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Thème 2 : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolutions

Publié le 09/11/2024

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« Thème 2 : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolutions Objet de travail conclusif D) Le Moyen-Orient : conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux (étatiques et non étatiques) 1) Le Moyen Orient, un espace concentrant les enjeux conflictuels 1.1) Une grande diversité ethnique et culturelle a) Des peuples dominants et des minorités b) Une complexité religieuse 1.2) Les enjeux économiques multiples a) L’importance géostratégique de la région b) L’eau, facteur de tensions c) Le pétrole, facteur de guerre 1.3) Une instabilité politique chronique a) L’instabilité des frontières et la fragilité de la notion d’État b) La rivalité entre États c) La montée de l’islamisme politique 2) Du conflit israélo-arabe au conflit israélo-palestinien : les tentatives de résolution de la création de l’État d’Israël à nos jours 2.1) Le sionisme, la création de l’État d’Israël et la première guerre israélo-arabe a) Le sionisme et son application en Palestine b) La naissance de l’État d’Israël et la première Guerre israélo-arabe 2.2) Le conflit israélo-arabe dans les années 60 et 70, un conflit sans issue ? a) La Guerre des Six jours en 1967 b) La guerre du Kippour (1973) c) La paix enfin possible ? 2.3) La question palestinienne, un conflit insoluble ? a) Un peuple sans État choisissant la guérilla b) L’intifada et les accords d’Oslo c) Une paix impossible ? 3) Les deux guerres du Golfe (1991 et 2003) et leurs prolongements : d’une guerre interétatique à un conflit asymétrique 3.1) La première Guerre du golfe a) l'invasion du Koweït, une rupture du droit international b) L'opération "Tempête du désert", image d'un nouvel ordre mondial ? 3.2) L’invasion de l’Irak de 2003, entre succès et remise en cause du droit international a) Une guerre interétatique pour répondre au 11 septembre ? b) La deuxième guerre du golfe, l’échec de l’ONU ? 3.3) L’impossible pacification de l’Irak ? a) Une guerre idéaliste aux objectifs ambitieux b) Un chaos progressif 1 Thème 2 : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolutions Objet de travail conclusif D) Le Moyen-Orient : conflits régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux (étatiques et non étatiques) Photo 1 p140 « Soldats de la coalition lors de la libération du Koweït, février 1991 » Photo 2 p141 « La poignée de main historique entre Rabin et Arafat, le 13 septembre 1993 » Vocabulaire et notions Al Qaida Charia Chrétiens d’Orient Daech État failli Hamas Intifada Lieux saints Multilatéralisme Nationalisme OPEP Politique néo-ottomane Résolution 181 de l’ONU Sionisme Taliban Dates 11 septembre 2001 : Attentats d’Al Qaida aux États-Unis 1916 : Accords Sykes-Picot 1923 : Traité de Lausanne Novembre 1947 : Plan de partage de la Palestine adopté par l’ONU Juin 1967 : Guerre des Six Jours Octobre 1973 : Guerre du Kippour 1979 : Traité de paix israélo-égyptien, accords de Camp David 1982 : Opération « Paix en Galilée » 1993-1995 : Accords d’Oslo 1995 : Assassinat d’ Yitzhak Rabin Califat Chiisme Confrérie des Frères musulmans Djihad Gendarmes du monde Hezbollah Islamisme Moudjahidin Naqba OLP Oumma Question Kurde Résolution 242 de l’ONU Sunnisme Unilatéralisme 14 mai 1948 : Proclamation de l’Etat d’Israël 1917 : Déclaration Balfour 1948-1949 : Première guerre israélo-arabe Octobre -novembre 1956 : Crise de Suez 1968 : Charte de l’OLP 1979 : Révolution iranienne 1979-1989 : Intervention soviétique en Afghanistan 1990-1991 : Première guerre du Golfe 1994 : Traité de paix israélo-jordanien Novembre 2001 : Intervention des États-Unis en Afghanistan 2003 : Seconde guerre du Golfe Acteurs Gamal Abdel Nasser (1918-1970) Yitzhak Rabin (1922-1995) Yasser Arafat (1929-2004) George W.

Bush (né en 1946) Recep Tayyib Erdogan (Né en 1954) Anouar el-Sadate (1918-1981) George Bush (1924-2018) Saddam Hussein (1937-2006) Benjamin Netanyahou (Né en 1949) 2 Thème 2 : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolutions Introduction Il s’agit de rassembler les idées développées en introduction et dans les deux axes autour d’un espace géographique, le Moyen-Orient. Géographiquement, le Moyen-Orient se définit comme l’ensemble des pays de l’Asie de l’Ouest et du Sudouest, de la Turquie à l’Afghanistan, et du Sud du Caucase à la péninsule Arabique, ensemble qui comprend en outre l’Égypte. C’est une région marquée dans les dernières décennies par de nombreux conflits de natures différentes (guerres interétatiques, guerres civiles, guerres contre des groupes terroristes comme Daech).

