150 résultats pour "bergson"
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HENRI BERGSON, Le Rire
Un rationalisme universel Pour Zenon, le fondateur du stoïcisme, tout ce qui compose l'univers, tous les êtres, toutes les choses, divines, humaines et naturelles, sont constitués et conduits par l'action de la raison, qu'il appelle le logos. Cette raison stoïcienne n'est pas un pur intellect détaché du monde sensible. Elle est immanente, à l'œuvre dans les moindres détails de la marche du monde. Nulle place n'existe pour l'irrationnel ou le hasard qui ne sont que des illusions et des défau...
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BERGSON: SOUVENIR ET MEMOIRE
"Derrière les souvenirs qui viennent se poser ainsi sur notre occupation présente et se révéler au moyen d'elle, il y en a d'autres, des milliers et des milliers d'autres, en bas, au-dessous de la scène illuminée par la conscience. Oui, je crois que notre vie passée est là, et que tout ce que nous avons perçu, pensé, voulu depuis le premier éveil de notre conscience, persiste indéfiniment. Mais les souvenirs que ma mémoire conserve ainsi dans ses plus obscures profondeurs y sont à l'état de fant...
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Chapitre 4 de "Matière et Mémoire" de Bergson
Demande d'échange de corrigé de Badreddine Marie ([email protected]). Sujet déposé : Que percevons-nous réellement ? Dans son extrait du chapitre 4 de "matière et mémoire " Bergson aborde le thème de la perception. Il tente d'expliquer comment ce que nous percevons des objets n'est pas nécessairement ce que l'objet est réellement, ainsi il cherche à démontrer que nous ne percevons jamais l'essence de l'objet, ou l'objet en soi puisque nous n'arrivons pas à séparer l'objet de son entourag...
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Explication d'un texte de Bergson sur la conscience
Corrigé de l’explication de texte de Bergson « Qu’arrive t-il quand une de nos actions cesse d’être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s’en reitre. Dans l’apprentissage d’un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu’il vient de nous, parce qu’il résulte d’une décision et implique un choix ; puis à mesure que ces mouvements s’enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns d...
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Bergson et l'intelligence
"L'intelligence humaine se sent chez elle tant qu'on la laisse parmi les objets inertes, plus spécialement parmi les solides, où notre action trouve son point d'appui et notre industrie ses instruments de travail, [...] Nos concepts ont été formés à l'image des solides, [...] ; notre logique est surtout la logique des solides [...] ; par là même, notre intelligence triomphe dans la géométrie, où se révèle la parenté de la pensée logique avec la matière inerte, et où l'intelligence n'a qu'à suivr...
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BERGSON: Intelligence et Elan vital
On pourrait dire de la vie, comme de la conscience, qu'à chaque instant elle crée quelque chose. Mais contre cette idée de l'originalité et de l'imprévisibilité absolues des formes toute notre intelligence s'insurge. Notre intelligence, telle que l'évolution de la vie l'a modelée, a pour fonction essentielle d'éclairer notre conduite, de préparer notre action sur les choses, de prévoir, pour une situation donnée, les événements favorables ou défavorables qui pourront s'ensuivre. Elle isole d...
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Bergson: Quand un musicien compose une symphonie...
« Quand un musicien compose une symphonie, son oeuvre était-elle possible avant d'être réelle ? Oui, si l'on entend par là qu'il n'y avait pas d'obstacle insurmontable à sa réalisation. Mais de ce sens tout négatif du mot on passe, sans y prendre garde, à un sens positif : on se figure que toute chose qui se produit aurait pu être aperçue d'avance par quelque esprit suffisamment informé, et qu'elle préexistait ainsi, sous forme d'idée, à sa réalisation; conception absurde dans le cas d'une oeuvr...
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Bergson et les deux morales
"Entre la première morale et la seconde, il y a toute la différence du repos au mouvement." BERGSON. C'est dans Les Deux sources de la morale et de la religion (1932) que Bergson (1859-1941) oppose deux types de morale, une morale sociale, dite « fermée » et une morale supra-intellectuelle, dite « ouverte ». Comparant les deux, il indique : « Entre la première morale et la seconde, il y a toute la différence du repos au mouvement. » Bergson distingue deux morales, qui ont des sources, des...
