72 résultats pour "évidences"
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Aristote
" Ce qui, à l'origine, poussa les hommes aux premières recherches philosophiques, c'était, comme aujourd'hui, l'étonnement. Entre les objets qui les étonnaient et dont ils ne pouvaient rendre compte, ils s'appliquèrent d'abord à ceux qui étaient à leur portée ; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils cherchèrent à s'expliquer de plus grands phénomènes, par exemple les divers états de la lune, le cours du soleil et des astres, enfin la formation de l'univers. (...) Par conséquent, si les premiers p...
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Epicure: la divinité comme un être immortel et bienheureux
"En premier lieu, regarde la divinité comme un être immortel et bienheureux, ce qu'indique déjà la façon ordinaire de la concevoir. Ne lui attribue rien qui soit en opposition avec son immortalité ou incompatible avec sa béatitude. Il faut que l'idée que tu te fais d'elle contienne tout ce qui est capable de lui conserver l'immortalité et la félicité. Car les dieux existent et la connaissance qu'on en a est évidente, mais ils n'existent pas de la façon dont la foule se les représente. Cell...
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Epicure et Dieu
"En premier lieu, regarde la divinité comme un être immortel et bienheureux, ce qu'indique déjà la façon ordinaire de la concevoir. Ne lui attribue rien qui soit en opposition avec son immortalité ou incompatible avec sa béatitude. Il faut que l'idée que tu te fais d'elle contienne tout ce qui est capable de lui conserver l'immortalité et la félicité. Car les dieux existent et la connaissance qu'on en a est évidente, mais ils n'existent pas de la façon dont la foule se les représente. Cel...
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Locke: La connaissance implique-t-elle nécessairement la conscience ?
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "ESSAI SUR L'ENTENDEMENT HUMAIN" DE LOCKE Avec l'Essai, John Locke (1632-1704) s'impose comme une figure majeure de l'empirisme anglo-saxon. Loin de se réduire à la doctrine de la « table rase », cette oeuvre inaugure surtout ce que Kant appellera plus tard le projet critique : réfléchir sur notre pouvoir de connaître et ses limites pour fixer les conditions de son bon usage. Car la cible de Locke est moins le rationalisme que le dogmatisme sous toutes ses formes. L'Ess...
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Husserl et L'ego transcendantal
L'ego transcendental (que la réduction transcendantale nous révèle tout d'abord avec ses horizons indéterminés) se s aisit tout aussi bien soi-même, dans son être primordial propre, que, sous forme de son expérience transcendantale de l'autre, les autres ego transcendantaux, bien que c e s derniers ne soient p a s donnés directement eux-mêmes ni dans l'évidence apodictique absolue, mais seulement dans l'évidenc e de l'expérience "extérieure". A utrui, je l'appréhende "en" moi, i l s e consti...
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Peut-on parler de soi ?
Analyse du sujet : Peut-on : évoque la possibilité en deux sens. La possibilité comme éventualité, comme capacité à faire quelque chose et la possibilité au sens d'autorisation, comme droit de faire quelque chose ou non. Parler : s'exprimer, mettre des mots sur une pensée, rendre sa pensée concrète à travers le langage et la structure linguistique. Evoquer quelque chose, dire, communiquer, car l'acte de la parole est personnel en tant qu'il engage un individu particulier à entrer en relation ave...
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Aristote: L'homme est-il par nature un animal politique ?
"Il est donc évident que la cité est du nombre des choses qui sont dans la nature, que l'homme est naturellement un animal politique, destiné à vivre en société et que celui qui, par sa nature et non par l'effet de quelque circonstance, ne fait partie d'aucune cité, est une créature dégradée ou supérieure à l'homme. Il mérite, comme dit Homère, le reproche sanglant d'être sans famille, sans lois, sans foyers ; car celui qui a une telle nature est avide de combats et, comme les oiseaux de p...