Parmi eux, les deux guerres en Irak de 1991 et 2003 ont profondément marqué l’ordre mondial. De plus, depuis 1948 et la création de l’État d’Israël dans la région, il est très difficile de mettre en place une paix durable entre l’État d’Israël, la Palestine et les États arabes voisins. Problématique Pourquoi les conflits récents au Moyen-Orient parviennent-ils difficilement à aboutir à un processus de paix durable ? 1) Le Moyen Orient, un espace concentrant les enjeux conflictuels Carte « Le Moyen-Orient, une région de tensions et de conflits » 1.1) Une grande diversité ethnique et culturelle a) Des peuples dominants et des minorités Trois grands peuples composent l'essentiel du Moyen-Orient : les Perses ou Iraniens (84 millions), les Arabes, les plus nombreux (200 millions) et les Turcs (83 millions).

Ils ont, au cours des siècles, successivement imposé leur domination sur la région ce qui nourrit encore des oppositions importantes. A ces trois grands peuples s'ajoutent deux minorités importantes.

Les Kurdes, (30 à 40 millions) présents dans quatre pays (la Turquie, l'Irak, l'Iran et la Syrie) mais qui n'ont pas d'État.

Cette menace nationaliste engendre fréquemment des discriminations et des persécutions dans les États où ils vivent. Enfin, les Juifs (8 millions) présents en Israël sont le résultat d'une immigration essentiellement récente (depuis le début XXe siècle) et engendre une tension réelle avec les populations arabes préexistantes à leur arrivée. b) Une complexité religieuse Photo p154 « Jérusalem, une ville religieuse » Cette complexité du peuplement est redoublée par la question religieuse, y compris à l’intérieur d’un même groupe national.

Ainsi la grande opposition entre les deux grands courants de l’islam : Sunnisme (85% des pratiquants) et Chiisme divise le monde arabe : en 632 à la mort du prophète Mohammed, il y a un désaccord sur la désignation du son successeur ou calife, le gendre Ali (chi’a-t-Ali) revendique la succession, or pour les sunnites, le successeur doit être choisi par les représentants de la communauté musulmane, alors que pour les chiites, il doit appartenir à la famille du prophète, descendant d’Ali et Fatima, fille de Mohammed. La population juive (8 millions) ainsi que les minorités chrétiennes (10 millions) 11 communautés dont les maronites du Liban qui reconnaissent le pape, les autres étant des communautés autonomes de rite orthodoxe comme les coptes en Égypte sont des éléments de cette diversité. 3 Thème 2 : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolutions La présence des lieux saints des trois grands monothéismes explique la place particulière de Jérusalem et les grandes problématiques qui s’attachent à son contrôle depuis un siècle. Il faut noter aussi la situation des deux autres grands lieux saints de l’islam, La Mecque et Médine, dont le contrôle par la dynastie saoudienne est critiqué notamment par l’Iran. 1.2) Les enjeux économiques multiples a) L’importance géostratégique de la région La position de carrefour de la région explique son importance.

Historiquement, le Proche et le MoyenOrient est une zone de passage mettant en contact l’Europe et l’Asie, suscitant l’intérêt et les appétits des puissances extérieures depuis le XIXe siècle. Le Canal de Suez incarne cet aspect stratégique.

Construit par les Français en 1869, il crée une nouvelle route maritime qui évite aux navires voulant relier la Méditerranée ou l’Europe depuis l’Asie le contournement de l’Afrique.

Contrôler cette route est devenu hautement stratégique comme le montre la crise de Suez de 1956. b) L’eau, facteur de tensions L’eau est une richesse rare dans une région aride d’autant plus qu’elle est inégalement répartie et donc disputée.

De plus il y a une augmentation des besoins avec la croissance démographique, l’urbanisation, l’agriculture irriguée ce qui entraîne une surexploitation des nappes phréatiques qui sont de plus en plus polluées.

De même le débit raréfié des grands fleuves qui sont surutilisés. Exemples : Tensions autour du Tigre et de l’Euphrate entre la Turquie, la Syrie et l’Irak (barrages turcs, carte diapo) Tensions autour du Jourdain entre la Syrie, la Jordanie et Israël.

La politique d’Israël est fondée sur la recherche de maitrise des eaux du Jourdain et des nappes phréatiques (littoral et Cisjordanie). c) Le pétrole, facteur de guerre Avec près des deux tiers des réserves pétrolières conventionnelles mondiales estimées, 30% de la production mondiale et 40% des réserves gazières aujourd’hui connues, le Moyen-Orient est devenu au fil du XXe siècle un lieu majeur de production couvrant une part essentielle des besoins énergétiques mondiaux. Depuis la découverte des premiers gisements en Perse en 1908, son contrôle est devenu un enjeu majeur pour les grandes puissances avant de devenir une chance, voire une arme, pour les pays qui disposent de cette.... »

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