Comment pourrais-je devenir libre ? Car l'homme libre, c'est celui à qui tout advient selon sa volonté, celui à qui personne ne peut faire obstacle. Quoi ? La liberté...
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Berkeley, 3e dialogue entre Hylas et Philonous, Oeuvres, Aubier, t. II, traduction Leroy
Hylas. — Ne peut-il y avoir rien de plus clair que vous voulez changer toutes les choses en idées ? Vous, dis-je, qui ne rougissez pas de m'accuser de scepticisme! C'est si clair qu'on ne peut le nier. Philonous. — Vous vous trompez. Je ne veux pas transformer les choses en idées, je veux plutôt transformer les idées en choses ; car les objets immédiats de la perception qui, d'après vous sont seulement les apparences des choses, je les tiens pour les choses réelles elles-mêmes. Hylas. — Des...
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Epictète: Qu'est-ce qu'un homme libre ?
Puisque l'homme libre est celui à qui tout arrive comme il le désire, me dit un fou, je veux aussi que tout m'arrive comme il me plaît. - Eh! Mon ami, la folie et la liberté ne se trouvent jamais ensemble. La liberté est une chose non seulement très belle, mais très raisonnable et il n'y a rien de plus absurde ni de plus raisonnable que de former des désirs téméraires et de vouloir que les choses arrivent comme nous les avons pensées. Quand j'ai le nom de Dion à écrire, il faut que je l'écrive,...
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Aristote
"Le choix n'est certainement pas la même chose que le souhait, bien qu'il en soit visiblement fort voisin. Il n'y a pas de choix, en effet, des choses impossibles, et si on prétendait faire porter son choix sur elles on passerait pour insensé ; au contraire, il peut y avoir souhait des choses impossibles, par exemple de l'immortalité. D'autre part, le souhait peut porter sur des choses qu'on ne saurait d'aucune manière mener à bonne fin par soi-même, par exemple faire que tel acteur ou tel athlè...
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Aristote: La morale et le sujet
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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KANT: invention et découverte en art et en science
« Inventer est tout autre chose que découvrir. Car ce qu'on découvre est considéré comme déjà existant sans être révélé, par exemple l'Amérique avant Colomb ; mais ce qu'on invente, la poudre à canon par exemple, n'était pas connu avant l'artisan qui l'a fabriqué. Les deux choses peuvent avoir leur mérite. On peut trouver quelque chose qu'on ne cherche pas et ce n'est pas un mérite. Le talent d'inventeur s'appelle le génie, mais on n'applique jamais ce nom qu'à un créateur, c'est-à-dire à c...
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Aristote
Le choix n'est certainement pas la même chose que le souhait, bien qu'il en soit visiblement fort voisin. Il n'y a pas de choix, en effet, des choses impossibles, et si on prétendait faire porter son choix sur elles on passerait pour insensé; au contraire, il peut y avoir souhait des choses impossibles, par exemple de l'immortalité. D'autre part, le souhait peut porter sur des choses qu'on ne saurait d'aucune manière mener à bonne fin par soi-même, par exemple faire que tel acteur ou tel athlète...
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DESCARTES
Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses; Je me persuade que rien n'a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de mensonges me représente ; Je pense n'avoir aucun sens ; Je crois que le corps, la figure, l'étendue, le mouvement, et le lieu ne sont que des fictions de mon esprit ; qu'est-ce donc qui pourra être estimé véritable ? peut-être rien autre chose sinon qu'il n'y a rien au monde de certain. Mais que sais-je s'il n'y a point quelque autre chose différente de cell...
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DESCARTES
L'erreur impossible « Je pense, je suis » Refusant de tenir pour vrai ce qui est imposé par les sens, les préjugés ou la tradition, Descartes se met en quête d'une vérité qui puisse se prouver elle-même : seul le doute systématique peut mettre au jour une vérité de ce type, si elle existe. « Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses ; Je me persuade que rien n'a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de mensonges me représente ; Je pense n'avoir aucun sens ; Je crois q...