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Aristote
L'homme est-il par nature un animal politique ? "Il est donc évident que la cité est du nombre des choses qui sont dans la nature, que l'homme est naturellement un animal politique, destiné à vivre en société et que celui qui, par sa nature et non par l'effet de quelque circonstance, ne fait partie d'aucune cité, est une créature dégradée ou supérieure à l'homme. Il mérite, comme dit Homère, le reproche sanglant d'être sans famille, sans lois, sans foyers ; car celui qui a une telle nature est a...
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La méthode est-elle nécessaire dans la recherche de la vérité ?
La vérité a-t-elle nécessairement partie liée au rationnel ? Ne peut-elle pas se dévoiler au cours d'un événement, d'une rencontre accidentelle ? Mais l'idée d'une recherche de la vérité suppose que celle-ci ne se donne pas à nous d'emblée. Or, si la vérité est dissimulée, cachée, bref masquée a priori, comment pourrait-on en entamer la recherche autrement qu'en suivant une méthode ? Comment le hasard, la chance, pourrait-ils nous délivrer l'invisible ? Une pensée rigoureuse ne saurait s'oriente...
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DESCARTES: l'arithmétique et la géométrie sont bien plus certaines que toutes les autres disciplines
De là se conclut avec évidence la raison pour laquelle l'arithmétique et la géométrie sont bien plus certaines que toutes les autres disciplines : c'est qu'elles seules traitent d'un objet si pur et si simple qu'elles n'admettent absolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières à tirer des conséquences par voie de déduction rationnelle. Elles sont ainsi les plus faciles et les plus claires de toutes, et elles ont un objet tel que celui que nous exi...
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Aristote
"Que ce qui est soit, quand il est, et que ce qui n'est pas ne soit pas, quand il n'est pas, voilà qui est vraiment nécessaire. Mais cela ne veut pas dire que tout ce qui est doive nécessairement exister, et que tout ce qui n'est pas doive nécessairement ne pas exister; car ce n'est pas la même chose de dire que tout être, quand il est, est nécessairement, et de dire, d'une manière absolue, qu'il est nécessairement. Il en est de même pour tout ce qui n'est pas. — C'est la même distinction qui s'...
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DESCARTES: la différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception
Et pour rendre cela très manifeste, je remarque premièrement la différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception. Par exemple, lorsque j'imagine un triangle, je ne le conçois pas seulement comme une figure composée et comprise de trois lignes, mais outre cela je considère ces trois lignes comme présentes par la force et l'application intérieure de mon esprit ; et c'est proprement ce que j 'appelle imaginer. Que si je veux penser à un chiliogone, je conçois bien à...
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Gaston Bachelard
Les philosophes aiment à donner comme exemple de loi physique la loi universelle de la chute des corps. Mais ils explicitent rarement la contradiction qui donne vie à la loi. Oui, tous les corps tombent, même ceux qui ne tombent pas. Le vol est une chute niée. La feuille morte qui descend en une capricieuse spirale vers le sol tombe verticalement. Si les souffles de l'air d'automne troublent apparemment la verticalité de la chute, ils sont comptés pour accidents par la pensée rationnelle qui a d...
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Aristote
L'association composée de plusieurs bourgades forme dès lors une cité parfaite, possédant tous les moyens de se suffire à elle-même et ayant atteint, pour ainsi dire, le but ; née en quelque sorte du besoin de vivre, elle existe pour vivre heureuse. C'est pourquoi toute cité est dans la nature, puisque c'est la nature qui a formé les premières associations, car la nature est la vraie fin de toutes choses. Ainsi nous disons des différents êtres, par exemple, d'un homme, d'un cheval, d'une famille...
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MALEBRANCHE, FOSSOYEUR DU CARTÉSIANISME
MALEBRANCHE, FOSSOYEUR DU CARTÉSIANISME ? Tous les ordres religieux enseignants ne sont pas également sensibles aux nouveautés philosophiques. Si les jésuites restent largement fidèles à la scolastique quitte à être sèchement rappelés à l'ordre par leur congrégation, comme le montre l'exemple de Rodolphe Du Tertre (1677-1762), un temps attiré par la philosophie de Malebranche, d'autres congrégations sont sensibles au cartésianisme et participent clairement à sa diffusion. C'est notam...