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Bergson: Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'etre spontanee pour devenir automatique ?
Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s'en retire. Dans l'apprentissage d'un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu'il vient de nous, parce qu'il résulte d'une décision et implique un choix; puis, à mesure que ces mouvements s'enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de c...
- Bergson
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Bergson
Le souvenir du fruit défendu est ce qu'il y a de plus ancien dans la mémoire de chacun de nous, comme dans celle de l'humanité. Nous nous en apercevrions si ce souvenir n'était recouvert par d'autres, auxquels nous préférons nous reporter. Que n'eût pas été notre enfance si l'on nous avait laissé faire ! Nous aurions volé de plaisirs en plaisirs. Mais voici qu'un obstacle surgissait, ni visible ni tangible : une interdiction. Pourquoi obéissons-nous ? La question ne se posait guère ; nous avions...
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- Bergson
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Bergson
Qui dit esprit dit avant tout conscience. Mais qu'est-ce que la conscience? Vous pensez bien que je ne vais pas définir une chose aussi concrète, aussi constamment présente à l'expérience de chacun d'entre nous. Mais, sans donner de la conscience une définition qui serait moins claire qu'elle, je puis la caractériser par son trait le plus apparent : conscience signifie d'abord mémoire. La mémoire peut manquer d'ampleur ; elle peut n'embrasser qu'une faible partie du passé ; elle peut ne retenir...
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Bergson
Toute conscience est mémoire et anticipation La conscience, constitutive de l'expérience, ne peut être l'objet abstrait d'une définition. Pour l'appréhender il faut la saisir à travers ce qui la caractérise concrètement, son rapport au temps. « Qui dit esprit dit avant tout conscience. Mais qu'est-ce que la conscience? Vous pensez bien que je ne vais pas définir une chose aussi concrète, aussi constamment présente à l'expérience de chacun d'entre nous. Mais, sans donner de la conscience une défi...
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Bergson: Qu’est-ce que l’artiste ?
Qu’est-ce que l’artiste ? C’est un homme qui voit mieux que les autres, car il regarde la réalité nue sans voiles. Voir avec des yeux de peindre, c’est voir mieux que le commun des mortels. Lorsque nous regardons un objet, d’habitude, nous ne le voyons pas ; parce que ce que nous voyons, ce sont des conventions interposées entre l’objet et nous ; ce que nous voyons, ce sont des signes conventionnels qui nous permettent de reconnaître l’objet et de le distinguer pratiquement d’un autre, po...
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Bergson et le langage
Thème 3939 Bergson et le langage « Or, quelle est la fonction primitive du langage ? C'est d'établir une communication en vue d'une coopération. Le langage transmet des ordres ou des avertissements. Il prescrit ou il décrit. Dans le premier cas, c'est l'appel à l'action immédiate ; dans le second, c'est le signalement de la chose ou de quelqu'une de ses propriétés, en vue de l'action future. Mais, dans un cas comme dans l'autre, la fonction est industrielle, commerciale, militaire, toujours soci...
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Bergson et l'intelligence fabricatrice de l'homme (Homo Faber)
La nature a doté l'homme d'une intelligence fabricatrice. Au lieu de lui fournir des instruments, comme elle l'a fait pour bon nombre d'espèces animales, elle a préféré qu'il les construisît lui-même . Or l'homme a nécessairement la propriété de ses instruments, au moins pendant qu'il s'en sert. Mais puisqu'ils sont détachés de lui, ils peuvent lui être pris ; les prendre tout faits est plus facile que de les faire. Surtout, ils doivent agir sur une matière, servir d'armes de chasse ou de...
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Bergson: Nous sommes libres
« Nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu'on trouve parfois entre l'oeuvre et l'artiste. En vain on alléguera que nous cédons alors à l'influence toute-puissante de notre caractère. Notre caractère, c'est encore nous ; et parce qu'on s'est plu à scinder la personne en deux parties pour considérer tour à tour, par un effort d'abstraction, le moi qui sent ou pense et le moi q...