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KANT
La forme constante de la réceptivité que nous appelons sensibilité est une condition nécessaire de tous les rapports dans lesquels nous intuitionnons les objets comme extérieurs à nous, et, si l'on fait abstraction de ces objets, elle est une intuition pure qui porte le nom d'espace. Comme nous ne saurions faire des conditions particulières de la sensibilité les conditions de la possibilité des choses, mais celles seulement de leur manifestation phénoménale, nous pouvons bien dire que l'espace c...
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Les mots nous éloignent-ils des choses ?
Analyse. · · · · · · · · Le sujet que nous avons ici nous propose deux notions qui sont intimement liées : le mot et la chose. o Le mot, dans sa définition stricte, est un son ou groupe de son correspondant à un sens. Le mot signifie donc quelque chose. o La chose, elle se définit comme ce qui existe, ce qui est concevable comme un objet unique. Ainsi, le mot et la chose paraissent-ils inséparables : le mot ne peut avoir un sens que s'il désigne un objet donné, la chose donc ; et cette dernièr...
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Les mots nous éloignent-ils des choses ?
Analyse. · · · · · · · · Le sujet que nous avons ici nous propose deux notions qui sont intimement liées : le mot et la chose. o Le mot, dans sa définition stricte, est un son ou groupe de son correspondant à un sens. Le mot signifie donc quelque chose. o La chose, elle se définit comme ce qui existe, ce qui est concevable comme un objet unique. Ainsi, le mot et la chose paraissent-ils inséparables : le mot ne peut avoir un sens que s'il désigne un objet donné, la chose donc ; et cette dernièr...
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Epictète
Ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous C'est la règle à comprendre. Tout le malheur des hommes vient de ce qu'ils confondent ce qui est en leur pouvoir et ce qui n'est pas en leur pouvoir. Ils désirent ainsi ce qui ne dépend pas d'eux (envie, jalousie), s'affligent de ce qui leur échappe (deuil...) et sont ainsi esclaves des événements, des autres, du jugement des autres : du monde extérieur. Le but est donc de redevenir maître de soi, d'exercer sa maîtrise sur les seules choses q...
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Baruch SPINOZA
Sujet 2106 Qu'est-ce que la vérité ? "La première signification donc de Vrai et de Faux semble avoir tiré son origine des récits ; et l'on a dit vrai un récit quand le fait raconté était réellement arrivé; faux quand le fait raconté n'était arrivé nulle part. [Plus tard les Philosophes ont employé le mot pour désigner l'accord ou le non-accord d'une idée avec son objet ; ainsi, l'on appelle Idée Vraie celle qui montre une chose comme elle est en elle-même; Fausse celle qui montre une chose autr...
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Baruch Spinoza: Qu'est-ce que la
vérité ?
"La première signification donc de Vrai et de Faux semble avoir tiré son origine des récits ; et l'on a dit vrai un récit quand le fait raconté était réellement arrivé; faux quand le fait raconté n'était arrivé nulle part. [Plus tard les Philosophes ont employé le mot pour désigner l'accord ou le non-accord d'une idée avec son objet ; ainsi, l'on appelle Idée Vraie celle qui montre une chose comme elle est en elle-même; Fausse celle qui montre une chose autrement qu'elle n'est en réalité. Les id...
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Les mots cachent-ils les choses ?
Analyse. · · · · · · · · Le sujet que nous avons ici nous propose deux notions qui sont intimement liées : le mot et la chose. o Le mot, dans sa définition stricte, est un son ou groupe de son correspondant à un sens. Le mot signifie donc quelque chose. o La chose, elle se définit comme ce qui existe, ce qui est concevable comme un objet unique. Ainsi, le mot et la chose paraissent-ils inséparables : le mot ne peut avoir un sens que s'il désigne un objet donné, la chose donc ; et cette derniè...