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Que vaut une preuve contre un préjugé ?
Demande d'échange de corrigé de Leray Victor ([email protected]). Sujet déposé : Que vaut une preuve contre un préjugé ? Rappel de l'analyse du sujet : - De l'analyse de la formulation du sujet, nous avons vu qu'il ne peut s'agir de montrer uniquement la supériorité de la preuve sur le préjugé d'un point de vue théorique. Ce serait éviter le problème que pose la question, à savoir : que se passe-t-il lors de la confrontation réelle entre preuve et préjugé ? La préposition « contre » i...
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Sujet : « C'est plus fort que moi... » Que signifie cette formule ?
Sujet : « C'est plus fort que moi… » Que signifie cette formule ? Qui n'a jamais dit « je n'ai pas fait exprès, c'était plus fort que moi ! » ? L'expression retentit comme une formule récurrente, une excuse. Peut-être voulons nous nous cacher derrière une sorte de d'excuse pour braver la honte du geste. Mais peut-être est-ce seulement « plus fort que moi ». En effet, « plus fort » signifie déjà une sorte de limite indépassable, une puissance trop immense pour être surpassée et contrôlée. Notre d...
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L'information est une maladie moderne qui provient évidemment de la rapidité des moyens de transmission. On sait que les agences de presse du monde se battent pour transmettre une nouvelle trente ou quarante seconde avant leurs concurrentes. On juge d'un
Sujet : L'information est une maladie moderne qui provient évidemment de la rapidité des moyens de transmission. On sait que les agences de presse du monde se battent pour transmettre une nouvelle trente ou quarante seconde avant leurs concurrentes. On juge d'un bon ou d'un mauvais correspondant sur les différences d'une minute. Dans les faits un tel esprit de compétition se conçoit. En valeur absolue cela paraît d'une absurdité complète : c'est le jeu de cache-tampon, il faut trouver le premier...
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Saint Thomas d'Aquin: intérêt, usure, argent
[Introduction] L'économie moderne nous a si bien habitués à verser un intérêt pour toute somme empruntée que cela nous semble « obligatoire » ou « naturel ». Thomas d'Aquin considère au contraire que l'intérêt, plus volontiers nommé, à son époque, l'usure, est immoral et injuste, et il entreprend de le démontrer. C'est précisément parce que son texte peut surprendre dans sa manière de considérer la circulation de l'argent qu'il est intéressant d'examiner en détail une argumentation correspon...
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Aristote et l'amitié
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y op...
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LES GRANDS COURANTS : LE MOYEN ÂGE, L’EPOQUE MODERNE ET L’EPOQUE CONTEMPORAINE
Grands Courants II UCAO-Licence II 2021-2022 Père Hippolyte YOMAFOU, scj. LES GRANDS COURANTS : LE MOYEN ÂGE, L’EPOQUE MODERNE ET L’EPOQUE CONTEMPORAINE AVANT-PROPOS Que la philosophie antique ait été conçue non seulement comme une théorie, mais comme un mode de vie, c'est ce que nous avons vu l’année dernière, avec l’unité grécoromaine. Vers le Ve siècle, cette unité gréco-romaine, ou méditerranéenne, est brisée en même temps que l’unité politique. Avec la destruction des grande...
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Le droit (cours complet)
1/28 Le droit I. Notions: A) Distinction entre droit et fait Le droit s’oppose d’abord au fait. Un fait, c’est un événement, qui obéit aux lois de la nature, qui se produit ici et maintenant. Ce fait peut être révoltant : tel individu se fait dépouiller de son maigre bien par une crapule, tel individu se voit assassiné « sous prétexte qu’il est né » (c’est ainsi qu’est défini le crime contre l’humanité), tel peuple se voit colonisé, maltraité, exploité. « Le fait est (que) », comme on...