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Bergson et le langage
Bergson et le langage Il est présumable que sans le langage l'intelligence aurait été rivée aux objets matériels qu'elle avait intérêt à considérer. Elle eût vécu dans un état de somnambulisme, extérieurement à elle-même, hypnotisée sur son travail. Le langage a beaucoup contribué à la libérer. Le mot , fait pour aller d'une chose à l'autre, est en effet essentiellement déplaçable et libre. Il pourra donc s'étendre non seulement d'une chose perçue à une chose perçue, mais encore de la chose perç...
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L'Elan vital chez Bergson
L'ÉVOLUTION BERGSONIENNE. L'ELAN VITAL Avant d'exposer l'Évolution universelle, telle qu'il la conçoit, M. Bergson relève habilement les inconséquences grossières de la méthode de Spencer et des autres tenants de l'évolution. C'est ce qu'il est juste de reconnaître. La critique fine et acérée a pénétré au coeur même du mécanisme et l'a définitivement usé. I. Critique de l'évolution spencérienne. L'essence de l'évolution, dit M. Bergson, est de dérouler les réalités dans un ordre de successi...
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Bergson: généralités et symboles
PRESENTATION DE "ESSAI SUR LES DONNEES IMMEDIATES DE LA CONSCIENCE" DE BERGSON Cet essai est la thèse de doctorat de Bergson (1859-1941), élève de l'École normale supérieure puis professeur de philosophie. Il y défend, contre le scientisme et le positivisme, courants de pensée dominants au XIXe siècle, la possibilité et la prééminence d'une intuition métaphysique de la durée et de la liberté. Il y montre que la science expérimentale confond la durée, qui est la dimension propre de la conscience,...
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Bergson: art et beauté
Pour comprendre comment le sentiment du beau comporte lui-même des degrés, il faudrait le soumettre à une minutieuse analyse. Peut-être la peine qu'on éprouve à le définir tient-elle surtout à ce que l'on considère les beautés de la nature comme antérieures à celles de l'art : les procédés de l'art ne sont plus alors que des moyens par lesquels l'artiste exprime le beau, et l'essence du beau demeure mystérieuse. Mais on pourrait se demander si la nature est belle autrement que par la rencont...
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Bergson et la pure durée
PRESENTATION DE "ESSAI SUR LES DONNEES IMMEDIATES DE LA CONSCIENCE" DE BERGSON Cet essai est la thèse de doctorat de Bergson (1859-1941), élève de l'École normale supérieure puis professeur de philosophie. Il y défend, contre le scientisme et le positivisme, courants de pensée dominants au XIXe siècle, la possibilité et la prééminence d'une intuition métaphysique de la durée et de la liberté. Il y montre que la science expérimentale confond la durée, qui est la dimension propre de la conscience,...
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BERGSON, Energie Spirituelle
Texte de Bergson. Chacun de nous est un corps, soumis aux mêmes lois que toutes les autres portions de matière. Si on le pousse, il avance ; si on le tire, il recule ; si on le soulève et qu'on l'abandonne, il retombe. Mais, à coté de ces mouvements qui sont provoqués mécaniquement par une cause extérieur, il en est d'autres qui semblent venir du dedans et qui tranchent sur les précédents par leur caractère imprévu : on les appellent « volontaires ». Quelle en est la cause ? C'est ce que chacun...
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Bergson: Langage et généralité
"Enfin, pour tout dire, nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elles. Cette tendance, issue du besoin, s'est encore accentuée sous l'influence du langage, car les mots (à l'exception des noms propres) désignent tous des genres. Le mot, qui ne note de la chose que sa fonction la plus commune et son aspect banal, s'insinue entre elle et nous, et en masquerait la forme à nos yeux si cette forme ne se dissimulait déjà derrière les...
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BERGSON: INTELLIGENCE, CONSCIENCE
C omment n'être pas frappé du fait que l'homme est capable d'apprendre n'importe quel exercice, de fabriquer n'importe quel objet, enfin d'acquérir n'importe quelle habitude motrice, alors que la faculté de combiner des mouvements nouveaux est stric tement limitée chez l'animal le mieux doué, même chez le singe ? La caractéristique cérébrale de l'homme est là. Le cerveau humain es t fait, comme tout cerveau, pour monter des mécanismes moteurs et pour nous laisser choisir parmi eux, à un instant...