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Les mots nous éloignent-ils des choses ?
Analyse. · · · · · · · · Le sujet que nous avons ici nous propose deux notions qui sont intimement liées : le mot et la chose. o Le mot, dans sa définition stricte, est un son ou groupe de son correspondant à un sens. Le mot signifie donc quelque chose. o La chose, elle se définit comme ce qui existe, ce qui est concevable comme un objet unique. Ainsi, le mot et la chose paraissent-ils inséparables : le mot ne peut avoir un sens que s'il désigne un objet donné, la chose donc ; et cette dernièr...
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Saint AUGUSTIN et le langage
Ce texte de st Augustin constitue une réflexion sur le rapport des mots aux choses, c'est-à-dire sur la notion de signification. Loin que ce soit l'apprentissage des mots qui nous permette de saisir le monde et de nous y rapporter, de l'organiser en connaissance, c'est la connaissance des choses qui fonde celle des mots : le langage est un moyen mais il n'est pas inné, les mots se construisent sur la base de correspondances entre des sons et des choses que l'on y associe. Toutefois, nous le verr...
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Nietzsche
Eh quoi ? Notre besoin de connaître n'est-il pas justement notre besoin familier? Le désir de trouver, parmi tout ce qui nous est étranger, inhabituel, énigmatique, quelque chose qui ne nous inquiète plus ? Ne serait-ce pas l'instinct de la peur qui nous commanderait de connaître? Le ravissement qui accompagne l'acquisition de la connaissance ne serait-il pas la volupté de la sécurité retrouvée ?... Tel philosophe considéra le monde comme «connu» quant il l'eut ramené à l'« idée»: hélas ! N'étai...
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L’esprit a-t-il accès aux choses ?
Analyse du sujet L'esprit désigne le moyen à l'aide duquel l'homme raisonne, c'est-à-dire est doté de réflexion et d'une forme de conscience rationnelle de ce qu'il fait. En ce sens, l'esprit est une sorte d'intermédiaire entre le moi et le monde puisqu'il permet à l'homme de vivre sa vie à la première personne, de se comprendre dans le temps comme une unité organique qui existe dans une relation particulière au monde qui l'entoure. Les idées que produit l'esprit sont donc des façons abstraites...
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Les mots disent-ils les choses ?
Introduction L'homme vit entouré d'êtres et d'objets qui lui sont extérieurs et existent en dehors de lui. Le langage est le moyen dont il dispose pour dire ce réel, pour l'appréhender et même le connaître. Mais le langage est fait de mots qui désignent chaque objet réel, chaque chose. Les mots, ces groupes de sons qui ont un sens, renvoient aux choses du monde, et permettent donc, en principe, d'avoir accès au réel. Mais c'est imparfaitement que les mots décrivent le réel. Faut-il penser alors...
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Saint Augustin: le mensonge
"Il faut voir en quoi consiste le mensonge. Il ne suffit pas de dire quelque chose de faux pour mentir, si par exemple on croit, ou si on a l'opinion que ce que l'on dit est vrai. Il y a d'ailleurs une différence entre croire et avoir une opinion : parfois, celui qui croit sent qu'il ignore ce qu'il croit, bien qu'il ne doute en rien de la chose qu'il sait ignorer, tant il y croit fermement ; celui qui, en revanche, a une opinion, estime qu'il sait ce qu'il ne sait pas. Or quiconque énonce u...
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Baruch SPINOZA
J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une façon déterminée. Dieu, par exemple, existe librement bien que nécessairement parce qu'il existe par la seule nécessité de sa nature. De même aussi, Dieu se connaît lui-même et connaît toutes choses librement, parce qu'il suit de la seule nécessité de sa nature que Dieu connaisse toutes choses. Vous le voyez bien, je ne fais pas...
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Les mots disent-ils les choses ?
