Peut-on parler d'une crise de la représentation politique en France?

« Pourquoi peut-on parler d’une crise de la représentation politique en France ? « La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », Abraham Lincoln. -il veut dire, ici, que la démocratie (« demos »qui veut dire peuple et « cratos » qui veut dire « pouvoir ») est un régime politique, où la souveraineté du peuple est exercée par le biai de ses représentants politiques.

On comprends donc que si la représentation politique est mauvaise, la démocratie ne peut être que mauvaise car le pouvoir du peuple ne peut pas être pleinement exercé. Aujourd'hui nous allons donc nous intéresser au sujet de la crise de la représentation politique en France. Mais avant de commencer pleinement définissons plus précisément ce qu'est la représentation politique : La représentation politique est le processus par lequel des individus élus, appelés représentants, prennent des décisions au nom des citoyens au sein des institutions gouvernementales.

Ces représentants sont en France choisis par le vote des citoyens pour défendre leurs intérêts et prendre des décisions en leur nom. Ainsi, nous allons vous expliquer en quoi on peut parler d’une crise de la représentation politique en France ? Nous répondrons à cette question en 3 parties.

Nous commencerons par évoquer les raisons de cette crise, puis nous nous intéresserons à son évolution au cours de la 5ème République.

Enfin nous exposerons certaines solutions pour stopper cette crise durant les années a venir. Comme vous le savez surement, la relation entre les citoyens et la politique en France semble traverser une période difficile, avec des doutes croissants sur la façon dont le système fonctionne. Cette crise de la représentation politique en France, marquée par un sentiment généralisé de méfiance, de désillusion et de frustration envers les institutions politiques, découle d'une série de facteurs interconnectés.

Fondamentalement, le désenchantement à l'égard des partis politiques traditionnels constitue une pierre angulaire de cette crise.

De nombreux citoyens estiment que ces partis ne représentent plus efficacement leurs intérêts, se tournant plutôt vers les élites politiques et économiques. Par ailleurs, les scandales politiques, qu'ils soient liés à la corruption, aux abus de pouvoir ou à d'autres comportements répréhensibles, accentuent ce désenchantement en fragilisant la confiance du public dans la probité des institutions politiques.

Ces affaires alimentent le cynisme envers la classe politique, renforçant l'idée que les politiciens agissent pour leurs propres intérêts plutôt que pour le bien commun.

En outre, on recense notamment plus de 80 scandales politiques majeurs en France au cours de la 5ème République dont : -Affaire Sarkozy-Kadhafi, lors de laquelle le régime libyen de Mouammar Kadhafi a illégalement versé 50 millions d’euros pour la campagne présidentielle de Nicholas Sarkozy en 2007 en échange de quoi la France leur vendait des armes.

En 2023, il est devenu le 1er président de la 5ème République à être condamné pour corruption. -l’Affaire Balkany, dans laquelle le député-maire Partick Balkany et son épouse ont été jugé pour blanchiment d’argent et fraude fiscale.

Les faits qui leur étaient reprochés remontaient à la période de 2007 à 2014.

Ils ont dissimulé 13 millions d’euros de revenus et un patrimoine non déclaré au fisc tel que leur villa « Pamplemousse » à St Martin ou une autre villa à Marrakech. Cependant, la méfiance vis à vis des politiciens n'est pas la seule raison qui explique cette crise. En effet, on peut retrouver des raisons telles que le système politique bipartite : Certains critiquent que le système politique françaissoit scindé entre deux principaux partis, le Parti socialiste et Les Républicains.

Cela conduit à une impression de manque de diversité d'opinions et de choix limités pour les électeurs. On peut aussi retrouver la raison des crise économique et sociale : Les périodes de crise économique comme en 2008 pour la France ont créé un sentiment d'insatisfaction parmi la population, alimentant des avis négatifs envers le gouvernement en place, perçu comme inefficace. Enfin, la mauvaise gestion des crises majeures a engendré une perte de confiance d'une partie de la population envers les représentants politiques. Ce fut, entre autres, le cas pour la gestion de la crise liée à la pandémie de COVID-19 qui a suscité des critiques sur la réactivité du gouvernement et sa capacité à protéger les citoyens, fragilisant ainsi la confiance envers nos représentants politiques . 2 ème partie Toutefois, même si la représentation politique semble être actuellement en crise, ça n'a pas toujours été le cas. On peut s'en rendre compte en s'intéressant à son évolution au cours de la 5ème République. De fait, après la création de la Cinquième République en 1958, le système politique français a connu une période initiale de stabilité et de confiance grâce au leadership du général de Gaulle qui a joué un rôle clé dans la consolidation du pouvoir exécutif et a maintenu une popularité considérable pendant son mandat. 2.

De la fin des années 1970 au début des années 2000 Puis, à la fin des années 70, commence une diminution progressive de la participation électorale, reflétant un désintérêt croissant pour la politique institutionnelle. Bien que l'abstention aux les élections présidentielle soit restée stable du fait qu'elle soient perçu comme la seule élection importante, les élections législatives et déparmentales ont, elles, connu une augmentation très conséquente de l'abstention. Comme on peut le voir sur ces graphiques, publiés par le Ministère de l’Intérieur, l’abstention a fortement augmenté au cours de la 5ème République.

C’est d’autant plus flagrant quand on compare les chiffres des premières et des dernières élections.

Pour ce qui est des élections départementales, on peut voir que l’abstention était déjà plutôt haute au début de la 5ème République et qu’elle a beaucoup varié au cours des 70 dernières années pour être aujourd’hui 53% plus élevée qu’en 1958. Cette variation est encore plus importante pour les élections législatives qui ont connue une hausse de 125 % de l’abstention entre 1958 et 2017, montrant bien le désintérêt et même le mécontentement des citoyens pour les élections. 3.

Du milieu des années 2000 à nos jours Émergence de Nouveaux Mouvements Politiques Enfin, les dernières années ont été marquées par une intensification des contestations sociales. On peut, par exemple citer les manifestations des Gilets jaunes en 2018-2019 qui ont bien montrer l'explosion des frustrations liées à la représentation politique et aux inégalités économiques. De même, un sondage, publié dans le journal « Le Monde » a révèlé l’ampleur de cette crise de confiance des Français à l’égard de la politique Les résultats de cette enquête Ipsos-Sopra Steria sont comparés à ceux d’une enquête similaire réalisée en 2014 et confirment « à quel point l'insatisfaction des Français sur le fonctionnement de notre système démocratique est non seulement massive, mais aussi croissante.

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