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Bergson: Qu'est-ce qu'un jugement vrai ?
"Qu'est-ce qu'un jugement vrai? Nous appelons vraie l'affirmation qui concorde avec la réalité. Mais en quoi peut consister cette concordance? Nous aimons à y voir quelque chose comme la ressemblance du portrait au modèle : l'affirmation vraie serait celle qui copierait la réalité. Réfléchissons-y cependant : nous verrons que c'est seulement dans des cas rares, exceptionnels, que cette définition du vrai trouve son application. Ce qui est réel, c'est tel ou tel fait déterminé s'accomplissant...
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BERGSON : le temps, spatialisation de la durée
BERGSON : le temps, spatialisation de la durée Nous pensons ordinairement un temps spatialisé. En effet nous sommes si familiarisés avec l'idée d'espace que « nous l'introduisons à notre insu dans notre représentation de la succession pure ». Ainsi nous concevons un temps contaminé par l'espace, projeté dans l'espace, c'est-à-dire un temps homogène qui se mesure grâce à des moyens spatiaux comme les mouvements des astres ou les horloges. Mais ce temps n'est qu'un temps conceptuel, abstrait. Le v...
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Bergson: Nous nous mouvons parmi des généralités et des symboles...
PRESENTATION DE "ESSAI SUR LES DONNEES IMMEDIATES DE LA CONSCIENCE" DE BERGSON Cet essai est la thèse de doctorat de Bergson (1859-1941), élève de l'École normale supérieure puis professeur de philosophie. Il y défend, contre le scientisme et le positivisme, courants de pensée dominants au XIXe siècle, la possibilité et la prééminence d'une intuition métaphysique de la durée et de la liberté. Il y montre que la science expérimentale confond la durée, qui est la dimension propre de la conscien...
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Bergson: Il y a une morale statique
"Il y a une morale statique, qui existe en fait, à un moment donné, dans une société donnée, elle s'est fixée dans les moeurs, les idées, les institutions ; son caractère obligatoire se ramène, en dernière analyse, à l'exigence, par la nature, de la vie en commun. Il y a d'autre part une morale dynamique, qui est élan, et qui se rattache à la vie en général, créatrice de la nature qui a crée l'exigence sociale. La première obligation, en tant que pression, est infra-rationnelle. La second...
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BERGSON: Liberté et déterminisme
Introduction : Dans le chapitre III de son Essai sur les données immédiates de la conscience, Bergson cherche à établir ce qu'est un acte libre. Un acte serait libre lorsqu'il émane du moi. Or des actes qui proviennent de notre moi peuvent nous apparaître après coup déterminés par les circonstances qui le précèdent. Si un ac te est déterminé, alors il n'est pas libre. Il s'agit donc pour Bergson de récuser la thèse du déterminisme qui nie la pos sibilité de l'acte libre en concevant tous nos act...
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Bergson: Intelligence et finalité vitale
Spiritualiste non dogmatique, Bergson, dans l'Evolution créatrice, tente d'expliquer la signification de la vie. 1. Vie et esprit Bergson admet que la vie n'est pas, dans son essence, étrangère à l'esprit (ou Dieu), mais qu'elle n'est au fond rien d'autre qu'une sorte d'élan de l'esprit à travers la matière : l'élan vital. L'Esprit originel n'a pu se concrétiser qu'en se « dilatant», en quelque sorte, dans l'espace, en affrontant la matière qu'il laisse, comme un dépôt, le long de sa course...
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Henri Bergson: le procès du machinisme
Quand on fait le procès du machinisme, on néglige le grief essentiel (1). On l'accuse d'abord de réduire l'ouvrier à l'état de machine, ensuite d'aboutir à une uniformité de production qui choque le sens artistique. Mais si la machine procure à l'ouvrier un plus grand nombre d'heures de repos, et si l'ouvrier emploie ce supplément de loisir à autre chose qu'aux prétendus amusements qu'un industrialisme mal dirigé a mis à la portée de tous, il donnera à son intelligence le développement qu'i...