Introduction L'homme vit entouré d'êtres et d'objets qui lui sont extérieurs et existent en dehors de lui. Le langage est le moyen dont il dispose pour dire ce réel, pour l'appréhender et même le connaître. Mais le langage est fait de mots qui désignent chaque objet réel, chaque chose. Les mots, ces groupes de sons qui ont un sens, renvoient aux choses du monde, et permettent donc, en principe, d'avoir accès au réel. Mais c'est imparfaitement que les mots décrivent le réel. Faut-il penser alors...
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Les mots représentent-ils les choses ?
Analyse. · · · · · Le sujet qui nous es t proposé ici porte sur un classique de la philos ophie : la relation du mot à la chose. Une première définition de chacun de c e s termes nous permettra d'engager la rec herche de problématiques : o Le mot : il se présente comme signifiant. C 'est-à-dire, un son, ou groupe de son, ayant une s ignification plus ou moins précise. Le mot désigne. o La chose : c'est ce qui existe, se conçoit comme objet unique. La chose est connue par l'homme de deux façon...
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Les mots cachent-ils les choses ?
POUR DÉMARRER Un sujet qui vous interroge sur les mots, ces sons ou groupes de sons correspondant à un sens, entre lesquels se distribue le langage. Dissimulent-ils le réel ? Le dérobent-ils à la vue ? Empêchent-ils de le voir et le cachent-ils à la connaissance ? Une question paradoxale puisque les mots représentent, en principe, les choses. CONSEILS PRATIQUES Réfléchissez sur les mots et le langage, les seuls moyens d'accès aux choses et au réel. Notez bien que si les mots dissimulent, par leu...
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Merleau-Ponty
Il y a (...) deux vues classiques. L'une consiste à traiter l'homme comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses. L'autre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant qu'il est esprit et construit la représentation des causes mêmes qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique1. D'un côté l'homme est une partie du monde, de l'autre il est conscience constituante du monde. Aucune d...
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Epictète: Ce qui dépend de nous...
Ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous C'est la règle à comprendre. Tout le malheur des hommes vient de ce qu'ils confondent ce qui est en leur pouvoir et ce qui n'est pas en leur pouvoir. Ils désirent ainsi ce qui ne dépend pas d'eux (envie, jalousie), s'affligent de ce qui leur échappe (deuil...) et sont ainsi esclaves des événements, des autres, du jugement des autres : du monde extérieur. Le but est donc de redevenir maître de soi, d'exercer sa maîtrise sur les seules ch...
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MERLEAU-PONTY et la liberté
Il y a [...] deux vues classiques. L'une consiste à traiter l'homme comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses. L'autre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant qu'il est esprit et construit la représentation des causes mêmes qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique (1). D'un côté l'homme est une partie du monde, de l'autre, il est conscience constituante du monde. Aucu...
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KANT et les cent thalers
« Être n’est évidemment pas un prédicat réel, c’est-à-dire un concept de quelque chose qui puisse s’ajouter au concept d’une chose. C’est simplement la position d’une chose ou de certaines déterminations en soi. […] Le réel ne contient rien de plus que le simple possible. Cent thalers réels ne contiennent rien de plus que cent thalers possibles. Car, comme les thalers possibles expriment le concept, et les thalers réels l’objet et sa position en lui-même, si celui-ci contenait plus que celu...
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Une chose peut -elle être absolument incompréhensible ?
INTRODUCTION L'incompréhensible est ce qui ne se laisse pas comprendre. Comprendre signifie « prendre avec, saisir de façon unie le sens d'un mot, d'une chose, d'une idée. Comprendre est une opération de la raison, de l'entendement qui fait que je saisis le sens de ceci ou de cela. Une chose peut-elle être absolument incompréhensible ? En d'autres termes y a t il des choses dont la compréhension pour moi et mon entendement demeurent de façon absolue impossible ? Puisje ne pas comprendre ? Une ch...
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Epictète: Comment être heureux ?