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Bergson: l'intelligence est modélée sur la matière
"C'est un fait digne de remarque que l'extraordinaire disproportion des conséquences d'une invention à l'invention ellemême. Nous disions que l'intelligence est modelée sur la matière et qu'elle vise d'abord à la fabrication. Mais fabrique-t-elle pour fabriquer, ou ne poursuivrait-elle pas, involontairement et même inconsciemment, tout autre chose ? Fabriquer consiste à informer la matière, à l'assouplir et à la plier, à la convertir en instrument afin de s'en rendre maître. C'est cette maîtrise...
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BERGSON : toute conscience est mémoire
BERGSON : toute conscience est mémoire Selon Bergson la mémoire est « coextensive à la conscience », cette dernière ne pouvant à la limite qu'être conscience du passé. En effet toute perception, « si instantanée soit-elle, consiste en une incalculable multitude d'éléments remémorés, et à vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir ». Mais il convient de distinguer deux états de...
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Bergson, dans un article publié en 1923, estime la France "prénétrée de classicisme, d'un classicisme qui a fait la netteté de son romantisme". Vous semble-t-il que la littérature française ait en effet toujours préservé l'essentiel de l'apport classique
Introduction Bergson, préoccupé de retrouver par la souplesse de l'intuition les mouvements divers de la vie, constatait en 1923 le caractère volontiers systématique et un peu rigide de l'art français : notre littérature, lui semblait-il, loin de se disperser dans le réel, préfère soumettre celui-ci à l'unité; en un mot, elle est « pénétrée de classicisme, d'un classicisme qui a fait la netteté de son romantisme ». Sans doute bien des Écoles qui se veulent révolutionnaires ont en fait gardé à l'...
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Bergson: La religion renforce et discipline et l'ordre
BERGSON : LA RELIGION RENFORCE ET DISCIPLINE Selon Bergson, il faut distinguer la religion dynamique (qui tire son principe de l'élan vital et s'achève dans le mysticisme où l'homme prolonge l'action divine et se confond avec elle) et la religion statique qui a une fonction essentiellement sociale et pratique, celle de protéger la vie contre « le pouvoir dissolvant de l'intelligence », en constituant une « assurance » contre la désorganisation sociale et contre la dépression morale devant...
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Bergson: D’où viennent les idées qui s’échangent ?
D’où viennent les idées qui s’échangent ? Quelle est la portée des mots ? Il ne faut pas croire que la vie sociale soit une habitude acquise et transmise. L’homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède les moyens tout faits d’atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu’il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme. Chaque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage...
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Bergson, l'âme et le corps (1912), in l'Energie spirituelle
Chacun de nous est un corps, soumis aux mêmes lois que toutes les autres portions de matière. Si on le pousse, il avance ; si on le tire, il recule ; si on le soulève et qu'on l'abandonne, il retombe. Mais, à coté de ces mouvements qui sont provoqués mécaniquement par une cause extérieur, il en est d'autres qui semblent venir du dedans et qui tranchent sur les précédents par leur caractère imprévu : on les appellent « volontaires ». Quelle en est la cause ? C'est ce que chacun de nous désigne pa...
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Texte Bergson: un Supplément d'âme
Demande d'échange de corrigé de Gonthier Blaise ([email protected]). Sujet déposé : Texte Bergson: un Supplément d'âme Comment le mysticisme se propagerait-il [...]dans une humanité absorbée par la crainte de ne pas manger à sa faim ? L'homme ne se soulèvera au-dessus de la terre que si un outillage puissant lui fournit le point d'appui. Il devra peser sur la matière s'il veut se détacher d'elle. En d'autres termes, la mystique appelle la mécanique. On ne l'a pas assez remarqué, parce que...
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Bergson: La durée
La science considère le temps et l'espace comme des milieux homogènes, cad comme un cadre vide au sein duquel les choses et les événements prendraient place comme dans un repère orthonormé. L'homogénéité, c'est l'absence de toute qualité. Or, Bergson va montrer que ce qui caractérise la conscience de la durée, c'est précisément l'expérience d'un changement qualitatifs de nos états intérieurs. La durée vécue ne se mesure pas. L'aiguille de l'horloge ne fait que parcourir un espace. Cet espace par...