"Il y a ce qui dépend de nous, il y a ce qui ne dépend pas de nous. Dépendent de nous l'opinion, la tendance, le désir, l'aversion en un mot toutes nos oeuvres propres; ne dépendent pas de nous le corps, la richesse, les témoignages de considération, les hautes charges, en un mot toutes les choses qui ne sont pas nos oeuvres propres. Les choses qui dépendent de nous sont naturellement libres, sans empêchement, sans entrave; celles qui ne dépendent pas de nous sont fragiles, serves, facileme...
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Les mots nous éloignent-ils des choses ?
Le langage nous parait aujourd'hui comme un outil indispensable, les mots, qui le compose, sont des outils permettant de dire le réel, pas seulement le sensible. Ils permettent de dire des idées, des sentiments, de transmettre des informations sur notre vie intérieure. C'est donc grâce aux mots que l'on peut exprimer des choses, ils nous permettent de transcrire la réalité, ils sont là pour la réalité. Ainsi tout ce que l'on dit est réel, dans le sens où tout ce que l'on dit est perceptible, exi...
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Jean-Paul SARTRE: Les poètes sont des hommes qui refusent d'utiliser le langage
"Les poètes sont des hommes qui refusent d'utiliser le langage. Or, comme c'est dans et par le langage conçu comme une certaine espèce d'instrument que s'opère la recherche de la vérité, il ne faut pas s'imaginer qu'ils visent le vrai ni à l'exposer. Ils ne songent pas non plus à nommer le monde et, par le fait, ils ne nomment rien du tout, car la nomination implique un perpétuel sacrifice du nom à l'objet nommé ou, pour parler comme Hegel, le nom s'y révèle l'inessentiel, en face de la cho...
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Baruch SPINOZA
Pour ma part, je dis que cette chose est libre qui existe et agit par la seule nécessité de sa nature, et contrainte cette chose qui est déterminée par une autre à exister et à agir selon une modalité précise et déterminée. Dieu, par exemple, existe librement (quoique nécessairement) parce qu'il existe par la seule nécessité de sa nature. De même encore, Dieu connaît soi-même et toutes choses en toute liberté, parce qu'il découle de la seule nécessité de sa nature qu'il comprenne toutes choses....
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Baruch SPINOZA
«Chaque chose, autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être. [...] L'effort par lequel chaque chose s'efforce de persévérer dans son être n'est rien en dehors de l'essence actuelle de cette chose. [...] L'Âme, en tant qu'elle a des idées claires et distinctes, et aussi en tant qu'elle a des idées confuses, s'efforce de persévérer dans son être pour une durée indéfinie et a conscience de son effort. [...] Cet effort, quand il se rapporte à l'Âme seule, est appelé Volonté ; mais...
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Baruch SPINOZA
D'ailleurs, tous les préjugés que j'entreprends de signaler ici dépendent d'un seul : les hommes supposent communément que toutes les choses naturelles agissent, comme eux-mêmes, en vue d'une fin, et bien plus, ils considèrent comme certain que Dieu lui-même dispose tout en vue d'une certaine fin, car ils disent que Dieu a fait toutes choses en vue de l'homme, mais il _a fait l'homme pour en recevoir un culte. C'est donc ce seul préjugé que je considérerai d'abord, en cherchant en premier lieu p...
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DESCARTES: Considérant quelles sont mes erreurs...
Considérant quelles sont mes erreurs... je trouve qu'elles dépendent du concours de deux causes, à savoir de la puissance de connaître qui est en moi et de la puissance d'élire ou bien de mon libre arbitre : c'est-à-dire de mon entendement et ensemble de ma volonté. Car par l'entendement seul, je n'assure ni ne nie aucune chose, mais je conçois seulement les idées des choses, que je puis assurer ou nier. Or en le considérant ainsi précisément, on peut dire qu'il ne se trouve jamais en lui...
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La nature fait-elle bien les choses ?
Termes du sujet: CHOSE (n. f.) 1. — Désigne la réalité (res en latin : chose) en gén. ; cf. DESCARTES : « chose pensante » (âme), « chose étendue » (matière). 2. — Désigne la réalité, envisagée comme déterminée et statique, existant hors de la représentation ; en ce sens, KANT utilise l'expression « chose en soi ». 3. — (Par ext.) À partir du sens 2, désigne la réalité inanimée, hors de son rapport à la pensée (le monde des choses). Rem. : la chose se distingue de l'objet en ce que ce dernier es...
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Punir, est-ce la même chose que se venger?
Termes du sujet: CHOSE (n. f.) 1. — Désigne la réalité (res en latin : chose) en gén. ; cf. DESCARTES : « chose pensante » (âme), « chose étendue » (matière). 2. — Désigne la réalité, envisagée comme déterminée et statique, existant hors de la représentation ; en ce sens, KANT utilise l'expression « chose en soi ». 3. — (Par ext.) À partir du sens 2, désigne la réalité inanimée, hors de son rapport à la pensée (le monde des choses). Rem. : la chose se distingue de l'objet en ce que ce dernier es...
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Y a-t-il lieu de distinguer des vérités d'expérience et des vérités de raison ? Les vérités de raison ne sont-elles elles-mêmes que d'anciennes acquisitions de l'expérience? Ou bien faut-il penser qu'elles sont déjà nécessaires à l'homme pour comprendre
Y a-t-il lieu de distinguer des vérités d'expérience et des vérités de raison? Les vérités de raison ne sontelles elles-mêmes que d'anciennes acquisitions de l'expérience? Ou bien faut-il penser qu'elles sont déjà nécessaires à l'homme pour comprendre les enseignements de l'expérience ? Voilà un sujet on ne peut plus classique, mais posé sous une forme nouvelle et en même temps parfaitement claire. Tout candidat qui connaît l'essentiel du problème de la raison a les éléments nécessaires et suffi...
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Platon
Or voici qu'un jour j'entendis faire une lecture dans un livre qui était, disait-on, d'Anaxagore et où était tenu ce langage : « C'est en définitive l'Esprit qui a tout mis en ordre, c'est lui qui est cause de toutes choses. » Une telle cause fit ma joie; il me sembla qu'il y avait, en un sens, avantage à faire de l'Esprit une cause universelle : s'il en est ainsi, pensai-je, cet Esprit ordonnateur, qui justement réalise l'ordre universel, doit aussi disposer chaque chose en particulier de la me...
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La nature fait-elle bien les choses ?
Dissertation : La Nature fait elle bien les choses ? Selon George Sand : « La nature est éternellement jeune belle et généreuse. Elle verse la poésie et la beauté a tous les êtres, a toutes les plantes qu’on laisse s’y développer ». Selon cette citation, la nature est une puissance supérieur bienfaisante. En outre, elle serait parmi nous pour faire le bien et ne ferait rien pour nuire à qui ou quoi que ce soit. Par définition, la nature est un ensemble de forces ou de principes supérieur, c...
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Bergson
"Enfin, pour tout dire, nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elles. Cette tendance, issue du besoin, s'est encore accentuée sous l'influence du langage, car les mots (à l'exception des noms propres) désignent tous des genres. Le mot, qui ne note de la chose que sa fonction la plus commune et son aspect banal, s'insinue entre elle et nous, et en masquerait la forme à nos yeux si cette forme ne se dissimulait déjà derrière les...
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Bergson: Langage et généralité
"Enfin, pour tout dire, nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elles. Cette tendance, issue du besoin, s'est encore accentuée sous l'influence du langage, car les mots (à l'exception des noms propres) désignent tous des genres. Le mot, qui ne note de la chose que sa fonction la plus commune et son aspect banal, s'insinue entre elle et nous, et en masquerait la forme à nos yeux si cette forme ne se dissimulait déjà derrière les...